Voici l’âge à partir duquel notre cerveau commencerait réellement à vieillir
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" On a longtemps cru que notre cerveau déclinait progressivement une fois la vingtaine passée, mais deux études scientifiques récentes viennent balayer cette idée reçue et ouvrent de nouveaux horizons à la sphère médicale."
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Plus on vieillit, plus notre cerveau décline… Du moins, c’est ce que l’on a longtemps cru. Mais des études récentes envoient valser cette idée reçue. La première a été menée par des chercheurs de l’université de Heidelberg, en Allemagne, auprès de 1 185 882 volontaires, âgés de 10 à 80 ans. Les résultats, publiés dans la revue Nature Human Behaviour, ont pointé que notre capacité à réfléchir plus ou moins vite ne diminuerait en réalité pas avant l’âge de… 60 ans, et non à partir de 20 ans comme de nombreuses études l’ont avancé précédemment.
Les scientifiques allemands ont établi sur base des réponses obtenues, que le ralentissement du cerveau observé après l’âge de 20 ans serait en réalité davantage lié à une plus grande prudence dans les prises de décision et à des processus non décisionnels plus lents, plutôt qu’à une diminution des capacités cognitives. Toujours selon cette étude, on observerait une réelle détérioration cognitive, marquée par un déclin à la fois des réflexes et des performances mentales, seulement après 60 ans donc.
Trois vagues de vieillissement
De l’autre côté de la planète, à l’université de Zhengzhou en Chine, une autre étude, parue dans la revue Nature Aging, menée sur 5000 sujets âgés entre 45 et 82 ans, apporte d’autres éléments nouveaux. Les chercheurs ont analysé les concentrations de 3000 protéines plasmatiques et en ont identifié 13 associées au vieillissement du cerveau. Ce faisant, ils ont mis en évidence trois vagues distinctes de changements au niveau de la santé du cerveau : à 57, 70 et 78 ans.
Parmi ces protéines, la Brevican (BCAN) s’est distinguée par son lien étroit avec des maladies graves comme la démence, les accidents vasculaires cérébraux et les troubles moteurs. La protéine GDF15, a, elle, été associée aux pathologies liées à l’âge. Ces découvertes démontrent que ces pics ne sont pas de simples fluctuations, mais bien des périodes charnières susceptibles d’entraîner des changements majeurs dans la santé cérébrale.
Qu’est-ce que cela implique ?
Ces études scientifiques remettent en question nos croyances bien ancrées sur le déclin cognitif. Il en ressort que notre cerveau commencerait donc à décliner non pas de manière continue après 20 ans, mais plutôt par vagues à partir de la fin de la cinquantaine, voire le début de la soixantaine. Des résultats positifs et encourageants, puisqu’ils ouvrent également de nouvelles perspectives pour prévenir et combattre les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, la démence et, potentiellement, Parkinson.
Maintenir son cerveau en bonne santé
Ces résultats positifs boostent notre moral, mais ils nous incitent aussi à continuer à maintenir notre cerveau en bonne santé et à le stimuler en veillant, entre autres, à respecter une alimentation saine et équilibrée (en favorisant les éléments riches en antioxydants et oméga 3 notamment), en pratiquant une activité physique régulière, en dormant suffisamment, en évitant le stress, en entretenant nos relations sociales, en l’exerçant de façons multiples (jeux cognitifs, apprentissage de nouvelles compétences, etc.)