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Vous trouverez dans ce blog un peu de vérité, beaucoup de passions et quelques coups de gueule........ Bonne route, bonne lecture merci de votre visite...
De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule
Bonne route & merci pour votre visite
" Celui de la fabrique du silence " je veux parler bien-sûr des " Boules Quies "
Olivier Denis du Péage est le président de la société Quies, la marque fête ses 100 ans cette année. L’entreprise française représente 48 salariés et un chiffre d’affaires de plus de 17 millions d’euros.
En 1918, à la demande d’une de ses clientes importunées par le bruit, un pharmacien fabrique une boule en coton et en cire. L’arrière-grand-père d’Olivier Denis du Péage, s’associe avec ce pharmacien et crée la société Quies pour industrialiser le produit. Pour créer le nom de la marque, ils s’inspirent du terme latin quietis qui signifie le repos.
Aujourd’hui encore, la fabrication des boules Quies reste pratiquement inchangée, excepté dans les matières premières, et garde ses secrets d’il y a 100 ans : « À l’époque c’était à la main, dans des petites boutiques dans le XVe arrondissement. Des ouvrières travaillaient pour fabriquer les boules, les bouleuses, et après ça, elles les transféraient aux conditionneuses, qui mettaient dans les boîtes. (...) C’est de la cire naturelle, on imprègne le coton de cire et après on fait une boule avec », explique Olivier Denis du Péage.
Une entreprise familiale qui s’agrandit En 1985, Olivier Denis du Péage récupère la société avec sa sœur. Ils décident d’élargir la production à la grande distribution : « C’était un besoin de donner ces produits à un plus grand nombre. À l’époque, la grande distribution commençait à prendre de l’ampleur, les gens allaient faire leur course dans les grandes surfaces, donc c’était important que l’on soit présent là-bas aussi », ajoute Olivier Denis du Péage.
Il y a 20 ans, la marque décide de se diversifier, tout d’abord par des protections auditives en mousse, puis par des produits d’hygiène de l’oreille ou anti-ronflements. Dans l’avenir, la marque Quies pense à se diriger vers des produits plus techniques et à s’ouvrir encore plus à l’international comme l’explique son président-directeur général : « Maintenant il y a des besoins de différenciation des produits, des besoins bien spécifiques. (...) Il y a aussi des produits actifs en cours d’étude. Mais aussi l’export. »
Le 28 janvier 1887, il Ya 134 ans la première « pierre » de la future tour Eiffel pour l’Exposition universelle prochaine de 1889 à Paris, était posée…
Toute une histoire
En réalité le début du creusement des fondations :
une journée marquée par un incident que les journaux du lendemain, parmi lesquels Le Temps, relatent….
L’article intitulé La manifestation ouvrière du Champ de Mars paru dans le numéro du 29 janvier 1887 du Temps nous en livre quelques détails : « Un incident qui avait pris, au début, un caractère inquiétant, mais dont l’issue a été toute pacifique, s’est produit hier matin sur les chantiers de l’Exposition de 1889, au Champ de Mars. Nous avons dit dernièrement qu’environ cent cinquante ouvriers sont occupés à cet endroit aux travaux de terrassement pour les fondations des expositions diverses. Or, il ne se passe pas de jour sans que les chefs de chantier reçoivent la visite d’équipes de terrassiers ou de maçons, munis de leurs outils et demandant à être employés. L’entrepreneur, M. Manoury, ne peut malheureusement prendre un supplément de personnel. En cette saison, il est difficile de commencer les travaux de maçonnerie, par crainte des gelées. L’architecte, M. Bouvard, s’y oppose d’ailleurs formellement.
« Hier matin, on devait embaucher pour le creusage une quinzaine de terrassiers. Il s’en présenta plus de six cents. Les chefs de chantier firent leur choix. Quand les quinze ouvriers furent embauchés, quelques meneurs protestèrent, criant qu’on ne prenait que des étrangers, que tout l’ouvrage était pour eux, qu’on laissait les Français crever de faim. Pour leur montrer combien leur réclamation était peu fondée, l’entrepreneur leur déclara que sept ouvriers étrangers, tous de nationalité belge, étaient seuls employés aux travaux de terrassement de l’Exposition. Excités par les meneurs, les manifestants se sont rendus néanmoins à l’Hôtel de Ville, afin d’exposer leur réclamation à M. Alphand [un des directeurs des travaux de l’Exposition universelle]. Chemin faisant, ils se sont arrêtés devant le ministère des travaux publics, hurlant, brandissant leurs pioches. S’étant présentés à l’Hôtel de Ville à une heure trop matinale pour être reçus, ils y sont retournés à deux heures. Le directeur général des travaux leur a fait répondre qu’il ne pouvait les recevoir en masse et qu’il ferait introduire cinq délégués.
« M. Alphand a fait connaître à ceux-ci que, prévenu dès le matin, il avait tenu à savoir d’une façon précise le chiffre d’ouvriers étrangers occupés aux travaux ; que ce chiffre, effectivement de sept, avait, sur des instructions données à l’entrepreneur, été réduit à trois seulement ; enfin que, conformément aux prescriptions de M. le ministre commissaire général, il avait donné l’ordre de maintenir le nombre de ces ouvriers dans les limites les plus étroites. Les manifestants se sont retirés satisfaits des promesses de M. le directeur général des travaux et ont reçu de lui l’assurance que, dès que la température le permettrait, les travaux seraient activés de façon à permettre des embauchages plus nombreux. »
Qui à connu la cabane au fond du jardin ? ( hormis Françis Cabrel ! )
Et oui, il m’arrive de rencontrer encore des personnes qui ont utilisées les toilettes au fond du jardin ou se souviennent de ces vielles toilettes vues chez leurs parents ou grands-parents. Alors, je vous arrête tout de suite, nous ne parlons pas là de toilettes sèches à litière bio maîtrisée comme nous le concevons aujourd’hui avec apport de matière carbonée.
Mais ça fait toujours plaisir d’entendre parler de ces vieux “kakati” ou “ékakatyé” et autres noms patoisants d’ailleurs qui nomment ce lieu d’aisance. Alors j’ai naturellement fait une petite recherche sur les différents noms utilisés .En voilà une liste :
Kakti, kakati, kakatire, ékakatire, ékakatyé, kakèl. Mais aussi : Gabiné, ékmondité, komodité, ézanse, boudkin, boutkin, kmon, lévéché, trône…petit coin ect….
La cabane au fond du jardin définition
La cabane se distingue, par un certain nombre de caractéristiques, de la maison, qui est un habitat familial fournissant une adresse.
Elle est destinée à abriter le plus souvent séparément, soit des hommes, soit des animaux, soit du matériel.
Elle est bâtie de manière rudimentaire, d'où sa fragilité et sa précarité éventuelle. Elle n'est en général pas divisée en pièces ou locaux. Elle ne fait pas l'objet des mêmes procédures administratives pour être construite que la « maison d'habitation ».
Elle ne représente qu'un faible investissement financier, voire aucun, d'où souvent sa valeur marchande faible ou inexistante.
Elle fait appel habituellement à un matériau local : le bois dans les zones forestières, la pierre dans les zones rocheuses, mais les matériaux de récupération ne sont pas à exclure, surtout dans les zones péri-urbaines (tissu, métal, plastique, carton, etc.).
Participant de l'autoconstruction, elle est en règle générale construite manuellement et avec les moyens du bord. Elle peut alors s'inscrire dans un choix de vie écologiste ou primitiviste.
Pour le Dictionnaire de la langue française (Littré) de 1873, cabane, hutte et chaumière sont synonymes. « Ces trois termes, qui désignent une petite maison, se distinguent en ce que : 1° la cabane exprime quelque chose de chétif et de misérable; la cabane est la maison du pauvre; 2° la hutte est la maison du sauvage ou de celui que les circonstances obligent à se loger comme les sauvages; on se construit des huttes dans les forêts; 3° la chaumière est la demeure du paysan, de l'homme des champs; elle est sans doute humble et pauvre, mais elle n'emporte aucune idée de misère, et les satisfactions champêtres y peuvent trouver place. »
Ce lundi 9 novembre 1970 est une journée ordinaire à La Boisserie, la propriété que le couple de Gaulle a achetée en 1934 à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne).
Il pleut, c’est l’automne. Charles de Gaulle travaille à ses « Mémoires d’espoir », déjeune avec sa femme Yvonne, se promène, entre deux averses, dans le jardin, écrit à quelques « Compagnons » et à son fils Philippe.
Une journée ordinaire comme le premier président de la Ve République, bientôt 80 ans, en connaît depuis qu’il a démissionné, dix-huit mois plus tôt, au lendemain de l’échec du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, après onze années passées à l’Élysée.
Le récit de ces derniers instants
18 h 5O. Le général sort de son bureau et pénètre dans la bibliothèque. A cemoment-là, Francis Maroux, le chauffeur, rentre dans les communs, dans la salle à manger du personnel. Petite pièce qui s'adosse aux cuisines. Il pend sa gabardine bleue au portemanteau de bois. Il attend les ordres.
18 h 55. Le général, assis, aligne les cartes retournées sur la feutrine verte qui recouvre la table de jeu. En face de lui, assez loin, de l'autre côté de la pièce, le poste TV est allumé, le son coupé, muet. A sa gauche, Mme de Gaulle tricote. Des petits carrés de laine multicolore qu'ensuite elle assemblera pour confectionner un petit dessus de lit : un patchwork. Le silence pèse. Seule la pendulette Directoire qui se trouve derrière le général égrène faiblement ses sept coups.
19 h 2. Le général se dresse de son fauteuil. Sa bouche s'ouvre comme s'il avait des difficultés pour respirer :
— J'ai mal... J'ai mal... J'ai terriblement mal.
Mme de Gaulle laisse son ouvrage et se précipite vers son époux. Elle n'aura pas le temps d'arriver jusqu'à lui. Le général s'affaisse sur le fauteuil, un genou à terre, le bras gauche étendu sur l'accoudoir. Ses lunettes gisent sur le tapis.
Mme de Gaulle appelle à l'aide. Francis Maroux, Honorine et Charlotte arrivent en courant. Le chauffeur prend son maître dans ses bras et l'allonge. Charlotte repousse la table de jeu ; quelques cartes tombent.
19 h 5. « Appelez vite un médecin », dit Mme de Gaulle dans un souffle. Charlotte se précipite et demande le 323 à Bar-sur-Aube, le docteur Lacheny.
- Venez vite, c'est grave, c'est pour le général.
19 h 8.Il faut le mettre sur un matelas. dit Mme de Gaulle.
Charlotte va en prendre un au premier étage. Un petit matelas d'une personne prélevé sur le lit d'un petit-fils. Pendant ce temps-là, Maroux dégrafe le col, la cravate du général. Difficilement on installe le général sur le matelas.
A Bar-sur-Aube, le médecin prend à peine le temps de s'excuser auprès des trois clientes qui restent plantées dans la salle d'attente de son cabinet. Il bondit dans sa 304, sa serviette de secours d'urgence auprès de lui. Il a dix-huit kilomètres à parcourir avant d'arriver à La Boisserie. La route est mauvaise et, ce soir, il pleuvotte.
19 h 15. Mme de Gaulle réclame le curé. Maroux saute dans sa voiture et va chez le curé. Il fait déjà très nuit. Il sonne deux coups à la porte de la cure. Dix secondes après une maigre ampoule électrique s'éclaire dans la cuisine. Traversant son jardinet, un petit curé frileux, l'abbé Claude Jaugey, cinquante ans, découvre dans le noir le chauffeur essoufflé.
Le général de Gaulle a un malaise ; on vous appelle à La Boisserie.
Le prêtre sent que c'est grave. Muni de sa trousse, il file, à côté du chauffeur, vers La Boisserie.
19 h 23. A trois minutes près, le médecin et le prêtre, convergeant de directions différentes, arrivent à La Boisserie.
Le médecin pénètre dans la bibliothèque. Le général ne râle plus, déjà il est mort. Le curé, qui saisit toute l'importance historique des minutes qu'il s'apprête à vivre, est resté près de la porte de communication dans le premier salon. Déjà il a enfilé son étole violette. Il prie.
Charlotte ouvre la porte de la bibliothèque. Le curé entre.
A genoux près du général, le médecin, son stéthoscope qui pend de son cou, palpe le ventre du corps. Un ventre dur. Gestes, actes désespérés et dérisoires. De l'autre côté du matelas le prêtre s'agenouille lentement. De sa trousse à tirette Eclair, il sort son manuel de Rituel et débouche son petit flacon d'huile.
Il y a urgence. Le curé utilise la formule courte des derniers sacrements.
Mon fils Charles, par cette onction sainte, que le Seigneur vous pardonne tous les péchés que vous avez commis. Amen.
Il appuie son pouce droit sur le front du mort.
Face à lui, le docteur, impuissant, relève la tête. Son regard croise celui de Mme de Gaulle qui s'est adossée au montant de la grande cheminée. La femme est digne. Charlotte ramasse les lunettes et les pose directement sur le petit meuble à cigares. Honorine serre son mouchoir contre sa poitrine. Elle écrase de courts et silencieux sanglots.
Le jeune médecin s'approchera de l'épouse du général de Gaulle. Sa voix couvre celle du prêtre qui psalmodie à genoux.
Madame, tout est fini...
Le regard de Mme de Gaulle est ailleurs, ses lèvres murmurent une prière.
Elle sait depuis quelques instants que l'irrémédiable est arrivé. Maroux pousse vers elle un siège. Elle le refuse, elle veut rester droite.
Toute la famille se regroupe auprès du corps du patriarche. Dans l'échoppe du menuisier Merger, deux cercueils se confectionnent dans la journée : celui de Plique et celui du général. Tous les deux identiques et aussi simples. Le montant de la facture s'élèvera à 445 F.
20 h. La bière est finie. Du chêne, quatre poignées simples et, sur le couvercle, un crucifix en aluminium poli... C'est tout.
20 h 30. Le fils Merger se rend à La Boisserie. Le cercueil est placé dans leur vieille camionnette. La mise en bière durera une demi-heure.
Dans le salon, autour de la famille réunie, le cercueil sera mis par terre. Un à un, défileront devant le corps, le général de Boissieu, les deux plus grands petits-enfants, Elisabeth de Boissieu, Philippe de Gaulle, sa femme et Mme de Gaulle. Chacun, l'un après l'autre, dans cet ordre, baisera le front froid de l'homme allongé. Sur ce front luit encore la trace de l'huile sainte.
La famille ensuite se replace à la tête du corps. Les deux ouvriers, aidés des deux chauffeurs (Paul Fontenil est rentré dans la journée de Paris) placeront le corps dans la bière. Mme de Gaulle refuse le capitonnage que Merger se propose de mettre. C'est à peine si l'on accepte d'étendre un papier blanc sur le fond de la caisse pour masquer les copeaux de bois. Un petit oreiller blanc est posé sous la tête du général.
« Ni président ni ministres, aucun discours »
Mais les dernières volontés du général de Gaulle, rédigées dès janvier 1952, sont très claires : ses funérailles auront lieu à Colombey, au cours d’une cérémonie « extrêmement simple ». Et surtout, « je ne veux pas d’obsèques nationales… Ni président ni ministres. Aucun discours », a-t-il exigé.
Contraste entre Paris et Colombey. Le jeudi 12, le monde entier est réuni sous les voûtes de Notre-Dame en l’absence – fait unique de l’histoire – de la dépouille du défunt : quatre-vingt-six nations représentées, trente-trois souverains et chefs d’État, dont le président américain Richard Nixon, et 6 000 fidèles.
À 250 km de là, à Colombey, il y a aussi la foule mais c’est la sobriété qui domine. La seule participation officielle est celle de l’armée.
Le cercueil en chêne recouvert d’un simple drap tricolore frangé d’or rejoint le cimetière sur un engin blindé de reconnaissance.
A propos du Changement d’heure
(heure d’été / heure d’hiver) :
une idée de Benjamin Franklin en 1784
(Lettre de Franklin parue dans le « Journal de Paris » du 26 avril 1784)
Institué en 1975 en France et appliqué un an plus tard, le changement d’heure, qui avait déjà été adopté en 1916 puis abandonné en 1946, est une idée suggérée par Benjamin Franklin en 1784, dans une lettre qu’il envoie alors au Journal de Paris, lequel en fournit une traduction à ses lecteurs : quantifiant son projet, le diplomate et savant y voit une façon efficace de réaliser de substantielles économies de bougies et chandelles
Ecrivant au Journal de Paris, Benjamin Franklin s’exprimait ainsi : « Messieurs vous nous faites souvent part des découvertes nouvelles ; permettez-moi de vous en communiquer une dont je suis moi-même l’auteur, et que je crois pouvoir être d’une grande utilité.
« Je passais, il y a quelques jours, la soirée en grande compagnie, dans une maison où l’on essayait les nouvelles lampes de MM. Quinquet et Lange ; on y admirait la vivacité de la lumière qu’elles répandent mais on s’occupait beaucoup de savoir si elles ne consumaient pas encore plus d’huile que les lampes communes, en proportion de l’éclat de leur lumière, auquel cas on craignait qu’il n’y eût aucune épargne à s’en servir : personne de la compagnie ne fut en état de nous tranquilliser sur ce point, qui paraissait à tout le monde très important à éclaircir, pour diminuer, disait-on, s’il était possible, les frais des lumières dans les appartements, dans un temps où tous les autres articles de la dépense des maisons augmentent si considérablement tous les jours.
Lettre de Franklin dans le
Journal de Paris du 26 avril 1784
« Je remarquai, avec beaucoup de satisfaction, ce goût général pour l’économie, car j’aime infiniment l’économie. Je rentrai chez moi et me couchai vers les trois heures après minuit, l’esprit plein du sujet qu’on avait traité. Vers les six heures du matin je fus réveillé par un bruit au-dessus de ma tête, et je fus fort étonné de voir ma chambre très éclairée : endormi, j’imaginai d’abord qu’on y avait allumé une douzaine de lampes de M. Quinquet ; mais en me frottant les yeux, je reconnus distinctement que la lumière entrait par mes fenêtres ; je me levai pour savoir d’où elle venait, et je vis que le soleil s’élevait à ce moment même des bords de l’horizon, d’où il versait abondamment ses rayons dans ma chambre, mon domestique ayant oublié de fermer mes volets : je regardai mes montres, qui sont fort bonnes, et je vis qu’il n’était que six heures, mais trouvant extraordinaire que le soleil fût levé de si bon matin, j’allai consulter l’almanach où l’heure du lever du soleil était, en effet, fixée à six heures précises pour ce jour-là ; je poussai un peu plus loin ma recherche, et je lus que cet astre continuerait de se lever tous les jours plus matin jusqu’à la fin du mois de juin, mais qu’en aucun temps de l’année il ne retardait son lever jusqu’à huit heures.
« Vous avez sûrement, messieurs, beaucoup de lecteurs des deux sexes, qui, comme moi, n’ont jamais vu le soleil avant onze heures ou midi, et qui lisent bien rarement la partie astronomique du calendrier de la cour ; je ne doute pas que ces personnes ne soient aussi étonnées, d’entendre dire que le soleil se lève de si bonne heure, que je l’ai été moi-même de le voir : elles ne le seront pas moins de m’entendre assurer qu’il donne sa lumière au même moment où il se lève ; mais j’ai la preuve de ce fait, il ne m’est pas possible d’en douter, je suis témoin oculaire de ce que j’avance ; et en répétant l’observation les trois jours suivants, j’ai obtenu constamment le même résultat. Je dois cependant vous dire que lorsque j’ai fait part de ma découverte dans la société, j’ai bien démêlé, dans la contenance et l’air de beaucoup de personnes, un peu d’incrédulité, quoiqu’elles aient eu assez de politesse pour ne pas me le témoigner en termes exprès. J’ai trouvé aussi sur mon chemin un philosophe qui m’a assuré que j’étais dans l’erreur sur l’article de ma relation où je disais que la lumière entrait dans ma chambre ; que je concluais mal à propos ce prétendu fait, de ce que mes volets étaient demeurés ouverts, et que cet événement accidentel n’avait pas servi à introduire la lumière, mais seulement à faire sortir l’obscurité ; distinction qu’il appuyait de plusieurs arguments ingénieux, en m’expliquant comment j’avais pu me laisser tromper par l’apparence : j’avoue qu’il m’embarrassa, mais sans me convaincre ; et mes observations postérieures, dont j’ai fait mention ci-dessus, m’ont confirmé dans ma première opinion.
« Quoiqu’il en soit, cet événement m’a suggéré plusieurs réflexions sérieuses, et que je crois importantes : j’ai considéré que sans l’accident qui m’a éveillé ce jour-là si matin, j’aurais dormi environ six heures de plus, à la lueur des bougies. Cette dernière manière de s’éclairer, étant beaucoup plus coûteuse que la première, mon goût pour l’économie m’a conduit à me servir du peu d’arithmétique que je sais, pour faire quelques calculs sur cette matière, et je vous les envoie, messieurs, en vous faisant observer que le grand mérite d’une invention est son utilité, et qu’une découverte, dont on ne peut faire aucun usage, n’est bonne à rien. Je prends, pour base de mon calcul, la supposition qu’il y a 100 mille familles à Paris qui consomment chacune, pendant la durée de la nuit, et les unes dans les autres, une demi-livre de bougie ou de chandelle par heure : je crois cette estimation modérée, car quoique quelques-unes consomment moins, il y en a un grand nombre qui consomment beaucoup davantage. Maintenant je compte environ sept heures par jour, pendant lesquelles nous sommes encore couchés, le soleil étant sur l’horizon, car il se lève, pendant six mois, entre six et huit heures avant midi, et nous nous éclairons environ sept heures dans les vingt-quatre avec des bougies et des chandelles : ces deux faits me fournissent les calculs suivants.
« Les six mois du 20 mars au 20 septembre me donnent 183 nuits ; je multiplie ce nombre par sept, pour avoir le nombre des heures pendant lesquelles nous brûlons de la bougie ou de la chandelle, et j’ai 1281 : ce nombre multiplié par 100 mille qui est celui des familles, donne 128 100 000 heures de consommation. À supposer, comme je l’ai dit, une demi-livre de bougie ou de chandelle consommée par chaque heure dans chaque famille, on aura 64 050 000 livres pesant de cire ou de suif consommés à Paris ; et si l’on estime la cire et le suif l’un dans l’autre au prix moyen de 30 sous la livre, on aura une dépense annuelle de 96 075 000 livres tournois, en cire et suif ; somme énorme, que la seule ville de Paris épargnerait en se servant, pendant les six mois d’été seulement, de la lumière du soleil, au lieu de celle des chandelles et des bougies ; et voilà, messieurs, la découverte que j’annonce, et la réforme que je propose.
« Je sais qu’on me dira que l’attachement aux anciennes habitudes est un obstacle invincible à ce qu’on adopte mon plan ; qu’il sera plus que difficile de déterminer beaucoup de gens à se lever avant 11 heures ou midi, et que par conséquent ma découverte restera parfaitement inutile mais je répondrai qu’il ne faut désespérer de rien : je crois que toutes les personnes raisonnables, qui auront lu cette lettre, et qui, par son moyen, auront appris qu’il fait jour aussitôt que le soleil se lève, se détermineront à se lever avec lui ; et quant aux autres, pour les faire entrer dans la même route, je propose au gouvernement de faire les règlements suivants :
« 1°. Mettre une taxe d’un louis sur chaque fenêtre qui aura des volets, empêchant la lumière d’entrer dans les appartements aussitôt que le soleil est sur l’horizon.
2°. Etablir pour la consommation de la cire et de la chandelle dans Paris, la même loi salutaire de police qu’on a faite pour diminuer la consommation du bois pendant l’hiver qui vient de finir ; placer des gardes à toutes les boutiques des ciriers et des chandeliers, et ne pas permettre à chaque famille d’user plus d’une livre de chandelle par semaine.
3°. Placer des gardes qui arrêteront tous les carrosses dans les rues après la nuit fermée excepté ceux des médecins, des chirurgiens et des sages-femmes.
4°. Faire sonner toutes les cloches des églises au lever du soleil ; et si cela n’est pas suffisant, faire tirer un coup de canon dans chaque rue pour ouvrir les yeux des paresseux sur leur véritable intérêt.
« Toute la difficulté sera dans les deux ou trois premiers jours, après lesquels le nouveau genre de vie sera tout aussi naturel et tout aussi commode que l’irrégularité dans laquelle nous vivons ; car il n’y a que le premier pas qui coûte. Forcez un homme de se lever à quatre heures du matin, il est plus que probable qu’il se couchera très volontiers à huit heures du soir ; et qu’après avoir dormi huit heures il se lèvera sans peine à quatre heures le lendemain matin. L’épargne de cette somme de 96 075 000 livres tournois, qui se dépensent en bougies et chandelles, n’est pas le seul avantage de mon économique projet. Vous pouvez remarquer que mon calcul n’embrasse qu’une moitié de l’année, et que par les mêmes raisons on peut épargner beaucoup, même dans les six mois d’hiver, quoique les jours soient plus courts. J’ajoute que l’immense quantité de cire et de suif qui restera après la suppression de la consommation de l’été, rendra la cire et le suif à meilleur marché l’hiver suivant et pour l’avenir, tant que la réforme que je propose se soutiendra.
« Quoique ma découverte puisse procurer de si grands avantages, je ne demande, pour l’avoir communiquée au public avec tant de franchise, ni place, ni pension, ni privilège exclusif, ni aucun autre genre de récompense, je ne veux que l’honneur qui doit m’en revenir si l’on me rend justice. Je prévois bien que quelques esprits étroits et jaloux me le disputeront ; qu’ils diront que les anciens ont eu cette idée avant moi, et peut-être trouveront-ils quelques passages dans de vieux livres pour appuyer leurs prétentions. Je ne leur nierai point que les anciens ont connu, en effet, les heures du lever du soleil ; peut-être ont-ils eu, comme nous, des almanachs où ces heures étaient marquées ; mais il ne s’ensuit pas de là qu’ils aient su ce que je prétends avoir enseigné le premier, qu’il nous éclaire aussitôt qu’il se lève : c’est là ce que je revendique comme ma découverte.
« En tout cas si les anciens ont connu cette vérité, elle a été bien oubliée depuis et pendant longtemps, car elle est certainement ignorée des modernes ou au moins des habitants de Paris, ce que je prouve par un argument bien simple. On sait que les Parisiens sont un peuple aussi éclairé, aussi judicieux, aussi sage qu’il en existe dans le monde. Tous, ainsi que moi, ont un grand goût pour l’économie, et font profession de cette vertu ; tous ont de très bonnes raisons de l’aimer, chargés comme ils le sont des impôts très pesants qu’exigent les besoins de l’État : or cela posé, je dis qu’il est impossible qu’un peuple sage, dans de semblables circonstances, eût fait si longtemps usage de la lumière fuligineuse, malsaine et dispendieuse de la bougie et de la chandelle, s’il eût connu, comme je viens de l’apprendre et de l’enseigner, qu’on pouvait s’éclairer pour rien de la belle et pure lumière du soleil. »
Un petit tour aujourd'hui sur quelques expressions régionales Française...
Une "risatta", "il est coco", "ça fugnotte"... La langue française est chargée d'expressions locales couramment utilisées. Mais savez-vous ce qu'elles signifient ? Embarquez pour notre tour de France des expressions régionales.
Allons voir côté " ch'tis ; Les expressions ch'ti animent les conversations dans le Nord-Pas-de-Calais. Elles ont été redécouvertes au travers du film Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon.Le Ch'ti, c'est quasiment du picard, c'est une sorte de patois de la langue picarde
A l'arvoyure !
Au plaisir de se revoir !
All' est bélote !
C'est une belle fille !
All' est belle comme un oignon, in 'peut point l'arweitier sins braire !
Elle est belle (affreuse) comme un oignon, on ne peut pas la regarder sans pleurer !
Ch'est comme si in pétot dins in violon pour i donner du son !
C'est comme si on pétait dans un violon pour lui donner du son ! (ça ne sert à rien)
Ch'est d'el pichate ed'baudet !
C'est de la pisse de baudet ! (C'est de la mauvaise bière)
57 ans de carrière celle d'un idole des jeunes .... . Il était né dans la rue un soir de juin 1943 et n'était le fils de personne, il aurait pu connaître le pénitencier mais fut probablement ...
Illusions ou désillusions ? Je ne rechigne pas la mesure, mais dans un même temps je me dis que dans un cas d'épidémie, obliger les gens à rester confinés ensemble à la maison, en mélangean...
Le saviez-vous ? Le jardinage est beaucoup plus qu'un loisir de plein air. Il contribue non seulement à la perte de poids mais également à la réduction des risques cardio-vasculaires. Mais auss...
La question que l'on peut se poser ? D'où viennent tous ces Milliards que notre gouvernement débloque pour le plan de relance. Il y a quelques mois, le gouvernement jugeait déraisonnable d'augme...
En cette période de confinement elle peut vous aider à lutter contre vos angoisses et le stress ! La tisane de Grand -Mère.... Comment lutter contre le stress ? Le tilleul est un grand arbre ...