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Le Blog De Papy-Bougnat

  • Papy-bougnat
  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule 
Bonne route & merci pour votre visite
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Il est très ... Exactement

 

 

 

             

 

 

 

 

A L'affiche..

La culture Ne s'hérite pas, Elle se conquiert. 

[André Malraux]

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Actu du jour...

 

 Passion Palombe

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A chacun sa toile

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Urgent!

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Pour

  Restaurer Cabane ..

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Attention ! Passion Palombe...

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C'est ici que ça se passe ............

Au mois d'octobre de chaque Année

 

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Tient ! 

IL y a une Palombière par ici .........?

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privilège

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 .         

7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 09:48

Hello !

Accro du Téléphone portable ?

Alors savez-vous pourquoi dit-on allô au téléphone ?

 

« Allô ». Dès que vous décrochez au téléphone, c’est quasiment un réflexe. L’origine de cette expression remonterait à la déformation de « hello », le mot anglais signifiant « bonjour » ou « salut ». Mais plusieurs explications semblent plausibles…

Saviez-vous aussi que des modèles " cultes " reviennent à la mode

Depuis quelques années, la popularité de ces anciens téléphones (des boîtiers portables de base, aux touches non-tactiles, dont les premiers modèles sont sortis à la fin des années 1990) explose. Si les chiffres des ventes ne sont pas transparents, certains rapports pointent tout de même leur retour en force. En 2021, un utilisateur de téléphone mobile sur 10 au Royaume-Uni avait un "téléphone idiot", selon une étude du cabinet de conseil Deloitte repérée par le média britannique. Leur valeur sur le marché a atteint 1 milliard de dollars au début de l'année 2022 et représente 16% de parts de marché au niveau mondial, selon le constructeur Nokia, second vendeur de ce type de téléphone, qui note qu'en parallèle, les ventes de smartphones sont en baisse. En effet, ces téléphones basiques ne sont plus seulement populaires dans les pays où le réseau mobile est moins développé, mais gagne aussi les pays occidentaux. La volonté de se reconcentrer sur les fonctions essentielles du mobile y est peut-être pour quelque chose.Si un "dumbphone" classique ne coûte que quelques euros, les modèles cultes comme le Nokia 1100 ou le Nokia 3310 ont déjà vu leur prix gonfler (de 20 à 200 euros) sur les sites de vente d'occasion. Les téléphones à clapet (comme les années 2000 en général) sont même devenus la nouvelle obsession de la génération Z. Beaucoup de jeunes en font la promotion sur TikTok. "Avec mes amies, on a toute acheté un téléphone à clapet qu'on utilise quand on sort en soirée", lance une internaute dans une vidéo. Ça limite tous les effets négatifs d'avoir un smartphone dans ces moments-là, comme de poster sur les réseaux sociaux quand on a bu, d'appeler les mauvaises personnes... Alors que là, on peut juste s'appeler entre nous et prendre des photos et des vidéos super cool." Peut être nous digérons nous vers un ( come-back ) abandon raisonnable de cet objet destructeur de toute relation humaine ?

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 09:42

 

Késaco (Quésaco) " De l’occitan qu'es aquò (« qu'est-ce que c'est »). Attesté en 1730 (A. Piron), signifiant "qu'est-ce que c'est ?". Littéralement : "Qu'est-ce cela ?" "

Donc la question est :

La souillarde

 

 

Cela s’écrit souillarde et c’est du français. su.jaʁd\ féminin (Savonnier) Baquet pour recevoir les soudes lessivées. Exemple d’utilisation manquant. (Cuisine) Petite pièce où étaient faits les gros travaux de cuisine (avec une souillarde) et dont la fraîcheur permettait de conserver la nourriture. »Il ouvrit les placards et la porte d’une souillarde basse dans laquelle il se mit à farfouiller en battant le briquet ». Arrière-cuisine convient bien, avec une nuance de buanderie, donc.

Selon ; Pierrette Piton

Arrière cuisine..fraîche..il y avait le garde manger..les balaies ect....les bassines et parfois l'évier...

 

Ou selon  ; Josée Sadu

La souillarde est une pièce aveugle après la cuisine dans chaque échoppe bordelaise; elle possède un évier et on y range tout le matériel de ménage : balais, seaux, serpillères.

La souillon est celle qui utilise les ustensiles de la souillarde , autant dire la bonne à tout faire . Par extension, une souillon ( la version masculine n'existe pas... ) est une femme malpropre.

 

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8 janvier 2023 7 08 /01 /janvier /2023 11:28

Journée Nostalgie

 

Souvenir du bon vieux temps

 En savoir plus

Brevet n°: 255 251 ETAP Pau 662c 17ième RGAP

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 12:17
La rétro  " La triste fin d'un rêve"

Soyons lucide.

Vous deviez bien vous douter qu’après un tel événement suivi hier par plus de 24 millions de patriotes. (Je n’ai pas dit connaisseurs ni passionnés mais portant pour la plupart un intérêt de circonstance ou d’égos vis à vis de la situation actuelle !) tout ceci dit pour en venir si je peux me le permettre et si cela peut vous intéresser à un petit débrief à chaud et selon mes compétences en la matière sur cette finale de coupe du Monde que je qualifierai malgré la défaite   de « Dantesque » sur le plan footballistique.

 Revenons-en donc au fil cette soirée pleine de rebondissements (dont ont raffole nous les fans depuis notre canapé ou la seule transpiration ressentie vient davantage de l’excitation nerveuse ou caractérielle de chacun de nous que de l’effort physique que l’on peut en produire ! devant une bière ) Une finale Entièrement dominée pendant 73 minutes par l’Albiceleste ! Mais L’habituel miracle Français survint à la 74 IIème minute ou tout d’un coup miracle suite au coup fouet décidé par le coach cette équipe qui du coup par la suite su nous démontrer tout et son contraire ? la suite vous la connaissez, pas la peine d’en faire ici un récit de plus.

(Par contre je me permets Juste une parenthèse au sujet de la domination adverse sur cette première mi-temps !Ce n'est être mauvais perdant que de dire que : " Ce n’est pas parce qu’on le voyait venir gros comme une maison que ça fait plaisir pour autant.", l’Argentine a ouvert le score grâce au cinquième penalty sifflé en sa faveur au Qatar. Le cinquième en sept matchs, vous avez bien lu. Et tous douteux pour la plupart. Celui de dimanche n’échappe pas à la règle.) voilà çà c’est dit. Fin de la parenthèse ! je voudrais également adresser mes félicitations au coach Argentin pour son Malicieux choix d’intégrer Di Maria à sa compo d’entrée de  match afin de réussir l’exploit d’imposer une valeur sure (la rapidité d'un joueur préservé à cet effet depuis le début de la compétition )  afin de déstabiliser une défense et qui de plus su nous  Imposer  2 buts d’affilé ! en première mi-temps. ! ! !

Pour les passionnés il est bon de savoir......

Et voilà … après cette finale de dingue, la Coupe du Monde c’est fini. Rendez-vous dans un peu moins de 4 ans avec un Mondial 2026 organisé conjointement par les US, le Mexique et le Canada. Et, spoiler, on sait déjà qui sera le grand vainqueur : la FIFA !
 
C’est acté depuis le départ, la Coupe du Monde 2026 sera celle de l’argent. Plus que 2022 et les excès qatariens ? Eh bien oui car cette fois, pour augmenter ses profits, la FIFA a carrément changé les règles : sous prétexte de démocratisation, elle a acté le passage à 48 équipes (vs 32 depuis 1998 et 13 en 1930). Et ça marche, la hausse prévue des contrats pour les droits TV + celle des revenus de sponsoring fait que la FIFA table désormais sur des revenus de 11Mds$ pour le cycle 2023-2026. Une belle petite hausse de 30% vs aujourd’hui.
 
Mais pour le reste, l’intendance ne suit pas ! Comme pour le Mondial des Clubs à 32 équipes prévu pour 2025 et annoncé sans concertation cette semaine, on ne sait toujours rien de l’organisation concrète de la Coupe du Monde 2026. Gianni Infantino (le tout puissant boss de la FIFA) avait d’abord validé une phase de poules avec 16 groupes de 3 équipes et 2 qualifiés/groupe pour les 16es de finale. Mais depuis, il y a eu le Qatar et ses matchs de poule à suspens "absolument incroyables". Du coup, Infantino a précisé vendredi qu’il pourrait finalement y avoir 12 groupes de 4.
 
Un détail ? Pas vraiment : si c’est l’option 16x3 qui est retenue on devrait avoir 80 rencontres réparties sur 1 mois (vs 64 aujourd’hui). Si la FIFA choisit plutôt le 12x4, on monterait à 104 matchs soit une hausse de 60% par rapport à la situation actuelle……

 

Perdants oui mais pas en tout !

Battue en finale contre l’Argentine, l’équipe de France va toutefois renflouer les caisses de la Fédération Française de Football avec près de 30 millions d’euros de recettes. La dotation promise par la Fifa au finaliste est fixée à 30 millions de dollars (28,3 M EUR), à laquelle il faut ajouter une indemnité de 1,5 million de dollars prévue pour couvrir les coûts de préparation du tournoi. 30 % de cette somme initiale reviendront aux joueurs et au staff. Selon les accords fixés entre la Fédération et les joueurs, 30 % de la dotation Fifa seront répartis équitablement entre les joueurs et les quatre membres du staff technique, soit un peu moins de 300.000 euros par personne, hors versements relatifs aux droits à l’image collectifs. !

Pour conclure ce débrief.

Sur le fond les bleus ont perdus leur finale et du coup déchus de leur titre par une équipe d’Argentine bien supérieure en maitrise pas forcement techniquement mais par contre avec une fougue et un appétit que seul ces peuples là en connaissent l’entière valeur.

Maintenant est venu l'heure de faire comme Messi et Mbappé : prendre un peu de distance pour revenir plus forts à la rentrée. Pour continuer à rêver à la prochaine qualification de nos représentants de ce sport qui nous apporte toujours autant d’émotions ! …..

Papy- Bougnat 19/12/2022/12h15

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14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 17:03

Premiers fiacres électriques :
réjouissantes perspectives pour
l’industrie automobile en 1899

(D’après « Le Petit Parisien », paru en 1899).

( en regardant d'un peu plus près notre histoire

l'on s'aperçois que nos politiques d'aujourd'hui n'ont rien inventé ! )

En 1899 circulent dans Paris les premiers fiacres électriques, pressentis pour supplanter les modèles hippomobiles et réduire le nombre d’accidents. Le maniement de ces engins d’un genre nouveau exigeant un apprentissage et des épreuves spécifiques d’une durée de 10 jours, une école de conduite est créée à Aubervilliers, et l’essor annoncé de cette industrie résonne comme une chance économique pour notre pays précurseur en matière de construction automobile.

 

En mai 1899, un chroniqueur du Petit Parisien dresse un compte-rendu de cette véritable révolution automobile dont la capitale est le théâtre. Vous avez lu, explique-t-il, cette invraisemblable histoire de l’automobile qui s’emballe, de l’automobile non montée qui part subitement à fond de train et sème l’épouvante sur son passage, culbutant les voitures qu’elle rencontre, blessant, contusionnant, écrabouillant bêtes et gens et allant finalement écraser, contre un mur irréductible, ses organes d’acier, ses bielles et ses batteries, ses roues motrices et ses accumulateurs.

Le voilà bien, l’accident du dernier cri, l’accident moderne par excellence, celui sur lequel s’apitoieront désormais les fait-diversiers et les poètes et dont nous entretiendront les gazettes futures. La mort du cheval, délaissé dans la rue et attendant le char de l’équarrisseur, avait jusqu’ici inspiré maintes toiles que nous avons vues au Salon. Cette année encore plusieurs tableaux, de fort grandes dimensions, nous disent les douleurs des attelages surmenés et nous montrent la révolte de leurs pauvres chairs sous les coups cinglants des fouets.

 

Ces scènes de la rue parisienne auront une bien autre allure dans les compositions que nous feront les peintres pour les Expositions prochaines. Nous y verrons des machines éventrées, rendant leur âme en des rencontres imprévues, ou bien des cabs fantômes, enivrés de leur force, courant sans guide par les chemins, rasant les éventaires des petits marchands, pénétrant dans les magasins, ou encore la lutte de l’organisme de fer avec son conducteur affolé, incapable de le maîtriser.

Et dire que nous en étions tous à croire que la substitution de ta traction mécanique à la traction animale nous préserverait dans l’avenir des accidents du genre de ceux dus aux chevaux qui s’emportent ! Il faut en rabattre, puisque la vapeur et l’électricité elles-mêmes ont leurs coups de folie et leurs détraquages.

Toutefois, ne nous plaignons pas. Le succès de la voiture automobile, à supposer qu’il s’affirme définitivement et délivre Paris de l’excès de cavalerie qui l’encombre, nous ménage de grands avantages. Nos chaussées seront beaucoup plus propres et n’exhaleront plus les relents qui pendant l’été nous incommodent si fort. D’autre part, les dépôts des Compagnies placés à l’intérieur de Paris en disparaîtront fatalement. Les épidémies de morve qui, en certaines années, entraînaient la perte de plusieurs milliers de chevaux et coûtaient si cher aux entrepreneurs de transport en commun, seront beaucoup moins redoutables. Au point de vue de l’hygiène et de l’assainissement de la rue, nous serons redevables à l’automobilisme d’une série de bienfaits.

D’ailleurs, les accidents qu’il peut déterminer ne sauraient se multiplier de manière à créer un danger permanent pour la circulation. Ils se limiteront à la période des essais. Il est déjà de règle aujourd’hui que lorsqu’un conducteur de voiture à moteur électrique veut laisser stationner son véhicule, il interrompe le courant en enlevant une clef qui ne doit être remise en place qu’au moment où il voudra rendre aux roues motrices la force qui lus actionne. Une voiture arrêtée se trouve donc réduite à une immobilité absolue, et ce n’est que par l’inexpérience d’un conducteur novice que le bizarre accident dont nous avons parlé a pu se produire.

 

Le maniement des appareils divers que comporte une voiture automobile étant assez compliqué, force sera de créer de véritables écoles d’apprentissage à l’usage des cochers qui ambitionneront de troquer leur chapeau de toile cirée contre la casquette du chauffeur ou de l’électricien. Actuellement, une de ces écoles fonctionne déjà et possède ses professeurs de traction mécanique, très occupés à former un personnel intelligent et compétent pour la conduite des véhicules nouveaux.

La piste nécessaire aux exercices de l’école a été établie à Aubervilliers, où se trouve également l’usine qui produit l’électricité destinée à l’alimentation des accumulateurs dont sont pourvus les cent fiacres électriques en ce moment en circulation. Très curieuse et de très pittoresque aspect cette piste, où des portants simulent des silhouettes de gens, groupes de piétons, équipes d’ouvriers, ou encore des tas de pierres et des accidents de terrain que les voitures, dans leur course, doivent éviter. La piste présente de plus des pavages variés, elle a ses tournants brusques et ses pentes glissantes. Des voitures d’essai, dont le mécanisme leur est expliqué, sont mises à la disposition des élèves conducteurs qui doivent apprendre à les diriger d’une main sûre à travers tous les encombrements dont la voie est semée.

Ce premier apprentissage terminé — il dure environ cinq jours —, les conducteurs se hasardent dans Paris en des voitures spéciales et procèdent, sous les yeux de leurs maîtres, à des expériences nouvelles. Un itinéraire leur est fixé durant lequel ils ont à surmonter des difficultés croissantes. Cinq autres jours se passent en ces essais, puis le cocher, enfin reconnu capable de conduire une voiture à traction mécanique, se rend à la Préfecture de police, où il subit l’examen oral exigé par les règlements. Si sa connaissance des voies parisiennes est estimée suffisante, il reçoit un permis provisoire de circulation qui, après un mois, est changé contre un livret lui donnant l’autorisation de conduire dans Paris soit une voiture de place ordinaire, soit une voiture automobile.

Plus de deux cents cochers parisiens ont, à l’heure qu’il est, déposé leur fouet pour prendre en mains la manivelle à volant vertical qui sert à conduire les voitures électriques. Ces transfuges du chapeau de toile cirée seront, nous assure-t-on, un millier dans un an ! C’est donc toute une transformation qui s’annonce dans l’existence des professionnels de la traction animale. Ils parlent couramment d’abanonner « cocotte », traitée de « canasson », et désignent sous le nom de « mistouflards » les retardataires qui veulent demeurer fidèles à la vieille formule si connue des Parisiens, les jours de revue et de grande presse :

— Je vais relayer !

Mais que dis-je ? poursuit le journaliste. Avec le fiacre automobile on « relaiera » plus que jamais. Les Parisiens peuvent y compter. Seulement, si la chose reste, le mot sera changé. Le conducteur à casquette dira simplement : « Je vais recharger ! Mon accumulateur est à bout de forces ! » Et il faudra bien que l’on se contente de l’explication et du stratagème qu’elle peut déguiser.

 

Il n’y aura, en somme, rien de modifié dans nos mœurs. Avec le cheval, une voiture de place peut fournir cinquante à soixante kilomètres de parcours sans relayer. Avec les batteries d’accumulateurs actuellement adoptées pour nos fiacres automobiles, le même parcours est à peu près assuré. On « relaiera » donc tout autant.

Mais le principal défaut qu’on reproche aux voitures électriques est relatif à leur lourdeur. Chaque voiture de forme landau ou laudaulet pèse plus de 3000 kilogrammes. Seul, le poids de ses accumulateurs est de 750 kilos et celui des roues motrice de 1360 kilos. Ce n’est assurément pas là la voiture de l’avenir, que l’on saura construire plus légère. Quoi qu’il en soit de ses imperfections, le système est lancé. Les coupés électriques sillonnent Paris comme Londres et New-York. Londres possède déjà, depuis plus d’un an, son service de cabs électriques. A New-York, ce service a été inauguré en 1897.

Nous ferons mieux, car nous sommes outillés pour cela. Rappelons que l’industrie automobile est une industrie essentiellement parisienne et que c’est même la seule des industries mécaniques pour laquelle notre supériorité sur l’étranger soit incontestée. Et cependant, c’est de Londres que nous est venu le modèle des lourds véhicules électriques qui circulent dans Paris et qui semblent une réédition des berlines de 1830.

Allons, il appartient a nos inventeurs d’améliorer cela. La France, qui est en avance sur tous les autres pays pour la construction des automobiles et dont les usines ne peuvent déjà plus suffire aux commandes, saura réaliser dans cette nouvelle carrière ouverte à son génie industriel les progrès qu’on attend d’elle. Il y a cent trente ans que Cugnot faisait circuler dans Paris la première voiture automobile ; c’est le chariot vapeur que l’on voit au Musée du Conservatoire des Arts et Métiers. Ce premier essai donna lieu à un accident qui fit enfermer le pauvre ingénieur à la Bastille. Il est bien certain que l’on se montrera plus généreux à l’égard de ses continuateurs et que, même malgré les accidents, on ne s’arrêtera plus dans la voie dont Cugnot eut la gloire de planter le premier jalon.

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5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 06:02

Quelques fois la réflexion peut nous emmener à se poser un certain nombre de questions ? en voici une très touchante :

 

Lettre d'une femme âgée enfermée dans une maison de retraite.

 

Cette lettre représente l'équilibre de ma vie.
J'ai 82 ans, 4 enfants, 11 petits-enfants, 2 arrière-petits-enfants et une chambre de 12 mètres carrés. (image d'illustration)
Je n'ai plus de maison ni d'objets qui me sont chers, mais j'ai quelqu'un qui range ma chambre, me prépare à manger et fait mon lit, contrôle ma tension artérielle et me pèse.
Je n'ai plus le rire de mes petits-enfants, je ne peux plus les voir grandir, s'embrasser et se battre;  certains d'entre eux viennent me voir tous les 15 jours ;  d'autres tous les trois ou quatre mois ;  d'autres, jamais.
Je ne fais plus de croquettes ni d'œufs farcis ni de rouleaux de viande hachée, ni de point de croix.  J'ai encore quelques passe-temps à faire et le puzzle sudoku qui m'amuse un peu".
"Je ne sais pas combien il me restera, mais il faut que je m'habitue à cette solitude ; je fais de l'ergothérapie et j'aide comme je peux ceux qui sont plus mal lotis que moi, même si je ne veux pas trop attachés : ils disparaissent fréquemment. On dit que la vie s'allonge de plus en plus.

 Pourquoi ?

Quand je suis seule, je peux regarder les photos de ma famille et quelques souvenirs que j'ai ramenés de chez moi.
J'espère que les prochaines générations comprendront que la famille est faite pour avoir un lendemain (avec les enfants) et pour rendre à nos parents le temps qu'ils nous ont donné pour nous élever.

- Auteur inconnu via pensées et reflets (sujet actuel dans notre famille ceux pourquoi je confirme les propos oh ! combien réels de cette personne âgée et avec laquelle je comprends et partage  sa souffrance .)   Moralité perso

 

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29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 06:46

la vie quotidienne en 1900

Lieux : Dordogne 

En plein Périgord noir, le parc du Bournat

rencontre un énorme succès depuis le début de l'été pour ses trente ans

 

Le Parc du Bournat produit sa propre huile de noix avec son moulin à huile — M.Bosredon/20Minutes

Implanté dans le village du Bugue en plein Périgord noir, le parc du Bournat propose au public une étonnante plongée dans la vie quotidienne telle qu'elle était en 1900.

Une quinzaine d'artisans exécutent des démonstrations des savoir-faire d'antan.

Une fête foraine avec des manèges d'époque, fait le bonheur des plus petits.

Les plus jeunes ont des yeux ronds devant les personnages qui déambulent dans le parc en costume d’époque, notamment en découvrant les hommes en combinaison de bain. La foule, hypnotisée par la lueur du métal frappé méthodiquement, se presse dans l’atelier surchauffé du forgeron. Dans l’espace réservé à la fête foraine, les enfants courent d’un manège à l’autre, comme la chenille 1900 ou la grande roue.

Le parc du Bournat, implanté au Bugue en plein Périgord noir, propose une étonnante plongée dans la vie quotidienne en 1900. Et pour son trentième anniversaire qu'il célèbre tout au long de l'été, il connaît un succès retentissant. « Aujourd’hui [mercredi] on va encore accueillir entre 3.500 et 4.000 visiteurs », se réjouit le propriétaire du site, Pascal Souriau, qui s’attend à une saison record avec 150.000 à 160.000 visiteurs espérés cette année, mieux que les 135.000 de 2019.

« Tout est bien mis en valeur »

« C’est la deuxième fois que nous nous rendons dans ce parc, et on retrouve le même plaisir que lors de la première fois » nous raconte « Josy », venue de la Gironde voisine avec son ami « Domi ». « C’est même encore mieux puisqu’il y a de nouveaux manèges. On redécouvre de vieux métiers, on goûte des produits, notamment la bière qu’on ne trouve pas ailleurs. Et tout est bien mis en valeur, bien expliqué, avec du sens : l’atelier de fabrication du pain fait suite à l’exposition autour de la moisson. »

 

Les festivités liées à l’anniversaire du parc, comme la nocturne avec feu d’artifice prévu dimanche prochain, expliquent en partie ce rebond de la fréquentation après deux années de crise liées à la pandémie. Mais le succès du Bournat repose avant tout sur son offre sans égale en France, puisque le site a littéralement reconstitué un village périgourdin comme il pouvait exister en 1900, avec une quinzaine d’artisans et plus de quarante bâtiments en pierre, et une fête foraine avec de véritables manèges datant du début du XXè siècle.

Des artisans formés sur place par les anciens

Ce parc a été créé en 1992 par le père de Pascal Souriau, Paul-Jean Souriau, alors qu’il avait… plus de 70 ans. « Mon père était un collectionneur compulsif, gentiment fou, se souvient le propriétaire du site. Il a commencé à acheter des objets anciens, des outils, des machines agricoles, dans les années 1960. Il a accumulé des milliers d’objets, qu’il a entassés dans un grand hangar chez nous, et à l’âge de 70 ans il s’est demandé quoi faire de tout cela… »

A la mode dans les années 1980-90, il pense d’abord créer un écomusée. Puis se dit qu’il serait dommage de ne pas faire « vivre » tous ces objets. C’est là qu’il entre en contact avec des artisans à la retraite, emballés par l’idée de montrer comment on travaillait à l’époque. « Il a construit son parc et fait venir un forgeron, un coutellier, un moulinier, un sabotier…, tous retraités. » Face au succès rencontré d’emblée, il a fallu peu à peu professionnaliser tout ce petit monde. « Nos artisans sont désormais tous des salariés, qui ont été formés sur place par les anciens. »

Des artisans qui ne sont pas là que pour le décor

C’est le cas d’Anthony Barret, 29 ans, boulanger de formation. « Je suis arrivé ici il y a cinq ans, raconte-t-il. Je savais faire du pain, bien sûr, mais il a fallu que j’apprenne le travail au four à bois, qui est plus compliqué. Il faut en moyenne quatre ans pour maîtriser à la perfection le four, afin d’obtenir une chauffe uniforme de la voûte à la sole. On chauffe le four avec le bois pendant deux heures, puis on retire la braise, et on se sert uniquement de la pierre chaude pour cuire le pain durant trois-quart d’heure, à chaleur tombante donc. Ici on fait du pain de campagne au levain naturel - que je fais moi-même à base d’épluchures de pommes - et que l’on vend à la clientèle. »

 

Car au Bournat, les artisans ne sont pas là (que) pour le décor. Ils fabriquent et vendent leurs produits, comme le moulinier Hervé Olivier qui presse lui-même à la main les noix du Périgord pour en faire de l’huile. On peut aussi acheter des savons, des couteaux personnalisés…

« Et à chaque fois on essaie de reconstituer les ateliers comme ils étaient en 1900, insiste Pascal Souriau, comme l’atelier du forgeron qui a été recréé par un artisan qui nous a décrit comment était l’atelier de son père. Pour les autres, on s’est essentiellement basé sur des photos. Toutes les photos nous montrent d’ailleurs que c’était le bazar à l’époque, et j’aimerais aller plus loin pour reconstituer cette ambiance, même si c’est un peu plus compliqué aujourd’hui… »

« La vie était très dure à cette époque »

Si les visiteurs viennent chercher au Bournat un brin de nostalgie, et montrer à leurs enfants ou petits-enfants des savoir-faire en voie de disparition, Pascal Souriau rappelle que « la vie était très dure à cette époque ; les gens commençaient à travailler à 14 ans, et ils ne s’arrêtaient jamais, il ne faut pas l’oublier. »

Régulièrement interpellé sur le bien-être animal, le propriétaire des lieux assure par ailleurs que ses bœufs et ses chevaux sont bien traités. Mieux qu’ils ne l’étaient au début du XXe siècle. « Mais il faut bien dresser les veaux pour qu’ils deviennent des bœufs de trait, sinon on ne montrera jamais comment ils étaient utilisés en 1900 » se défend Pascal Souriau.

Les manèges réparés par les artisans du parc

Désormais étalé sur 7 hectares, le parc s’agrandit régulièrement. « On continue d’acheter des manèges anciens, quand on en trouve, ce qui devient de plus en plus difficile… »

 

Tout comme il devient de plus en plus difficile de trouver des réparateurs pour les pièces défaillantes. « Lundi, il y a eu une fausse manœuvre d’un opérateur sur la chenille, et des barres se sont tordues, et bien c’est notre propre forgeron qui les a réparées, car plus personne ne serait capable de le faire, explique Pascal Souriau. Les roues de ce manège ont été faites avec des roues de Ford T, en bois, or il n’existe plus qu’un seul charron en France capable de faire ces roues-là. Le jour où il n’y en aura plus, il faudra qu’on en forme un pour continuer à entretenir nos manèges… »

Anticiper, c'est le rôle du propriétaire du site, qui se projette déjà vers 2024 et les JO de Paris. « Pour nous, ce sera une année à thème autour de ce qu'étaient les Jeux Olympiques en 1900. »

Parc du Bournat, ouvert d’avril à octobre, 191, allée Paul-Jean Souriau, Le Bugue.

https://www.parclebournat.fr/fr/

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30 juin 2022 4 30 /06 /juin /2022 08:13

 

La digitalisation des matériels, la démultiplication des sources pouvant donner l’heure, mobiles, ordinateurs, tablettes, participent inévitablement à cette érosion. »

La Persistance de la Mémoire, tel est le titre exact de ce beau tableau de Salvador Dali. Dans le flot de l’actualité, un communiqué étrange de la société Orange, anciennement France Télécom, publié le 3 mai 2022, a annoncé la mort programmée de l’horloge parlante. Elle s’éteindra définitivement le vendredi 1er juillet 2022 après quatre-vingt-neuf ans de bons et loyaux services. Elle est née le 14 février 1933 et s’appelait Odéon 84 00.
 


La première réflexion que je me suis faite était que je la croyais déjà morte et je ne savais pas que l’on pouvait encore l’appeler en 2022, au numéro 36 99, pour la somme de 1,50 euro par appel en plus du prix de l’appel. Et puis ce sentiment de culpabilité qui émerge, vous immerge l’esprit jusqu’au rouge de honte, comme une vieille grand-tante que l’on n’a plus visitée depuis des lustres et dont on aperçoit le faire-part de décès dans le journal par hasard. Oui, c’est vrai, je ne l’ai plus appelée depuis si longtemps. Je ne me suis pas préoccupée d’elle, comment elle allait.

Car la deuxième réflexion, évidemment, cette honte qui submerge, cette nostalgie prête à envahir tous les pores de la peau, c’est l’irrésistible question : quand, pour la dernière fois, ai-je appelé l’horloge parlante ? Dans mes souvenirs, je n’ai pas la date exacte, mais j’ai un lieu, et par conséquent, j’ai un ordre de grandeur de la date.

Jamais je n’ai eu pourtant besoin de l’horloge parlante mais cette deuxième réflexion m’entraîne déjà vers la troisième réflexion : c’est une honte de tuer l’horloge parlante, c’est un scandale, il faut créer un comité de défense de l’horloge parlante ! Un peu comme la Salle Pleyel pour les concerts des orchestres philharmoniques, une honte de quitter une telle salle !... mais je m’égare.

Non, je n’ai jamais eu besoin d’horloge parlante, montres, réveils, horloges, stations de radio, j’avais tout ce qu’il fallait, j’étais bien équipé pour savoir l’heure exacte. J’avais de très nombreuses sources d’heure, pour être sûr de l’heure, sans être pourtant capable d’être à l’heure, pour être au clair avec mes retards. Les carillons d’Europe 1 (comme une cloche) étaient très différents de la sonnerie plus synthétique (et rapide) de RTL, alors que France Inter, avec ses bips copiés de l’horloge parlante, semblait plus robotisée.
A l'époque , choisir une montre était un acte grave, il n’y en avait pas dans les supermarchés. Il n’y avait pas encore de smartphone. J’ai longtemps cru, dans les années 1970, que la modernisation allait venir de la montre : des montres radios, des montres télévisions, des montres caméras, des montres téléphones, etc. Et finalement, non, elle est venue des téléphones, des vieux cadrans à la numérotation même pas numérique, puis aux (mauvais) sans-fil qui marchaient quand ça voulait, et puis le téléphone mobile avant d’arriver à y mettre tout, appareil photo, caméra, magnétophone, enregistreur, ordinateur, machine à café… bref, le smartphone… et voici que certains (comme Google) reviennent à la montre, mais je ne crois pas à son intérêt, à sa pérennité commerciale, sinon en gadget technologique : une montre ne remplacera jamais un écran de smartphone.
Quand j’étais enfant, j’ai dû souvent appeler l’horloge parlante. Je voulais savoir exactement quand était quelle heure. Non, surtout, c’était un moyen de téléphoner à quelqu’un, comme un grand. Et il me semble qu’à l’époque, c’était gratuit (car jamais je n’aurais voulu plomber les factures parentales ; je pense que le prix était le prix d’un appel local).
Aujourd’hui, le groupe Orange, qui provient à l’origine de la partie télécommunication de l’antique ministère des P & T (postes et télégraphes) devenu P.T.T. (postes, télégraphes et téléphones), puis postes et télécommunications (PTT), reçoit en recettes moins de 7% de son chiffre d’affaires pour ses activités de téléphonie. Dans les années 1970, ouvrir une ligne téléphonique était très long, un signe de grand luxe et de modernité, c’est tout juste s’il ne fallait pas être pistonné (je ne vais pas dire qu’il fallait coucher car cet humour, très en vogue à l’époque, ne l’est plus du tout dans la nôtre), il fallait attendre trois semaines, voire un mois, plusieurs mois…L’horloge parlante était pourtant très en avance sur les mœurs car associer l’heure à au téléphone est sans doute ce qu’il y a de courant depuis une vingtaine d’années, puisque le smartphone sert maintenant de montre en général. 
L’horloge parlante n’a jamais arrêté de progresser depuis 1933. Chaque fois, elle a gagné en précision sur l’heure réelle. Depuis le 18 septembre 1991, cette heure est fournie en collaboration avec l’Observatoire de Paris avec une précision d’environ 10 millisecondes (10 millièmes de seconde), issue d’horloges atomiques pilotées par le service SYRTE (Système de référence Temps-Espace) du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE-SYRTE), mais à condition de l’appeler sur le réseau de ligne fixe, car en mobile, la précision se perd beaucoup. Plus exactement, la précision à l’émission de l’information horaire est inférieure à 0,5 milliseconde, mais à la réception sur tout le territoire national, les mesures ont observé un retard maximal de 20 à 30 millisecondes sur les lignes analogiques fixes, beaucoup plus sur les lignes numériques ou cellulaires. Le temps légal est actuellement défini en France par le décret n°2017-292 du 6 mars 2017.

La fin de l’horloge parlante a été décidée en raison de la fin programmée de certains de ses composants que l’opérateur n’a pas souhaité remplacer en raison de la « baisse régulière et significative » du nombre d’appels au 36 99. Donc, pas d’acharnement thérapeutique pour cette belle voix de la France. Dommage. L’enterrement se fera dans l’intimité familiale. Ni fleurs ni couronnes.

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 15:00

En mémoire à tous ceux qui n'en sont pas revenu et tous ceux a qui nous devons notre liberté 

6 juin 1944 /6 juin 2022

Le débarquement de Normandie

Le 6 juin 1944, à l'aube, une armada de 4266 navires de transport et 722 navires de guerre s'approche des côtes normandes. Elle s'étale sur un front de 35 kilomètres et transporte pas moins de 130 000 hommes, Britanniques, Étasuniens ou Canadiens pour la plupart. Plus de 10 000 avions la protègent.

Baptisée du nom de code Overlord (« suzerain » en français), cette opération aéronavale demeure la plus gigantesque de l'Histoire, remarquable autant par les qualités humaines de ses participants que par les prouesses en matière d'organisation logistique et d'innovation industrielle et technique. Elle était attendue depuis plus d'une année par tous les Européens qui, sur le continent, luttaient contre l'occupation nazie.

Overlord : " les dessous d'une opération à risques "

Relire les archives du Débarquement, c'est découvrir les débats, les hésitations et la part de hasard qui décident d'une victoire. Olivier Wieviorka nous invite à cette reconstitution minutieuse et passionnante.

Heure par heure l'histoire du Débarquement est une des mieux connues qui soient. Les ouvrages publiés sur le Jour J abondent, déferlante souvent stimulée par la fièvre commémorative qu'attisent les anniversaires. Cette production, pourtant, n'a peut-être pas contribué à éclairer un événement largement obscurci par le mythe. Les clichés, de fait, ont la vie dure, d'autant que les représentations cinématographiques - du Jour le plus long à Il faut sauver le soldat Ryan - ont aidé à les pérenniser.

Noyés sous une avalanche de chiffres qui détaillent avec minutie le nombre d'hommes, d'appareils et de bâtiments lancés dans la bataille, nos contemporains croient un peu vite que les forces débarquées le 6 juin 1944 bénéficiaient d'un rapport de forces favorable, servi par une logistique hors pair s'adossant sur les inépuisables ressources des États-Unis. Impressionnés par les images terribles des soldats mitraillés par la défense

allemande, ils concluent un peu vite que le débarquement sur les plages s'est soldé par un bain de sang. Sensibles aux discours commé­moratifs que diffusent, avec constance, les pouvoirs politiques, ils pensent que l'entente régnait entre les Alliés, que les soldats étaient prêts à perdre leur vie pour sauver la démocratie, les Américains ajoutant à ce sens partagé du sacrifice le souci aiguisé d'honorer la dette à l'égard de La Fayette.

Autant le dire d'emblée, ces images ne correspondent que partiellement aux conclusions que permettent de tirer l'examen des archives et la lecture d'une bibliographie pléthorique.

Depuis, chaque année, de nombreuses commémorations se déroulent sur les plages du débarquement, afin de rendre hommage aux soldats morts pour la patrie.

 

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3 janvier 2022 1 03 /01 /janvier /2022 08:04
Expressions Proverbes d'autrefois

Dans la catégorie Expressions Française : " voyons aujourd'hui ce que veut dire "

Les biens lui viennent en dormant

 

Se dit en parlant d’un homme à qui quelque bonne fortune arrive

 Lorsqu’il ne s’y attend pas et sans travailler

Le bibliographe Antoine du Verdier (1544-1600) explique que « François Ier, ou plus vraisemblablement Louis XI, voyageant par son royaume, étant entré un peu devant l’heure de vêpres dans une église (Notre-Dame de Cléry), comme quelqu’un qui avait couru la poste, lui demanda en don un bénéfice de collation royale, vacant par le décès du possesseur d’icelui, et que le roi à l’instant vit, à l’un des coins du chœur, un pauvre prêtre qui dormait ;

« Après l’avoir fait éveiller, lui donna le bénéfice, pour lequel l’autre, à force de courir par plusieurs journées, s’était mis en péril de se rompre le col, et commanda lettres lui en être expédiées, disant qu’il voulait en cet endroit faire trouver véritable le proverbe qui dit : Qu’à aucun les biens viennent en dormant ».

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31 décembre 2021 5 31 /12 /décembre /2021 12:02

La dernière séance

A bout de souffle..............

L’année dernière, ma rétro des événements de l'année 2020 avait été une "Annus horribilis".

Que pourrait-on dire de 2021 ?

A-t-elle été meilleure ou pire que 2020 ? 

Pour moi, 2021 fut une métaphore de 2020. 

 

Les comiques fonts ce qu’ils peuvent

 

La France est souvent bien placée dans le domaine de l’humour, et il est donc normal que cette particularité touche aussi le monde politique, et le 1er ministre en est le parfait exemple.

( exemple "La dernière gaffe est signée Jean Castex, lors de sa conférence de presse, aux côtés d’Olivier Véran, il a assuré : «  j’ai parcouri la France et les services de réanimation pour dire inlassablement mon soutien au personnel soignant  »...les dits services auraient probablement préféru au « soutien » du 1er ministre, une réévaluation sérieuse de leurs salaires... lienLe même jour, très en forme, il avait aussi assuré que le réveillon du nouvel an se tiendrait le 31 janvier... lien )

Olivier Véran n’est pas en reste...

En janvier dernier, alors que Bruno Le Maire en était à sa troisième publication, il assurait avoir déjà écrit quelques lignes de son futur bouquin, mais il ajoutait « je n’ai pas le temps... ! », voyant la bourde qu’il avait commise, laquelle le mettait en porte à faux favec son ministre du budget, il ajoutait, « je n’ai pas le talent »...lien

Quant aux mesures prises, comment donner une légitimité au fait qu’il serait plus dangereux de boire debout qu’assis ?

Oui mais pendant ce temps là...

Marlène Schiappa, ministre délégué à la Citoyenneté, présentait, ce jeudi, un nouveau formulaire CERFA pour les papiers d’identité. Révolutionnaire, celui-ci comporte désormais la double mention « père-mère ». Pourquoi ? « Parce que les enfants ont le droit d’avoir deux papas ou deux mamans » ? ? ?  a dit Marlène. tient , tient nouveau modèle !

De mieux en mieux ! 

A quand l’interdiction de respirer dans les trains ?

 

Porter le masque ici mais pas là, passe vaccinal pour promener son chien, mais le chien doit-il être masqué ? Ô Micron, que faut-il faire pour te plaire ? Nous ne mangerons plus dans les TGV ni dans les avions. Boire, nous éviterons. Respirer, peut-être mais avec circonspection. Exclusivement aux arrêts en gare. Une bouffée d’air frais sur le quai et retour à sa place pour deux heures d’apnée. Il y a encore des voyageurs qui parlent au contrôleur, qui lui disent bonjour lorsqu’il passe. 135 euros d’amende. La politesse a un prix.

Dernière minute : Omicron aurait atteint les neurones des membres du gouvernement. La nouvelle est tombée. Implacable. La simple écoute d’une déclaration du porte-parole ou de tout autre personnage officiel transmet la maladie. À l’heure où ces lignes sont écrites, la plupart des macroniens aux commandes seraient devenus microniens. Contaminants à l’extrême. Transmetteurs compulsifs de panique généralisée. Déjà, des centaines de milliers de Français testés Castexo-positifs. Gagnés par la fièvre effroyable, certains coupent l’eau des robinets, d’autres assèchent des puits, ici et là des restaurants pourraient être incendiés… Le voyant Ô Macron l’avait prédit. La guerre est là.

En même temps " La SNCF aime équilibrer ces engagement histoire d'être à l'heure ....

 

La SNCF abandonne le glyphosate pour désherber ses voies dès 2022

La SNCF devrait remplacer le glyphosate par une solution alternative, « composé à plus de 95% d’acide pélargonique ».le côut ; SNCF Réseau dépense 30 millions d’euros par an pour traiter les voies et les pistes. Après l’interdiction du glyphosate, la facture pourrait, selon ses calculs, atteindre 500 millions avec les moyens actuellement à disposition, peut-être 350 millions «avec des standards dégradés».

Pendant ce temps là 

 

Les meetings politiques pourront être soumis au passe sanitaire

Ce mercredi, les députés en commission ont voté un amendement proposé par Les Républicains et soutenu par la majorité qui prévoit la possibilité, pour les organisateurs de meetings politiques, de demander le passe sanitaire

Oui mais voilà

Forte opposition du côté de La France insoumise, par le biais d’Ugo Bernalicis. « Nous n’avons de leçons à recevoir de personne », s’est-il insurgé, tandis qu’au PCF, on dénonce une « manœuvre ». « Nous avons un devoir d’exemplarité mais cela me gêne, on met le pied dans la porte », a quant à lui ajouté le député Bruno Millienne, du MoDem. L’amendement a été voté mais pourrait être retoqué par le Conseil constitutionnel. Affaire à suivre

Ma conclusion perso : Voilà deux ans qu’on le dit : ils sont fous. Malgré tout, l’honnêteté m’oblige à dire qu’avec les nouvelles mesures annoncées lundi soir par le Premier ministre, on confine cette fois au génie.

Pendant ce temps là Monsieur " Chez nous ......

Pour les fêtes de fin d’année, la mairie écologiste de Bordeaux a multiplié les innovations. Le traditionnel arbre de Noël géant a été remplacé par une œuvre d’art en verre et acier recyclés, présentée comme une alternative à l’abattage des conifères. Si ce changement a beaucoup fait parler de lui, une autre nouveauté est passée plus inaperçue. Les décorations de Noël ont été fabriquées par impression 3D, à partir de matériaux biosourcés contenant, entre autres, des résidus de coquilles d’huîtres. Un débouché de plus pour ce coquillage de plus en plus recyclé.

Plus loin ..... En Chine : quatre personnes contraintes à une « marche de la honte » pour non-respect des règles sanitaires 

Mardi 28 décembre, quatre personnes ont été humiliées publiquement en Chine pour n’avoir pas respecté les règles sanitaires, rapporte CNews.

Les médias locaux rapportent que quatre hommes ont dû défiler dans la rue, revêtus d’une combinaison blanche et menottés, encadrés chacun par deux policiers, eux aussi vêtus d’une tenue blanche. Chaque homme portait une pancarte sur laquelle se trouvaient son nom et sa photo d’identité. Ils ont dû effectuer cette « marche de la honte » pour avoir tenté de faire passer la frontière à des migrants, et ce, malgré la fermeture du pays en raison du Covid-19.

Ce type d’humiliation publique était interdit depuis 2010. Le pays a décidé d’en faire de nouveau usage pour stigmatiser les personnes ne respectant pas les contraintes sanitaires.

Nous allons en rester là pour aujourd'hui car de nouvelles pages comiques vont continuer à s'écrire , mais gardons en pour l'année prochaine , car je crains que le feuilleton ne soir pas terminé ! 

​​​​​​​Dans l'attente soyez prudents pour cette clôture 2021 et donc votre passage au début 2022

 

sans regret

sans regret

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27 décembre 2021 1 27 /12 /décembre /2021 08:52

Dans la catégorie métiers d'autrefois voyons aujourd'hui celui de :

Crieurs des morts : " un funèbre métier du passé "

 

Crieurs des morts : un funèbre métier du passé 

Dans les campagnes, on les appelle les clocheteurs, en raison des clochettes qu’ils agitent sur leur passage pour attirer l’attention des badauds. Oubliez la discrétion, leur mission est que le monde entier apprenne la nouvelle.

« Aujourd’hui, le deuil est du domaine de l’intime, explique l’historienne Elisabeth Belmas du laboratoire de recherche Iris. Mais à l’époque, les événements comme la naissance et la mort appartenaient à la communauté. » Vêtus d’une robe et d’un chaperon noirs, parfois flanqué de l’écu du défunt s’il s’agit d’un prince, ces officiers publics effectuent une tournée pour diffuser la liste des décédés et l’horaire des funérailles au plus grand nombre. À la mort de Jean de Berry, l’un des fils du roi de France Jean Le Bon, en 1416, huit crieurs ont ainsi parcouru les rues de Paris pendant quatre jours pour annoncer sa disparition.

Que crient les clocheteurs exactement ?

Après avoir annoncé le nom du défunt et les détails de ses funérailles, ils exhortent la population à faire une prière pour lui en prononçant cette formule consacrée : « Priez Dieu pour les trépassés. » Le nombre de tintements de clochette varie selon le statut social du disparu : à Paris, un noble a le droit à deux coups de clochette contre un pour les roturiers.

De l’affichette au faire-part

Mais avec l’invention de l’imprimerie au XVe siècle, des affichettes de taille A3, placardées sur les murs de la ville et les portes de l’église, remplacent peu à peu leurs annonces tonitruantes. Puis au XVIIIe siècle, les plus riches commencent à distribuer à une liste de destinataires choisis, des petits billets, ancêtres des faire-part. À la Révolution, la pratique des affichettes est interdite et seuls restent les faire-part. Les nobles suppriment la mention de leur titre pour la remplacer par le détail de la parenté. C’est de là que vient l’énumération des noms encore affichés aujourd’hui. Au XIXe siècle, le faire-part se généralise, y compris dans les classes populaires, avant d’être remplacé à son tour au début du XXe siècle par les avis d’obsèques publiés dans les journaux.

 

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 17:00
Un regard vers le passé .

En ce moment ce temple républicain est souvent mis à l’honneur. Je veux parler bien sûr du Panthéon !

Mais savez-vous qu’elle est sa devise et sa signification ?

 

Édifié en 1790, le Panthéon doit dans un premier temps servir d’église. En effet, cinquante-six ans plus tôt, Louis XV décide de faire ériger une église en l’honneur de Sainte-Geneviève, patronne de Paris, que le roi, malade, aurait sollicitée dans ses prières de guérison. L’architecte Jacques-Germain Soufflot propose donc un projet d’église à dôme, en forme de croix grecque, c’est-à-dire avec quatre branches courtes, égales en longueur et en largeur, et emprunte au style néo-classique, en rupture avec le style baroque. Avant de s’appeler “Panthéon”, l’édifice est baptisé “église Sainte-Geneviève”. La Révolution entame cependant la déconfessionnalisation de cette église royale catholique qui devient alors un temple républicain. L’Assemblée nationale constituante vote un décret le 4 avril 1791, selon lequel le bâtiment servira dorénavant de nécropole aux “personnalités exceptionnelles qui contribuent à la grandeur de la France”.

Qui est enterré au Panthéon ?

Un an seulement après son inauguration, le bâtiment subit un lifting afin qu’il devienne un “panthéon” au sens d’un temple où reposent les dépouilles des hommes et des femmes qui ont marqué l’histoire de la nation. Sous la direction de l’architecte Quatremère de Quincy, un chantier de consolidation est engagé d’entre 1791 et 1793. Le premier tombeau accueilli – en 1791 – au Panthéon, est Mirabeau mais il n’y reste pas longtemps, car accusé de trahison. Il est bientôt remplacé par Voltaire puis Rousseau, figures majeures des Lumières.

A quoi le fronton fait-il référence ?

Quant au fronton, il est à l’image des revirements politiques de l’époque. Il est d’abord l’œuvre du sculpteur Guillaume II Coustou qu’il nomme “L’Adoration de la Croix”, lorsque l’édifice a une vocation religieuse. Il est remplacé en 1793 par une œuvre de Jean-Guillaume Moitte illustrant les idéaux révolutionnaires, lui-même supplanté par une inscription en lettres de bronze restée célèbre jusqu’à nos jours : “Aux grands hommes la patrie reconnaissante”. Cette formule est pourtant de nouveau remplacée par une autre évoquant cette fois la sainte patronne Geneviève et les rois Louis XV et Louis XVIII lorsque l’édifice est rendu au culte en 1823. C’est finalement le fameux “Aux grands hommes la patrie reconnaissante” qui s’imposera durablement à partir de 1885 lors de l’inhumation de Victor Hugo qui donne au Panthéon son statut laïc définitif.

Quels secrets renferme le Panthéon de Paris ?

Les exclus du Panthéon

Quelques personnalités historiques se sont fait exclure du Panthéon après y être entrées. C'est notamment le cas de de Mirabeau, icône révolutionnaire et première personnalité à entrer dans le monument en 1791, quelques jours après sa mort... pour finalement en ressortir trois ans plus tard. La raison ? Ses relations ambigües avec le roi Louis XVI, qu'il conseillait dans l'ombre. Une correspondance cachée avait ainsi été découverte. Sa dépouille repose finalement dans un cimetière de Clamart.

C'est donc Marat qui doit prendre sa place, mort en 1793, tué par Charlotte Corday et considéré comme un martyr de la Révolution. Mais les troubles politiques causés par la Révolution française entachent sa réputation. Entré au Panthéon en septembre 1794, il en sort finalement quelques mois plus tard, le 8 février 1795.

Voltaire a failli connaître le même sort, sous le règne de Louis XVIII qui souhaitait le retirer du Panthéon, à cause de son anticléricalisme. C'est finalement le roi lui-même qui s'oppose à cette décision, et déclare : "Laissez-le, il est bien assez puni d'avoir à entendre la messe tous les jours".

C’est aussi Un lieu d'expériences scientifiques

En 1851, le physicien Léon Foucault obtient l'autorisation de Napoléon Bonaparte pour utiliser le dôme du Panthéon et installer son célèbre pendule.

Sa démonstration scientifique de la rotation de la Terre sur elle-même est un succès. Son expérience est cependant stoppée à la fin de l'année 1851, après le coup d'État du 2 décembre.

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5 décembre 2021 7 05 /12 /décembre /2021 17:03

Nous n’oublierons jamais ce 5 décembre 2017

 

Le billet du dimanche
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22 novembre 2021 1 22 /11 /novembre /2021 18:35

Proverbes & citations d'autrefois

Année de noisettes, année de mariages

On dit aussi : année de noisettes, année d’enfants. Le fruit que la noisette renferme sous une double enveloppe a été regardé comme l’image de l’enfant dans le sein de sa mère, et l’on a conclu de cette similitude que les années abondantes en noisettes doivent l’être aussi en mariages ou en enfants.

 

C’est de ce préjugé fort ancien, et non, comme on pourrait le croire, des rendez-vous donnés sous la coudrette ou la coudraie, qu’est né le dicton usité parmi les gens de la campagne et rappelé par Monteil dans la phrase suivante de son Histoire des Français des divers états (XVIe siècle) : « Vous savez que c’est l’année des noisettes ; tout le monde se marie : sans plus tarder, mademoiselle, marions-nous. »

Marchande de noisettes

Cela avait lieu au Moyen Age, comme dans l’Antiquité. De plus, on déposait alors auprès du lit nuptial une corbeille remplie de noisettes qu’on avait fait bénir par un prêtre : il est resté quelque chose d’un tel usage dans ce qui se pratique aux noces villageoises, où l’on place sur la table, en face des mariés, des plats de dragées, lesquelles ne sont, comme on sait, que des noisettes ou des amandes dont l’enveloppe a été remplacée par une couche de sucre glacé. C’est d’après une analogie du même genre qu’à l’occasion du baptême des enfants on distribue des boîtes de dragées aux amis et on jette quelquefois des poignées de dragées à la foule des curieux. Il est évident que ces dragées marquent, dans le mariage, un souhait pour qu’il soit fécond, et, dans le baptême, un heureux accomplissement de ce souhait.Il faut attribuer à la même cause l’usage antique de répandre des noix aux cérémonies nuptiales ; usage qui n’avait pas pour but de marquer, ainsi qu’on l’a prétendu, que l’époux renonçait aux amusements futiles et ne songeait plus qu’aux graves devoirs de son nouvel état, mais d’exprimer un vœu pour la fécondité de l’épouse ; car la noix présentait le même symbole que la noisette. C’est ce que dit formellement Pline le Naturaliste (liv. XV, ch. XXIV). Festus affirme également que les noix étaient jetées, pendant les noces, en signe de bon présage pour la mariée : Ut novae nuptae intranti domum novi mariti auspicium fiat secundum et solistimum. (V° Nuces.)

Dans le Moyen Age on jetait plus souvent du blé que des noix ou des noisettes, pendant les noces. Le Romancero du Cid, dans sa romance intitulée Des divertissements qui eurent lieu aux noces du Cid, parle d’une excessive quantité de blé qu’on y répandit. Voici de quelle manière naïve il décrit la chose : « Tant il en est jeté par les fenêtres et les grilles, que le roi en porte sur son bonnet qui est large des bords une grande poignée. La modeste Chimène en reçoit mille grains dans sa gorgerette, et le roi les retire à mesure. »

Au XIXe siècle avait encore cours dans certaines contrées la coutume de répandre des noix, des noisettes, des amandes, des fruits à noyaux et des grains pendant la cérémonie du mariage, comme emblèmes de la fécondité qui doit en résulter notamment : ainsi en était-il souvent en Russie, en Valachie historique, ou encore dans quelques villages de Corse.

 

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11 novembre 2021 4 11 /11 /novembre /2021 17:22

 

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 08:12

Pour certains d'entre vous cela vous rappellera t'il peut-être certains souvenirs  ?

" L'anis étoilé "

 

On buvait autrefois un breuvage divin, le soir, avant de s'endormir : le nom lui-même fait rêver : l'anis étoilé a la forme d'une petite étoile boisée aux parfums étonnants et prégnants... L'odeur se répandait, exhalait des sucs enivrants, inoubliables. Infusée dans de l'eau chaude, la badiane était un rituel quotidien dont on ne pouvait plus se passer : on humait d'abord les parfums inouïs de chaque étoile, on en admirait les couleurs brunes, les formes de fleurs de bois. On se délectait des vapeurs parfumées de l'eau chaude, on regardait le liquide prendre les teintes de la badiane. Puis, venait le plaisir de la dégustation : la tisane offrait des liqueurs de roux, des rondeurs anisées, sa douceur d'étoile...La tisane nous transportait dans le monde de la nuit : l'étoile nous laissait son goût d'exotisme, de rêve, de voyage vers l'orient...L'étoile nous ouvrait les portes de la nuit, elle nous amenait vers les songes, vers des rives nouvelles, des pays inconnus, des vagues incertaines et tumultueuses, des soirs lumineux. Le goût légèrement anisé chantait le plaisir d'une boisson à la fois simple et mystérieuse. Nous pouvions, alors, nous endormir dans ces senteurs légères, vaporeuses, énigmatiques des petites étoiles.

 Nous gardons tous des parfums, des bruits, des voix, des couleurs de l'enfance... Quel plaisir, encore maintenant, de retrouver toutes ces sensations, le goût, les odeurs, les parfums, les formes subtiles de l'anis étoilé ! Quel plaisir de boire ce breuvage divin ! L'anis étoilé évoque des soirées d'hiver où l'on se réfugait près de la cuisinière, où l'on se réconfortait avec cette boisson... l'anis étoilé me rappelle des soirs d'été où, sur la terrasse, on se rafraîchissait de sucs lointains et exotiques. Boisson céleste, c'est bien ainsi que l'on peut appeler l'anis étoilé : boisson du soir, en forme d'étoiles, boisson de la famille réunie et rassemblée autour d'un rituel partagé...

 Pour mémoire :

 "La Badiane de Chine - Illicium verum - est le fruit du badianier, un petit arbre de 8 à 15 mètres de hauteur, pouvant vivre une centaine d’années, originaire du Sud-Ouest de la Chine et du Nord du Vietnam. Il est aujourd’hui inconnu à l’état sauvage mais est cultivé depuis des temps immémoriaux. La badiane, à maturité, prend la forme d’une étoile à plusieurs branches. C’est pour cette raison qu’on l’appelle aussi Anis étoilé, son odeur rappelant celle de l’anis vert du pourtour méditérannéen et dont elle partage les vertus."

Bon à savoir : "L'anis étoilé est :

antispasmodique : surtout conseillé pour traiter les spasmes intestinaux, les colites douloureuses, les gastrites, mais aussi les douleurs de règles ;
carminatif : il évite la formation des gaz intestinaux ou en facilite leur expulsion, soulageant des ballonnements, des éructations.
digestive : réputé traiter les intoxications alimentaires et les indigestions liées aux crustacés et poissons, il régule aussi le transit intestinal après des épisodes diarrhéiques."

 

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18 octobre 2021 1 18 /10 /octobre /2021 17:29

Dans la catégorie : Expressions, Proverbes d’autrefois ;

 

"Il en revient toujours à ses moutons"

C’est revenir à un propos commencé et interrompu par un incident quelconque ou à un projet abandonné dont on reprend la suite

On dit encore : Revenons à nos moutons pour indiquer qu’on va reprendre le fil d’une conversation suspendue par un incident quelconque. Ce proverbe qui date du XVe siècle caractérise tous ces gens qui n’ont qu’une seule idée à laquelle ils rapportent tout, en y revenant avec une infatigable persévérance.

On a fait remonter l’origine de ce proverbe à une ancienne pièce du théâtre français ayant pour titre : La farce de maître Pathelin, où un marchand drapier venait porter plainte contre un berger qui lui a dérobé des moutons. Mais le plaignant, M. Guillaume reconnaît dans maître Pathelin, l’avocat qui défend le berger, celui qui lui a volé une pièce de drap. Dans son trouble il s’interrompt souvent pour parler de la pièce de drap volé. Le juge ne comprenant rien à son galimatias et ne connaissant pas l’affaire de la pièce de drap, est forcé de l’interrompre souvent pour l’inviter à revenir à ses moutons.

Rabelais (XVIe siècle) a employé ce proverbe plusieurs fois (Livre Ier, chapitres 1 et 2 ; Livre III, chap. 33) et condamne toute digression intempestive dans un plaidoyer. Il ne faut pas omettre de citer les exemples que nous a légués l’antiquité sur ce sujet. A Athènes, le héraut qui appelait les orateurs pour parler devant le peuple, leur recommandait de le faire sans préambules et sans passions. Cicéron, dans une harangue, s’étant écarté de son sujet, a dit : Domum redeamus, ce qui veut dire : Revenons à notre maison. Voici sur ce sujet une imitation d’épigramme assez originale :

Pour trois moutons qu’on m’avait pris
J’avais un procès au bailliage.
Guy, le phénix des beaux esprits,
Plaidait ma cause et faisait rage.
Quand il eut dit un mot du fait,
Pour exagérer le forfait,
Il cita la fable et l’histoire,
Les Aristotes et les Platons.
« Guy, laissez là tout ce grimoire
Et retournez à vos moutons. »

 

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 17:46

Dans la catégorie " Origine des mots "

Voyons aujourd'hui celui  du " timbre poste " D’après « Le Petit monde », paru en 1920)

L’invention des timbres-poste est relativement récente, puisque datant du XIXe siècle. Avant eux, le port des lettres était calculé suivant la distance à parcourir et c’était le destinataire et non l’envoyeur qui en payait la taxe ! 

 

Au tarif de 1827, il fallait payer 1 fr. 20 pour recevoir une lettre venant de Marseille à Paris. Les inconvénients de ce système sont évidents, et ce sont ces inconvénients mêmes qui ont suscité l’idée des petites vignettes dont nous usons couramment aujourd’hui. Voici ce qu’on raconte à ce propos.

En 1835, un riche anglais nominé sir Rowland Hill voyageait dans le nord de l’Angleterre quand le hasard l’amena à la porte d’une auberge au moment précis où le facteur présentait une lettre à une jeune fille. Celle-ci prit l’enveloppe, l’examina sur toutes les faces et demanda le prix qu’elle avait à payer. La somme montait à un shilling. La jeune fille soupira et rendit la lettre en disant : « Je suis trop pauvre pour donner un tel prix. Reprenez-la quoique cela me navre, car elle vient de mon frère qui habite Londres. »

Le riche anglais fut ému et tendit une pièce au facteur. La jeune fille voulut s’y opposer. Rowland Hill ne céda pas et, le facteur parti, interrogea la destinataire de la lettre qui avoua : « J’ai dit la vérité, nous sommes très pauvres. mais pour pouvoir correspondre avec mon frère sans rien payer, nous avons convenu de certains signes qui, tracés sur l’enveloppe, nous permettent de savoir si nous sommes en bonne santé l’un et l’autre. Quant à la lettre elle-même, ce n’est qu’une feuille de papier blanc. »

Et elle la lui montra. Rowland Hill continua sa route en réfléchissant. Ce qu’il venait de voir lui montrait les grands défauts du système employé, l’exagération des prix et, comme conséquence, la tentation de frauder. Il y chercha un remède et c’est ainsi que, le 13 février 1837, sir Rowland Hill proposa officiellement au gouvernement anglais « d’employer dorénavant un petit carré de papier de grandeur suffisante pour recueillir le sceau postal et enduit sur son autre face d’une colle légère qui permettrait à l’acheteur de le fixer au dos d’une lettre. »

Vous voyez que c’est la définition exacte du timbre tel que nous le connaissons aujourd’hui. Mais la poste anglaise n’appliqua pas de suite cette idée. Elle crut mieux faire en imprimant sur des enveloppes une vignette représentant la Grande-Bretagne assise sur un roc, avec un lion couché à ses pieds et entourée d’attributs divers.

 

Ces enveloppes n’eurent pas de succès. On reconnut alors que Rowland Hill avait raison et l’on fabriqua les timbres ainsi qu’il l’avait indiqué. Le premier qui parut, le 10 janvier 1840, était noir et représentait la reine Victoria, vue de profil. En 1811, il devint rouge. Le prix uniforme pour toute l’Angleterre était d’un penny. En 1854 enfin, on imagina de perforer les quatre côtés des timbres pour permettre de les détacher plus facilement de leurs voisins.

La Suisse ne tarda pas à imiter l’Angleterre. Puis ce furent le Brésil, les Etats-Unis et la Belgique. En France, il fallut la Révolution de 1848 pour qu’on adoptât cette nouvelle mode infiniment pratique et, le 1er janvier 1849, le premier timbre français fut mis en circulation. Il était noir sur fond jaune, représentait une tête de Cérès et valait 20 centimes.

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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 16:57

Les gentlemen sont rares, dans le monde débraillé du rock. Indubitablement, Charlie Watts, avec 58 ans passés à jouer des tambours pour les Rolling Stones, en était un. Il vient de nous quitter juste après avoir fêté ses quatre-vingts printemps.

Très logiquement, les hommages de ses pairs tombent comme à Gravelotte. Pour Elton John, il s’agissait d’un « homme élégant et d’une brillante compagnie ». En effet, si les accoutrements de ses complices avaient parfois de quoi laisser perplexes, Charlie Watts fut, sa vie durant, toujours tiré à quatre épingles. Il arrivait même à être chic, en costume et tee-shirt, voir même déguisé en hippie ; c’est dire. Grand collectionneur d’armes et d’uniformes, avec une prédilection pour ceux des troupes confédérées, il était esthète. Ce que confirme Keith Richards : « Comment décrire un gars qui achète une Alfa Romeo de 1936, uniquement pour observer le tableau de bord ? Charlie ne sait pas conduire. »

En revanche, il n’était pas manchot devant une batterie réduite à sa plus simple expression : une grosse caisse et une claire, une charleston et deux cymbales. Ça lui suffisait pour faire le job.

Pour la petite histoire, une fois, Charlie Watts s’énerva lorsque Mick Jagger, recevant des journalistes en studio, le présenta de la sorte : « Charlie Watts, c’est mon batteur ! » Et ce dernier de se lever, de coller une sévère droite à son altesse Mick, si sèche qu’elle le laissa sur le carreau, avant de préciser : « Cher Mick, je ne suis pas ton batteur, mais celui des Rolling Stones… » Et il alla ensuite se rasseoir sur son tabouret.

Après, une question demeure : les Rolling Stones poursuivront-ils leur tournée mondiale, interrompue pour cause de pandémie ? Nicolas Ungemuth, toujours : « Pour moi, les Stones sans Bill Wyman et Charlie Watts, c’est comme les Who sans Keith Moon et John Entwistle : une absurdité. »

Voilà qui n’est pas faux. Repose en paix, Charlie et, surtout, merci pour tout !

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23 août 2021 1 23 /08 /août /2021 07:14

Être fort, c’et rayonner de bonheur quand on est malheureux.

C’est essayer de pardonner à quelqu’un qui ne le mérite pas.

C’est rester calme en plein désespoir.

C’est sourire quand on a envie de pleurer

C’est faire rire quand on a le cœur en morceaux,

Se taire quand l’idéal serait de crier à tous son angoisse.

Être fort, c’est vivre au jour le jour

Et croire toujours en un lendemain meilleur

 

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9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 04:38

Le saviez-vous ? 

Bicyclette (La reine) : ses lointaines
et obscures origines

En 1890, et cependant que la pratique de la bicyclette, véritable invention française, connaît un fulgurant essor, Pierre Giffard, pionnier de la presse sportive qui fondera deux ans plus tard le quotidien Le Vélo, explore avec humour les lointaines origines du vélocipède, exhumant le célérifère et autres draisienne ou grand bi

Si vous avez, comme moi, écrit Pierre Giffard, le caractère franc, l’opinion sincère, l’aveu facile, et je vous souhaite, chers lecteurs, ce trio de dons naturels que je compense malheureusement par un tas de défauts ! vous reconnaîtrez que toutes les fois qu’on innove en ce siècle, en cette fin de siècle abracadabrant où la vapeur, l’électricité, l’air comprimé, et tant d’autres forces latentes sont sorties du creuset humain, Aristote a toujours été dans l’affaire avant l’inventeur.

Avez-vous perfectionné le fil à couper le beurre ? On vous oppose immédiatement un précurseur Aristote. Songez-vous à relier entre elles la Terre et la Lune par un chemin de fer funiculaire et suspendu ? On vous dit : Halte-là ! Vous n’en avez pas l’étrenne ! Aristote a pensé à votre idée dans son traité de la Balistique interplanétaire, page 247. J’ai la preuve que cet homme universel s’occupait du tabac par deux vers bien connus de Thomas Corneille, frère de Pierre (le Grand) : (ci- contre Affiche publicitaire de 1890 pour les cycles Hurtu)

 

Quoi qu’en dise Aristote et sa docte cabale,
Le tabac est divin ; il n’est rien qui l’égale.

Ainsi !... Aristote a-t-il connu la bicyclette ? Voilà la première question qui s’est posée à mon esprit lorsque Le Figaro nous a demandé, au délicieux Mars et à votre serviteur, de chanter les hauts faits de la Reine Bicyclette, déesse auréolée des avenues et des boulevards, comme elle l’est de toutes nos routes départementales et forestières, chemins de grande communication et vicinaux.

Aristote a-t-il connu la bicyclette ? En parle-t-il quelque part ? Nous montre-t-il dans quelque traité les jolies Grecques de son temps chevauchant en cothurnes et en robes provocantes sur la bête à deux roues ? Ne dit-il pas que les Sages de son siècle, barbus et chenus, allaient donner leurs consultations en tricycle de bois sur les routes ensoleillées de l’Attique ?

Très perplexe, ennuyé à l’idée que ce diable d’Aristote aurait pu nous faire la pige encore une fois et nous chiper notre conception fin de siècle du vélocipède, j’ai passé de longues nuits à compulser les ouvrages de cet éminent philosophe, qui a tout connu. J’ai pâli sur ses livres, traduits par les commentateurs les plus selected, et je peux dire avec un juste orgueil, maintenant que je suis sûr de mon fait :

Eh bien, non, Aristote n’a pas connu le vélocipède ! Il ne souffle mot de la bicyclette, et c’est ce qui m’encourage à attaquer de front ce sujet merveilleux. On ne me jettera pas Aristote dans les jambes, ce qui pour un vélocipédiste aurait plus d’inconvénients que pour n’importe qui. En avant !

Vous me direz que je remonte dans la nuit des temps. Certes, mais c’est pour être plus sûr de ne rien omettre. Et puis une étude est une étude. Si on ne la fouille pas, autant ne pas s’en mêler. Je vous dirai donc que la bicyclette reste encore un mythe ignoré pendant que se déroulent les événements obscurs, bien qu’ils soient historiques, que nous groupons sous le vocable étrange d’événements moyenâgeux. Ni Godefroy de Bouillon, ni Roger Bacon, qui a pourtant inventé la poudre (après Aristote bien entendu) n’ont entendu parler du vélocipède.

Et pourtant quelle ressource c’eût été au point de vue militaire, pour les croisades ! Imagine-t-on la tête des Sarrasins lorsque du haut des murs de Jérusalem ils auraient aperçu un escadron de croisés tricyclistes s’avançant à toute vitesse sous une pluie de flèches, le heaume en tête, la lance au poing ? Il est vrai que les routes de cette époque étaient si mauvaises qu’il ne faut rien regretter du passé. Le présent nous console de son indifférence.

Caricature de 1818 : draisienne remplaçant les chevaux
pour le service d’acheminement du courrier

C’est à la Grande Révolution de 1789 qu’il faut arriver, en cela comme en tant d’autres choses, pour voir le vélocipède entrer dans l’Histoire, où sa place est marquée entre le cheval et le dromadaire. Un beau jour (est-ce avant, est-ce après le cheval mécanique ou à moulin, que tous les Français âgés de moins de cent ans ont connu ?), un beau jour on vit apparaître dans Paris une sorte de machine à deux roues, sur laquelle les muscadins s’amusaient à s’élancer quand ils lui avaient donné une forte poussée.

 

C’était le célérifère, père, grand-père de la bicyclette d’aujourd’hui. On poussait devant soi, les deux roues de bois roulaient en raison de l’impulsion communiquée. On sautait alors sur la selle, et jusqu’à extinction de la force acquise, on se laissait porter. Le célérifère fut un des plaisirs favoris des petits messieurs de l’époque, qui l’appelaient évidemment le céléïfé, pour rester à la mode. L’un de ces instruments primitifs laissé par Niépce de Saint-Victor — mort en 1833 —, l’inventeur de la photographie, put faire croire il y a quelques années, que Niépce de Saint-Victor avait aussi inventé le vélocipède. Il n’en était rien. L’instrument que possédait Niépce était le joujou de son enfance et les célérifères étaient très nombreux à Paris à la fin du siècle dernier. Qui en eut le premier l’idée, par exemple ? Mystère qui ne sera jamais éclairci.

Les célérifères se sont appelés aussi draisiennes, du nom de Drais von Sauerbronn, un baron authentique qui en était l’inventeur. C’est en examinant une draisienne qu’on lui avait donnée à réparer qu’un serrurier parisien, Michaux, imagina cinquante ans plus tard d’appliquer deux pédales coudées au vieil instrument des muscadins, et créa ainsi le vrai vélocipède.

Il faut arriver aux dernières années de l’Empire pour assister au développement d’une machine à deux roues qui vraiment avait quelque analogie avec la bicyclette d’aujourd’hui. En 1869, sur l’asphalte qui couvrait un carrefour assez vaste, entre le jardin du Luxembourg et l’ancienne Pépinière, on vit arriver par douzaines, comme aujourd’hui au Pré-Catelan, des grands bicycles assez bien bâtis sur lesquels les jeunes Parisiens s’essayaient timidement.

Les pieds actionnaient directement la roue de devant qui était immense et l’équilibre était difficile à conquérir. À vrai dire le grand bicycle d’aujourd’hui, qu’on appelle dans la partie le grand bi tout court, n’est pas autre chose que le vélocipède à peu près complet de 1869, que nous regardions, nous autres badauds jeunes ou vieux, comme un instrument incommode, dangereux et surtout disgracieux. Mais c’était la mode et on se demande ce qui serait advenu du vélocipède si l’industrie parisienne, qui « était dessus » l’avait alors perfectionné. Malheureusement la guerre de 1870 arriva et arrêta net l’essor du vélocipède, comme elle arrêta toutes choses. Ci-contre: 

Grand bi. Chromolithographie de la fin du XIXe siècle

 

 

Pendant que nous luttions contre les Allemands, les Anglais, calmes dans leur île, se saisissaient du vélocipède parisien et le perfectionnaient avec le soin jaloux qui les caractérise. Ils en faisaient un instrument presque artistique, si bien qu’en 1872, quand nous pûmes enfin respirer, on vit revenir de Londres l’instrument né en France, avec des modifications peu importantes toutefois, mais très utiles. L’emploi des aciers surtout était plus sévère. C’était toujours le grand bi, mais il n’était plus le vélocipède, il était le bicycle, prononcez baïcècle, et dame, tout ce qui vient ou revient d’Angleterre a droit, chez nous, aux plus grands égards. Une ville anglaise entre toutes se lança dans la fabrication du bicycle : ce fut Coventry. Les industriels de Coventry faisaient des rubans. Tout d’un coup ils lâchèrent la rubanerie pour approprier leurs outillages au baïcècle.

Michaux avait trouvé l’application directe des pédales. Qui a trouvé l’idée d’ajouter à ce moteur la chaîne de Vaucanson qui multiplie l’effort des pieds, et constitue la bicyclette ? Autre mystère. Cette trouvaille lançait la vélocipédie dans l’ordre des choses pratiques ! Tout le monde ne pouvait pas grimper sur les grands bicycles. La bicyclette devenait la monture accessible à tous.

C’est alors que les Anglais, prêts pour la lutte, avec un outillage formidable que les fabricants parisiens viennent à peine de créer, en 1890 — et je parle de 1876 —, purent jeter sur les marchés du monde entier les milliers de cycles, bi et tri qui laissèrent croire que l’Anglais était le père du vélocipède, alors que cet instrument devenu divin après les dernières transformations qu il a subies depuis plusieurs années, est d’invention française. C’est donc à Michaux que les amateurs de bicyclette doivent être reconnaissants, lorsqu’ils s’écrient en traversant les plaines : « Quel admirable instrument ! »

Lorsque les Parisiens virent apparaître les premiers tricycles, ils s en amusèrent fort. Il faut dire que les premiers tricyclistes prêtaient bien aussi le flanc à la gouaillerie parisienne. Copiant servilement les Anglais que rien n’arrête, ils montaient leurs instruments en redingote ou en jaquette, avec un tuyau de poêle sur la tête, alors que tout était à remplacer dans ce costume de clergyman. Peu à peu on vit les choses se régulariser, les bas et les culottes courtes apparaître, puis le veston, le maillot de tricot, la casquette ou la toque, enfin l’habillement compatible avec un sport qui vaut tous les autres à lui seul.

 

Un vélocipède de 1868. Gravure (colorisée) du temps

Mais ce qu’ils furent malmenés dans leurs familles, les premiers tricyclistes ! En eurent-ils à subir des avanies, pour se promener dans un pareil style en plein bois de Boulogne, sur des instruments ridicules... et patati et patata ! Honneur ! Honneur à ces premiers pionniers du tricycle, qui péniblement frayèrent la route par où passèrent ensuite des milliers de bicyclistes !

Car lorsque la bicyclette apparut, tout armée pour la course, à côté du bicycle, son succès fut foudroyant. Elle était plus élégante, plus légère, plus plaisante que son aîné : elle ramenait les jeunes gens au bicycle sans avoir les inconvénients du grand bi. Elle exigeait deux ou trois leçons agrémentées de chutes et d’appréhensions méritoires ; elle séduisit son monde comme un cheval qui piaffe séduit le cavalier. Le tricycle était trop facile. La bicyclette demandait un certain effort.

Dire qu’elle enfonça le tricycle dès 1880, époque où on la voit commencer à rouler sur les routes, ce serait exagérer mais bien vite elle le laissa loin derrière elle. Aujourd’hui, elle circule dans les proportions de 80 %. Les 20 % qui restent se décomposent en 15 % de tricycles et 5 % de grands bicycles. C’est l’abandon presque complet du grand bi.

Les difficultés, plus apparentes que réelles, qu’il faut surmonter pour se tenir en bicyclette éloignent encore les timides. Mais tout le monde y viendra et la Reine Bicyclette sera bientôt maîtresse incontestée des routes qui sillonnent les continents.

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27 juillet 2021 2 27 /07 /juillet /2021 06:35

L'accessoire disparu
des tableaux de bord modernes

 

Il fut un temps où la décontraction au volant s’agrémentait d’une cigarette tenue négligemment, coude à la portière. Une époque où régnait un tandem obligatoire dans une voiture : l’allume-cigare et le cendrier.

(Source : Le Dauphiné)

Pour des raisons liées à la santé, les constructeurs ont d’abord supprimé le cendrier, pensant dégoûter le conducteur de son péché goudronneux. Le mégot allumé à l’allume-cigare termine maintenant sur le pavé, jeté sans pudeur par la vitre ouverte. L’allume-cigare est maintenant remplacé (depuis 2006) par un simple cache en plastique qui recouvre une prise 12 volts de forme circulaire.

C’était comment, avant ?
À l’origine, un allume-cigare est un accessoire utilisant l’électricité générée par le véhicule pour permettre d’allumer des cigares et des cigarettes. Tel qu’on a pu le connaître encore récemment (amovible, automatique et sans fil), il a été breveté en 1960.

Il est composé d’une partie fixe analogue à une prise de courant et d’une partie mobile qui contient une résistance qui chauffe dès qu’on l’enfonce dans la partie fixe. Lorsque la température est atteinte, la partie mobile peut être retirée pour approcher la résistance incandescente de la cigarette.

Encart publicitaire inséré dans L’Express du 3 mars 1969 pour la marque
de voitures Simca : Sunbeam Sceptre, la voiture aux 2 allume-cigare

Déjà au XIXe siècle, l’allume-cigare prenait la voiture
Le premier allume-cigare électrique a été breveté par l’inventeur allemand Friedrich Wilhelm Schindler au début des années 1880. Il se trouvait au bout d’un fil électrique branché au tableau de bord.

Mais l’allume-cigare a débuté sa carrière sans électricité. En 1855, un certain d’Argy, mécanicien aux Batignoles (près de Paris), propose le brevet d’une pièce ronde d’amadou traversée d’une tige en bois phosphoré à son bout. Son nom ? L’allume-cigare.

Une prise qui sert à tout
Dans les années 50, aux États-Unis, les inventeurs se creusent la cervelle pour proposer des gadgets indispensables pour faciliter la vie en voiture. Voici quelques annonces que l’on pouvait trouver dans les magazines.

Rêvez un peu... Le chauffe-biberon ; « c’est le week-end, vous profitez d’une balade en famille. Mais tout d’un coup, bébé se réveille en pleurant. Il a faim. Heureusement, Hankscraft a la solution : un chauffe-biberon à brancher sur l’allume-cigare. »

Le rasoir de voiture : « Envie de gagner cinq minutes de sommeil avant de partir au travail ? Rasez-vous dans votre voiture ! Un bon moyen de patienter dans les bouchons. Par contre pour le nettoyage vous aurez peut-être besoin d’un aspirateur de voiture. »

Les usages ont changé
Tout était possible... Sèche-cheveux de voiture, machine à café ou encore téléphone pouvaient trouver place dans le vide-poche de la voiture des Américains. Aujourd’hui, vous pouvez brancher des chargeurs pour téléphone, appareils photos, GPS amovibles, un équipement audio comme un transmetteur FM, un kit mains-libres, un transformateur 220V, un compresseur d’air ou encore des multiprises avec sorties USB ou adaptées aux accessoires comme... un allume-cigare.

 

 

 

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