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Vous trouverez dans ce blog un peu de vérité, beaucoup de passions et quelques coups de gueule........ Bonne route, bonne lecture merci de votre visite...
De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule
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Dans la catégorie Expressions Française : " voyons aujourd'hui ce que veut dire "
Les biens lui viennent en dormant
Se dit en parlant d’un homme à qui quelque bonne fortune arrive
Lorsqu’il ne s’y attend pas et sans travailler
Le bibliographe Antoine du Verdier (1544-1600) explique que « François Ier, ou plus vraisemblablement Louis XI, voyageant par son royaume, étant entré un peu devant l’heure de vêpres dans une église (Notre-Dame de Cléry), comme quelqu’un qui avait couru la poste, lui demanda en don un bénéfice de collation royale, vacant par le décès du possesseur d’icelui, et que le roi à l’instant vit, à l’un des coins du chœur, un pauvre prêtre qui dormait ;
« Après l’avoir fait éveiller, lui donna le bénéfice, pour lequel l’autre, à force de courir par plusieurs journées, s’était mis en péril de se rompre le col, et commanda lettres lui en être expédiées, disant qu’il voulait en cet endroit faire trouver véritable le proverbe qui dit : Qu’à aucun les biens viennent en dormant ».
Définition: « Celui qui remet les os bout-à-bout »
Ce terme ancien renvoie aux personnes qui soignaient dans les campagnes sans être médecins. Leur spécialité, ce sont les entorses, les fractures, les luxations, les sciatiques. Ils revendiquent souvent un don inné, ou qui se transmet de génération en génération, comme l’explique Déborah Kessler-Bilthauer, docteure en ethnologie: « Leurs savoirs et leurs aptitudes se sont imposés à eux par les voies divines ou naturelles dès les premières années de leur vie ou un peu plus tard. »
Face à un regain d’intérêt pour les médecines non conventionnelles, quelques formations se sont développées, mais aucun ordre professionnel ne les réunit. Cependant, depuis 1949, le groupement national pour l’organisation des médecines alternatives rassemble rebouteux, magnétiseurs et autres naturopathes. Ils partagent la même charte qui les contraint notamment à ne formuler aucun diagnostic.
Dans la catégorie : Expressions, Proverbes d’autrefois ;
"Il en revient toujours à ses moutons"
C’est revenir à un propos commencé et interrompu par un incident quelconque ou à un projet abandonné dont on reprend la suite
On dit encore : Revenons à nos moutons pour indiquer qu’on va reprendre le fil d’une conversation suspendue par un incident quelconque. Ce proverbe qui date du XVe siècle caractérise tous ces gens qui n’ont qu’une seule idée à laquelle ils rapportent tout, en y revenant avec une infatigable persévérance.
On a fait remonter l’origine de ce proverbe à une ancienne pièce du théâtre français ayant pour titre : La farce de maître Pathelin, où un marchand drapier venait porter plainte contre un berger qui lui a dérobé des moutons. Mais le plaignant, M. Guillaume reconnaît dans maître Pathelin, l’avocat qui défend le berger, celui qui lui a volé une pièce de drap. Dans son trouble il s’interrompt souvent pour parler de la pièce de drap volé. Le juge ne comprenant rien à son galimatias et ne connaissant pas l’affaire de la pièce de drap, est forcé de l’interrompre souvent pour l’inviter à revenir à ses moutons.
Rabelais (XVIe siècle) a employé ce proverbe plusieurs fois (Livre Ier, chapitres 1 et 2 ; Livre III, chap. 33) et condamne toute digression intempestive dans un plaidoyer. Il ne faut pas omettre de citer les exemples que nous a légués l’antiquité sur ce sujet. A Athènes, le héraut qui appelait les orateurs pour parler devant le peuple, leur recommandait de le faire sans préambules et sans passions. Cicéron, dans une harangue, s’étant écarté de son sujet, a dit : Domum redeamus, ce qui veut dire : Revenons à notre maison. Voici sur ce sujet une imitation d’épigramme assez originale :
Pour trois moutons qu’on m’avait pris
J’avais un procès au bailliage.
Guy, le phénix des beaux esprits,
Plaidait ma cause et faisait rage.
Quand il eut dit un mot du fait,
Pour exagérer le forfait,
Il cita la fable et l’histoire,
Les Aristotes et les Platons.
« Guy, laissez là tout ce grimoire
Et retournez à vos moutons. »
Voyons aujourd'hui celui du " timbre poste " D’après « Le Petit monde », paru en 1920)
L’invention des timbres-poste est relativement récente, puisque datant du XIXe siècle. Avant eux, le port des lettres était calculé suivant la distance à parcourir et c’était le destinataire et non l’envoyeur qui en payait la taxe !
Au tarif de 1827, il fallait payer 1 fr. 20 pour recevoir une lettre venant de Marseille à Paris. Les inconvénients de ce système sont évidents, et ce sont ces inconvénients mêmes qui ont suscité l’idée des petites vignettes dont nous usons couramment aujourd’hui. Voici ce qu’on raconte à ce propos.
En 1835, un riche anglais nominé sir Rowland Hill voyageait dans le nord de l’Angleterre quand le hasard l’amena à la porte d’une auberge au moment précis où le facteur présentait une lettre à une jeune fille. Celle-ci prit l’enveloppe, l’examina sur toutes les faces et demanda le prix qu’elle avait à payer. La somme montait à un shilling. La jeune fille soupira et rendit la lettre en disant : « Je suis trop pauvre pour donner un tel prix. Reprenez-la quoique cela me navre, car elle vient de mon frère qui habite Londres. »
Le riche anglais fut ému et tendit une pièce au facteur. La jeune fille voulut s’y opposer. Rowland Hill ne céda pas et, le facteur parti, interrogea la destinataire de la lettre qui avoua : « J’ai dit la vérité, nous sommes très pauvres. mais pour pouvoir correspondre avec mon frère sans rien payer, nous avons convenu de certains signes qui, tracés sur l’enveloppe, nous permettent de savoir si nous sommes en bonne santé l’un et l’autre. Quant à la lettre elle-même, ce n’est qu’une feuille de papier blanc. »
Et elle la lui montra. Rowland Hill continua sa route en réfléchissant. Ce qu’il venait de voir lui montrait les grands défauts du système employé, l’exagération des prix et, comme conséquence, la tentation de frauder. Il y chercha un remède et c’est ainsi que, le 13 février 1837, sir Rowland Hill proposa officiellement au gouvernement anglais « d’employer dorénavant un petit carré de papier de grandeur suffisante pour recueillir le sceau postal et enduit sur son autre face d’une colle légère qui permettrait à l’acheteur de le fixer au dos d’une lettre. »
Vous voyez que c’est la définition exacte du timbre tel que nous le connaissons aujourd’hui. Mais la poste anglaise n’appliqua pas de suite cette idée. Elle crut mieux faire en imprimant sur des enveloppes une vignette représentant la Grande-Bretagne assise sur un roc, avec un lion couché à ses pieds et entourée d’attributs divers.
Ces enveloppes n’eurent pas de succès. On reconnut alors que Rowland Hill avait raison et l’on fabriqua les timbres ainsi qu’il l’avait indiqué. Le premier qui parut, le 10 janvier 1840, était noir et représentait la reine Victoria, vue de profil. En 1811, il devint rouge. Le prix uniforme pour toute l’Angleterre était d’un penny. En 1854 enfin, on imagina de perforer les quatre côtés des timbres pour permettre de les détacher plus facilement de leurs voisins.
La Suisse ne tarda pas à imiter l’Angleterre. Puis ce furent le Brésil, les Etats-Unis et la Belgique. En France, il fallut la Révolution de 1848 pour qu’on adoptât cette nouvelle mode infiniment pratique et, le 1er janvier 1849, le premier timbre français fut mis en circulation. Il était noir sur fond jaune, représentait une tête de Cérès et valait 20 centimes.
Dans la catégorie : Expressions, Proverbes d’autrefois
"Il en revient toujours à ses moutons"
C’est revenir à un propos commencé et interrompu par un incident quelconque
ou à un projet abandonné dont on reprend la suite
On dit encore : Revenons à nos moutons pour indiquer qu’on va reprendre le fil d’une conversation suspendue par un incident quelconque. Ce proverbe qui date du XVe siècle caractérise tous ces gens qui n’ont qu’une seule idée à laquelle ils rapportent tout, en y revenant avec une infatigable persévérance.
On a fait remonter l’origine de ce proverbe à
une ancienne pièce du théâtre français ayant pour titre : La farce de maître Pathelin, où un marchand drapier venait porter plainte contre un berger qui lui a dérobé des moutons. Mais le plaignant, M. Guillaume reconnaît dans maître Pathelin, l’avocat qui défend le berger, celui qui lui a volé une pièce de drap. Dans son trouble il s’interrompt souvent pour parler de la pièce de drap volé. Le juge ne comprenant rien à son galimatias et ne connaissant pas l’affaire de la pièce de drap, est forcé de l’interrompre souvent pour l’inviter à revenir à ses moutons.
Rabelais (XVIe siècle) a employé ce proverbe plusieurs fois (Livre Ier, chapitres 1 et 2 ; Livre III, chap. 33) et condamne toute digression intempestive dans un plaidoyer. Il ne faut pas omettre de citer les exemples que nous a légués l’antiquité sur ce sujet. A Athènes, le héraut qui appelait les orateurs pour parler devant le peuple, leur recommandait de le faire sans préambules et sans passions. Cicéron, dans une harangue, s’étant écarté de son sujet, a dit : Domum redeamus, ce qui veut dire : Revenons à notre maison. Voici sur ce sujet une imitation d’épigramme assez originale :
Pour trois moutons qu’on m’avait pris
J’avais un procès au bailliage.
Guy, le phénix des beaux esprits,
Plaidait ma cause et faisait rage.
Quand il eut dit un mot du fait,
Pour exagérer le forfait,
Il cita la fable et l’histoire,
Les Aristotes et les Platons.
« Guy, laissez là tout ce grimoire
Et retournez à vos moutons. »
(D’après « Revue d’histoire de la pharmacie », paru en 1951 et 1955)
Se récoltant en raclant les roches des côtes provençales mais également de Corse, de Sardaigne et de Sicile, la mousse de Corse, Alsidium helminthocorton, ou mousse de mer, fut l’objet d’un engouement à la fin du XVIIIe siècle, ses propriétés vermifuges lui valant un article inséré au sein de la Gazette de la Santé et d’élogieux prospectus publicitaires
La manière de collecter cette algue faisait que le produit commercial était constitué par un mélange de quelque 20 espèces différentes additionnées de conserves et de lichens. D’après de Candolle, qui en pratiqua un examen approfondi, la meilleure qualité, celle qui venait d’Ajaccio, ne contenait encore qu’un tiers de véritable fucus, Fée accordant quant à lui une moitié.
L’emploi de la mousse de Corse est fort ancien en Grèce ; certains passages de Théophraste et de Dioscoride indiquent son emploi médical, et le muscus marinus de Pline et des vieux auteurs ne serait autre que notre mousse. La connaissance des propriétés vermifuges de ce petit fucus aurait été apportée en Corse par une colonie grecque venue s’y établir vers le milieu du XVIIe siècle.
En 1776, un chirurgien de l’île, en botaniste intéressé, chercha à l’exploiter commercialement et vint en France lancer son spécifique ou M. lemithocorton. Il en communiqua un échantillon, avec d’autres produits, dont l’orseille, à un botaniste en renom, de La Tourette, qui le présenta à l’Académie de Lyon. En janvier 1777, la Gazette de Santé signalait le nouveau vermifuge et faisait remarquer que lemithocorton était une déformation de helmintocorton, qui en grec signifie « herbe aux vers », et celui-ci fut adopté par La Tourette, puis par Schwendimann, qui lui consacra sa thèse en 1780.
Enfin, de La Tourette publia une très belle étude dans le Journal de physique de septembre 1782 et établit que la mousse de Corse doit être définitivement rangée dans le genre fucus. Suivent celles de de Candolle, de Fée, etc., et l’analyse chimique de Bouvier faite en 1791 et qui bien entendu ne mentionne pas l’iode, qui n’était pas encore découvert.
Le prospectus du promoteur, le sieur Dimo Stephanopoli — le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques nous apprend que ce naturaliste né en 1729 fut docteur en médecine, médecin de la famille Bonaparte, chirurgien-major au Royal-Corse en 1777, chirurgien-major à l’hôpital militaire d’Ajaccio en 1780, conseiller municipal d’Ajaccio, et que l’empereur Napoléon Ier lui confia une mission scientifico-politique sur les côtes de la Grèce et de l’Albanie en 1797 — fut notamment apposé sur les murs de la ville de Carpentras, le texte étant le suivant :
« Avis par permission de Monseigneur le Gouverneur du Comtat et approbation des Messieurs les médecins
« Le sieur Dino Stefanopoli, chirurgien, employé dans les hôpitaux de l’île de Corse, annonce au public un spécifique contre les vers, auxquels sont sujets particulièrement les enfants. Ce remède, dont l’effet est très bénin, a non seulement la propriété de détruire les vers qui se trouvent dans les intestins, en les expulsant par les selles, mais il a encore l’avantage d’empêcher qu’il ne s’en engendre de nouveaux, pourvu qu’on en prenne deux ou trois doses dans le courant de l’année, même en état de santé.
« Ce spécifique n’est point une composition, ni un secret ; il consiste en une petite plante marine du genre des coralines, appelée en grec Lemithocorton, qui ne croît qu’aux environs d’Ajaccio en Corse, et qui est bien différente de la coraline articulée. Celle-ci est la vraie coraline des Grecs, dont l’efficacité a été tellement reconnue par les médecins et chirurgens qui habitent l’île de Corse, que M. Le Vachez, premier médecin des hôpitaux militaires de cette île, a ordonné qu’on ne se servît que du vrai Lemithocorton.
« On trouvera cette simple, avec un imprimé qui indique la façon de s’en servir, à Carpentras, chez M. Chapuy, à la rue de l’Ange. »
Dimo Stephanopoli décrit sa découverte dans le mémoire annexé à Voyage de Dimo et Nicolo Stephanopoli en Grèce pendant les années V et VI (1797 et 1798), Tome 2 par Antoine Sérieys, paru en 1800 :
« La colonie grecque dont je fais partie, établie en Corse depuis cent vingt ans, venue des côtes de la Laconie, avait conservé l’usage du Lémithochorton ; mais elle ne l’avait point étendu au-delà de ses limites. Depuis quatre-vingt-cinq ans qu’elle habitait cette île, jamais aucun Corse n’avait soupçonné les vertus, ni même l’existence de cette plante, lorsqu’en 1760, exerçant la chirurgie dans ce pays, où les maladies vermineuses et les fièvres putrides sont très communes, je sentis la nécessité d’un vermifuge assuré, assez puissant pour en détruire les causes. Le Lémithochorton de la grande espèce, qui m’était connu comme aux autres Grecs, devint l’objet de mes recherches. J’en séchai et j’en préparai une certaine quantité ; je l’employai en poudre, en infusion, en décoction et en sirop, de toutes les manières. Ses heureux effets surpassèrent mes espérances.
« La simplicité de ce remède qu’on peut employer dans tous les cas, et sans craindre aucun inconvénient, les occasions fréquentes que j’ai eues de l’administrer dans le cours de plusieurs années, m’ont mis en état de connaître, par ses effets, toute l’étendue de ses vertus, et comme vermifuge et comme calmant.
Expressions d'autrefois; " Boire le vin de l’étrier "
(Boire un verre de vin quand on est sur le point de partir)
Quand nos bons aïeux allaient en voyage, ils avaient coutume d’avaler quelques rouges-bords au moment de monter à cheval, et c’est ce qu’ils appelaient boire le vin de l’étrier. Ils tenaient même à se faire remarquer, en cette circonstance, par une bachique intrépidité.
En désire-t-on des exemples ? Les exemples fameux ne nous manqueront pas.
Affiche publicitaire de la fin du XIXe siècle pour Le Coup de l’Étrier, vin tonique de la Durante
Le maréchal de Bassompierre, l’un des hommes les plus brillants et les plus aimables qui aient joué un rôle sous les règnes de Henri IV et de Louis XIII, obtint dans ce genre une célébrité proverbiale. On rapporte qu’en 1625, le jour où il quitta son ambassade en Suisse, afin de revenir à Paris, il se fit tirer une des grandes bottes à entonnoir qu’il avait mises pour le voyage, la présenta en guise de coupe à son échanson, et, lorsqu’elle fut pleine de vin, la vida bravement à la santé des treize cantons. Ce qui donna lieu à la locution boire à la Bassompierre.
Madame Dunoyer raconte un autre trait du même genre. « Le marquis de Léri, dit-elle, ayant été envoyé à Cologne pour quelque négociation, triompha des Allemands le verre à la main. On le déclara vainqueur des vainqueurs, et comme on lui proposa, lorsqu’il montait à cheval pour revenir en France, de boire le vin de l’étrier, il ne refusa point de prêter le collet, et dit que le vin de l’étrier devait se boire dans une botte. On lui en apporta une toute pleine qu’il vida de la meilleure grâce du monde. On garde encore cette botte à l’hôtel de ville de Cologne, où elle a été érigée en trophée en l’honneur du marquis de Léri. » (Lettres galantes, tome I, lettre 50.)
Rappelez-vous ;" L’ancêtre du SMS c’était le 24 Mai 1944"
( 1ier télégramme en morse)…
C’est le jour de la première communication en morse. Nous sommes à Baltimore, aux États-Unis. L’un des inventeurs, l’Américain Alfred Vail, reçoit un message télégraphique constitué de points et de traits.
Et que dit-il, ce message codé ?
« What hath god wrought », Ce que Dieu a forgé. L’auteur du message n’est autre que Samuel Morse, concepteur de l’alphabet du même nom. Il se trouve alors à 600 kilomètres de là, à Washington, au Capitole. Autant vous dire qu’après des années de recherche de tâtonnement, les deux interlocuteurs exultent !
C’est donc le premier message en morse envoyé par Monsieur Morse
Oui. Pourtant, Samuel Morse n’était pas destiné à marquer l’histoire des télécommunications. Figurez-vous que, de métier, il était peintre ! Cette idée d’envoyer des messages à la vitesse de l’électricité lui serait venue au moment de la mort de sa femme... Il se trouvait à l’époque en déplacement à Washington, pour un portrait du général de La Fayette et, prévenu trop tard de l’état de sa femme, il n’avait pu rentrer à temps pour lui faire ses adieux. Il s’est alors promis d’inventer un moyen de transmettre des informations plus rapidement qu’à la vitesse du courrier.
Et quel est le principe de transmission ?
Le système de base est composé d’un électroaimant, de piles et d’un interrupteur capable de transmettre vite et loin une série de traits et de points. Reste à coder et décoder n’importe quel message. Vous savez par exemple comment on dit SOS ? Ça peut servir : trois points, trois traits, trois points. Depuis lors, évidemment, le morse est un peu tombé en désuétude, remplacé par les radios, les portables, et même Internet... Enfin, ça, c’est une autre histoire... ( ci-contre Samuel Morse ) que de chemin parcouru en 77 années.....
Réalisé à l’occasion du mariage de Napoléon Ier avec Marie-Louise d’Autriche, le fameux gâteau de Compiègne serait en réalité une brioche déjà dégustée bien avant, sous Louis XV. Un boulanger féru d’histoire a reconstitué la recette ancestrale.
Le gâteau de Compiègne a connu deux grands moments de gloire dans l’histoire de la gastronomie française. En 1810, lors du mariage de Napoléon Ier avec Marie-Louise d’Autriche où il fut servi et en 2015 lors de l’émission Le meilleur pâtissier.
« Celui-là, c’est un beau gâteau de Compiègne ! Napoléon, il aurait aimé ! », s’enthousiasme Cyril Lignac dans l’extrait vidéo du Meilleur Pâtissier. Le chef et l’animatrice Mercotte présentent alors le dessert comme une invention née sous le Premier Empire. « C’est archi-faux ! s’exclame Berry Farah, spécialiste en technologie culinaire, à l’autre bout du combiné, le gâteau de Compiègne n’a pas été inventé spécialement pour le mariage de Napoléon Ier, il existait déjà dans les écrits dès 1677 !"
Installé à Montréal, il publie depuis plus de 10 ans des livres sur l’histoire de la pâtisserie. Il s’est spécialisé dans le démantèlement des légendes de la gastronomie. « Les histoires sur le kougloff, le financier ou le baba au rhum sont totalement reconstruites par le temps. Je suis parti du postulat que ce qu’on nous raconte sur la pâtisserie est inventé. Et il s’avère que c’est souvent vrai. » Berry Farah s’est associé avec un boulanger-pâtissier de Compiègne pour redonner vie à la pâtisserie ancestrale.
Le gâteau de Compiègne, le vrai !
Fraîchement installé dans la Cité impériale, Jacky Delplanque est ravi. Derrière la vitrine de sa boulangerie-pâtisserie La Pétrifontaine trône fièrement le gâteau de Compiègne, l’original, celui du XVIIe siècle. La brioche au cédrat confit se vend comme des petits pains.
« J’ai lancé le gâteau de Compiègne il y a un mois à l’occasion de l’ouverture de ma boutique, et déjà, j’en prépare une soixantaine par semaine. Ça dépote, c’est un très très bon début ! » confie-t-il au téléphone.
Jacky Deplanque est friand d’histoires culinaires. Il aime remettre au goût du jour des vieilles recettes oubliées : « C’est un challenge à chaque fois, j’adore fouiner, aller loin dans les recherches et enfin, proposer le résultat aux clients. » Pâtisseries d’antan qui s’avèrent souvent moins sucrées et moins beurrées qu’aujourd’hui.
Si la recette est tenue secrète, les ingrédients eux, se rapprochent de ceux d’une brioche. « Des jaunes d’œufs, de la farine, du beurre, du sucre mais surtout du cédrat confit, un fruit largement utilisé à l’époque. C’est un gros citron assez doux qu’on produit encore en Corse. » Et il ajoute : « En réalité, le gâteau de Compiègne ressemble beaucoup au panettone, qui n’existait pas à l’époque. Il se pourrait même qu’il ait un lien de famille avec la brioche italienne ! »
Le croissant de 1930 Jacky Delplanque n’en est pas à sa première expérimentation, en lieu et place du croissant ordinaire, vous trouverez le croissant de 1930. « Je suis le premier en France à l’avoir lancé. Il s‘agit d’un croissant mais moins sucré et moins beurré comme on le faisait à l’époque. » Le boulanger-pâtissier a déjà un autre projet en tête : reconstituer la recette du gâteau de Pierrefonds !
Dans la catégorie: "Expressions & proverbes anciens "
Faire des gorges chaudes
Cette locution proverbiale signifie au figuré plaisanter ou rire
en compagnie à propos d’une personne désignée
Voici quelle en serait l’origine : en terme de vénerie, gorge chaude est la façon de désigner la viande du gibier, vivant ou récemment tué, que l’on donne aux oiseaux de proie, comme au faucon, par exemple, et c’est parce que cet oiseau se montre très friand d’un pareil festin que l’on dit des personnes qui se réjouissent d’une chose qu’elles en font une gorge chaude ou plus souvent des gorges chaudes.
La Fontaine, dans l’une de ses fables intitulée La Grenouille et le Rat (livre IV, fable XI), s’est servi de cette expression. Voici les derniers vers :
Notre bonne commère
S’efforce de tirer son hôte au fond de l’eau,
Contre le droit des gens, contre la foi jurée,
Prétend qu’elle en fera gorge chaude et curée
On s’est tout naturellement servi de cette expression, au figuré, pour indiquer le plaisir de ceux qui avaient dissipé certaine fortune provenant de succession. Ensuite, comme on aime beaucoup à se moquer des autres et à les plaisanter, on a, par induction, comparé cette joie à celle du faucon ou de tout autre oiseau de proie qui manifeste d’une façon bien visible sa satisfaction de manger des chaires toutes pantelantes.
Voici deux exemples tirés de Saint-Simon, auteur de Mémoires curieux sur la fin du règne de Louis XIV et le commencement de celui de Louis XV, de l’emploi au figuré de cette locution : « Le duc de Saint-Aignan trouva l’aventure si plaisante qu’il en fit une gorge chaude au lever du roi. Le soir le duc de Maine fit chez lui une gorge chaude fort plaisante de Fagon avec Le Brun. » Les gorges chaudes sont ironiques, mais toujours méchantes.