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Le Blog De Papy-Bougnat

  • Papy-bougnat
  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
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Traducteur

A L'affiche..

La culture Ne s'hérite pas, Elle se conquiert. 

 

[André Malraux]

********** 

 

Actu du jour...


       

6 mai 2019 1 06 /05 /mai /2019 06:36

Emblème de la force, le chêne a toujours régné en maître dans les forêts, et l’imagination des peuples s’est complu à attribuer à cet arbre-roi de secrètes vertus et une mystérieuse puissance...

L'histoire des Chênes ( célèbres)

d'aprés " Musée universel " paru en 1877

 

Emblème de la force, le chêne a toujours régné en maître dans les forêts, et l’imagination des peuples s’est complu à attribuer à cet arbre-roi de secrètes vertus et une mystérieuse puissance...

Aussi de quel respect, de quelles sollicitudes ne fut-il point entouré ! En Grèce les chênes étaient gardés par des nymphes qui établissaient domicile sous l’écorce ; elles n’abandonnaient l’arbre qu’après sa mort. Jupiter lui-même, dit-on, n’avait point dédaigné de faire du chêne son emblème : c’est pour cela que les chênes de la forêt de Dodone, en Epire, rendaient des oracles.

Ne parlons point des Gaulois, qui eurent pour le chêne un culte pieux, au grand mécontentement de l’Eglise qui lança, à diverses reprises, des mandements furieux contre cette superstition. Ne nous arrêtons point non plus à l’Allemagne qui protégea les chênes par des peines si atroces qu’on a peine à y croire. Quiconque coupait un chêne et se laissait prendre en flagrant délit, subissait une espèce de talion, car on lui coupait la tête sur la souche, où elle devait rester jusqu’à ce qu’il se formât de nouvelles tiges. Celui qui enlevait l’écorce à un chêne portant fruit, si on pouvait le prendre sur le fait, la loi autorisait à lui ouvrir le ventre, et après lui avoir tiré hors du corps l’intestin, dont on attachait l’extrémité sur la plaie, on lui faisait faire le tour de l’arbre jusqu’à ce que la place écorchée fût entièrement recouverte.

 

On voit encore dans la forêt de Saint-Germain des chênes auxquels sont attachés des rubans, des fleurs, des statuettes, des couronnes, quelquefois même des flambeaux et de pieuses invocations. En allant aux Loges on rencontre sur la lisière de la forêt, le chêne de Sainte-Geneviève. On cite en outre le chêne de la Vierge, le chêne des Anglais, le chêne de Sainte-Anne, le chêne de Sainte-Barbe, les chênes de Saint-Joseph et de Saint-Fiacre. Leurs légendes seraient difficiles à établir, car ces arbres n’ont pas un grand âge ; mais ils ont remplacé d’autres arbres plus anciens, et comme ils ont la même forme, comme le lierre est remonté à sa place, les traditions se perpétuent. C’est ainsi que ces arbres touchent aux temps païens par le côté même qui semble les en éloigner.

En Bretagne, les bûcherons appellent encore leurs beaux arbres, les arbres de Dieu ; dans la Mayenne, le grand chêne du carrefour est un des plus célèbres monuments de la dévotion populaire. En Seine-Maritime, le chêne d’Allouville est enfoui sous des ex-voto. Son énorme tronc est une chapelle ; au-dessus de ce sanctuaire creusé dans ce que le druidisme avait de plus saint, se trouve une cellule qu’un ermite habiterait, et le tout est surmonté d’un clocher et d’une croix. Au lieu d’être des exceptions, les chênes privilégiés de la forêt de Saint-Germain ne sont que des passages d’une longue histoire.

Voyons maintenant ce que deviennent et à quel sort ont été voués les chênes illustrés par de grands événements, par leurs hauts faits ou par leur caractère. Le fameux chêne d’Autrage, dans l’arrondissement de Belfort, près duquel se rassemblaient autrefois les Partisans, a été abattu en 1858, vendu aux enchères 400 francs, et revendu 600 francs. Vanités de la gloire ! On faisait remonter son origine aux temps druidiques. Il avait 5 mètres de diamètre, et plus de 14 mètres de circonférence à sa base. Une des grosses branches avait 5 mètres de circonférence, une autre 3 mètres 50. Les menues branches ont donné 40 stères de bois façonné, et la bille promettait 126 stères de bois marchand. La cavité du tronc était de 2 mètres environ.

En parcourant la route de Saragosse à Madrid, on voit à 4 kilomètres d’éloignement un chêne vert qui élève sa tête énorme au milieu d’un plant d’oliviers ; il faut, dit-on, quatorze hommes se tenant par la main pour l’embrasser.

Le chêne d’Allouville, dans l’arrondissement d’Yvetot, auquel des historiens et des naturalistes donnent huit à -neuf siècles de durée, existe toujours. Son tronc n’est qu’un tube creusé par les ans ; il n’en reste que l’écorce, et cependant il se couvre chaque année de feuillage et de glands. Depuis 1696 une chapelle est établie dans l’intérieur de cet arbre.

Les assemblées de la Biscaye se tenaient sous un chêne qui s’élève près de la petite ville de Guernica, à 28 kilomètres à l’est de Bilbao. C’est le plus vénéré des monuments naturels de la Péninsule, et les républicains de la Convention, lorsqu’ils pénétrèrent jusque dans la Biscaye, le saluèrent avec admiration et respect en lui rendant les honneurs militaires, et l’appelant le père des arbres de la liberté. Le chêne actuel est un arbre corpulent, descendant direct du chêne primitif, car on conserve toujours à côté de l’arbre un ou deux rejetons destinés à le remplacer quand l’âge l’aura fait succomber.

Le dernier, tombé de vieillesse le 2 février 1811, existait, d’après la tradition, depuis le milieu du quatorzième siècle. C’était sous son ombre que les rois catholiques, Ferdinand et Isabelle, assis sur le banc de bois qui en entourait le tronc, avaient juré de maintenir les fueros basques. Dans les temps anciens, cinq hérauts montaient dans, les branches du chêne, et sonnant de leurs trompes, convoquaient les Biscayens à la calzarsa ou assemblée générale. Les délibérations eurent lieu d’abord sur ce banc de bois ; puis la population étant devenue plus grande et ses délégués plus nombreux, on abandonna peu à peu la coutume patriarcale, et les assemblées se firent dans l’ermitage de Nuestra Senora de la Ansigna, très ancien sanctuaire, situé tout auprès du chêne. Aujourd’hui il s’est élevé à côté de l’ermitage un vaste édifice. Le vieux chêne est loin d’être abandonné ; un trône magnifique se dresse sous l’arbre vénéré. L’arbre et le trône sont entourés d’une grille de fer.

Il y a plus d’un chêne célèbre en Grande-Bretagne. On sait que Charles II, après la bataille de Worcester, ne dut son salut qu’à la vitesse de son cheval, et qu’ayant atteint Boscobel-Grové, en Shropshire, il se réfugia dans l’épais feuillage d’un vieux chêne énorme, qu’on appela depuis chêne du roi Charles. Les hommes qui poursuivaient le prince choisirent précisément l’ombrage de ce chêne pour y bivouaquer, tandis que le malheureux Charles y était encore caché.

Quant au Fairlop Oak, le chêne de la forêt de Hainault en Essex, c’était le rendez-vous de chasse de nombreux monarques, et sous le feuillage de cet arbre vénérable il se tient encore une très belle foire annuelle.

En fait d’autres chênes fameux, on comptait le chêne de Herne le Chasseur, qui s’élevait près Elisabeth’s Walk, dans Horne Park, au fond de la forêt de Windsor. Les restes de cet arbre ont été abattus en 1863. Une partie du tronc était tombée vingt ans auparavant, et on l’a conservée soigneusement depuis au château royal de Windsor. Pour préserver les restes de cet arbre, on les avait entourés de pieux, à l’un desquels était placée l’inscription suivante, tirée des Joyeuses commères de Windsor, de Shakespeare, et gravée sur une plaque de cuivre :

C’est une vieille histoire que Herne le Chasseur,
Autrefois l’un des gardes de la forêt de Windsor,
Pendant tout le temps de l’hiver, et toujours à minuit
Se promène autour d’un chêne.

Une légende se rattachait à cet arbre. Herne avait été garde-chasse durant la seconde partie du règne d’Elisabeth, Ayant commis un méfait par suite duquel il perdit son emploi, il se pendit à ce chêne. Depuis ce temps, on dit que l’ombre de Herne revient chaque nuit. Toutes les horreurs de cette légende ont été retracées dans un roman d’Harrisson Ainsworth qui a pour titre le Château de Windsor. Un plan de la ville et du château de Windsor, publié à Eton, en 1742, indique l’arbre et lui donne le nom de chêne de Falstaff.

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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 11:10

C'était un 22 Avril.....................

 

Le 22 Avril 1370 "Pose de la première pierre de la Bastille "

Construction de la Bastille en présence du roi Charles V. Miniature extraite du
Livre du Gouvernement des Rois et des Princes de Gilles de Rome (XVe siècle)

C’est le jour où le prévôt de Paris, Hugues Aubriot, pose la première pierre de la Bastille. A l’époque, elle n’a pas encore vocation à devenir une prison. Dans l’esprit de Charles V, il s’agit simplement de renforcer la défense de Paris.

D’ailleurs il faut bien comprendre que les défenses de la Bastille sont orientées, non pas vers l’extérieur de Paris, mais vers l’intérieur, c’est-à-dire vers le faubourg afin de protéger une éventuelle fuite de la cour vers Vincennes. Il faut imaginer cet immense édifice, très massif, à l’emplacement de l’actuelle place de la Bastille, avec ses quatre tours — il y en aura bientôt huit — culminant à 24 mètres.

 

La Bastille devient une prison sous Louis XI. Après quoi elle servira d’arsenal, de coffre-fort gigantesque pour le Trésor du royaume, et c’est au début du XVIIe siècle que le cardinal de Richelieu en fera de nouveau une prison d’État. On était envoyé sans procès à la Bastille, sur simple lettre de cachet.

Des personnes illustres furent embastillées : le marquis de Sade — qui y écrivit ses Cent Vingt Journées de Sodome —, Voltaire, le duc de Richelieu, Nicolas Fouquet, le Masque de fer. La Bastille est prise le 14 juillet 1789, avant d’être démolie pierre par pierre, une partie étant employée pour la maçonnerie du pont de la Concorde.

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 19:35
La rétro du lundi.........

17 mars 1808 :

Création du baccalauréat moderne par Napoléon

(D’après « Enseignement et éducation en France
du XVIIIe siècle à nos jours » (par Nathalie Duval), paru en 2011

Si le terme de « baccalauréat » existait depuis la fin du Moyen Âge, il était synonyme de la maîtrise ès arts, grade qui sanctionnait avant 1789 les études dispensées dans les facultés ès arts, associant sciences et humanités

 

Spécificité française, le baccalauréat marque la charnière entre le secondaire et le supérieur. Il consacre l’aboutissement des études secondaires et est une condition nécessaire pour entamer des études supérieures. Il est conçu comme le premier grade universitaire, car décerné par les facultés, après avoir été préparé dans le cadre de l’enseignement secondaire et avoir porté sur ses programmes d’enseignement.

Ainsi ces dispositions ne sont-elles pas sans ambiguïté dès l’officialisation du statut de cet examen par Napoléon en 1808. En effet, le baccalauréat existe avant le XIXe siècle. Son étymologie bacca laurea désigne, en latin médiéval, la baie de lauriers remise aux vainqueurs. Appelé « déterminante » puis « baccalauréat » vers la fin du XIVe siècle, c’était le grade qui sanctionnait la première partie des études universitaires

Lorsque Napoléon crée, par la loi du 10 mai 1806, l’Université impériale, il la considère comme une corporation enseignante et non comme un établissement supérieur ; il lui donne le monopole exclusif de l’enseignement public dans l’empire. Deux ans plus tard, après plusieurs projets, l’organisation et le fonctionnement de cette nouvelle institution sont définis par le décret du 17 mars 1808. Il précise notamment les missions des facultés. Outre les tâches d’enseignement et de formation, elles détiennent le monopole de la collation des grades qui sont au nombre de trois à savoir le baccalauréat, la licence et le doctorat.

Deux baccalauréats sont créés : le baccalauréat ès lettres pour les facultés des lettres et le baccalauréat ès sciences pour les facultés des sciences, à la condition, pour ce dernier, que le candidat soit déjà titulaire du baccalauréat ès lettres. Pour être admis à subir l’examen du baccalauréat, les candidats doivent produire un certificat attestant une assiduité de deux ans soit dans un lycée soit dans une école où le double enseignement, rhétorique et philosophie, est autorisé par l’Université impériale.

Ces dispositions du décret du 17 mars 1808 sont complétées par le statut du 18 octobre 1808 qui organise le baccalauréat ès lettres : nombre et calendrier des sessions, composition des jurys, publicité de l’examen, droits d’inscription, délibération, attestation de la réussite... Il est prévu que deux sessions soient ouvertes chaque année : la première dans les quinze derniers jours de l’année en lycée, la seconde dans les quinze jours précédant l’ouverture des cours des facultés. Les jurys doivent être composés de trois examinateurs dont deux au moins sont membres de la faculté des lettres. L’examen est oral et public. La délibération est immédiate et suivie de la proclamation des résultats. Un certificat d’aptitude au grade de bachelier est enfin délivré aux lauréats.

La première session a lieu en 1809 : 32 diplômes de bacheliers dont 31 ès lettres et un ès sciences sont délivrés. La barre des 1 000 diplômés est franchie en 1811 avec 983 bacheliers ès lettres et 43 bacheliers ès sciences.

Mais des critiques apparaissent très tôt contre le monopole de l’Université impériale à délivrer ce premier grade universitaire, notamment de la part des institutions privées qui soupçonnent les examinateurs du baccalauréat de partialité à l’égard de leurs élèves. Le fait est que les facultés étant peu nombreuses, dans certaines villes, des commissions d’examen étalent constituées de professeurs des lycées.

Ces critiques conduisent à adopter de nouvelles modalités d’examen. En 1840, apparaissent les mentions (Très Bien, Bien, Assez Bien). L’écrit, institué dix ans plus tôt, prend la forme durable d’une version latine, Immédiatement corrigée. L’oral comprend l’explication de textes français, latins et grecs et une interrogation sur les autres matières par le biais de 500 questions différentes donnant lieu à tirage au sort.

Aux alentours de 1850, un nouveau régime s’impose à la suite de la suppression des commissions d’examen en 1847, du certificat d’études en 1849 et, en 1848, de l’obligation du baccalauréat ès lettres pour présenter celui de sciences. C’est la « bifurcation » qui se caractérise par la mise en place, après la classe de 4e, de deux filières parallèles menant aux deux baccalauréats, ès lettres et ès sciences. Mais les critiques demeurent sévères ; elles dénoncent en particulier le système de la liste des questions qui tend à réduire l’examen à un exercice de mémoire favorisant le règne du mémento et des « boîtes à bachot ».

Une série de réformes, menées successivement par les ministres de l’Instruction publique, Fortoul en 1852, Rouland en 1857, et Duruy en 1864, va tendre à relever le niveau de l’examen en limitant le nombre des questions propices au par cœur et en créant des épreuves où le candidat doit faire preuve de réflexion. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le nombre des candidats augmente tout en continuant de correspondre à une mince élite : 4 150 étaient reçus en 1850, ils sont 6 300 à la fin des années 1860. A la veille de la Première Guerre mondiale, ils demeurent peu nombreux, de l’ordre de 7 000 par an. L’essor, quoique limité, commence entre les deux guerres avec 27 000 bacheliers en 1939, soit moins de 3 % d’une classe d’âge. L’explosion aura lieu dans les années 1960. Les jeunes filles vont s’y distinguer par un succès croissant.

Longtemps les filles ont été tenues à l’écart d’un enseignement secondaire public. Seules les institutions privées les accueillaient jusqu’à la création en 1880 des lycées de filles. De même leur accès au baccalauréat est une conquête difficile car il était rendu impossible par le fait que le décret de 1808 ne prévoyait pas qu’elles pussent être candidates. La première bachelière, Julie-Victoire Daubié, a obtenu ce titre à Lyon, en 1861, à l’âge de 37 ans, grâce à l’appui de l’impératrice Eugénie et en obtenant une autorisation spéciale.

Jusqu’au début des années 1920, cet examen est réservé aux garçons et les filles ne peuvent s’y présenter qu’avec l’autorisation du gouvernement. Ceci est la conséquence de la loi Camille Sée, le 21 décembre 1880, qui certes crée un véritable enseignement secondaire féminin d’État, dispensé pendant cinq ans par des professeurs femmes, mais un enseignement ségrégatif dans la mesure où il ne conduit qu’à un diplôme de fin d’études secondaires, lequel n’ouvre aucun accès aux facultés.

De fait, les réformateurs de la fin du XIXe siècle ont provoqué une rupture en s’intéressant à cette clientèle féminine jusque-là négligée par l’État (sauf sous le ministère Duruy en 1867) car confiée aux institutions privées, en majorité confessionnelles. Pour s’assurer une formation de qualité dans l’esprit républicain, la loi Camille Sée institue des externats secondaires féminins, auxquels l’école normale supérieure de Sèvres, créée en 1881, doit fournir une élite de professeurs. Le nouveau réseau se développe progressivement : passant de 160lycées et collèges de filles en 1887 à 172 (dont 79 lycées) en 1939.

Jusque dans les années 1920, l’enseignement des jeunes filles, selon l’historienne Françoise Mayeur, se définit par « son refus de tout ce qui est dogmatique, livresque ». Ii apparaît comme un laboratoire pédagogique où les matières et méthodes d’enseignement sont plus pragmatiques que chez les garçons, en particulier en ce qui concerne les matières modernes, français et langues vivantes : le français y est étudié indépendamment des langues anciennes et l’explication de textes y occupe une place importante ; en anglais et en allemand, les leçons sont plus orales et vivantes que chez les garçons.

Point de latin, ni de grec, très peu de sciences. L’histoire y est enseignée dans une perspective moins nationale sur la thématique de la civilisation. Quant à l’enseignement de la morale, Il s’adresse plus au cœur qu’à l’esprit. Enfin, la force des préjuges relatifs à la féminité se mesure à l’aune de la place maintenue pour les arts d’agréments.

Il faut attendre 1924 pour que Léon Bérard unifie les études féminines et masculines et que soit créé un baccalauréat unique. Cependant, bien avant ce décret du 25 mars 1924 instituant « l’assimilation » au secondaire masculin de l’enseignement secondaire des jeunes filles, ces dernières avaient déjà grossi les effectifs des étudiants malgré le fait que les candidates au baccalauréat devaient obtenir une autorisation spéciale du ministre de l’Instruction publique et que les tentatives en vue de faire reconnaître le diplôme de fin d’études féminines comme équivalent du baccalauréat étaient vouées à l’échec, du moins jusqu’au début des années 1900.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 11:26
La rétro du lundi.........
La rétro du lundi.........

Mots & origines ............

Voyons aujourd'hui l'origine du mot  ; " Hasard "

Le mot hasard a été emprunté à l'espagnol azar, venant lui-même de l'arabe az-zahr désignant un jeu de dés jusqu'au Xlle siècle.

Certains pensent que l'origine de ce mot provient du fait qu'une des faces du dé était ornée de fleur. Au Xlle siècle, le terme évolue pour désigner un risque, un danger puis se transforme en situation imprévue, sa définition actuelle.........

 

Expression d'autrefois ... que veux dire

A corsaire, corsaire et demi

 

" Il faut se montrer plus audacieux que celui qui nous attaque "

Effectivement, vis-à-vis d’un homme agressif qui a la dureté et l’audace d’un corsaire, il faut se montrer encore plus agressif et plus audacieux, opposant ainsi à cette espèce de corsaire un autre corsaire et demi.

Le mot corsaire nous est venu de l’espagnol corsario, qui lui-même dérive de corsa, course, mot italien et provençal en même temps. Cette expression s’appliqua d’abord aux vaisseaux des pirates du nord de l’Afrique qui, partant des Etats barbaresques, couraient sur la mer Méditerranée, après les vaisseaux des chrétiens non pour les convertir à l’islamisme, mais pour s’emparer des personnes et des cargaisons.

On a donné, par la suite, le nom de corsaires aux brigands qui montaient ces bâtiments, moins grands que d’autres, mais très bons voiliers. Au XVe siècle on écrivait coursaire et l’on peut être à peu près certain que cette locution proverbiale ne devait pas remonter beaucoup au-delà.

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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 10:17

Quelques souvenirs d’expressions Française (disparus de nos jours)

 

Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.

 

Aujourd'hui voyons ce que signifie............

La rétro ( culturelle ) du lundi....

Faire gille  (S’enfuir)

On trouve ces vers dans le voyage de Chapelle et Bachaumont en Languedoc : « Et craignant pour mon compagnon, Qui pour moi n’était pas tranquille, Nous crions au postillon Au plus vite de faire gille. » On recense quatre explications de cette expression proverbiale. Exposons-les avant de chercher à déterminer, sinon celle qui est la vraie, du moins celle qui offre le plus de chances pour l’être.

Une première origine de cette expression est relative à la conduite de saint Egidius, dont on a transformé le nom en celui de saint Gilles, prince languedocien, qui s’enfuit secrètement de peur d’être élu roi.

Ménage avance une deuxième explication : le mot gille représenterait ici l’ancien français gile ou guile, tromperie, et faire gille aurait naturellement la signification de tromper, s’esquiver, et même faire banqueroute.

On trouve une troisième explication dans l’Intermédiaire des chercheurs et curieux : l’expression viendrait comme beaucoup d’autres des Théâtres en plein vent, si communs autrefois. Il y avait sur le Pont-Neuf, vers l’an 1640, un bouffon idolâtré des laquais et des chambrières, que l’on nommait Gilles, et que l’on surnommait, selon les farces auxquelles il prêtait l’appui de son talent, tantôt Gilles le niais, tantôt Gilles desloge. On commença par dire d’une façon proverbiale : faire Gilles déloge, pour déloger, décamper ; puis le déloge finit par se supprimer, et l’expression se réduisit à faire gille.

Enfin, selon le philologue Auguste Scheler (1819-1890), le mot gille, anciennement gile, est dans cette expression, le substantif du verbe giler, qui se rencontre dans les patois (nouveau provençal gilha), avec le sens de s’enfuir, et que le philologue allemand Friedrich Christian Diez (1794-1876) dérive de l’ancien haut-allemand gîlan, gîljan, se mettre à courir.

 

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14 janvier 2019 1 14 /01 /janvier /2019 11:14

Revenons un petit instant sur un événement passé quasiment inaperçu ces jours –ci dans la presse Française  et qui à mon avis aurait mérité quelques UNES…..pourtant  À 90 ans, Tintin reste une valeur sûre !... Au total, il a vendu 250 millions d'albums dans le monde, dont 128 millions en français. Et malgré le fait que le dernier album, "Tintin et les Picaros" soient sorti en 1976, l'œuvre d'Hergé continue à se vendre au rythme de 3 à 4 millions d'albums par an, dont 1,5 million en Chine. Toutes les générations connaissent Tintin. Même si ce sont les adultes qui restent le plus attaché à ce personnage qui a marqué leur enfance.

Reste que le temps qui passe n'a pas effacé le petit reporter belge. Les histoires sont datées, tout comme les costumes ou les décors. Mais le charme continue d'opérer et le graphisme d'Hergé reste contemporain. Son œuvre est d'ailleurs considérée aujourd'hui comme étant de l'art moderne et ses planches originales valent des fortunes en vente aux enchères.

La rétro :

C’est le 10 janvier 1929 que Tintin a fait sa toute première apparition dans la publication Le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire au journal belge Le Vingtième Siècle destiné à la jeunesse. Ce jour-là, les lecteurs du journal, dirigé par un prêtre, le père Norbert Wallez (1882-1952), découvrent un jeune boy-scout à l’allure un peu lourdaude et gauche. Prénommé Tintin, il est parti faire un reportage sur la vie quotidienne au pays des Soviets. Le tableau qu’il dresse de l’ancienne Russie tsariste est cruellement véridique, entre propagande et manipulation de masse… Mais les premières planches de cette bande dessinée élaborée par Georges Rémi (Hergé – 1907/1983) passent totalement inaperçues.

La notoriété de Tintin n’arrivera que plus tard, avec la parution des premiers albums (Tintin au Congo, Tintin en Amérique) et la généralisation de sa célèbre ligne claire. Au total, les aventures de Tintin et Milou ont connu 24 albums, 250 millions d’exemplaires vendus et une traduction en 120 langues et dialectes. Chaque année, 500.000 exemplaires sont vendus en France et quatre millions à travers le monde ! Et pourtant, plus aucun nouvel album n’est sorti depuis la mort d’Hergé, ce dernier ayant souhaité que « Tintin ne vive pas d’aventures après sa mort ».

Pourquoi un tel succès ? Parce que chacun se reconnaît dans ce personnage sain, intègre, mû par un solide esprit de justice, en somme par des valeurs universelles que notre monde semble avoir, en partie, abandonnées en ce début de XXIe siècle.
Oui, Tintin est courageux, déterminé, dynamique, pur, autonome, intelligent et généreux : il fait face aux risques, il est inventif et ingénieux, il cultive l’esprit d’initiative. C’est un modèle de vertu et d’honnêteté. Tintin, personnage fictif, n’en reste pas moins un masque que chacun peut porter. Parce que Tintin reste toujours d’actualité. Quand on parle de la guerre du Golfe, Tintin nous renvoie au Pays de l’Or noir. Quand on évoque la disparition du MH370, impossible de ne pas penser à Vol 714 pour Sydney. Quand un coup d’État surgit, tout le monde pense aux Picaros. Quand une éclipse de soleil survient, impossible de ne pas se remémorer Le Temple du Soleil… En ce cinquantenaire du premier homme sur la lune, Neil Armstrong (1930-2012), comment ne pas évoquer les deux albums précurseurs : Objectif Lune et On a marché sur la Lune ?

Tintin rassemble par-delà les âges. « De 7 à 77 ans », comme le mentionnait l’hebdomadaire Le Journal de Tintin, qui a publié plusieurs centaines de numéros, de septembre 1946 à novembre 1988.

Personnage emblématique du 9e art, Tintin reste enfin une valeur sûre sur le marché graphique : une illustration originale de couverture tirée du Petit Vingtième est partie, en mai 2018, pour 607.000 €. Certains albums originaux se négocient jusqu’à 15.000 euros pièce. Une planche de Tintin tirée de On a marché sur la Lune s’est vendue au prix d’1,55 million d’euros, le 19 novembre 2017 ! L’adaptation du Secret de la Licorne par Steven Spielberg au cinéma a rapporté quelques millions d’euros aux ayants droit. Un deuxième film sous la direction du célèbre réalisateur américain serait en négociation. À bien des égards, et malgré son grand âge, Tintin reste une valeur sûre !

En détail.........

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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 09:23
La rétro................

Tradition oblige…………..

Etrennes (Le temps des) et tentative
de suppression par l’Assemblée
nationale constituante en
1789

(D’après « Le Petit Parisien » du 31 décembre 1911)

Le 31 décembre 1911, le chroniqueur Jean Frollo du Petit Parisiens s’attarde sur la coutume bien enracinée des étrennes marquant le début de l’année, tradition indifférente aux variations de la date fixée pour ce commencement, et renaissant après que la Révolution a tenté de l’éradiquer

A L’heure où nous sommes, il y a de l’impatience dans bien des cœurs, écrit Jean Frollo. Nous voici à la veille du 1er janvier, et, par conséquent, des étrennes. On fait le compte de ce que l’on va offrir, mais on voudrait bien savoir aussi ce qu’on va recevoir.

Le commencement de l’année a toujours été une occasion de plaisirs, de réjouissances et de cadeaux réciproques. Il semble que les soucis, les maux, les chagrins prennent fin avec l’an qui se termine. Tout se pare des couleurs de l’espérance. Un vieux proverbe français le dit très heureusement, dans sa jolie concision :

 

Il en était ainsi pour les anciens. Les Romains célébraient de cent manières différentes ce premier jour de la nouvelle année, consacré à Janus, de qui les deux visages regardaient à la fois le passé et l’avenir. On offrait au dieu des dattes, des figues, des gâteaux, du miel ; les artistes et les artisans ébauchaient la matière de leurs ouvrages, dans la conviction que ce travail leur serait favorable ; on échangeait des compliments, des vœux, des présents, etc.

On sait que le début de l’année a souvent varié. Mais, quelle que fût sa date, les souverains et les seigneurs du Moyen Age échangeaient en cette circonstance des présents somptueux. On voit figurer, pour cet objet, trente livres tournois dans la comptabilité du duc de Berry. Plus tard, chacun voulut donner les siens, et, la vanité s’en mêlant, on dépensa énormément pour éblouir ses amis, lesquels, à leur tour, se piquaient d’honneur.

Il y eut parfois des étrennes singulières. Par exemple, Ménage rapporte qu’en 1675 Mme de Tianges donna en étrennes, au duc du Maine, une chambre toute dorée, grande comme une table. Au-dessus de la porte il y avait, en grosses lettres : Chambre du Sublime. Au dedans, un lit et un balustre, avec un grand fauteuil, dans lequel était assis le duc du Maine, fait en cire, et fort ressemblant. Auprès de lui se tenait M. de La Rochefoucauld, auquel il donnait des vers pour les examiner. A côté du fauteuil on voyait aussi Marcillac et Bossuet. A l’autre bout de l’alcôve, Mme de Tianges et Mme de Lafayette lisaient des vers ensemble. Au dehors, Boileau, armé d’une fourche, empêchait sept ou huit méchants poètes d’approcher. Racine était près de Boileau, et, un peu plus loin, La Fontaine, auquel il faisait signe d’avancer. Toutes ces figures étaient de cire.

Dans quelques pays, les cadeaux du jour de l’an se confondent avec ceux de Noël. Au début du XXe siècle encore, à Rome, les principales boutiques de confiserie et de marchands de jouets, étaient décorées de guirlandes, au milieu desquelles, entourée de mille objets, se voyait une vieille femme à vêtements noirs, au visage barbouillé de suie, et tenant une lettre à la main. C’était la befana, le fantôme descendu par la cheminée pour apporter des bonbons aux enfants sages et des verges pour les méchants. La lettre qu’elle portait était supposée avoir été adressée au petit Jésus par un bambin demandant son présent de Noël. Dans beaucoup de maisons, la befana était assise sous le manteau de la cheminée.

Le bouleversement qui clôtura le dix-huitième siècle fit disparaître les étrennes pour un temps. On conçoit que lorsque le calendrier grégorien eut été supprimé par la Convention, qui ne plaisantait pas, nul ne se serait avisé de commémorer le 1er janvier. Cette fantaisie aurait pu avoir son épilogue sur la guillotine. Auparavant, les étrennes – mais des étrennes d’un genre particulier – avaient été prohibées par l’Assemblée nationale constituante, et le fait est intéressant à rappeler.

Dans sa séance du 27 novembre 1789, cette Assemblée s’occupa de la question des étrennes. Le rapporteur du comité des finances, Le Brun, expliqua que ce comité cherchait à réprimer les désordres et les scandales qui marquaient le retour du 1er janvier, dans les administrations, lorsqu’il avait appris que Necker venait de défendre les dons d’étrennes dans les divers services de son ministère. En conséquence, il demandait à l’Assemblée d’étendre cette défense à toutes les organisations publiques.

La proposition rencontra l’accueil le plus favorable, et, à, une grande majorité, le décret suivant fut adopté :

« L’Assemblée nationale, considérant que toute fonction publique est un devoir ; que tous les agents de l’administration étant salariés par la nation, doivent à la chose publique leurs travaux et leurs soins ; que ministres nécessaires, ils ne peuvent accorder ni faveur, ni préférence, et par conséquent n’ont nul droit à une reconnaissance particulière ; considérant encore qu’il importe à la régénération des mœurs, autant qu’à l’économie des finances et des administrations particulières des provinces, villes ou villages, etc., d’anéantir le commerce de vénalité et de corruption qui se fait sous le nom d’étrennes, vins de ville, gratifications, etc.,

 

« A décrété et décrète qu’à partir du 1er janvier prochain, il ne sera permis à aucun agent de l’administration et à aucun de ceux qui, en chef ou en sous-ordre, exercent quelques fonctions publiques, de rien recevoir comme étrennes, gratifications, etc., sous quelque dénomination, que ce soit, des compagnies, administrations, provinces, communautés, villes, etc., sous peine de concussion.

Aucune dépense pareille ne sera allouée dans les comptes desdites compagnies, administrations, villes, corps et communautés. »

Lorsque Bonaparte eut aboli le calendrier révolutionnaire, le 22 fructidor an XIII (9 septembre 1805), le jour de l’an rentra dans tous ses droits, et l’on vit reparaître les étrennes. Pendant le premier Empire, les porcelaines étaient encore au nombre des cadeaux principaux, mais l’on offrait aussi d’autres objets, parmi lesquels des écrans à double surprise, représentant, à travers des transparents adroitement ménagés, une scène de la Vestale, le fameux opéra de Spontini, dont la vogue était alors immense. On donnait également des meubles de Thomire, des bijoux de Sensier, les corbeilles de La Boullec, les étoffes de Lyon de chez Ybert, des flacons d’Eau de Ninon, etc.

Chacun s’ingéniait pour plaire, et y réussissait le plus souvent. Cet art heureux s’est perpétué jusqu’à nous. On en aura la preuve demain, et je ne puis mieux achever cet article sur les étrennes qu’en souhaitant à tous mes lecteurs d’en recevoir beaucoup et de charmantes.

 

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19 novembre 2018 1 19 /11 /novembre /2018 06:59

Quelques souvenirs d’expressions Française (disparues de nos jours)

 

 

Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.

Pourquoi dit-on « Un rhume carabiné » ?

 

© Pixabay

 

L’adjectif « carabiné » viendrait, selon la plupart des linguistes, du mot « carabin » qui désignait au XVIe siècle les soldats de la cavalerie légère, armés de carabines. Réputés pour leurs charges rapides et violentes, ces militaires déchargeaient leurs armes sur l’ennemi et, sans attendre la riposte, regagnaient leur position le plus vite possible. L’adjectif a ensuite été utilisé au XVIIe siècle dans l’univers de la marine pour qualifier une brise brusque et intense, avant que le langage courant se l’approprie au siècle suivant, pour caractériser un gros rhume.

 

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 07:10
La rétro du lundi.............

Dans la catégorie Expression d'autrefois

C'est la danse des canards 
Qui en sortant de la mare 
Se secouent le bas des reins 
                   Et font coin-coin
                    ...non je plaisante......

C’est la danse des dindons

Chose qu’on a l’air de faire de bonne grâce, quoique ce soit à contrecœur Cette expression proverbiale est fondée sur l’historiette suivante qui paraît être d’une tradition fort ancienne :Un de ces hommes dont le métier est de spéculer sur la curiosité publique, fit annoncer à son de trompe, un jour de foire, dans une petite ville de province, qu’il donnerait un ballet de dindons. La foule s’empressa d’accourir à ce spectacle extraordinaire ; la salle fut remplie ; des cris d’impatience commandèrent le lever de la toile : le théâtre se découvrit enfin, et l’on vit paraître les acteurs de basse-cour qui sautaient précipitamment, tantôt sur un pied et tantôt sur l’autre, en déployant leur voix aigre et discordante sur tous les tons, tandis que le directeur s’escrimait à les diriger avec une longue perche pour leur faire observer les règles du chassez et du croisez.

Cette scène burlesque produisit sur les assistants un effet difficile à d’écrire. Les uns se récriaient de surprise, les autres applaudissaient avec transport ; ceux-ci trépignaient de joie, ceux-là poussaient des éclats de rire immodérés ; et l’engouement général était tel que personne ne soupçonnait pourquoi les dindons se donnaient tant de mouvement.

On s’aperçut enfin que c’était pour se soustraire au contact d’une tôle brûlante sur laquelle ils étaient placés. Quelques étincelles échappées d’un des fourneaux disposés sous cette tôle découvrirent le secret de la comédie. Mais en même temps la peur du feu gagna l’assemblée : dans un instant tout y fut tohu-bohu, et les spectateurs et les acteurs, se précipitant pêle-mêle, se sauvèrent comme ils purent, les premiers avec un pied de nez, et les seconds avec des pieds à la Sainte-Ménehould (allusion à la recette de cuisine dans laquelle les pieds de porc sont longtemps bouillis avant d’être panés).

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 05:11

Le renouveau du vinyle............

On le pensait mort, il nous a prouvé que non. Le disque 33 tours revient dans les bacs. Les ventes de vinyles augmentent régulièrement, contrairement à celles de CD. Pourquoi un tel engouement? Est-il à la hauteur des attentes des audiophiles?

Quelles sont les raisons de cet engouement du public pour le 33 tours?

Une émotion retrouvée

Le disque vinyle est un bel objet. Il y a comme un rituel à prendre sa pochette, sortir le disque délicatement pour le poser sur la platine, et poser doucement le bras sur le premier sillon. C’est un rapport quasi charnel.

La nostalgie d’une époque

Les personnes ayant grandi avec n’ont souvent pas pu se résoudre à s’en débarrasser. Il est le témoin d’une époque. L’ouverture de nouveaux magasins leur permet de retrouver leur jeunesse en fouillant dans les bacs à la recherche d’un album.

La nouvelle génération

La jeune génération le découvre grâce aux DJ ou par l’intermédiaire de leurs parents qui les ont conservés au fil des années. La tendance actuelle pour tout ce qui est vintage le rend attrayant à leurs yeux.

 La qualité du disque vinyle est-elle toujours au rendez-vous ?

Une réputation surfaite ?

Le disque microsillon est réputé pour sa qualité sonore, souvent qualifiée de supérieure car plus authentique, plus chaleureuse que celle du CD.

De nombreux spécialistes tendent aujourd’hui à contredire ce fait, signalant que cela pouvait être vrai aux débuts du CD, mais ne l’est plus aujourd’hui. Même le petit crépitement caractéristique du vinyle peut être reproduit sur numérique.

Les nouvelles méthodes de fabrication

Pour des raisons économiques, beaucoup de disques actuels sont pressés à partir de fichiers numériques directement gravés. Le prix plus élevé par rapport aux autres supports a plus de mal à être justifié.

 Le vinyle est-il là pour rester?

Notre époque croule sous la technologie : images haute définition, sons numériques, et autres produits électroniques. Tout est plus rapide, il suffit d’appuyer sur un bouton.

Le toucher, le rituel avec un disque vinyle fait de l’écoute un moment privilégié, qui met au second plan une réelle ou supposée supériorité sonore.

C’est ce qui fait sa force, et devrait lui présager encore de beaux jours à l’avenir.

Alors, asseyez-vous dans un bon fauteuil et laissez-vous emporter par le son d’un bon vieux disque.

Si ce n’est pas déjà fait, qu’attendez-vous pour essayer  ?

 

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