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Le Blog De Papy-Bougnat

  • Papy-bougnat
  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
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Traducteur

A L'affiche..

La culture Ne s'hérite pas, Elle se conquiert. 

 

[André Malraux]

********** 

 

Actu du jour...


       

4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 06:05

Le bibendum du  pneumatiques « une grande histoire »

La rétro du lundi.............

Ce mercredi 29 Avril 2015 disparaissait François Michelin (88 ans) une  figure emblématique du groupe familial

François Michelin, en 2000. GEORGES GOBET / AFP

François Michelin, en 2000. GEORGES GOBET / AFP

«François Michelin a consacré toute son existence au service de l'entreprise. Il a été gérant pendant 47 ans, avant de confier les rênes à son fils Edouard», lui-même décédé en 2006, souligne l'entreprise basée à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). «Sous sa direction, Michelin a connu un développement sans précédent, porté par sa passion pour l'innovation autant que par son exigence de rigueur au service de la qualité. Il a transformé le groupe en lui donnant sa dimension internationale», fait valoir le communiqué.

François Michelin avait dirigé le groupe Michelin de 1955 à 1999, avant de laisser la place à Edouard. Celui-ci est mort de noyade le 26 mai 2006 lors d'une partie de pêche, après le naufrage de son bateau au large de l'île de Sein.

La firme Michelin, longtemps connue pour son paternalisme et son goût prononcé du secret, a été fondée en mai 1832 par les frères André et Edouard Michelin. Très soudés, ils sont à l'origine du lancement et de l'internationalisation de Michelin. Mais c'est François, petit-fils d'Edouard, qui fut la véritable cheville ouvrière de l'essor fulgurant de Michelin à l'étranger, et en particulier aux Etats-Unis.

Un champion à l'export

Le géant du pneumatique est l'un des rares groupes français à disposer du statut de société en commandite par actions (SCA), une structure originale qui a assuré sa continuité et accompagné son essor depuis près de 150 ans.

C'est en 1955 que François Michelin, à moins de 30 ans, est nommé co-gérant de la Manufacture française des pneumatiques Michelin. Il prend le pouvoir en 1959. En 1966, il appelle à ses côtés l'un de ses proches apparentés, François Rollier, qui devient cogérant pendant 24 ans.

François Michelin quitte son poste de gérant en 1999 pour le laisser à son fils Edouard, qui devient alors le plus jeune patron d'une grande entreprise du CAC40. Néanmoins, François Michelin a conservé des fonctions à la tête du groupe jusqu'en mai 2002.

Le décès brutal d'Edouard à 43 ans, en mai 2006, ne freine pas la trajectoire de la firme au bibendum qui se choisit le jour même comme nouveau patron le cousin germain de François, Michel Rollier. Six ans plus tard, ce dernier se retire et cède sa place à Jean-Dominique Senard, premier dirigeant du groupe à ne pas être issu de la famille Michelin

L’historique Michelin

L’Avant Michelin

Nous sommes en 1832 à Clermont-Ferrand la ville ne compte que 30 000 habitants et n'était pas vouée à être la capitale du caoutchouc sans cet aléas climatique qui changea tout.

Car en effet suite à une crue de l'Allier à Lavaur près des Martres de Veyre qui détruisit la sucrerie d’Édouard Daubrée  en 1831 et l'obligea à quitter les Martres pour s'installer à Clermont et s'associer avec son cousin Aristide Barbier pour fonder l'entreprise Barbier -Daubré, rue Godefroy de Bouillon.

L'entreprise fabrique alors des balles, des  tuyaux, des courroies, divers objets en caoutchouc et des machines spéciales à vapeur.

En 1835 l'entreprise s'installe dans un ancien moulin sur la Tiretaine afin de profiter de la force électromotrice du ruisseau.

Du mariage de la fille d'Aristide Barbier, Adèle avec Jules Michelin (1817-1870) naitront André et Édouard Michelin.

Le commencement

Les cousins décèdent pratiquement en même temps et c'est le notaire de famille qui gère l'entreprise mais celle-ci en 1886 est proche de la ruine de 320 employés il n'en reste plus qu'une trentaine.

Pendant ce temps d'autres entreprises se développent Torrilhon et Bergougnan.

Les actionnaires familiaux font appel aux petits fils d’Aristide Barbier :

André Michelin ingénieur issu de centrale et Édouard Michelin étudiant aux beaux-arts.

Tous deux quittent Paris pour Clermont.

L'aventure commence.....................

Puis Michelin

En 1889 naitra Michelin et Cie.

C'est aux Carmes qu'en 1895 sort le premier pneu automobile.

Pour faire face à l'augmentation de la production l'usine d'Estaing est créée avec de vastes entrepôts et un grand centre d'expédition.

Michelin invente la roue en acier en 1913,et les roues en bois commencent à disparaitre.

En 1919 on construit les pistes de l'usine d'Estaing afin de tester l'endurance des pneus.

La réussite de l'entreprise est aussi liée aux hommes qui vivent et pensent Michelin.

De leurs logements en passant par les transports, l’école, le sport, les soins, les hôpitaux tout est Michelin.

On nait, on étudie et on vit Michelin.

Voici le sentiment qui devait prédominer dans famille Michelin 

"Un ouvrier qui est bien c'est un ouvrier qui travaille bien"

 

C 'est ainsi que l'aventure Michelin continue jusqu'à nos jours

 

La rétro du lundi.............
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L'usine de Clermont-Ferrand;Hall des expéditions;Expéditions
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L'usine de Clermont-Ferrand;Hall des expéditions;Expéditions

L'usine de Clermont-Ferrand;Hall des expéditions;Expéditions

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 06:42
Aujourd'hui  dans la catégorie " Coutumes & Traditions"

Aujourd'hui dans la catégorie " Coutumes & Traditions"

L’heure à travers le temps 

(D’après « La Nature », paru en 1916)

 

Savez-vous que des siècles durant et bien avant la mise en œuvre du changement d’heure, nos ancêtres ont distingué « l’heure d’été » et « l’heure d’hiver », horam aestivam et horam brumalem, comme le disent expressément les auteurs latins ? Il ne faut point s’en étonner, car pendantlongtemps le soleil demeura le souverain arbitre en matière d’horlogerie. Quant à la division du jour en deux séries de douze heures, elle nous vient des temps les plus reculés et résista à toutes les réformes que d’aucuns aspirèrent à lui faire subir.

On sait que deux fois par an seulement, au moment de l’équinoxe, la durée de la lumière naturelle est égale à celle de l’obscurité ; à toute autre époque, il y a inégalité, et cette inégalité se répercute dans la longueur des heures elles-mêmes, si, comme on le faisait chez les Romains, on divise d’une part le jour en 12 parties égales, d’autre part, la nuit en 12 autres parties égales, quelle que soit la durée respective de l’un et de l’autre. Les heures de jour pendant l’été étaient donc sensiblement plus longues que les heures de jour pendant l’hiver : le contraire avait lieu pour les heures de nuit.

Il eût été difficile qu’il en fût autrement à l’époque des cadrans solaires. Mais on est surpris d’apprendre que ce système persista jusqu’à la Renaissance : les horloges à poids existaient alors depuis longtemps et l’on était obligé de modifier tous les soirs et tous les matins leur balancier pour actionner plus ou moins rapidement leurs aiguilles.

 

Horloge Lepaute du Palais du Luxembourg à Paris

Horloge Lepaute du Palais du Luxembourg à Paris

Cette persistance s’explique : si nous cherchons aujourd’hui à éviter le travail de nuit pour économiser la lumière artificielle, nos ancêtres l’évitaient avec plus de soin encore parce que leurs chandelles manquaient d’éclat ; en hiver, les heures passaient plus rapides et sans s’en apercevoir ils besognaient plus vite ; avec la chaleur de l’été, l’heure semblait s’alanguir et donnait l’exemple de la paresse. Ce système n’empêchait pas les savants et médecins d’antan de se servir au besoin de l’heure moyenne ou heure équinoxiale, qui restait l’heure type.

Quand on eut cessé de régler les pendules à chaque lever et à chaque coucher de soleil, on n’osa pas mépriser complètement, comme nous le faisons aujourd’hui, les indications du roi des astres. Or, celui-ci, à cause de l’inclinaison de la Terre sur l’écliptique, ne met pas toujours le même temps pour revenir au même méridien : l’écart entre le « temps solaire » et le « temps moyen » varie de 0 à 16 minutes. Jusqu’en 1780 à Genève, jusqu’en 1792 à Londres, jusqu’en 1816 à Paris, on eut le respect du « temps solaire ».

Théoriquement, il fallait donc chaque jour donner un coup de pouce aux horloges ; pratiquement, on le faisait quand on avait à les remonter, ce qui amenait une grande confusion. Les mauvais horlogers en profitaient pour répondre à leurs clients mécontents : La montre est bonne, c’est le soleil qui a tort. « Peu de personnes, dit l’astronome François Arago (1786-1853), se contentaient de cette explication, que certaines taxaient d’impiété. » Par contre les bons ouvriers s’efforçaient d’imaginer des mécanismes capables de suivre les variations solaires. C’est ainsi qu’un membre de la célèbre lignée d’horlogers Lepaute inventa en 1780 une « horloge automatique » parfaite pour le méridien de Paris, et en 1806 une « horloge à équation » dont le cadran était mobile et qui fut couronnée à une exposition organisée sur le Champ-de-Mars.

Il y a donc seulement un peu plus de deux siècles que les aiguilles des cadrans parisiens tournent régulièrement sur leurs axes sans plus se soucier des fantaisies du soleil. Et c’est seulement à la fin du XIXe siècle que les aiguilles de province marquent midi au même moment qu’elles et non plus quand le soleil passait au méridien du lien : les heures locales cédèrent en effet la place à l’heure nationale en 1891. Mais à son tour l’heure nationale fut battue et chassée en 1911 par celle du fuseau horaire auquel la France est géographiquement rattachée, le fuseau de Greenwich. Il en coûta beaucoup à quelques patriotes de sacrifier ainsi 9 minutes et 21 secondes. Il convient à cet égard de savoir qu’un grand ministre français, Richelieu, avait, dès 1655, projeté l’unification de l’heure : une commission internationale, réunie par ses soins, décida d’adopter comme méridien étalon celui d’une île Canarie, mais l’état de la science fit avorter cette réforme hardie.

Attardons-nous maintenant sur l’usage de diviser le jour en deux séries de 12 heures et compter de 0 à 24. Cette bipartition remonte à l’antiquité égyptienne et nous amène à examiner dans le passé les divisions du jour en elles-mêmes et leurs dénominations variées. Chez les peuples primitifs, comme on le devine, aucune division mathématique ; seulement quelques termes vagues empruntés à la météorologie ou à la religion : Aurore, temps du sacrifice, heure du vent, début des veilles, etc. Dès l’invention du cadran solaire, le numérotage apparaît.

Un cadran solaire

Un cadran solaire

Les Babyloniens et les Chinois partageaient la journée entière en 12 fractions valant chacune deux de nos heures, les Hindous en 60 fractions ou « nadi », dont chacune se divisait en 60 « pala », lesquels se subdivisaient eux-mêmes en autant de « vipala ». L’Égypte nous a donné les 12 heures de jour et les 12 heures de nuit, dont les Grecs, avant de nous les transmettre, firent poétiquement de gracieuses divinités. Leurs horaï ouvraient et fermaient les portes de l’Olympe, attelaient les coursiers célestes, dansaient en chœur autour d’Aphrodite, présidaient à la naissance et au mariage des dieux.

Les Romains, recevant les heures, les militarisèrent au lieu de les poétiser : ils divisèrent le jour et la nuit en deux fois quatre parties de trois heures chacune ou « trihories », correspondant au temps de garde des sentinelles. Les trihories de la nuit s’appelaient 1re, 2e, 3e et 4e veilles ; les trihories du jour, anciennement dénommées manead mediummeridie,suprema finirent par prendre le nom de l’heure avec laquelle elles commençaient : prime,tiercetexte et none. On sait que la liturgie catholique a conservé avec quelques modifications ce système horaire : elle distingue 7 heures canoniales, soit parce que le Psalmiste avait promis au Seigneur de chanter 7 fois par jour ses louanges, soit en souvenir des sept principales circonstances de la Passion :

« A Matines le Christ, qui des liens du crime
Dégage les pécheurs, est lui-même lié ;
Des plus sanglants affronts il est couvert à Prime,
Sous un arrêt de mort à Tierce humilié.
A Sexte sur la croix l’amour le sacrifie ;
A None de son sang un fer est arrosé ;
A Vêpres de la croix son col, est déposé ;
Au sépulcre il descend à l’heure de Complie. »

 

L’heure « militaire » des Romains n’a pas autrement prévalu puisque nous avons encore des jours de 24 heures. Est-ce définitif ? Il ne faudrait pas en jurer. La Convention nationale, en ordonnant l’unification des poids et mesures suivant le système métrique décimal, avait compris la mesure du temps dans cette grande et utile réforme. Son décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793) porte que le jour sera « divisé en dix parties ou heures, chaque partie en dix autres, ainsi de suite jusqu’à la plus petite portion commensurable de la durée. La centième partie de l’heure est appelée minute décimale, la centième partie de la minute...seconde décimale. »

Beaucoup de maires et de notaires rédigèrent les actes en se conformant à la nouvelle heure et des « horloges décimales » vinrent orner le fronton de plus d’une mairie. Mais la réforme n’entrait pas vite dans l’usage courant : on se lassa trop tôt et le décret du 18 germinal an III en suspendit « indéfiniment » l’application.

La lutte fut reprise avec vigueur en 1893 par un savant toulousain, J. de Rey-Pailhade, qui écrivit et provoqua des milliers d’articles sur la question. Il proposait de diviser le jour en cent cés, unité qui vaudrait 14 minutes 24 secondes et se subdiviserait en décicés(1 minute 1/2), en centicés et millicés.

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 06:33
Dans la série "coutumes & traditions

Dans la série "coutumes & traditions

Numérotage des voitures publiques et privées,ou l’ancêtre de l’immatriculation des véhicules

 

Ancêtre de l’immatriculation moderne, le numérotage des voitures publiques, qui n’avait pour but que de contrôler le service de ces véhicules, date de 1660 ; quant aux voitures privées, il arriva que leur vitesse, celle des cabriolets notamment, fût à l’origine d’accidents indisposant la population, Mercier, à la fin du XVIIIe siècle, se faisant l’écho de ces plaintes. A cette époque, pour être taxé de vitesse, il n’était pas même nécessaire de faire du 60 à l’heure. Il fallut là encore prendre des mesures contraignantes.

La rapport qu’on va lire, en date de décembre 1814, émane d’Antoine d’André, qui venait de succéder (le 3 décembre) à Beugnot comme directeur de la Police générale du royaume. Son rapport est curieux, en ce sens qu’il nous apprend que déjà les auteurs d’accidents causés par la vitesse, cherchent à se dérober aux conséquences de leur faute par la fuite. Le préfet de police ne voit qu’un moyen de réprimer cette scandaleuse pratique : numéroter les voitures privées sans exception.

Mais comment décider les propriétaires de ces voitures à se soumettre à une règle qui leur semblera humiliante ? L’exemple ne vient-il pas d’en haut ? N’est-ce pas au souverain à le donner : qu’il fasse numéroter les voitures de la cour, et le particulier n’aura plus le droit de protester contre un usage auquel le roi lui-même se plie, et le premier. Voici le rapport que, dès sa prise de fonction, d’André adressa au sujet du numérotage à Louis XVIII :

« Rapport au roi

« Sire

« Mon prédécesseur [le comte Beugnot], frappé du grand nombre d’accidents causés dans Paris par les cabriolets, a rendu, le 14 du mois dernier, une ordonnance de police qui oblige indistinctement tous les cabriolets à prendre un numéro avant le 15 du mois courant.

« Ce signe est indispensable pour pouvoir reconnaître ceux qui, après un malheur arrivé, cherchent, par la vitesse de leurs chevaux, à échapper à la surveillance et à l’action de la police.

« Beaucoup de personnes de la Cour et de la ville, les militaires surtout, répugnent à se soumettre à cette disposition qui serait bientôt éludée, comme elle l’a été tant de fois, si l’on admettait la moindre exception. La vanité continuerait alors à s’en mêler : le cabriolet bourgeois craindrait d’être, à cause de son numéro, confondu avec le cabriolet de louage et de place.

« Votre Majesté, jalouse de montrer combien elle met de prix à la vie de ses sujets, vient d’offrir un exemple qui répondra noblement à tous les murmures de la vanité. Elle a permis que M. le marquis de Vernon, Ecuyer commandant de ses Ecuries, prît, en son nom, aux bureaux e la Police de Paris, huit numéros pour autant de cabriolets appartenant à la maison royale. Un exemple venant de si haut contribuera puissamment à la complète exécution de la nouvelle ordonnance.

« J’ose soumettre à Votre Majesté un second moyen qui ne serait pas moins efficace : ce serait qu’elle daignât ordonner qu’à dater du 15 courant, terme péremptoire pour le numérotage, nul cabriolet, sans un numéro conforme au modèle ne serait plus reçu dans la Cour des Tuileries, ni dans celle des Princes.

« Une fois que Votre Majesté aurait bien voulu donner cette consigne aux Tuileries, avec ordre d’y tenir sévèrement la main, on la publierait dans les journaux pour lui assurer plus de solennité. Je m’entendrais d’un autre côté, avec les Ministres, pour les engager à établir la même consigne, à la porte de leurs hôtels : je la prescrirais moi-même dans les autres établissements publics et à l’entrée du bois de Boulogne.

« Ainsi, par la seule force de l’opinion, sans avoir besoin de recourir à des punitions, la facile exécution d’une ordonnance nécessaire à la sûreté de chacun deviendrait un nouveau bienfait de Votre Majesté, et l’existence serait peut-être conservée chaque semaine, à plusieurs de vos sujets.

« Je suis, etc.

« Dandré.

Approuvé, Paris, le 12 décembre 1814. »

On sait qu’à Paris, les premières voitures de louage furent mises en circulation, au début du règne de Louis XIV, par Nicolas Sauvage qui était établi rue Saint-Martin vis-à-vis de la rue de Montmorency, dans une maison ayant pour enseigne l’image de Saint-Fiacre. Sauvage louait, à l’heure et à la journée, des carrosses qui prirent le nom de fiacres sous lequel on désigna longtemps les voitures de place, mais comme il ne s’agissait pas de voitures stationnant sur la voie publique, elles ne furent pas, alors, l’objet d’une réglementation spéciale.

C’est vers 1650 que plusieurs loueurs, voulant imiter l’exemple de Sauvage, sollicitèrent un privilège pour offrir aux amateurs, des carrosses de louage stationnant sur certaines places ou dans des rues déterminées. Ces carrosses conservèrent le nom de fiacres. D’autres entrepreneurs louèrent des voitures à la journée, à la semaine ou au mois, qui furent appelées carrosses de remise. Enfin, en 1662, on mit en circulation des voitures à quatre chevaux pour conduire le public aux résidences royales. On les désigna sous le titre devoitures pour la suite de la cour.

C’est alors que le lieutenant de police rendit des ordonnances pour assurer la sûreté et la tranquillité de la voie publique, la liberté de la circulation, la discipline des cochers, etc. Il fut enjoint aux loueurs d’avoir des voitures en bon état, de n’en confier la conduite qu’à des hommes âgés d’au moins 18 ans, de ne pas employer de cochers ayant fait l’objet de plaintes du public, notamment.

Il fut également prescrit d’apposer des numéros sur les voitures, afin de pouvoir les distinguer les unes des autres. On trouve, en effet, dans tous les règlements de l’époque, la disposition suivante : « On fait aussi à sçavoir que l’on a marqué tous les carrosses, et que la marque est posée au haut des moutons, aux deux côtés du siège des cochers, avec des fleurs de lis par 1, 2, 3, 4, 5, etc.

« Et ainsi on prie ceux qui pourraient avoir quelque sujet de se plaindre des cochers, de vouloir se souvenir de la marque du carrosse et d’en donner avis. Les carrosses seront toujours armoriez de la Ville de Paris, et les cochers vestus d’une casaque bleue. »

Antoine d’André, directeur de la Police générale du royaume nommé en 1814 © Société française d’histoire de la police (http://www.sfhp.fr)

Antoine d’André, directeur de la Police générale du royaume nommé en 1814 © Société française d’histoire de la police (http://www.sfhp.fr)

Fiacre et son cocher au XlXe siècle

Fiacre et son cocher au XlXe siècle

Ces premières ordonnances ont servi de modèle et de type à tous les règlements qui, depuis cette époque jusqu’à nos jours, ont été édictés sur la police des voitures. ON peut donc affirmer que l’origine du numérotage des voitures de place date de l’époque de la création de ces voitures, c’est-à-dire de 1660.

Quant au numérotage des voitures particulières, il n’existait certainement pas sous l’Ancien Régime, mais il est non moins certain qu’il est antérieur au rapport Dandré datant de 1814. En effet, l’article 6 de l’Ordonnance du 16 pluviôse an IX (5 février 1801) prescrit que : « Les cabriolets destinés uniquement à l’usage de leurs propriétaires, ainsi que ceux tenus sous remise pour être loués à la journée, au mois ou à l’année, seront numérotés au-dessous de la capote, sur le panneau de derrière et ur les panneaux des côtés. Les numéros seront en chiffres arabes noirs de 0,08 cm. De hauteur sur 0,00678 centi-millimètres de plein, dans un carré long, fond blanc, peint à l’huile. »

Cette disposition fut renouvelée par l’Ordonnance du 29 février 1812, puis par celle du 14 novembre 1814 à laquelle se réfère le rapport Dandré. Quelques jours après, le 8 décembre 1814, une nouvelle ordonnance confirmait l’obligation du numérotage des cabriolets particuliers, en modifiant seulement la hauteur des chiffres et en remplaçant l’écusson blanc, qui avait donné lieu à des protestations, par écusson sur fond noir ne pouvant être confondu avec l’écusson des voitures de remise.

Plus tard les ordonnances des 16 juillet 1823 et du 20 avril 1843, rappelèrent la prescription du numérotage des voitures particulières.

(D’après « L’Intermédiaire des cherchers et curieux », paru en 1908 et 1909)

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 06:52

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 06:51
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Le rire et être joyeux empêchent de venir vieux

 

"Le rire et la joie prolongent la jeunesse et la font durer toute la vie"

 

Laurent Joubert dans son Traité du ris, cite ce proverbe. Quelques peuples de la Grèce avaient élevé des statues au dieu Gelot, qui était le rire personnifié. C’était un dogme de la religion de Zoroastre, que ce législateur était venu au monde en riant. Et quelques philosophes de l’antiquité avaient défini l’homme, un animal qui rit. Ils avaient cru voir dans cette faculté le caractère distinctif de l’espèce humaine.

Démocrite, le plus célèbre rieur dont l’histoire nous ait été transmise, a vécu jusqu’à l’âge de 90 ans. Ce fut alors qu’il résolut de se laisser mourir. On dit même qu’il retarda sa mort de quelques jours pour assister à la noce d’une de ses parentes qui l’avait prié de ne pas déranger cette fête par le deuil et les cérémonies de l’enterrement.

La rétro du lundi........

Jadis, on pensait que la mélancolie d’un être tenait à des obstructions, à des engorgements lymphatiques, et on cherchait quelquefois à les guérir en provoquant le rire par des représentations burlesques ou le chatouillement des hypocondres. De fait, le rire produisit souvent les plus salutaires effets. Laurent Joubert, déjà cité, raconte qu’un médecin de Montpellier, depuis longtemps malade, croyait toucher à ses derniers moments ; ses domestiques se faisaient déjà le partage de ses meubles. Un singe qui voulut avoir sa part de l’héritage, s’affubla de la robe et du chaperon avec tant de gravité, que le mourant éclata de rire. Dès lors la maladie déclina et fut bientôt guérie.

Erasme, en lisant des lettres ridicules, un pape en voyant son singe se coiffer de sa tiare, ne purent pas se contenir. La convulsion joyeuse qui les saisit, détermina la rupture d’un abcès qu’ils avaient dans la poitrine. Ils guérirent ainsi tous deux d’une maladie qui menaçait d’être mortelle. Jamais la tristesse n’a produit de pareils effets, ainsi que l’affirme encore le proverbe : Spiritus tristis exsiccat ossa (La tristesse du cœur dessèche les os).

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 07:50

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 07:49
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Aujourd’hui :                   "Origine du "sans-culottisme"

 

 

Un électeur « culotté » à l'origine du sans-culottisme

 

Dans ses Mémoires pour servir à l'histoire des événements de la fin du dix-huitième siècle depuis 1760 jusqu'en 1806-1810, publiés en 6 tomes quelques années après sa mort survenue en 1813, l’abbé Jean-François Géorgel explique que ce fut dans l'assemblée électorale de la Sainte-Chapelle, à Paris, que le sans-culottisme prit naissance.

 

Et voici à quelle occasion. Un électeur de la section de l'Observatoire, dans le faubourg Saint-Jacques, s'exprimait, en repoussant une proposition très constitutionnelle, en termes aussi incorrects que peu mesurés. Le costume de l'opinant répondait parfaitement à son langage. Un autre électeur, humilié peut-être et fatigué de toutes ces inconvenances, se lève et dit : « Président, retirez donc la parole à ce sans-culotte. »

Chénard, premier costume sans-culotte, octobre 1792 (Tableau de Louis-Léopold Boilly)

Chénard, premier costume sans-culotte, octobre 1792 (Tableau de Louis-Léopold Boilly)

Effectivement, l'orateur n'avait qu'un pantalon de grosse toile, dont les taches et les trous n'annonçaient ni le soin ni l'aisance. Ce mot fut recueilli avec enthousiasme par les Jacobins. Dès le lendemain, plusieurs d'entre eux, vêtus ordinairement avec élégance et recherche, parurent avec des pantalons dans l'assemblée électorale, où l'on fit circuler des couplets en l'honneur du sans-culottisme.

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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 08:05
La rétro du lundi

Aujourd'hui " étymologie des mots "

 

Que voulait dire le mot "PATAUD"

 

Définition ;  « Personne de gauche, lente et maladroite »

 

Au XVIIe siècle, on appelait pataud un chien de cuisine (Le Roux, Dictionnaire comique). Ménage le dérive de patte, parce que ce chien avait de grosses pattes, et ajoute qu’au figuré, on disait pataud d’un gros enfant. Cette interprétation pouvait suffire dans les ruelles où Ménage était consulté sur une étymologie, et où l’on n’y voulait pas trop de détails, ni surtout de métaphysique. Mais pataud est en réalité une corruption de pitaud.

Pitaud signifiait un homme pesant de corps et court d’esprit, un lourdaud au physique comme au moral. On lit dans le Tableau, de La Fontaine :

Ce pitaud doit valoir, pour le point souhaité,
Bachelier et docteur ensemble...
Le coquin, lourd d’ailleurs et très court en esprit...

Ce mot avait son féminin, ainsi qu’on peut l’observer dans la Rome ridicule de Saint-Amant :

En vain l’amoureux tout surpris,
De sa pitaude oyant les cris.
Se rend la trogne furibonde ;
Tout discours y perd son latin ;
La brune, la rousse et la blonde
Passent par un même destin.

 
La rétro du lundi

On appelle pitauds, dans Froissart et dans Monstrelet, des paysans arrachés de force à la charrue pour être transformés en soldats. Leurs membres, peu assouplis par les rudes travaux des champs, n’avaient pas l’élasticité de ceux des hommes de guerre, et leurs mouvements étaient à la fois lourds et gauches. Ce terme devint dans la suite un terme de mépris, principalement lorsque, par des manières incompatibles avec sa condition, ou par un langage emprunté aux citadins raffines, un paysan donnait prise au ridicule.

Dans ses Recherches de la France, livre VII, chapitre IX, Pasquier écrit :

« Jacques Pelletier, par divers chapitres, a dépeint les quatre saisons de l’année, et en celui de l’hiver a figuré quatre batteurs dedans une grange.

Conséquemment vont le blé battre
Avecque mesure et compas,
Coup après coup, et quatre à quatre,
Sans se devancer d’un seul pas.

« Sauriez-vous mieux voir des pitaux de village battant le blé dans une grange, que vous le voyez par ces vers ? »

Quant à Des Accords, il écrit dans les Touches :

Un pauvre pitaut de village
Tout esbahy me demandoit
Un seigneur quel homme c’estoit,
Car il luy sembloit au visage
Qu’il estoit homme comme nous :
— Amy, dis-je, il est davantage,
Car s’il est fol, il nous perd tous,
Et nous rend heureux, s’il est sage.

Dans ces deux passages, pitaux est dit naturellement. Dans cet autre, de Pasquier, il est dit avec affectation : « Il n’est pas que les pitaux de village, pour couvrir leurs blasphèmes, n’aient autrefois composé des vocables où ce mot de got est tourné en goy ; car quand ils dirent vertugoy, sangoy, mortgoy, ils voulurent sous mots couverts dire autant que ceux qui disent, vertudieu, sangdieu, mortdieu ; encore en firent-ils un plus impie, quand ils direntjarnigoy, qui est autant comme s’ils eussent dit : Je renie, etc. »

Roquefort voit dans ces pitaux de village, des hypocrites. Ce n’est pas ainsi que Pasquier l’entend. Le premier de ces trois exemples, qui est aussi de Pasquier, aurait dû l’apprendre au lexicographe. Il en est de même de celui-ci, qui est de Saint-Amant, et qu’on peut lire dans le Melon :

La déesse des fours, des moulins et des plaines,
Où l’œil du bon pitaud voit l’espoir de ses peines ;
Celle qui, s’esclairant de deux flambeaux de pin,
A force de trotter usa maint escarpin,
En cherchant nuit et jour sa donzelle ravie,
Cérès au crin doré, etc.

 

Sigognes donne pétaude, féminin de pétaud, mais dans un sens différent et qui s’entend assez :

Mouffarde, pétaude, vessuë,
Retirez-vous, le nez vous suë,br>Et le lard n’est plus de saison.

 

On disait aussi, péhons de village, et piétons de village. Ainsi dans le Monologue du Franc Archer de Bagnolet, qu’on retrouve dans les œuvres de Villon :

... Pensez
Qu’on leur eust faict du mal assez,
Si l’en eust eu noble couraige.
Mesmes, ces pehons de villaige,
J’entens pehons de plat pays,
Ne se fussent point esbahis
De leur mal faire.

Ou encore dans le Dialogue de Malepaye et de Baillevant, toujours chez Villon :

Jurons sang bieu, nous serons creuz,
Arrière, piétons de village.

Ces deux versions n’indiquent-elles pas la véritable étymologie de pitaud ou pétaud ? Carpihon, pehon, pion et piéton signifiaient homme de pied. Les paysans ne combattaient qu’à pied ; combattre à cheval était le privilège exclusif des gentilshommes.

Un pitaud, dans la Haute-Marne, est un enfant trouvé, élevé à l’hospice, ou mis en pension à la campagne. Patoul, en picard, en normand et en rouchi, a la même signification quepataud. Il a la terminaison propre à la langue d’oïl, et marque la différence du dialecte des trouvères et celui des troubadours. Pitoux et piteux (en bas latin pietosus, venant de pietas, piété) sont des noms qu’on donnait aux Moralités ou pièces représentant la vie de Jésus.

 

 

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