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Le Blog De Papy-Bougnat

  • Papy-bougnat
  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule 
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Traducteur

A L'affiche..

La culture Ne s'hérite pas, Elle se conquiert. 

 

[André Malraux]

********** 

 

Actu du jour...


       

29 janvier 2025 3 29 /01 /janvier /2025 07:44

Est-ce vrai que les rhumatismes sont plus douloureux par temps humide ?

Nos aînés jouent parfois le rôle de station météo ! Grâce à leurs douleurs articulaires, ils peuvent prédire le temps qu’il fera dans la journée. Mais qu’en est-il vraiment ?

Les rhumatismes regroupent environ 200 maladies qui touchent les composantes des articulations, soit l’os et le cartilage articulaire. Ils affectent aussi leurs parties molles, comme les ligaments sur les os ou les tendons reliant les muscles aux os. Ils sont classés selon leur origine, en rhumatismes non inflammatoires et inflammatoires. Les premiers comprennent l’arthrose et l’ostéoporose, concernant surtout les personnes âgées, les troubles musculosquelettiques ou la fibromyalgie. Les rhumatismes inflammatoires englobent notamment les formes d’arthrite, telles que la spondylarthrite ankylosante et la polyarthrite rhumatoïde, deux maladies auto-immunes. Aujourd’hui, plus de 16 millions de Français souffrent de rhumatismes.

Pluie ou humidité ?

En 2019, une équipe de l’Université de Manchester a étudié les symptômes de plus de 2500 malades pendant 15 mois. Plusieurs pathologies étaient représentées, comme l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et la fibromyalgie. Les symptômes ont été recueillis via une application sur smartphone, avec des informations incluant météo, humeur ou activité physique. C’est l’une des premières expériences de science participative à utiliser une application.

Les auteurs suggèrent que ce type de dispositif peut être proposé aux patients pour prévoir leurs douleurs. Ils ont trouvé que ce sont l’humidité relative, c’est-à-dire la saturation de l’air en vapeur d’eau, et la pression atmosphérique, qui corrèlent le plus avec les douleurs articulaires.

Cette corrélation, bien que significative, reste modeste. Par exemple, la modification simultanée des deux variables météorologiques n’entraîne qu’une faible augmentation de la douleur. Trois ans après, une équipe de la même université a décidé de réanalyser les mêmes données. Ils ont déterminé qu’il y a bel et bien un lien entre climat et douleur articulaire, mais qu’il concerne environ 4 % des volontaires. Ces chercheurs expliquent que la douleur est subjective et codée par le cerveau. La réaction varie donc selon les malades, et dépend des différences interindividuelles de l’activation nerveuse.

L’articulation est un baromètre

le lien entre douleurs articulaire et météo fait l’objet de débats houleux entre scientifiques ! En 2017, une collaboration internationale, menée par le Dr Jena, permit l’analyse des symptômes d’environ 1,5 million d’Américains de plus de 65 ans. Leur conclusion est qu’il n’y a aucune corrélation entre douleurs articulaires et jours de pluie. Quatre jours après, la réponse à cet article scientifique ne s’est pas fait attendre ! Voici comment le Dr Bamji, rhumatologue retraité, débute sa réponse : « La raison pour laquelle le Dr Jena et ses collègues n’ont pas réussi à trouver un lien entre les douleurs articulaires et la pluie est simple. Ils se sont trompés de variable – et à ma connaissance, personne n’a pris en compte la bonne. »

Comment la pluie ou l’humidité relative pourrait influer la douleur des patients… Alors que notre organisme n’a aucun moyen de détecter les fluctuations du taux d’humidité ? Le Dr Bamji précise que l’articulation est une structure permettant la proprioception ou sensibilité profonde. Il s’agit de la capacité, consciente ou inconsciente, à percevoir la position des parties du corps sans utiliser la vision. Dans les tendons sont logés des « propriocepteurs », des récepteurs sensibles à la pression induite par la contraction musculaire. Les propriocepteurs sont également sensibles aux changements de pression atmosphérique.

La pression atmosphérique suit en fait les variations de l’humidité relative. Quant aux propriocepteurs, ils transmettent leurs signaux à des nerfs sensitifs qui transitent vers le cerveau.

Les douleurs articulaires sont liées directement à la pression atmosphérique, et indirectement à l’humidité relative. Chaque patient a un ressenti dépendant de son propre système nerveux central. Le plus important est d’écouter sa douleur, par exemple en tenant un journal quotidien des symptômes !

 

Notez : Les informations de ce billet sont transmises & publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ce billet, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être.

L'enquête santé de la semaine
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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 08:34

Le sujet qui fâche ...........

Oui, les femmes ronflent

autant et aussi fort que les hommes "

Non seulement les femmes ronflaient autant que les hommes, mais aussi fort : environ 50 décibels, soit le bruit d’un lave-linge ! Mais les femmes sous-estiment leurs ronflements, en fréquence comme en volume. 28 % se sont en effet déclarées comme « ne ronflant pas », contre seulement 6,9 % des hommes. Sur ces 28 %, plus d’une sur trois manifestait un ronflement sévère, voire très sévère (les autres ne ronflant que plus légèrement). Or ignorer ou refuser d’accepter que l’on ronfle peut avoir des conséquences néfastes, comme passer à côté d’un syndrome d’apnée du sommeil. Pour les auteurs de l’étude, le tabou du ronflement féminin pourrait expliquer pourquoi les femmes sont sous-représentées pour cette pathologie et pour les troubles du sommeil en général.

En vérité soyons honnetes ?

" Les hommes ronflent-ils plus que les femmes ? "

 

On estime le nombre de ronfleurs en France à environ 10 millions. Si les femmes sont accusées d’avoir les pieds froids, dans le lit, les hommes, eux, sont perçus comme les plus gros ronfleurs. Une réputation fondée ?

Le phénomène du ronflement – ou ronchopathie chronique – s’explique par la vibration de certains tissus mous situés au fond de la gorge. Concrètement, ils (palais, langue, luette) obstruent le passage de l’air, qui, en “forçant” pour passer fait vibrer ces tissus mous. D’où le bruit d’avion au décollage, généralement à l’inspiration.

Interviewé par l’Internaute, le docteur Bernard Fleury explique plus en détails : “les muscles qui contrôlent la langue et le palais se relâchent. Au passage de l’air, à l’inspiration, ces muscles devenus flasques et mobiles se mettent à vibrer et donc à faire du bruit”.

 Des facteurs aggravants … surtout chez les hommes

Evidemment, les plus gros ronfleurs sont ceux qui ont les voies respiratoires les plus encombrées. Outre le rhume et autres maladies touchant le système respiratoire ou encore les problèmes d’amygdales, d’autres facteurs aggravants renforcent le risque de bruits nocturnes. Le premier étant la position : en dormant sur le dos, l’espace disponible pour l’air dans la gorge est limité. Mieux vaut préférer le ventre ou se tourner sur le côté.

Un surpoids peut lui aussi gêner la respiration en réduisant aussi l’espace dans le pharynx et entraîner les ronflements. Seuls 30% des ronfleurs ont un poids situé dans la moyenne. Et les femmes enceintes ne sont pas épargnées, notamment en fin de grossesse, là encore, en raison de la prise de poids.

Enfin, consommation d’alcool, de somnifères ou de cigarettes participent aussi aux facteurs aggravants en détendant davantage les tissus et les muscles situés dans la gorge. Tout comme l’âge qui lui aussi accroît le risque de ronfler.

Mais les médecins ont également noté qu’un homme sur cinq ronflait. Soit 64% environ des ronfleurs, selon une enquête. Ce n’est pas du sexisme : hommes et femmes ne sont pas égaux face aux ronflements.

Notamment car ces messieurs ont une pomme d’Adam mais aussi semble-t-il un pharynx plus étroit. Cette différence anatomique réduit donc l’espace disponible pour le passage de l’air et augmente le risque de ronfler – surtout si d’autres facteurs s’ajoutent.

 Après la ménopause, les compteurs sont remis à zéro

Sans compter que les femmes produisent des hormones, comme la progestérone, qui protègent les tissus – ils ont plus de tonus – et limitent les risques de ronflements.

Sauf que… après 60 ans, la donne change. Avec la ménopause, les femmes produisent moins de progestérone et ne disposent plus de ce protecteur pour leurs tissus. A partir de cet âge, les hommes prennent donc leur revanche, ou du moins, rétablissent un équilibre et une harmonie dans les ronflements.

 

Notez : Les informations de ce billet sont transmises & publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ce billet, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être.

L'enquête santé : " A propos de ronflement "
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2 janvier 2025 4 02 /01 /janvier /2025 09:38
L'enquête santé : " Marcher ou courir ? "

Marcher ou courir :

 Pour une même distance, qu’est-ce qui consomme le plus d'énergie.

C’est lundi matin, le réveil sonne et il est déjà 7h30, vous avez 30 minutes de retard. Normalement il vous faut 45 minutes de marche pour parcourir les 3 kilomètres vous séparant de votre lieu de travail, mais ce matin ce sera 20 minutes en courant. Oui, mais voilà, à la pause de midi vous vous sentez plus fatigué et vous avez l’impression d’avoir dépensé plus d’énergie que d’habitude sur le trajet. Pourtant vous avez parcouru la même distance que les autres jours, comment cela est-il possible ?

La dépense calorique associée à une activité est appelée « coût métabolique », et correspond à l’énergie consommée par nos organes pour parcourir une distance donnée. Il est possible de déterminer ce coût métabolique en analysant les échanges gazeux. En fonction de l’oxygène consommé et du dioxyde de carbone produit, on estime la quantité d’énergie dépensée par notre organisme, et ainsi le coût métabolique. C’est grâce à cette méthode que, dès les années 70, les chercheurs avaient déjà répondu à notre question.Ainsi, et ça ne vous surprendra peut-être pas tant que ça, la course consomme plus d’énergie que la marche pour une même distance parcourue. Comment l’expliquer ?

De l’énergie perdue en courant

Imaginez que vous êtes en train de regarder quelqu’un courir. Maintenant, regardez attentivement le déplacement vertical (de haut en bas) de son bassin et de sa tête. Comme on peut le voir sur la figure, lors de la course, notre corps oscille davantage verticalement que lorsque l’on marche. Cela implique que les muscles des membres inférieurs doivent générer plus de force pour produire ce déplacement vertical, ce qui consomme plus d’énergie sans nous rapprocher de notre destination. Ainsi, lors de la course, une partie de l’énergie dépensée sert à se déplacer vers le haut plutôt que vers l’avant. L’énergie nécessaire pour parcourir ces 3 km est donc plus élevée pour la course à pied que pour la marche.

La course à pied implique une oscillation verticale du centre de masse beaucoup plus importante que celle de la marche. C’est la raison principale qui explique que la course à pied est plus énergivore que la marche pour une même distance parcourue. François Dernoncourt, Fourni par l'auteur

Cette différence entre marche et course ne se cantonne pas à ce qu’il se passe pendant la réalisation de l’activité elle-même. En effet, chaque exercice physique provoque une dépense énergétique différée dans le temps, qui s’ajoute à la dépense au cours de l’activité.

En prenant en compte ce paramètre, c’est encore une fois la course qui est plus énergivore que la marche. Juste après avoir couru vos 3 km, la consommation énergétique accrue (par rapport au repos) perdure pendant plusieurs minutes en raison notamment de l’élévation de la température corporelle et de la reconstitution des réserves d’énergie. Cette dépense supplémentaire après la course serait plus de deux fois supérieure à celle observée après la marche, en raison de la différence d’intensité entre les deux exercices.

Tout dépend de la vitesse

La course implique donc une dépense calorique supérieure à celle de la marche pour une même distance parcourue. Mais c’est à condition que la vitesse de marche considérée soit « normale », c’est-à-dire environ 5 km/h. Ainsi, si l’on marche très lentement, nous allons mettre tellement de temps à parcourir ces 3 km que la dépense calorique sera plus importante au final. Cela s’explique par le fait que le corps dépense de toute façon une certaine quantité d’énergie par unité de temps, indépendamment de l’activité réalisée (c’est ce qu’on appelle le « métabolisme de base »).

Même constat si la vitesse de marche est très rapide (plus de 8 km/h) : courir est plus efficace énergétiquement. Dans ce cas de figure, la coordination requise pour marcher à une telle vitesse implique une activation accrue de nos muscles sans pour autant pouvoir profiter de l’élasticité de nos tendons comme c’est le cas en course à pied.

D’ailleurs, nous avons une perception intuitive très précise de l’efficacité énergétique d’un style de locomotion en particulier. Si l’on se déplace sur un tapis roulant dont la vitesse augmente graduellement, la vitesse du tapis à laquelle on passe spontanément de la marche à la course coïncide avec la vitesse à partir de laquelle il devient plus énergivore de marcher que de courir !

Modélisation du coût métabolique (kilocalories dépensées par kilogramme par kilomètre parcouru) en fonction de la vitesse (kilomètres par heure) pour la marche et pour la course à pied. Les courbes se croisent à une certaine vitesse (ligne violette ; aux alentours de 8 km/h) : cela signifie qu’au-delà de cette vitesse, marcher devient plus énergivore que courir. C’est à peu près à cette vitesse seuil que les individus passent spontanément de la marche à la course. François Dernoncourt, Adapté de Summerside et al, Fourni par l'auteur

En conclusion;

 En raison d’une plus grande oscillation du centre de masse ainsi que d’une dépense énergétique accrue après l’exercice, se rendre au travail en courant est plus coûteux sur le plan énergétique que de parcourir la même distance en marchant. Mais n’oubliez pas, que vous choisissiez d’aller au travail en marchant ou courant, le plus important c’est que vous faites déjà des économies d’énergie !

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17 novembre 2024 7 17 /11 /novembre /2024 07:25
Quoi de neuf dans ce monde de brutes

Tiens une bonne nouvelle (ne nous en privons pas !)

Selon une étude du ministère de la Santé (Drees) parue aujourd’hui, le nombre de personnes âgées en perte d’autonomie recule en France. Par rapport à 2015, la part des seniors (> 60 ans) vivant à leur domicile avec une perte d’autonomie a diminué de 2 points (8% aujourd’hui vs 10 en 2015), chez les personnes âgées de 75 ans et plus on passe de 20 à 15%. Nice non ?

Les raisons évoquées par la Drees : "la génération qui arrive à 75-80 ans a connu des conditions de vie meilleures que la génération qui a précédé (…). Les pensions sont meilleures ainsi que le niveau de vie (et) la santé des seniors a été mieux prise en charge en particulier leurs maladies chroniques, les affections de longue durée".

Ajoutons à cela que -- selon l’étude de l’Inserm sur la sexualité des Français -- 57% des femmes et 74% des hommes sont sexuellement actifs entre 50 et 89 ans, une tendance en progression constante… et, à tous égards, un motif de satisfaction. Ne nous en privons pas (bis) !

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 06:42

L'enquête:  Réchauffement climatique :

l’impact des traînées de condensation des avions pire que celui de leurs émissions de CO2?

Les traînées de condensation des avions piègent une partie de la chaleur qui remonte de la Terre, l’empêchant d’être renvoyée hors de l’atmosphère. Elles agissent donc comme un gaz à effet de serre en provoquant un réchauffement net "

Les effets des traînées de condensation des avions sur le réchauffement climatique, jusqu’ici peu connus, pourraient être plus importants que ceux de leurs émissions de CO2, alertent des experts qui travaillent avec l’industrie à des solutions pour les éviter.

Classées parmi les émissions non-CO2 des avions, avec notamment les oxydes d’azote (NOx), ces traînées sont de plus en plus étudiées et ont fait l’objet en septembre d’un symposium à Montréal, organisé par l’Organisation de l’aviation civile internationale.

Qu’est-ce qu’une traînée de condensation ?

Ces traînées se forment à haute altitude dans des zones froides et humides appelées régions sursaturées en glace (ISSR) lors de la combustion du kérosène. Les particules de suie s’encapsulent dans des cristaux de glace qui forment des traînées se transformant en cirrus, des nuages d’altitude en forme de filaments blancs.

Ces voiles nuageux piègent une partie de la chaleur qui remonte de la Terre, l’empêchant d’être renvoyée hors de l’atmosphère, et agissent donc comme un gaz à effet de serre en provoquant un réchauffement net, explique Donald Wuebbles, professeur à l’université de l’Illinois.

Les traînées de condensation qui restent dans le ciel quelques minutes « ne sont pas très inquiétantes », poursuit-il. « Mais si elles se forment la nuit, elles peuvent durer plus longtemps et elles provoquent alors un effet de réchauffement. »

Quel est l’impact de ces traînées ?

Les émissions non-CO2 pourraient représenter jusqu’aux deux tiers de l’impact de l’aviation sur le réchauffement climatique, ce qui « donne une idée de l’importance de leur prise en compte », souligne Donald Wuebbles. Et le principal effet non-CO2 de l’aviation est causé par les traînées de condensation.

Les voiles nuageux créés par les avions pourraient ainsi représenter jusqu’à 57 % de l’impact du secteur sur le réchauffement, soit bien plus que les émissions de CO2 dues à la combustion du carburant, selon une étude sur la contribution de l’aviation au changement climatique dirigée par le professeur britannique David Simon Lee et publiée en 2021 dans la revue scientifique Atmospheric Environment.

Ces émissions non-CO2 ont une toutefois une durée de vie très courte par rapport au dioxyde de carbone et leur effet sur le réchauffement climatique pourrait disparaître rapidement si des solutions étaient trouvées pour les éviter, expliquent des experts.

Est-il possible d’atténuer leurs effets ?

Tous les vols ne créent pas de traînées : par exemple chez Air France, 4 % des vols sont responsables de 80 % de l’impact des traînées de la compagnie sur le réchauffement, souligne Irène Boyer-Souchet, responsable du développement durable chargée des effets non-CO2.

La stratégie à terme est donc de modifier la trajectoire d’une fraction des vols. Plus de 3 000 observations ont été faites par des pilotes d’Air France sur un an et demi, dans le but d’aider Météo-France à améliorer ses prévisions des zones à risque pour que les pilotes puissent éventuellement les éviter.

« Le risque principal, c’est qu’en pensant éviter une zone, on pourrait au final y voler parce qu’elle est légèrement à côté par rapport à ce que la météo avait prévu », souligne Irène Boyer-Souchet chez Air France, ce qui illustre l’importance de peaufiner la recherche.

Des pilotes de la compagnie American Airlines ont quant à eux effectué 70 vols d’essai au-dessus ou en dessous des zones à risque à partir d’images satellites, de données météorologiques, de modèles logiciels et d’outils de prédiction à l’aide de l’intelligence artificielle.

Une réduction de 54 % des traînées de condensation a été constatée, avec comme conséquence une hausse de 2 % de la consommation de carburant.

Accélérer le déploiement d’un système mondial d’évitement des traînées de condensation pourrait réduire de 40 % l’impact de l’aviation sur le climat, selon un rapport de l’Université Cambridge publié en septembre. Mais la saturation de l’espace aérien, qui risque d’empirer dans les années à venir, rend selon Irène Boyer-Souchet plus compliquée la mise en place d’un système coordonné pour éviter les zones à risque. Elle espère toutefois que cela sera possible d’ici 2030.

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5 septembre 2024 4 05 /09 /septembre /2024 06:16

A propos des jeux paralympiques et plus particulièrement des fauteuils employés par certains athlètes. Pourquoi sont-ils si différents ?

Depuis les premiers Jeux paralympiques en 1960 à Rome, les performances des sportifs n’ont cessé de croître. D’une part les méthodes d’entraînement ont évolué et se sont améliorées, quittant définitivement le champ de la rééducation pour aller vers l’optimisation des capacités physiques du parasportif dans sa discipline, mais aussi et surtout grâce à l’évolution des équipements mis à disposition.

Par exemple, l’optimisation du fauteuil roulant a permis d’augmenter de manière fulgurante les performances au 800 mètres. En 1984, à New York, le français double amputé fémoral Mustapha Badid établissait un nouveau record du 800 m fauteuil en 2 min 17 s 27. Aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2021, le Suisse Marcel Hug remportait la médaille d’or 1 min 33 s 68 soit une baisse de plus de 30 % ! À titre de comparaison, le record mondial sur cette distance chez les valides est détenu par le Kényan David Rudisha avec le temps de 1 min 40 s 91.

Actuellement, la configuration des fauteuils roulants de sports s’est spécialisée pour répondre aux contraintes des disciplines sportives.

Paramètres des réglages possibles sur un fauteuil roulant de sport. Source, Fourni par l'auteur

 

De nombreuses études biomécaniques et/ou physiologiques sur la propulsion en fauteuil roulant ont montré l’aspect multifactoriel de la performance dans les parasports. Par exemple, dans les sports collectifs et de raquettes, où l’on retrouve un espace de jeu restreint, les capacités d’accélération, de sprint, de changements de directions ou encore de freinage ont été identifiées comme des critères de performance. Ces derniers se confrontent dès lors à la réalité du terrain et de la discipline, pouvant exiger du sportif stabilité ou agilité dans les gestes spécifiques. Lors du choix des réglages de son fauteuil, le sportif ainsi que le staff technique devront donc être vigilants aux critères de l’activité mais également aux contraintes physiques qu’elle va imposer au sportif.

En effet, il a été montré que les réglages du fauteuil roulant dépendent des critères de performances étroitement liés avec les capacités physiques du sportif. Ces réglages ont un impact direct sur la capacité de propulsion, la performance et le risque de blessure.

Des fauteuils roulants de sport à la stabilité variable

La stabilité d’un fauteuil roulant de sport dépend principalement de ses points de contact avec le sol. Cette stabilité découle notamment de la longueur du fauteuil et du carrossage des roues.

Un châssis plus long améliore la stabilité antéropostérieure (de l’avant vers l’arrière) et la trajectoire du fauteuil roulant. Dans des activités comme le rugby fauteuil, par exemple, les fauteuils roulants défensifs avec un châssis plus long offrent une plus grande stabilité. En effet, dans ce sport, il y a des fauteuils différents selon les postes de jeux et les attaquants ont un fauteuil avec un châssis plus court donc plus maniable mais moins stable. Ces fauteuils roulants, utilisés par des sportifs dont le maintien du tronc est limité, sont adaptés aux exigences de la discipline et aux nombreux chocs.

Le fauteuil roulant de course est un exemple d’autant plus évocateur. En athlétisme, des longueurs de châssis allant jusqu’à 2 mètres sont utilisées pour maintenir la stabilité dans les virages. Le carrossage quant à lui augmente la distance entre les points de contact des deux grandes roues, ce qui contribue à améliorer la stabilité latérale du fauteuil de sport.

 

En athlétisme, les fauteuils peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres. Pierre-Yves BeaudouinCC BY

Il semble que les sportifs dont la capacité fonctionnelle est plus atteinte, avec un handicap plus important – notamment au niveau des muscles abdominaux et dorsaux – utilisent des angles de carrossage plus élevés, jusqu’à 24°, en particulier dans des sports tels que le tennis et le rugby.

Dans certains sports, la stabilité est d’une telle importance qu’elle requiert une fixation au sol du fauteuil roulant. C’est le cas de l’escrime, du tir, ainsi que des fauteuils de lancer de poids ou de disque. Il est difficile de classer ce dernier type de fauteuil dans la catégorie des fauteuils roulants de sport dynamique, car ces fauteuils roulants n’ont pas de roues et le « fauteuil » est ancré au sol.

Certaines disciplines requièrent une grande manœuvrabilité

La maniabilité est également un critère pertinent pour les performances sportives. Contrairement à la stabilité, la maniabilité devient plus importante pour les sportifs ayant une classification plus élevée (c’est-à-dire une capacité fonctionnelle plus importante, le handicap étant moins important).

En particulier au tennis fauteuil, la recherche de la maniabilité et la capacité à pivoter rapidement sont importantes. À l’inverse, au badminton fauteuil, les changements de direction sont moins cruciaux, car les sportifs pivotent rarement et se déplacent principalement vers l’avant et vers l’arrière rapidement.

Pour étudier cette manœuvrabilité, deux facteurs sont particulièrement importants : le carrossage, qui apparaît non seulement comme un facteur de stabilité mais aussi, comme un facteur de manœuvrabilité ; et la longueur du châssis, élément particulièrement remarquable dans les disciplines d’endurances, dont l’effet se confronte la plupart du temps à celui du carrossage.

Les études biomécaniques et la perception des sportifs démontrent une corrélation entre l’angle de carrossage et la capacité à pivoter rapidement. L’évolution du matériel tend à favoriser des angles de carrossage de plus en plus importants. Par exemple, il y a une trentaine d’années, l’angle de carrossage utilisé par les basketteurs ne dépassait pas 12°. Aujourd’hui, la quasi-totalité des sportifs choisit des angles de carrossage compris entre 15° et 24°. La conséquence de ce réglage est une augmentation directe de la largeur du fauteuil.

Au basket fauteuil, l’angle de carrossage est très élevé pour assurer une manœuvrabilité optimale. Vivienboy18/WikipediaCC BY

Par conséquent, pour certaines activités dont l’aire de jeu est restreinte et interpénétrée – c’est-à-dire que dans la même surface s’oppose les deux équipes – les parasportifs peuvent limiter l’angle de carrossage des fauteuils afin d’éviter une taille excessive qui pourrait entraîner plus de contacts avec les adversaires. Ce n’est pas le cas au tennis fauteuil, où les sportifs n’ont pas la contrainte de naviguer entre plusieurs adversaires.

Si un châssis long améliore la stabilité, il réduit en même temps la maniabilité. Les sportifs sont confrontés à un compromis basé sur les contraintes de l’activité. Pour des activités comme le basket-ball, le tennis et le rugby fauteuil, où il est important de pouvoir pivoter rapidement, les châssis sont courts. À l’inverse, pour des activités comme l’athlétisme ou le cyclisme des châssis plus longs sont utilisés. De même, pour le rugby, la longueur de châssis varie au sein d’une même activité en fonction des capacités physiques des parasportifs et de leur rôle sur le terrain.

La recherche du fauteuil idéal alliant stabilité, maniabilité, accélération et vitesse est un rêve que chaque sportif tend à réaliser en fonction des contraintes de l’activité et de ses capacités physiques.

L’objectif général de mon travail de recherche consiste à proposer une approche pluridisciplinaire permettant d’optimiser l’adéquation du couple athlète-équipement par une évaluation biomécanique et physiologique individualisée et de déterminer les facteurs de risques de blessures et environnementaux liés aux contraintes de la discipline et l’ergonomie du matériel.

Mes activités de recherche m’ont permis de développer un réseau et des compétences me permettant de développer et piloter un axe de recherche portant sur des populations de jeunes sportifs en situation de handicap.

 

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11 juin 2024 2 11 /06 /juin /2024 16:06

Elles pourraient baisser la tension d'un tiers.

Pour faire baisser sa tension, voici la quantité de tomates à manger par jour

 

On les aime particulièrement aux beaux jours. En France, la pleine saison des tomates est en juin, mais on en trouve sur les étals de mai à septembre. Ces "légumes-fruits" (il y a débat !) regorgent de fibres, de vitamines et d'antioxydants qui protègent nos cellules, notre peau et nos organes. Elles seraient également très intéressantes pour notre coeur, d'après une étude publiée début 2024 suggèrant que la tomate a un effet notable sur l'hypertension artérielle.

Dans la revue European Journal of Preventive Cardiology, des chercheurs de Barcelone ont suivi 7 056 participants, dont 82% souffraient d'hypertension. Les participants ont été interrogés sur leur consommation quotidienne de tomates (ou d'aliments à base de tomates fraîches) et répartis en quatre groupe : ceux qui n'en mangeaient pas ou très peu chaque jour, un groupe "intermédiaire", un groupe "intermédiaire supérieur" et un groupe qui en consommaient beaucoup chaque jour. Leur tension a été mesurée tout au long du suivi. Au terme de l'analyse, les chercheurs ont conclu que :

Les personnes sans hypertension artérielle qui mangeaient le plus de tomates ou d'aliments à base de tomates avaient un risque 36 % inférieur de développer une hypertension.

Les personnes hypertendues qui mangeaient le plus de tomates ou d'aliments à base de tomates avaient vu leur tension artérielle diastolique baisser d'un tiers par rapport aux groupes qui n'en mangeaient pas ou très peu. La pression artérielle diastolique reflète la pression dans les artères lorsque le cœur est au repos.

L'effet cardioprotecteur de la tomate est attribué à deux substances : le lycopène qui aide à maintenir la souplesse des parois des vaisseaux sanguins, ainsi que le potassium qui aide à gérer les effets du sodium et à contrôler les niveaux de liquide dans le corps. "Le lycopène - le caroténoïde le plus abondant dans la tomate - réduit non seulement l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2 (substance de base des médicaments utilisés pour traiter l'hypertension) mais favorise également la génération d'oxyde nitrique dans l'endothélium [cellules qui tapissent les vaisseaux sanguins] – aidant à abaisser la tension artérielle et à améliorer la circulation sanguine", a expliqué Rosa María Lamuela-Raventós, co-auteure de l'étude.

Les tomates sont des aliments polyvalents qui ont l'avantage de pouvoir être consommés crus, dans des salades ou des sandwichs, ou cuits dans des sauces... La méthode de préparation n'a pas été étudiée par la présente étude. Cependant, le Dr Lamuela-Raventós a suggéré qu'il est possible qu'elles apportent plus de bénéfices lorsqu'elles sont cuites. "Je pense que les futures études cliniques devraient prendre en compte la transformation des tomates et les techniques de cuisson à la maison puisque la biodisponibilité des caroténoïdes et d'autres antioxydants (tels que les polyphénols) augmente lorsque la tomate est cuite". 

Notez : Les informations de ce billet sont transmises & publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ce billet, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être.

L'effet hypertenseur est visible à partir d'une consommation quotidienne de 82 g de tomates, soit un peu moins d'une tomate ronde ou l'équivalent de 8 tomates cerise par jour. Les personnes qui en consommaient 110 g avaient un meilleur effet hypotenseur. Selon les chercheurs, d'autres aliments pourraient également avoir un effet sur l'hypertension, notamment les betteraves et les artichauts, de grandes sources de potassium, ainsi que les poivrons rouges et la pastèque, très riches en lycopènes.

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30 mai 2024 4 30 /05 /mai /2024 10:00

Eh bien voilà « une restriction de plus ! »

"Selon une étude récente nous devrions nous Français

être incités à diviser par deux notre consommation de viande !"

Que devraient manger les Français pour respecter les engagements environnementaux de leur pays ? Moins de viande, mais de meilleure qualité, répondent la Société française de nutrition et le Réseau Action Climat, qui espèrent peser sur les recommandations officielles.

« Manger cinq fruits et légumes par jour », « éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé » : ces recommandations nutritionnelles, formulées par le Programme national nutrition santé (PNNS), sont bien ancrées dans les esprits. L’invitation à « diviser par deux sa consommation de viande » pourrait-elle prochainement s’y ajouter ?

C’est la proposition lancée par la Société française de nutrition (SFN), une société savante regroupant des experts en nutrition du secteur public et privé, et le Réseau Action Climat (RAC), dans un document publié dernièrement par les deux associations. Elles s’appuient notamment sur des modélisations permettant de visualiser les changements que les Français pourraient opérer dans leurs habitudes alimentaires pour réduire leur consommation de viande, tout en satisfaisant leurs besoins nutritionnels.

« Aujourd’hui, on ne peut plus se contenter de penser en matière de santé humaine seulement, observe l’experte en nutrition et santé publique Nicole Darmon, membre de la SFN, qui a aidé à réaliser ces modélisations. On inclut aussi celle de la planète », ajoute celle qui est également directrice de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

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7 mars 2024 4 07 /03 /mars /2024 07:43
Enquête ; " insolite "

Le simulacre de mort est une ruse bien connue du monde animal. Mais il est rarement observé dans la nature. Une association espagnole vient de partager une vidéo prise dans les Pyrénées où un rouge-gorge se raidit et fait semblant d'être mort pour éviter un danger.C'est par là

On appelle cela la thanatose.Feindre la mort pour échapper à un prédateur ou à un danger, cette astuce est régulièrement utilisée par certains animaux. Cette attitude a été observée chez des rouge-gorges dans les Pyrénées et même filmée. Une vidéo partagée par une association espagnole qui s'intéresse à la faune pyrénéenne.

Pour feindre la mort, certains requins font même semblant de remonter à la surface. Les requins citrons, par exemple, se ramollissent et simulent une respiration laborieuse accompagnée de quelques sursauts. 

Un moyen de défense difficile à étudier pour les scientifiques 

La pratique de la catalepsie, la suspension complète du mouvement volontaire des muscles dans la position où ils se trouvent, est encore très méconnue des scientifiques et est très difficile à observer dans la nature, d'où la rareté de cette vidéo. 

La catalepsie est un moyen de défense étrange, comme une solution de “dernier recours” puisque l’on s’attend à ce que les proies se débattent et s’enfuient. Toutefois, il existe de nombreuses situations dans lesquelles [la catalepsie] peut s’avérer utile pour réduire les risques d’une nouvelle attaque.

Feindre la mort pour se reproduire ou se nourrir

Cette simulation de mort n'est pas qu'un moyen de défense. Certains animaux l'utilisent pour se nourrir ou se reproduire. L’araignée Pisaurina mira par exemple où les femelles s’attaquent souvent aux mâles.

Ainsi, pour s’accoupler, le mâle rassemble de la nourriture, s’attache à elle et simule sa mort. La femelle traîne alors cette nourriture avec le mâle, supposé être mort. Lorsqu’elle commence à manger son repas, le mâle revient à la vie et tente de s'accoupler. Parfois, sa technique fonctionne, parfois non. Le mâle se fait ensuite attaquer par la femelle.

Certaines libellules, quant à elles, comme l'æschne des joncs, utilisent le simulacre de mort pour éviter l'accouplement. Elle s'arrête de voler et s'écrase au sol pour éviter les mâles. 

Mais certains poissons mettent en scène leur propre mort pour se nourrir. Le cichlidé d'Amérique centrale s'étend au fond des lacs et ne se réveille que quand un autre poisson s'approche pour mordre sa présumée carcasse. Il peut alors attaquer sa proie au plus près. 

 

 

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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 08:58
"Un jour de sentier, c'est huit jours de santé". L'adage dit vrai : marcher est l'atout n°1 pour fortifier les os, stimuler le souffle et les muscles, et garder un bon moral. Et en plus, elle est accessible sans limite d’âge !

"Un jour de sentier, c'est huit jours de santé". L'adage dit vrai : marcher est l'atout n°1 pour fortifier les os, stimuler le souffle et les muscles, et garder un bon moral. Et en plus, elle est accessible sans limite d’âge !

Marcher, l'atout n°1 pour votre santé......

 

Elle compte plus de 245 000 adhérents. Elle, c’est la Fédération française de randonnée, représentée par 115 comités régionaux et 3500 associations ou clubs locaux. Autant dire qu’il est facile d’en trouver un près de chez soi. Avec 180 000 km de sentiers à disposition, pratiquée par 18 millions de personnes, la randonnée se situe en tête des activités préférées des Français.

Il est vrai qu’elle cumule les atouts: elle peut se pratiquer sans contrainte horaire, ne nécessite pas d’équipement coûteux, est accessible y compris après un infarctus ou avec une prothèse de hanche... Difficile de trouver mieux pour sa santé!

• Renforce le coeur, dérouille les articulations

"Bénéfique pour les systèmes respiratoires et cardiovasculaires, cette activité d’endurance entraîne le cœur à être plus fort, diminue le mauvais cholestérol et augmente le bon, lutte contre le diabète de type 2 en brûlant le sucre en excès, abaisse la tension artérielle et contribue à réduire le surpoids", liste le Pr François Carré, cardiologue au CHU de Rennes. Trente minutes de marche abaisse de 20% le risque cardio-vasculaire et de 15% celui de développer une hypertension artérielle.

C’est aussi un bon moyen de conserver des os solides. "Chaque impact du pied sur le sol stimule la formation du tissu osseux: les jeunes en pleine croissance en ont besoin, les moins jeunes aussi pour prévenir l’ostéoporose, lutter contre l’arthrose et l’arthrite, garder une souplesse articulaire et des muscles toniques", précise le Dr Marc Perez, médecin ostéopathe.

L’impact est également net pour contrôler son poids. En trois heures, le randonneur moyen brûle près de 1000Kcal. Pratiquée régulièrement, avec une alimentation équilibrée, elle gomme les kilos en trop, renforce les défenses immunitaires et l’équilibre.

• 1 heure par jour = 4,5 ans de bonne santé en plus

Et pourtant, happés par le quotidien, nous avons tendance à marcher de moins en moins. "Bien que notre corps en ait absolument besoin, viser une heure de marche active semble difficile à beaucoup de personnes. Je vois tant de sédentaires au cabinet", témoigne le Dr David Blond, médecin du sport.

Le Pr Carré renchérit: "Chaque pas compte: il a été démontré que marcher une heure par semaine augmente l’espérance de vie en bonne santé de 1,5 an et de 4,5 ans en marchant une heure par jour." La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, progressivement et régulièrement.

• Le bon équipement pour randonner

Côté équipement, le plus important est d’investir dans des chaussures adaptées. Les choisir confortables, une taille au-dessus de la pointure habituelle car le pied gonfle lors de l’effort, tige basse pour une randonnée en plaine et tige haute pour des terrains accidentés.

"Il est indispensable de se sentir à l’aise tout de suite car, à la différence des modèles de villes, les chaussures de randonnée "ne se font pas" au pied", précise le Dr Catherine Kabani, médecin de la Fédération française de randonnée .

Pour éviter les ampoules, bête noire du randonneur, l’astuce est au laçage serré pour éviter au pied de flotter et donc de frotter, et aux chaussettes en laine épaisses ou anti-ampoules (en magasins de sports) dont la double paroi protège peau des frottements. Un lainage léger, de type mérinos, un pull en laine et un vêtement imperméable ou un coupe-vent complètent la tenue.

Un pantalon large protège des égratignures, tiques et coups de soleil. Prévoir de la crème solaire, un chapeau et de l’eau à boire par petites gorgées, un peu de nourriture au besoin et une trousse à pharmacie (pansements, désinfectant, bande, pommade apaisante). "Le poids du sac ne doit pas dépasser 10% de celui du corps", précise l’experte.

• La meilleure façon de marcher

Le rythme de la marche compte aussi. "Il doit être plus rapide que celui d’une promenade, sans empêcher de discuter", indique le Dr Kabani. En cas de problèmes articulaires, des bâtons peuvent être utiles. "Ils diminuent de 30 à 40% la pression sur les genoux et stabilisent sur les chemins accidentés", ajoute le Dr Perez.

• Choisir son activité

Pratiquée une heure ou sur plusieurs jours, seul ou en groupe, les six disciplines que nous vous présentons sont accessibles à tous, à condition de les adapter à sa condition physique. Un moment d’échauffement limite le risque de blessures. Il s’agit de dérouiller en douceur chaque articulation: les jambes, le dos et le haut du corps. Ajoutez quelques sautillements, accélérations et assouplissement, en douceur si vous portez une prothèse de hanche, et c’est parti!

Démarrer avec un coach aide à optimiser les séances, notamment pour bien respirer. À savoir: les pointes en métal des bâtons détruisent les sols et la végétation des sentiers de randonnée. Penser aux embouts en liège ou caoutchouc, de plus en plus souvent obligatoires.

• Je calcule ma fréquence cardiaque maximale

Le rythme de marche idéal stimule le corps sans l’épuiser (de 65 à 75% de la fréquence cardiaque maximale). Elle évite les blessures et permet de marcher facilement une heure, durée quotidienne recommandée pour stabiliser un diabète ou perdre du poids. À l’intensité idéale, vous avez chaud sans transpirer intensément, vous pouvez tenir une conversation sans vous essouffler. Prenez votre pouls (au poignet ou au cou) et vérifiez que votre effort est adapté en comptant les pulsations.

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