De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule
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Tout va très bien " Madame la Marquise " Quoi de neuf cette semaine ? Pas grand chose à part que c'est le bordel là-haut ...........
La belle époque .......
A bientôt .............
Johnny Hallyday - Gabrielle
Souvenons-nous c’est la 7ième année qu’il nous a quitté 7 ans Déjà Le 5 décembre 2017, Johnny Hallyday est décédé, laissant la France orpheline de celui qui est peut-être une des plus grandes stars de son Histoire. Forcément,...
Quand la lecture vient te rendre visite Il m’arrive quelques fois de faire de belles rencontres au travers de mes sorties reportage qui en ce moment s’ont portées sur l’événement principal du mois à savoir Noël et localement ses marchés qui par définition...
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: En France, nous avons la chance de vivre dans une démocratie, un pays où la liberté est réelle. Mais, qui dit liberté dit également obligations, il n’est pas question de faire n’importe quoi à n’importe quel moment. Nous sommes libres, mais comme l’a...
Dans la catégorie des grands messieurs du journalisme sportif et notamment du football Le journaliste sportif Didier Roustan vient brusquement de nous quitter ce mercredi 11 septembre à l’âge de 66 ans.
Ce spécialiste de football qu'il était avait fréquenté de nombreuses grandes chaînes telles que TF1, France 2, Canal+ ou encore l’Équipe. Véritable amoureux du ballon rond, admirateur de Diego Maradona, Didier Roustan aura marqué l’histoire du journalisme sportif français. "Président à vie" de l’émission "L’équipe du soir", dont il était l’une des icônes, "C’était un poète, un idéaliste du football", il aimait le football, par-dessus tout le beau jeu et les belles histoires. Il avait inventé un nouveau langage télévisuel autour du ballon rond, empli d’esprit positif et de poésie »,
Né à Brazzaville (Congo), Didier Roustan avait débuté sa carrière à l’âge de 19 ans sur TF1, devenant très rapidement un pilier de l’émission-culte Téléfoot dont il avait été le présentateur entre 1986 et 1989. Il a ensuite travaillé pour Canal+, effectuant des reportages grand format sur tous les sports.
Il avait rejoint Antenne 2 (ancêtre de France 2) en 1992, commentant notamment le Mondial-94 aux États-Unis avec son grand ami Eric Cantona avant de débarquer sur l’Équipe TV en 1999.amateur de beau jeu et du football sud-américain, était devenu célèbre par son style haut en couleur et ses envolées lyriques. Il avait publié en septembre 2023 un livre de souvenirs intitulé « Puzzle » dans lequel il évoquait sa passion dévorante pour le ballon rond. Le journaliste avait également fondé en 1995 l’Association internationale des joueurs professionnels avec la légende argentine Diego Maradona, son idole de toujours.
De passions à émotions il n'y a qu'un trait , alors repose en paix et merci pour tous tes commentaires, analyses et bons moments de débats passés par toutes ces émotions de passionnées que nous procure notre " FOOT "
Après ces obsèques de samedi dernier dans le domaine de la brulerie lieux de sa résidence à Douchy-Montcorbon dans le Loiret, certains articles rappellent que le "Samouraï "a pu agacer en raison d’une habitude parfois jugée égocentrique : celle de parler de lui à la troisième personne.
L’égocentrisme est, selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales, une « déformation du moi, involontaire et inconsciente, consistant à n’envisager le point de vue ou l’intérêt des autres qu’à partir du sien propre ».
Si l’on s’en tient à la stricte définition, difficile d’associer systématiquement l’usage de la 3e personne à une déformation telle que l’égocentrisme. Est-il cependant possible de l'assimiler à un « tic de langage » ? Or, comme le documente Laélia Véron, il y a dans le tic de langage une dimension pathologique.
Mais chez l'acteur, l’usage de la 3e personne n’est pas systématique. Il est choisi et il témoigne d’une conscience linguistique plus profonde qu’il n’y paraît.
Trois manières de comprendre l’usage de la 3ᵉ personne
C’est dans le contexte du film Borsalino and Co. que l’on en trouve la première mention : « Il y avait cinq ans que je voulais mettre Delon dans un film avec Belmondo », concède-t-il en parlant, de lui pour la première fois en public à la troisième personne. Et « Delon-producteur » de poursuivre :
« Je me disais : cela doit pouvoir se faire le public a envie de les voir ensemble, comme aux États-Unis on voit ensemble deux “monstres” style Gary Cooper–Burt Lancaster, Mitchum–Douglas ou, plus récemment, Paul Newman et Robert Redford [Butch Cassidy]. Mais personne ne trouvait de sujet. »
Alain Delon parle de lui, et au lieu de dire Je/Moi, utilise « Alain Delon ». Il a lui-même eu l’occasion de s’expliquer sur cet usage, et il disait notamment :
« Je ne suis pas quelqu’un qui a le culte du Moi. Je crois que dans la profession, il y a des confrères beaucoup plus en avance que moi sur le sujet. »
Comment expliquer alors ces apparents paradoxes ? La linguistique peut, de trois manières au moins, aider à comprendre cet usage de la 3e personne, et mieux cerner les enjeux : la valeur plus que le sens des mots, la subjectivité dans le langage, et l’énonciation.
La valeur des mots : une vision volontariste
La citation suivante est intéressante au regard de la subtilité entrevue dans l’épaisseur sémantique de certains mots employés par Alain Delon :
« Ma carrière n’a rien à voir avec le métier de comédien. Comédien, c’est une vocation. On veut être comédien comme on veut être chauffeur de taxi ou boulanger. On suit des cours, on fait des écoles, puis des conservatoires. C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Moi, j’ai toujours vécu mes rôles. Je n’ai jamais joué. Un acteur est un accident. Je suis un accident. Ma vie est un accident. Ma carrière est un accident. »
En effet, il arrive que comédien et acteur soient utilisés l’un pour l’autre, mais Alain Delon identifie une différence, en termes de motivation/vocation, apprentissage/incarnation, entre les deux termes.
On attribue également à Alain Delon la citation « La chance n’existe pas, ça s’appelle le destin », qui montre là aussi la distinction entre deux termes proches. Dans les deux cas (comédien/acteur, chance/destin), on peut presque trouver une forme de volontarisme dans le regard linguistique posé, puisque le hasard ou les circonstances sont mis à distance dans la valeur accordée aux mots.
« Je ne joue pas, je vis » : une subjectivité relative
Les médias citent abondamment, depuis le décès de l’acteur, la phrase « Je ne suis pas un comédien : je ne joue pas, je vis ». Cette citation peut donner l’impression d’une personne prétentieuse. En fait, dans l’entretien au Journal du Dimanche, qu’il a donné le 18 mai 2019, Alain Delon indiquait plus exactement :
« Je ne suis pas un comédien : je ne joue pas, je vis. Aujourd’hui, je suis différent d’hier physiquement. Mais je ne veux pas refaire du cinéma pour faire du cinéma. Je ne veux pas faire le combat de trop, comme disent les boxeurs, que je connais bien. J’ai vu ça chez Sugar Ray Robinson. Joe Louis aussi. Pour l’orgueil ou le pognon. Je n’ai pas envie de ça. »
La citation initiale, tronquée, ne retranscrit donc pas le fait que l’acteur explicite le rapport à son métier, et les raisons pour lesquelles il a arrêté de tourner. La citation suivante le confirme :
« Comme pour toute ma carrière d’acteur, dès l’instant où je fais “Monsieur Klein”, je vis Monsieur Klein. Je ne joue pas ma sortie au Vél’ d’Hiv. Je la vis. Si je la joue, j’aurais peut-être été mauvais. Encore une fois, tout ce que j’ai fait, je l’ai vécu. »
L’émergence de cette subjectivité est en outre éclairante, si on la regarde à travers quelques concepts plus spécifiques. Un des auteurs de référence, et pionnier en la matière, est Émile Benveniste : celui-ci indique, dans un célèbre article, « De la subjectivité dans le langage », que la subjectivité
« n’est que l’émergence dans l’être d’une propriété fondamentale du langage. Est “ego” qui dit “ego”. Nous trouvons là le fondement de la “subjectivité”, qui se détermine par le statut linguistique de la “personne” ».
Alain Delon s’est déjà exprimé sur son ego, et on trouve finalement, à partir de cette définition, un usage à l’opposé de l’égocentrisme, puisque Delon, quand il utilise la 3e personne du singulier, se passe du Je. Or comme le rappelle Stéphane Mosès »:
« Benveniste oppose radicalement les deux premières personnes, nécessairement posées à partir du Je, “qui désigne celui qui parle et implique en même temps un énoncé sur le compte de Je”, à la troisième qui, étant exclue de la relation personnelle Je-Tu, a pour fonction véritable d’exprimer la non-personne. » Ainsi, plutôt que de valoriser l’ego, il met en valeur la non-personne, qui est ce dont on parle.
Cliché d'illustration de ce billet : Alain Delon dans le film « Les Tueurs de San Francisco » en 1964. Flickr / John Irving, CC BY
Mais au-delà de l’effet amusant provoqué, cet extrait illustre peut-être plus foncièrement la bonne compréhension qu’avait Alain Delon des mécanismes de l’énonciation et de la subjectivité, et de la manière dont il est utile de se mettre en scène dans son discours, afin de distinguer ses rôles discursifs.
Grand Quartier Général
des Forces Expéditionnaires Alliées
Soldats, Marins et Aviateurs des Forces Expéditionnaires Alliées !
Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d’armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre Allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d’Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.
Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entrainé, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement.
Mais nous sommes en 1944 ! Beaucoup de choses ont changé depuis le triomphe nazi des années 1940-41. Les Nations-Unies ont infligé de grandes défaites aux Allemands, dans des combats d’homme à homme. Notre offensive aérienne a sérieusement diminué leur capacité à faire la guerre sur terre et dans les airs. Notre effort de guerre nous a donné une supériorité écrasante en armes et munitions, et a mis à notre disposition d’importantes réserves d’hommes bien entraînés. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire !
J’ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n’accepterons que la Victoire totale !
Bonne chance ! Implorons la bénédiction du Tout-Puissant sur cette grande et noble entreprise.
Chacun connaît ces premiers vers du poème «Chanson d’automne», de Paul Verlaine. Et à plus forte raison parce qu’ils sont passés à la postérité depuis la Seconde Guerre mondiale. «Le 1er juin 1944, raconte le Ministère des Armées, les mots résonnent sur les postes TSF.» Ils seront répétés les 2, 3 et 4 juin, «à l’attention des résistants français du réseau Ventriloquist, chargé de saboter les installations ferroviaires et téléphoniques», précise toujours le Ministère.
Le 5 juin, Radio Londres termine la strophe: «Blessent mon cœur, D’une langueur, Monotone.» Les vers sont entendus. Ils annoncent le débarquement imminent des alliés sur les plages de Normandie. «Les alliés déferleront le lendemain, le 6 juin 1944, sur les plages normandes.» Le ministère précise que les sources divergent quant à la formulation exacte de la deuxième partie de la strophe prononcée par Radio Londres, le 5 juin. «Était-ce ‘‘blessent mon cœur’’ ou ‘‘bercent mon cœur’’?» Il note toutefois qu’un «reportage sur le musée du 5-juin-1944 de Tourcoing s’ouvre sur un enregistrement dont le texte est conforme au poème». Celui-ci est de plus accompagné d’une pièce d’archive allemande, attestant de son authenticité.
● «Le coq chantera trois fois»
Comme le rapporte Michel Augeard, une annonce eut lieu le 3 juin 1944: «Le coq chantera trois fois». Ce message prévient «les groupes de la Manche de l’imminence du débarquement». L’origine de la formule est vraisemblablement issue du Nouveau Testament. À la veille de sa Passion, Jésus prévient ses disciples: «Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute, car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées». Ce à quoi Pierre rétorque: «Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi». Le Christ lui annonce alors: «Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois».
Pourquoi on dit D-day ?
Le 6 juin 1944, 156 000 soldats, dont 23 000 parachutistes, débarquent sur les plages de Normandie. C'est le jour J, le D-Day en anglais. Quel est le but de Overlord, gigantesque opération aérienne, maritime et terrestre : chasser l'armée allemande qui occupe une partie de la France et libérer l'Europe de l'Ouest.
Jeudi 6 juin 2024 nous allons célébrer le 80 ième anniversaire du débarquement des
alliés qui nous libéra de 4 ans d’occupation allemande
Mais Savez- vous Pourquoi les Alliés ont débarqué avec le Guide Michelin
Le Guide MICHELIN a joué un rôle fondamental dans la Libération de la France en 1944. Le 6 juin 2024, l'Hôtel des Ventes de Clermont-Ferrand s'apprête à mettre aux enchères un rarissime Guide 1939. Réédité à la veille du Débarquement par les services secrets américains, cet ouvrage émouvant aurait servi à guider les Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale., ou 10000 copies ont été distribuées
Dans l'Hôtel des Ventes de Clermont-Ferrand, tout le monde a les yeux rivés sur le lot 1 : un Guide rouge vintage, daté de 1939... A côté duquel figure un second exemplaire, daté lui aussi de la même année. Curieusement, la couverture de ce dernier est de couleur sable. Kezako que cet OVNI ?
Entre initiés, on l’appelle le guide « américain ». Ou le « war ». A la veille du 80ème anniversaire du débarquement allié en France, l'ouvrage revêt une symbolique forte. Pour cause : « Il a été réédité en 1944 par les Américains, à quelques milliers d'exemplaires » s'enthousiasme Bernard Vassy, le commissaire-priseur. Juste avant qu'ils ne partent combattre l'ennemi nazi en France, l'ouvrage aurait été glissé dans les sacs à dos des officiers américains.
Mais comment ce guide de voyage et de gastronomie a-t-il pu être utile aux Alliés partis se battre pour la libération de la France... Alors que quasi tous les restaurants français étaient détruits, fermés ou dans l'impossibilité de s'approvisionner ?
Quand le Guide MICHELIN était une arme de guerre
« Bien sûr, ces pauvres soldats ne venaient pas pour faire du tourisme », rappelle l'expert. Ce n'étaient pas les tables étoilées qui les intéressaient. En 1943, alors qu'ils préparent le débarquement sur le littoral français, les Alliés sont à la recherche d’un document pratique, facile à transporter, pour aider leurs officiers à se repérer, notamment dans des villes françaises privées de panneaux de signalisation par l’ennemi. Problème : les cartes d'Etat-Major qu'ils possèdent sont lacunaires.
La piste Gustave Moutet
La solution a vraisemblablement été apportée par un sous-officier français, Gustave Moutet. Ce résistant de la première heure avait rejoint la Grande-Bretagne dès le mois de juin 1940. En 1942, constatant la piètre qualité des plans utilisés par les Alliés, c'est lui qui aurait suggéré de reproduire en fac-similé le Guide 1939 qu'il avait emporté avec lui, pour le distribuer aux officiers. Sa fille, la journaliste Anne-Elisabeth Moutet, est la première à relater l'anecdote dans un article du Sunday Times publié en 1984.
Un Guide plus précis que les cartes d'Etat-Major des Alliés !
L’Etat-Major allié a ensuite pris contact avec MICHELIN, et les services secrets de Washington ont réalisé un tirage spécial du Guide de 1939, alors le plus récent, qui a bien été distribué à tous les commandants d’unités devant participer au débarquement le jour J.
La simplicité d'usage du Guide MICHELIN, le fait que les villes françaises y soient classées par ordre alphabétique, et « la précision qui a toujours prévalu à la conception des plans de villes », en faisaient en effet « un document complet, facile à comprendre par des non-francophones, y compris en temps de combats ».
Jérôme Mottier est le Vice-président de l'Association des Collectionneurs de Guides et Cartes Michelin (ACGCM). Un collectif qui regroupe quelques trois cent passionnés du Bibendum, en France, en Belgique et en Suisse. « J'ai la chance de posséder un exemplaire de cette fameuse édition américaine. L'ouvrage, quand on y réfléchit, était une mine d'or pour les Alliés. Il indique effectivement l'état des routes, la distance entre les stations-service, le poids supporté par les ponts... »
Le seul Guide rouge... Qui n'est pas rouge !
« C'est le seul Guide rouge qui n'est pas rouge » résume le commissaire-priseur Bernard Vassy. « Le contenu est a priori exactement le même que celui de l'édition originale. Les Américains ont simplement modifié la couverture. Ils ont choisi cette couleur sable, une couleur passe-partout, neutre, sans doute parce qu'une couverture rouge aurait été trop visible ».
Les initiés guettent aussi la mention, tout en haut, précisant qu'il s'agit d'un usage militaire (« For Official use only »). Il est également stipulé : « Reproduced by Military Intelligence Division War Department Washington ». Autrement dit, réédité par les services secrets américains.
« Ce guide américain est beaucoup plus épais que le Guide rouge original, beaucoup plus fragile aussi - le papier on le voit est de moins bonne qualité, ce qui est normal en temps de guerre » explique Jérôme Mottier. Si le mystère autour de cet OVNI qui a longtemps intrigué les collectionneurs est désormais levé, « jusqu'à présent personne n'a de chiffre précis en ce qui concerne le nombre de réimpressions », regrette le passionné. « Peut-être 5000, 10 000 exemplaires... On ne le saura jamais, sauf si l'information remonte aux Etats-Unis, et que quelqu'un par miracle a la réponse. »
Il y a 100 ans, Étienne Œhmichen devenait le premier homme à parcourir un circuit d'un kilomètre en hélicoptère . Le premier hélicoptère capable de parcourir un kilomètre en changeant de direction fut inventé d'Étienne Œhmichen, ce pionnier de l'aéronautique qui s'inspirait du vol des insectes. Un exploit réalisé le 4 mai 1924, à Montbéliard dans le Doubs.
Il y a 100 ans jour pour jour, le 4 mai 1924, Étienne Œhmichen décolle de la plaine d'Arbouans près de Montbéliard dans un engin à douze hélices. Résident de Valentigney, dans le Doubs, l'ingénieur ne sait pas encore qu'il s'apprête à rentrer de l'histoire de l'aéronautique.
Œhmichen fait un début de vol exemplaire, mais l'appareil cesse de répondre aux commandes au niveau du dernier piquet qu'il est censé contourner. L'ingénieur pense alors s'écraser, mais la machine retrouve son équilibre in extremis et vient se poser, sans encombre, sur le point d'arrivée. C'est fait, Étienne Œhmichen vient de réaliser le premier vol d'un kilomètre en circuit fermé.
Les exploits se succèdent
Difficile d'attribuer l'invention de l'hélicoptère à une seule personne. Au début du 20e siècle, les exploits se succèdent dans des engins qui changent à chaque fois de structure et de système.
Avant Étienne Œhmichen, d'autres Français, Louis-Charles Breguet et Paul Cornu, avaient chacun fait voler leur hélicoptère de manière stationnaire, quelques mètres à peine au-dessus du sol, en 1907.Puis, c'est après la Première Guerre mondiale que des hélicoptères avancent pour la première fois. En 1924, l'engin à deux rotors de l'Argentin Raul Pateras parcourt un kilomètre en ligne droite. La même année, Étienne Oehmichen met la barre un peu plus haute, avec son hélicoptère capable de changer de direction en vol.
À la manière de n'importe quel oiseau
Vol d'une heure, vol à 150 mètres d'altitude... Il faut attendre les années 1930 pour que d'autres génies réalisent de nouvelles prouesses dans le domaine de l'aéronautique.
Étienne Œhmichen, lui, ne concevra pas de machine plus performante que celui qui survola le Doubs en 1924. Mais il reste convaincu que"le vol vertical rentrera définitivement dans la pratique courante". "Les possibilités qui lui sont offertes sont pour ainsi dire illimitées", écrit-il dans une lettre adressée à l'ingénieur Louis Castex.
Œhmichen avait la particularité d'inspirer ses travaux du vivant, du battement d'ailes des insectes plus précisément. Selon le musée Wurtemberg de Montbéliard, il affirmait que l'homme ne conquerrait pas définitivement les airs tant qu'il ne saurait décoller de toutes les zones, s'immobiliser en vol et se poser où il veut, à la manière de n'importe quel oiseau.
Étienne Œhmichen s'est éteint à Paris, le 10 juillet 1955. Un hélicoptère d'époque a transporté son cercueil jusqu'à la plaine d'Arbouans, lieu de son vol historique, où il a finalement été inhumé.
Dans la catégorie origine des mots voyons aujourd'hui celui de ;
Pêche Melba (D’après « Souvenirs inédits : 75 ans au service de l’art culinaire », paru en 1985)
À la fin du XIXe siècle, Auguste Escoffier, qui dirige alors les cuisines de l’hôtel Savoy à Londres, invente cet entremets un soir où une célèbre cantatrice demande des fruits glacés
Le chef cuisinier le plus célèbre de son temps, Auguste Escoffier (1846-1935), a consigné les détails de la naissance de la Pêche Melba, lesquels ont été rassemblés dans Souvenirs inédits : 75 ans au service de l’art culinaire, publié en 1985. Il confie que « ce fut à l’occasion de l’ouverture du Carlton que parut pour la première fois sur un menu la Pêche Melba.
Je connaissais déjà la gracieuse diva Nellie Melba qui était descendue au Savoy en 1893 et en 1896, alors qu’elle chantait à Covent Garden. J’avais eu le privilège de l’entendre au cours d’une représentation de Lohengrin.
Nellie Melba (1861-1931). Gravure extraite de la Collection Jaquet, collection de gravures
extraites de périodiques et de journaux illustrés du XIXe siècle
« Pour lui témoigner mon admiration et la remercier de cette soirée passée sous l’envoûtement de sa voix prodigieuse, servie par un réel talent d’actrice, je voulus lui réserver une surprise. Le lendemain de cette représentation, Madame Melba donnait à dîner à quelques personnes de ses amis. C’était là le prétexte à saisir.
« Me souvenant du majestueux cygne mythique qui apparaît dans le premier acte de Lohengrin, je lui fis présenter, le moment venu, des pêches sur un lit de glace à la vanille, dans une terrine d’argent incrustée, entre les ailes d’un superbe cygne taillé dans un bloc de glace, puis recouvert d’un voile de sucre filé.
« L’effet produit fut surprenant et Madame Melba se montra sensible à mon attention. La grande artiste que j’eus dernièrement l’occasion de revoir à l’Hôtel Ritz de Paris me reparla de la soirée des fameuses pêches au cygne.
« Le succès de cette création fut rapide et décisif. Vingt-cinq années se sont écoulées depuis l’apparition de ce dessert, aujourd’hui de réputation mondiale. Malheureusement j’ai eu maintes fois le regret de constater que la vraie formule est trop souvent altérée.
« La Pêche Melba se compose de pêches tendres, mûres à point, de glace à la vanille, et de purée de framboise sucrée. Toute dérogation à cette règle nuit à la finesse de cet entremets. Certains prennent la liberté de remplacer la purée de framboise par de la fraise ou de la gelée de groseille. Ce faisant ils n’approchent guère de la saveur recherchée.
« Plus décevante est la désinvolture de rédacteurs qui, sans prendre la peine de s’informer, prétendent connaître la vraie recette et conseillent sans discernement de mêler à la purée de framboise de l’arrow-root ou autre farine pâteuse. D’autres suggèrent de décorer la pêcher avec de la crème Chantilly. Les résultats obtenus ne conservent de la Pêche Melba que le nom et ne sauraient satisfaire en aucun cas le palais d’un connaisseur. Voici la recette originale de la Pêche Melba.
Auguste Escoffier livre ainsi la recette originale :
(Auguste Escoffier. Portrait conservé par le musée Escoffier de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes)
Choisir six pêches de qualité tendre et mûres à point. La pêche de Montreuil est tout indiquée pour ce dessert. Plonger les pêches pendant deux secondes dans l’eau bouillante, les retirer aussitôt avec une écumoire et les jeter dans de l’eau contenant de la glace pilée ; les débarrasser de leur pelure ; les déposer sur un plat, les saupoudrer légèrement de sucre, les tenir au frais.
D’autre part, préparer un litre de glace à la vanille très crémeuse et 250 g de framboises très fraîches passées au tamis fin ; ajouter à cette purée 150 g de sucre en poudre. Tenir au frais
DRESSAGE
Garnir le fond d’une timbale d’argent avec la glace à la vanille. Sur ce lit de glace, ranger délicatement les pêches et les masquer avec la purée de framboise. Facultativement pendant la saison des amandes, on pourra parsemer sur les pêches quelques amandes fraîches, effilées, mais ne jamais employer d’amandes sèches.
PRÉSENTATION
Incruster la timbale dans un bloc de glace taillé à volonté, jeter sur les pêches un léger voile de sucre filé (le sucre filé est facultatif).
Nota : Le trempage des pêches dans l’eau bouillante puis immédiatement dans l’eau glacée a pour effet de conserver à ces fruits leur fraîcheur pendant de longues heures et éviter qu’elles noircissent. Ceci a une importance particulière dans le service des grands restaurants. Pourtant si les pêches débarrassées de leur pelure devaient être conservées jusqu’au lendemain, il faudrait les déposer dans une terrine et les recouvrir de sirop bouillant.