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Vous trouverez dans ce blog un peu de vérité, beaucoup de passions et quelques coups de gueule........ Bonne route, bonne lecture merci de votre visite...
De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule
Bonne route & merci pour votre visite
" Que le Cierge de la Chandeleur
conservé pour un singulier rituel"
(D’après «Revue des traditions populaires», paru en 1890)
En 1890, Fertiault rapporte l’existence d’une curieuse croyance en Champagne, à propos du cierge de la Chandeleur dont on conserve soigneusement une partie, laquelle n’est allumée qu’en cas de douloureuses circonstances
Il est de coutume dans un petit village de la Champagne, que le curé donne, tous les ans, à la Chandeleur, un beau cierge en cire au chantre de l’église. De ce cierge, qui, bien entendu, est bénit, le ménage du brave homme se sert bien un peu pour l’usage ordinaire, une économie de chandelle ou de bougie n’étant pas à dédaigner ; mais on en conserve soigneusement une partie, vénérée comme une relique, et qu’on n’allume que dans des circonstances graves ou douloureuses.
Sans parler du mort, près duquel la lueur du cierge fait tristement sentinelle, il est des malades dont le cas appelle le corps du cierge en consultation. A-t-on, par exemple, pour un habitant, la crainte d’une dangereuse affection au cerveau, vite les voisines se réunissent. Elles vont dévotement sortir du fond de l’armoire le reste du précieux flambeau, et s’empressent d’y mettre la flamme.
Dans cette localité, la méningite s’appelle cathère. On veut immédiatement savoir à quoi s’en tenir sur ce point inquiétant : l’alité a-t-il, ou non, le cathère ? Pour être fixées sûrement, les voisines ont recours à une pratique aussi délicate que simple. Elles emplissent d’eau un récipient quelconque, bol, soucoupe, ou verre, et sur cette eau, en récitant quelques phrases de prières, elles font couler plusieurs gouttes de la cire en fusion du cierge.
Si les gouttes arrivées à fleur du liquide y forment une figure dentelée, en étoile, encornes, en un mot, à angles irréguliers, le souffreteux a ou aura le cathère ; si, au contraire, les gouttes blanches ont tombé de manière à former une figure plane et d’une circonférence correcte, un joli rond uni, le malade n’aura pas à craindre l’inflammation du cerveau.
Tout le monde de l’endroit a la foi la plus robuste en cette superstitieuse prédiction. Il n’y a sage avis qui tienne, et le médecin, en diplomate bienveillant, est obligé de s’arranger pour circonvenir les effets de cette confiance par trop aveugle.
Dans la catégorie Expressions & Proverbes d'autrefois
Aujourd'hui que veut dire ; " Planter ses choux "
(Se retirer à la campagne)
Peut-être avez-vous rêvé comme but d’une laborieuse et difficile carrière de pouvoir un jour « planter tranquillement vos choux » ? A qui croyez-vous devoir la pacifique formule à l’aide de laquelle vous traduisez votre innocente ambition ? Peut-être allons nous vous la dépoétiser.
Votre précurseur n’est autre que Dioclétien, le cruel destructeur des derniers privilèges du sénat romain, l’implacable persécuteur des chrétiens. Malade, lassé des agitations et des soins du pouvoir, Dioclétien, abdiquant le rang suprême, s’était retiré à Salone — alors la capitale de la province romaine de Dalmatie, emplacement aujourd’hui situé en Croatie — où il vivait en simple particulier.
Pressé un jour de ressaisir le pouvoir par Maximin, qui avait été son collaborateur à l’empire, et qui ne s’accommodait pas comme lui de l’humilité et du repos, il l’emmène dans son jardin, et lui faisant admirer une magnifique plate-bande de choux : « Non, répond-il : je n’avais jamais joui du soleil ; laisse-moi me rassasier de sa belle et bienfaisante lumière ; je ne vivais pas avant d’être ici ; laisse-moi vivre ; laisse-moi planter mes choux. »
Pas de rétro aujourd’hui , mais un lieu dans la région à découvrir jusqu'au 29 Mai ou l'on peut savoir & apprendre comment améliorer la diffusion et la conservation du patrimoine " Ancien"
Textile(s) 3D : découvrir le procédé
de numérisation des tissus
fragiles et anciens
(Source : France Télévisions)
Entre science et préservation du patrimoine, cette exposition valorise l’avancée des recherches en cours sur la numérisation fidèle des tissus fragiles et leur impression en relief, en vue de leur conservation
Exposition Textile(s) 3D au musée d’ethnographie de Bordeaux
Le musée d’ethnographie de Bordeaux possède des centaines de tissus anciens, provenant du monde entier. Des matières très fragiles qu’il faut préserver. Pour la première fois en France, une expérience menée avec l’Institut d’Optique et l’Université de Bordeaux a permis de développer une technique pour numériser ces trésors. Une innovation à découvrir au cours de l’exposition Textile(s) 3D à découvrir jusqu’au 29 mai 2020.
Un appareil capable de prendre un milliard de mesures en dix secondes. C’est ce qu’il faut pour une numérisation fidèle de l’apparence des tissus fragiles mais aussi de leur impression en relief. Une prouesse technologique qui pourrait révolutionner les recherches sur la préservation du patrimoine. Des scientifiques bordelais ont donc été invités par le musée d’ethnographie de la ville pour développer ce principe de numérisation en 3 dimensions. Un dispositif imposant mais efficace « Il prend des millions de photos car il y a des millions de points de vue différents. Ce qu’on essaye d’atteindre, c’est la qualité, atteindre la diversité de reflets qu’on serait capables de voir à l’œil nu » explique Antoine Lucat, étudiant en Doctorat de Sciences.
Un inventaire pour les chercheurs du monde entier
« On aimerait à terme que cette machine serve à la préservation des objets dans les musées, quel que soit le type d’objets » explique Romain Pacanowski, chercheur à l’Institut d’Optique qui a travaillé sur ce projet. Pour cette expérience, les scientifiques ont pioché dans les riches réserves du musée. Cuir, laines, fibres végétales, les textiles les plus complexes ont été passés au crible de la machine.
Une fois numérisés, ces tissus peuvent être étudiés et partagés sans risque. Une mine d’or pour les chercheurs du monde entier. Ils pourront plonger au coeur de la matière. Car cette technologie permet un rendu incroyable qui donne l’impression de pouvoir observer le tissu au plus près. « On peut découvrir des points de broderie, on peut même voir par où la personne a commencé à broder » selon Solenn Nieto, chargée des collections du musée. Quand la science se met au service de l’art et du patrimoine, cela donne une exposition saisissante, enrichissante et accessible au grand public.
Renseignements pratiques
Exposition Textile(s) 3D
Musée d’ethnographie de Bordeaux — Université de Bordeaux — Bâtiment E (accès au 6 rue Elie Gintrac) — 3 ter place de la Victoire — 33000 Bordeaux
Jusqu’au 29 mai 2020
Site Internet : https://meb.u-bordeaux.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/pg/museedethnographieuniversitedebordeaux
Tél. : 05 57 57 31 64
Le musée vous accueille :
Du lundi au jeudi de 14h à 18h
Le vendredi de 10h à 12h.
Le musée est fermé les week-ends et les jours fériés.
Dans la catégorie Expressions & proverbes d'autrefois .........
Siffler la linotte
(D’après « Parémiographe français-allemand ou Dictionnaire des métaphores
et de tous proverbes français adaptés et sanctionnés
par l’Académie française » (par Jacques Lendroy), paru en 1820)
Boire beaucoup, plus que de raison
Né en 1594, Marin Cureau de La Chambre, exerçait comme médecin dans la ville du Mans, lorsqu’en 1632 il fut nommé médecin par quartier du roi Louis XIII — il était au service du roi durant un trimestre par année. Mais il fit de tels progrès dans la médecine et se rendit si célèbre par ses cures étonnantes, que le cardinal de Richelieu le fit le médecin ordinaire du roi en 1641 — le médecin ordinaire remplaçait le premier médecin lorsque ce dernier était indisponible.
Marin Cureau, qui remplit également cette fonction sous Louis XIV, avait pour domestique un jeune homme que l’on nommait le beau siffleur. En effet, il sifflait avec tant d’agréments, de douceur et d’art, que chaque jour l’on priait son maître de lui accorder la permission de se rendre tantôt dans une société, tantôt dans une autre, pour y étaler son art et contribuer à leur amusement.
Des invitations si souvent réitérées, et surtout les différents toasts que l’on portait sans cesse à son habileté, en firent un si grand ami de la bouteille, qu’il ne rentrait presque jamais chez lui sans être pris de vin. Son maître, pour couper court à un vice qui empirait de jour en jour, lui défendit de sortir dorénavant, et lui promit de doubler ses gages si dans le cours de trois mois, il apprenait parfaitement à siffler une linotte qu’il lui remit en main.
Quelque dur que fût ce sacrifice, le domestique s’y résolut, et promit de faire l’impossible pour s’acquitter de la tâche qui lui était imposée. Malheureusement, dans la chambre où il exerçait son élève, se trouvait une porte qui conduisait au cellier, où son maître tenait ses vins les plus fins et les plus délicats. Le démon du vin lui insinua de se procurer un passe-partout, pour se dédommager des bonnes rasades dont on venait de le sevrer ; et aussitôt sa leçon donnée, il allait au tonneau, contentait son appétit et revenait à son ouvrage qu’il continuait avec la plus grande ardeur.
Un jour, son maître le prit sur le fait, et le trouva si enivré qu’il le rossa d’importance, lui ordonna de faire son paquet et de déguerpir au plus vite. Notre beau siffleur eut beau prier et conjurer, il fallut obéir, et ce qui lui tenait le plus à cœur, fut de perdre ses gages qui lui revenaient, depuis deux ans, et que son maître lui retint, pour s’indemniser du vin qu’il lui avait bu.
Tout le monde, instruit du sort du beau siffleur, qui depuis son équipée, avait déserté Paris, de peur d’y être montré au doigt, en demanda la raison à Marin Cureau de La Chambre, qui n’en fit pas mystère et raconta la chose comme elle s’était passée. Cette histoire vola bientôt de bouche en bouche et donna lieu à l’expression siffler la linotte, dont on se servit depuis pour indiquer une personne qui boit plus que de raison.
Les Bénédictins ont compté, pour l’Occident seul, six dates différentes qui servaient autrefois de point de départ à l’année nouvelle. Ce sont, si l’on suit, non l’ordre historique, mais celui du calendrier actuel : le 1er janvier, le 1er mars, le 21 mars, l’Annonciation (25 mars), le jour de Pâques et la Noël (25 décembre).
Les deux systèmes les plus anciens sont ceux de la Noël et de l’Annonciation. On peut dire de la Noël, en particulier, que c’est le comput ecclésiastique et romain par excellence. L’usage en était si général au Moyen Age, qu’on ne doit pas craindre de se tromper en prenant, faute d’autres renseignements, le 25 décembre comme premier jour de l’année, pour fixer les dates d’une chronique étrangère à la France.
Ce calcul spécial n’a cependant point laissé d’être aussi suivi dans nos provinces. On rencontre dès le IXe siècle, dès l’époque où Charlemagne et Pépin ont des relations avec la cour de Rome, des actes émanés de la chancellerie royale datés d’après le style de la Noël. En Dauphiné, l’habitude de commencer l’année au 25 décembre persista, même après la réunion de cette province à la couronne en 1343.
Une ordonnance du roi d’Aragon introduisit le même usage dans le Roussillon en 1350. Le comté de Foix aux XIIe et XIIIe siècles, la Flandre jusqu’en 1575, la Provence, l’Alsace et la Lorraine, mais non d’une façon constante, faisaient partir chaque année de la Noël. En Angleterre ce fut là le style habituel pendant tout le Moyen Age ; il prévalut également en Normandie jusqu’en 1204, tant que cette province appartint aux Anglais, et on le retrouve en Allemagne, en Hongrie, dans les royaumes fondés à Jérusalem, à Saint-Jean d’Acre, à Beyrouth, dans l’île de Chypre.
Le système de l’Annonciation (25 mars), qui s’établit à une époque aussi reculée que celui de la Noël, fut pendant quelque temps sacrifié à ce dernier en Italie et dans d’autres pays. Puis certaines chancelleries italiennes revinrent à la date du 25 mars, mais sans tomber d’accord. Les unes remontèrent à l’Annonciation antérieure à la Noël de l’année où elles réformaient leur calendrier ; d’autres partirent de l’Annonciation postérieure.
De là deux calculs : le calcul pisan et le calcul florentin. Tous les deux reposent sur ce principe que l’Annonciation est le premier jour de l’année ; mais il y a un an de différence entre les deux systèmes. Le style florentin, qui a été plus généralement usité au Moyen Age, ouvrirait l’année courante au 25 mars ; les mois de janvier, de février, et les vingt-quatre jours de mars appartiendraient à l’année précédente.
D’après le style Pisan, l’année 2014 aurait cours depuis le 25 mars 2013, et, par conséquent, serait en avance de neuf mois et sept jours sur notre système actuel. Le calcul florentin de l’Annonciation a été adopté en France dans le Quercy, le Rouergue et le Bas-Limousin. La Sicile s’y est conformée jusqu’au XVIe siècle, et Florence jusqu’au 20 novembre 1749, époque à laquelle le duc François décréta que l’année 1750 partirait du 1er janvier suivant.
La chancellerie des papes et celle des rois de France ont plus d’une fois daté leurs actes d’après le calcul pisan, qui a été de règle jusqu’en 1745 dans la province de Sienne, à Arezzo, à Cortone et à Pistoïe.
L’usage de commencer l’année au 1er mars, très suivi en France, même sous les deux premières dynasties, doit servir de base à qui veut déterminer la chronologie des chroniques de Grégoire de Tours et de Frédégaire. Venise même y est restée longtemps fidèle ; il faut donc, pour avoir la date précise d’un ancien document vénitien rédigé dans les mois de janvier et de février, augmenter d’une unité le millésime de l’année.
Le 21 mars a été aussi, mais plus rarement, pris pour point de départ dans les calendriers du Moyen Age.
Quant à la coutume d’ouvrir l’année à Pâques, coutume constante sous dynastie capétienne, on en trouve des exemples, à l’état d’exception, dès le VIe siècle. Elle était spécialement connue sous le nom de Coutume de France, Mos Gallicanus. Les provinces où le style de Pâques fut en vigueur sont la Champagne dès le Xe siècle, la Bourgogne de 1365 à 1480, le Bourbonnais, le Languedoc au XIIIe siècle, et la Picardie. A Amiens, au XIIe siècle, et
à Péronne, au XVe, l’année commençait le jour de Pâques, après le cierge bénit.
Le comté de Poitou, avant de passer sous la domination anglaise, suivait la coutume de France. Les Anglais y introduisirent, en 1152, le style de la Noël, qui resta, concurremment avec celui de Pâques, jusqu’au moment de la réunion de cette province à la couronne. La Normandie, la Guyenne et la Gascogne ouvrirent l’année à Pâques, dès que les rois de France rentrèrent en leur possession.
Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle, après l’édit de Charles IX (janvier 1563, vieux style) et la déclaration de Roussillon du 4 août, qu’il devint obligatoire en France de commencer l’année le 1er janvier ; cet usage fut consacré par le parlement en 1567.
Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.
Aujourd'hui voyons ce que signifie............
" Siffler la linotte "
(D’après « Parémiographe français-allemand ou Dictionnaire des métaphores
et de tous proverbes français adaptés et sanctionnés
par l’Académie française » (par Jacques Lendroy), paru en 1820)
Signifie: "Boire beaucoup, plus que de raison"
Né en 1594, Marin Cureau de La Chambre, exerçait comme médecin dans la ville du Mans, lorsqu’en 1632 il fut nommé médecin par quartier du roi Louis XIII — il était au service du roi durant un trimestre par année. Mais il fit de tels progrès dans la médecine et se rendit si célèbre par ses cures étonnantes, que le cardinal de Richelieu le fit le médecin ordinaire du roi en 1641 — le médecin ordinaire remplaçait le premier médecin lorsque ce dernier était indisponible.
Marin Cureau, qui remplit également cette fonction sous Louis XIV, avait pour domestique un jeune homme que l’on nommait le beau siffleur. En effet, il sifflait avec tant d’agréments, de douceur et d’art, que chaque jour l’on priait son maître de lui accorder la permission de se rendre tantôt dans une société, tantôt dans une autre, pour y étaler son art et contribuer à leur amusement.
Des invitations si souvent réitérées, et surtout les différents toasts que l’on portait sans cesse à son habileté, en firent un si grand ami de la bouteille, qu’il ne rentrait presque jamais chez lui sans être pris de vin. Son maître, pour couper court à un vice qui empirait de jour en jour, lui défendit de sortir dorénavant, et lui promit de doubler ses gages si dans le cours de trois mois, il apprenait parfaitement à siffler une linotte qu’il lui remit en main.
Quelque dur que fût ce sacrifice, le domestique s’y résolut, et promit de faire l’impossible pour s’acquitter de la tâche qui lui était imposée. Malheureusement, dans la chambre où il exerçait son élève, se trouvait une porte qui conduisait au cellier, où son maître tenait ses vins les plus fins et les plus délicats. Le démon du vin lui insinua de se procurer un passe-partout, pour se dédommager des bonnes rasades dont on venait de le sevrer ; et aussitôt sa leçon donnée, il allait au tonneau, contentait son appétit et revenait à son ouvrage qu’il continuait avec la plus grande ardeur.
Un jour, son maître le prit sur le fait, et le trouva si enivré qu’il le rossa d’importance, lui ordonna de faire son paquet et de déguerpir au plus vite. Notre beau siffleur eut beau prier et conjurer, il fallut obéir, et ce qui lui tenait le plus à cœur, fut de perdre ses gages qui lui revenaient, depuis deux ans, et que son maître lui retint, pour s’indemniser du vin qu’il lui avait bu.
Tout le monde, instruit du sort du beau siffleur, qui depuis son équipée, avait déserté Paris, de peur d’y être montré au doigt, en demanda la raison à Marin Cureau de La Chambre, qui n’en fit pas mystère et raconta la chose comme elle s’était passée. Cette histoire vola bientôt de bouche en bouche et donna lieu à l’expression siffler la linotte, dont on se servit depuis pour indiquer une personne qui boit plus que de raison.
Clichés ci-dessus :
Linotte. Gravure extraite de The natural history of bristish birds
par Edward Donovan, Tome 7 paru en 1794
L'ivresse.chromolithographie de la fin du xιx ème siècle
Le 5 décembre 1360 : création du
franc à cheval ou franc d’or
(D’après « Etudes et recherches historiques sur
les monnaies de France » (Tome 2), paru en 1853)
Premier franc de l’histoire monétaire française, le franc à cheval, pièce d’or valant une livre tournois, est frappée pendant la guerre de Cent Ans, au moment de la libération du roi Jean le Bon, qui avait été capturé par les Anglais en 1356 à la bataille de Poitiers.
Le franc d’or appelé aussi franc à cheval, fut la seule monnaie d’or de la création du roi Jean dont l’existence se prolongea sous les règnes postérieurs. Quant aux autres monnaies d’or elles ne furent que la reproduction de monnaies déjà connues.
On se rappelle que sous Philippe de Valois, Jean, son fils, n’étant alors que duc de Normandie, décréta, au camp devant Aiguillon, le 27 avril 1346, la fabrication sous le nom de florin saint Georges, d’une monnaie d’or qui n’eut qu’une existence éphémère. C’était cette même monnaie au type du cavalier armé, type qui rentrait dans les habitudes chevaleresques du roi, que ce prince reproduisit, en 1360, sous le nom de franc à cheval. Celte monnaie étant de bon aloi , établie dans de justes proportions, et n’ayant pas éprouvé pendant le reste du règne, les altérations de titre et de taille qui discréditèrent les autres monnaies, prit faveur non seulement en France, mais encore dans les Etats voisins.
Presque tous les princes contemporains et les seigneurs de France qui avaient droit de frapper de la monnaie d’or, imitèrent ce type avec empressement, et le copièrent aussi exactement qu’il leur fut possible sans s’exposer aux peines de la contrefaçon du coin du roi. Dans toutes les contrées du nord de la France celle monnaie circulait sous le nom de ridder ou cavalier armé, que lui donnèrent les peuples de Flandres.
L’ordonnance de création du franc à cheval fut rendue à Compiègne, le 5 décembre 1360, à la suite d’une aide que le roi avait été autorisé à lever. « Et avons ordonné que le susdit aide soit levé à sols et à livres, et non pas à taxations de florins ; parquoi nous voulons qu’il appère clèrement au peuple que nous avons entencion et propos ferme de tenir et garder la forte monnoye par la manière que s’en suit : c’est assavoir que nous avons ordonné et ordonnons que le le denier d’or fin que nous faisons faire à présent et entendons faire continuer, sera appelé franc d’or, et aura cours pour seize sols parisis la pièce. »
Ce franc d’or se fabriquait à 24 carats, à la taille de 63 au marc et devait avoir cours pour vingt sols tournois suivant autre ordonnance du même jour. Outre le franc d’or à la taille de 63 au marc, il en existait un autre au même type et au même titre, qu’on appelait le grand franc d’or, ayant cours pour trente sols tournois ou vingt-quatre sols parisis. Il se taillait de 42 au marc. Il ne peut y avoir confusion entre les deux monnaies, malgré la conformité de nom et de type, car les ordonnances sont précises. En effet, on lit dans l’ordonnance du 10 avril 1361 :
« Pour ce est-il que nous qui voulons que chascun saiche que nous qui avons très parfaite entention et bonne volonté de tout nostre povoir faire tout au plaisir du Dieu et au bien et prouffit commun de tout le peuple de nostre dit royaume, que iceulx puissent estre en bonne union et tranquillité , et que par le fait et mutacion de nostre dite monnoye, d’ores en avant, ne puisse estre grevé ni affaibli, mais puisse et doye le fait et gouvernement d’icelles demeurer et arrester en ung estat ; par très grant et bonne délibération eüe par plusieurs fois avec plusieurs prélats, barons, bourgeois et aultres à ce cognoissants, en considérant tout ce qui est à considérer, avons volu et ordonné et par ces présentes volons et ordonnons, et à tous quels que ils soient, tant de nostre lignage comme d’autres, qu’ils ne soient tant osés ni si hardys, surtout ce en quoy ils se peuvent mesfaire envers nous, de prendre ou mettre en appert ou en couvert pour aucun prix, sinon au marc pour billon, depuis la publication de ces présentes, et pour le prix que nous leur avons donné et qui s’en suit ci-après : c’est assavoir les francs d’or que nous avons fait faire, faisons et ferons faire d’ores en avant, n’ayent cours et soient pris ou mis que pour seize sols parisis la pièce tant seulement, ainsi comme ordonné avons paravant ; et aussi les autres grands francs d’or que nous avons ordonné estre faits des quels les deux sont et seront d’autelle valeur comme les trois francs de seize sols dessus dits, ne soient pris et mis que pour vingt-quatre sols parisis et non pour plus, etc. »
Aujourd'hui 23 décembre la rétro de ce billet sera plutôt un hommage ....
Ce n’était pas ma génération mais j’aimais bien la qualité de ces textes et leurs interprétations avec surtout la pureté & la sincérité de sa voix
L'interprète de « Ma vie » est mort. Le chanteur breton Alain Barrière est décédé des suites d'un arrêt cardiaque ce 18 décembre 2019 , à l'âge de 84 ans, à Carnac (Morbihan), où il était revenu vivre depuis une dizaine d'années, à quelques kilomètres du port de La Trinité-sur-Mer où il était né. Victime d'un nouvel AVC, il était hospitalisé depuis une dizaine de jours. Il venait au début du mois de perdre l'amour de sa vie, sa femme Anièce, emportée à 69 ans par une pneumonie.
Alain Bellec, de son vrai nom, restera attaché aux années 60 et 70 dont il fut l'un des auteurs-compositeurs et interprètes les plus aimés. Il a connu ses plus gros succès en 1961 avec «Cathy » puis « Elle était si jolie » en 1963, « Rien qu'un homme » en 1970 et « Tu t'en vas » en 1974, mais c'est surtout le slow « Ma vie » en 1964 qui fera de lui une vedette en France et à l'étranger, où il fit plusieurs tournées. Après avoir connu en 1977 des démêlés avec le fisc, puis deux exils aux Etats-Unis et au Canada, il ne retrouva plus jamais le même succès. Il ne sortit que trois albums après 1980 et une autobiographie en 2006, « Ma vie», sous l'impulsion de sa fille Guenaëlle.
Fils de mareyeurs, élevé par sa mère, il était très attaché à la Bretagne et avait écrit un hymne au Stade Rennais, « Allez Rennes », en 1971 - année de leur victoire en coupe de France - puis en 1978 l'hymne écologique « Amoco » en réaction à la marée noire provoquée sur les côtes bretonnes par le naufrage de l'Amoco Cadiz et enfin, en 2006, un « hymne à la Bretagne » dont le CD était vendu avec son autobiographie.. Lire sa biblio
Lui et sa femme sont partis à 12 jours d'intervalle
Alors qu'il était en haut de l'affiche, il était retourné en 1973 à Carnac pour y construire le Stirwen, « l’étoile blanche » en breton, un complexe aux allures de château médiéval qui comprenait une discothèque, un bar-restaurant et un théâtre, où se produisaient ses amis et stars de l'époque, Johnny, Bardot, Lama... Fermée en 2007, la discothèque a été relancée en 2013 par Guenaëlle Barrière.
Le chanteur Alain Barrière le 29 novembre 2019. Fabien Lecoeuvre
Il citait d'ailleurs comme principales influences les poètes. «Ceux qui m'ont le plus appris, c'est Federico Garcia Llorca, Francis Carco par sa légèreté, mais surtout Verlaine et Rimbaud. » Mais ne crachait pas sur les télé-crochets d'alors. « J'aurai foncé m'inscrire à la Star Ac' ou à Nouvelle Star. » Un an après la sortie de son autobiographie, cet ami intime de Bernard Hinault racontait combien elle lui avait valu de courriers de remerciements. « Les gens me disent à quel point mon histoire s'est rapprochée de la leur. A quel point ils ont eu besoin de moi. »
En proie à des soucis de santé, Alain Barrière s'était retiré de la scène en 2011, mais il venait de revenir dans l'actualité début décembre avec une compilation de 56 chansons. « C'est sa fille Guenaëlle qui m'a prévenu ce soir (mercredi soir), explique Fabien Lecoeuvre, qui était son agent depuis onze ans. Je suis comme elle sous le choc. Nous étions ensemble chez lui fin novembre pour préparer la promotion. Et il allait bien, jouait du piano tous les jours et s'occupait de ses chiens. Mais sa chère femme est décédée… Ils sont partis à douze jours d'intervalle. »
Vous avez toutes & tous entendu parler des " Guinguettes "
Mais connaissez-vous leur probable origine ?
L'origine du mot guinguette est controversé. Parmi les étymologies, certains prétendent qu'un certain Pierre Guinguet cabaretier, aurait établi un établissement portant son nom, d'autres sources disent que les premières guinguettes auraient vu le jour dans le quartier de la Guinguette aux Invalides. Certains ouvrages de "Droit coûtumier" donnent aux meuniers, autorisation de vendre les produits de leur travail, sur leur lieu de fabrication. Autorisation leur était faite d'exploiter une vigne aux alentours du moulin. C'est ainsi que certains, vendirent des galettes et le vin de leurs vignes, qu'il était obligatoire de consommer sur place. Le vin aidant, l'habitude vint de danser pour exprimer sa joie.
Le guinguet trouve certainement son origine dans le méchant vin vert aigrelet, (on disait "qu'il était tellement aigre, qu'il ferait danser des chèvres") on l'appelait aussi le ginglard ou le reginglard, qui serait dérivé de la gigue, danse échevelée. Toujours est-il qu'au XIX° siècle, le mot guinguette désignait "les Moulins de la Galette" qui tout autour de Paris étaient établis, on désignait aussi sous ce nom "les bals de barrière",les cabarets, les bastringues, marchands de vins, les bals publics, ayant autour d'eux des espaces de verdure.
La plus célèbre des guinguettes est celle de Ramponneau et Desnoyer, dont nous avons raconté mille fois les histoires, de Belleville aux Porcherons.
En 1784, les fermiers généraux firent ériger par Ledoux de nouvelles barrières d'octroi, englobant les ginguettes, avec des murs de trois mètres de hauteur. Un pamplétaire anonyme fit circuler ces vers :
"Pour augmenter son numéraire
Et raccourcir notre horizon,
La Ferme a jugé nécéssaire
De mettre Paris en prison"
Le mur à peine commencé, les cabarets guingeuettes et autres bastringues déménagèrent pour s'établir de l'autre côté du mur pour boire le vin hors taxes !
.......
Les membres du "Caveau" ont chanté à leur façon les guinguettes qu'ils fréquentaient assez souvent si l'on en croit la chanson d'un des membres fondateurs au début du XVIII° : Charles Collé
"Je vais vous croquer le tableau
D'une guinguette folle :
C'est là qu'on a du vin nouveau,
Qu'on rit qu'on batifole;
C'est là que Michau
Caresse Isabeau,
Sur le cul d'un tonneau.
La nuit,est-on las de Catin,
L'on embrasse Nicole,
Qu'on abandonne le matin
Pour Suzon qu'on bricole;
Ou pour Janneton,
Ou pour Margoton,
Ou pour Mamzell' Tonton".
Les guinguettes, le dimanche, était surtout fréquentées par des ouvriers et surveillées comme il se doit par la police.
Un rapport à la préfecture du 5 serptembre 1800, indique :
"On a remarqué que des ouvriers se réunissaient dans les guingettes des Porcherons ou de la Courtille, et que quelques perturbateurs d'entre eux proposaient de s'attrouper pour demander une augmentation du prix de leurs journées."
On ne peut pas en terminer sans parler à la fin du XIX° des guinguettes au bord de l'eau, de la valse-musette des flons-flons et de l'accordéon (chauffe Marcel)
L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini de la mairie du neuvième arrondissement ....
Pour les cafés-concerts, il était établis depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.
Voici une liste des principaux établissements :
CAFÉS-CONCERTS
Café -Concert des Champs-Elysées;-Eldorado (boulevard de Strasbourg)-Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);- Café des Aveugles ou du Sauvage, (péristyle de Valois)-Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également
à l'adresse du Cheval Blanc);- Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) - Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-Le Café des Arts (47 boulevard du Temple)
LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :
Cellarius Henri, rue Vivienne
Cellarius fils et neveu, successeur, passage de l'Opéra
Markowski, de son véritable nom Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault
Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des femmes légères.
Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V)
Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes
Le Château des Fleurs,(rue dess Vignes, près des Champs Elysées) cavamler 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc.
La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)
La Closerie des Lilas ou jardin Bullier qui prend en hiver le nom de Prado entrée 1 franc pour les cavaliers seulement, gratuit pour les dames.
Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt ptès de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier
Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)
Le Casino Cadet (18 rue Cadet)
Les bals d'Asnières,(succursalles du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.
Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré
Le Vauxhall (24 rue de la Douane , derrière la place du Château d'Eau)
La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)
Bal de la rue Aumaire (dans une boutiqu de cette rue)
Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.
Rue du Vert-Bois idem
Bal des Savoyards, rue Montorgueil
Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838)dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.
Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville
Les Armes de France, à Belleville
Le Bal Favié à Belleville
Le Bal des Chiens au Château d'Eau
Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis
Le Bal Dourlans au Ternes
Le Bal de la Reine Blanche près du cimetière Montmartre à la barrière Blanche (qui sera remplacé par le Moulin Rouge en 1890)
Les Folies-Robert,( par Gilles Robert) ouvert en 1856 rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart et impasse du Cadran.
Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)
Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant
Bal Ragache, Bal Constant, Elysées-Menimontant.
Le Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en Bal des Acacias, mais les clients continuaient de l'appeler le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres Daubigny, Mesonnier, Daumier, Delaroche,venaient y chercher des modèles.
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
Hommage et respect aux Hommes qui se sont battus pour défendre notre liberté
Nos poilus
Mais au fait que veux dire le mot « poilu » désigne les 8,5 millions de soldats français de la Première Guerre mondiale. Pourtant ils n’étaient pas plus velus que leurs ancêtres. Certes ils pouvaient se laisser pousser barbe et moustache et paraitre à leur retour comme extrêmement poilus mais l’utilisation du terme est en réalité antérieure. Il désignait déjà les soldats napoléoniens.
Comme l’indique Albert Dauzat dans son ouvrage « L’Argot de la guerre » : « Avant d’être le soldat de la Marne, le « poilu » est le grognard d’Austerlitz, ce n’est pas l’homme à la barbe inculte, qui n’a pas le temps de se raser, ce serait trop pittoresque, c’est beaucoup mieux : c’est l’homme qui a du poil au bon endroit, pas dans la main ! »
Ce terme militaire désignait ainsi dans les casernes, où il prédominait et dans le langage familier, quelqu’un de courageux. L’expression est donc un rappel du courage de ces soldats ayant vécu l’enfer des tranchées, dans des conditions de vie et d’hygiène terribles.
Mais les soldats entre eux ne l’utilisaient pas et même le rejetaient, préférant dire «bonhomme» ou «biffin». On trouve ainsi “bonhomme” dans une lettre de combattant datant de décembre 1914 : «Un autre jour il est parti entre les lignes allemande et française chercher des souvenirs, avec, pour se protéger, un parapluie qu’il a ouvert. Le parapluie que j’ai vu est criblé de trous; le bonhomme n’a rien eu, ou presque.»
Certains officiers utilisaient en revanche « poilu » pour signifier la différence qui existait entre eux et leurs hommes.
Et même déjà chez Molière existait l’expression “un brave à trois poils” dans “Les Précieuses Ridicules” en 1659.