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  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
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La culture Ne s'hérite pas, Elle se conquiert. 

[André Malraux]

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24 juillet 2017 1 24 /07 /juillet /2017 08:26

La Rétro du jour..............

 

Le Bilan à chaud...........

Des questions qui peuvent semer le doute ?

Il est vrai que l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue ? Quand l’on sait que le budget de l’équipe sKy est le double de celle de L’ AG2R nous sommes en droit de nous poser certaines questions non ?

Le bilan à chaud , soyons clairs Le culte du panache, si. Et l’on cherche encore celui de Chris Froome. Son quatrième succès sur le Tour, qui le place au-dessus de Greg LeMond et Louison Bobet, et à une longueur de Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain, est d’une tiédeur désespérante. La politique des marginal gains de la Sky n’aura jamais aussi bien porté, et on peut vous en fournir la traduction qui était en vigueur cette année : non pas « gains marginaux », mais « gagne-petit ». Si l’on n’avait pas décidé, en 1934, d’introduire dans le Tour de France l’exercice ingrat du contre-la-montre, Chris Froome n’aurait pas remporté l’édition 2017.Le Britannique s’est imposé avec 54 secondes d’avance sur Uran et 140 sur Bardet : il leur en a pris 76 et 156 lors des deux chronos de la Grande Boucle, qui auront donc suffi pour réduire à néant la stratégie d’attaques tous azimuts – mais jamais tranchantes – du Français en montagne. Disons qu’on a connu plus flamboyant comme triomphe.

L’insubmersible train de l’équipe sKy ?

Cela dit, le parcours et les règles étaient les mêmes pour tout le monde et Chris Froome a gagné, il faut donc croire que c’est lui qui a le mieux joué, bien aidé, il est vrai, par les millions de livres sterling de la Sky. Pour son malheur, contrairement à de bons équipiers et du bon matériel, le charisme et la popularité ne s’achètent pas. On est bien en peine d’imaginer quel genre de trace Chris Froome laissera dans l’Histoire à part le blanc de son équipe cadenassant le peloton en permanence tout au long de cette édition 2017 qui rappellera également aussi l’exclusion de Peter Sagan à Vittel, les promesses de Lilian Calméjane à la station des Rousses, la cascade de Richie Porte au Mont du Chat, l’insolente facilité de Marcel Kittel un peu partout, l’envolée de Romain Bardet à Peyragudes, la touche de Michael Matthews, la bonne bouille et les guiboles stupéfiantes de Warren Barguil, la photo mythique de Chris Auld, les gueules exténuées à l’Izoard, et la seconde qui prive Mikel Landa de la troisième place. Il naturel et de tradition d’applaudir poliment Chris Froome et de rentrer chez soi en se souvenant des trois seules vérités absolues que délivre chaque année la Grande Boucle le pays que traverse le Tour de France est d’une beauté suprême avec des images de plus en plus époustouflantes, une population d’une immense gentillesse tout au long de son parcours, et que  le cyclisme un sport magnifique. Pour conclure la tristesse de ce bilan 2017 , J’aimerai féliciter tout particulièrement sans aucun chauvinisme nos petits français qui auront su gagner à la pédale ce tour sans quoi le tour aurait été d’une profonde monotonie. Merci à tous d’avoir suivi ce Tour avec nous passionnés. A l’an prochain ou  nous espérons une victoire en bleu, blanc, rouge ce serait génial !

 

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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 07:27
La rétro du lundi.....................

Fanfan la Tulipe
(d’Émile Debraux)

À l’origine du personnage de Fanfan la Tulipe qui devint le héros de pièces de théâtre, d’opérettes ou encore de films, cette chanson, lors de son apparition, en 1819, passa rapidement des goguettes où elle avait pris naissance, dans les rangs de l’armée qui l’accueillit avec enthousiasme

Peu de chansons ont obtenu les honneurs d’une popularité égale à celle de Fanfan la Tulipe. Écrite par le chansonnier et goguettier — la goguette désignait la pratique consistant à se réunir en petit groupe de personnes pour passer un bon moment et chanter, à ne pas confondre avec guinguette — Émile Debraux sur un air populaire anonyme du XVIIIe siècle intitulé Marche des Grenadiers, elle eut la cote au sein des goguettes, puis dans l’armée, et pénétra bientôt, rayonnante, dans les salons, où les souvenirs de notre gloire trouvaient encore des échos. On assure même qu’elle fut souvent chantée par le duc de Berry qui en aimait surtout la musique. Enfin, pour que rien ne manquât à son triomphe, le théâtre de la Gaîté en fit le sujet d’une charmante petite pièce qui eut une longue suite de représentations.

Ce n’est pas, cependant, que cette chanson fût regardée comme un chef-d’œuvre de purisme ou de poésie ; son esprit de bon aloi autant que d’à-propos, sa franchise nationale et son originalité sans prétention, en avaient seuls déterminé le succès. Émile Debraux, qui en est l’auteur, se souciait peu d’observer les règles du langage et de la versification, bien qu’il eût fait d’assez bonnes études pour être correct.

Fanfan la Tulipe. Chromolithographie du premier quart du XXe siècle


La nature lui avait donné le secret de parler au cœur et de s’en faire comprendre, il n’aspirait pas à autre chose. Chansonnier du peuple, ce titre semblait suffire à son ambition. Il est mort sans avoir songé qu’il aurait pu être un poète remarquable. En jetant sur la tombe d’Émile un adieu qui ressemble beaucoup à un brevet d’immortalité, Béranger a dit :​​​​​​


À tant d’esprit passez la négligence ;
Ah ! du talent le besoin est l’écueil.

Mais il est fort douteux que Debraux, placé dans une condition de fortune moins équivoque, se fût jamais plus sérieusement occupé de ses compositions. Une impérieuse habitude de produire était devenue sa première muse ; il traitait vingt sujets pour ne pas prendre le temps d’en choisir un ; ses pensées étaient souvent jetées sans ordre sur le papier, et, lorsqu’il en avait formé un tout, quelque imparfait qu’il fût pour lui-même, il n’y retouchait plus. Cependant, que de jolis refrains éclos sous la plume d’Émile Debraux, et combien on regrette en les parcourant, que leur auteur, plus convaincu de son mérite ou plus soigneux de sa réputation d’écrivain, ne se soit pas toujours conformé aux exigences de l’art en suivant l’exemple du grand maître dont il était le contemporain et l’admirateur enthousiaste !

La circonstance est le meilleur aliment de la chanson, telle que la comprenait Debraux, et il savait l’exploiter avec autant de talent que de bonheur. Fanfan la Tulipe, cette chaleureuse expression des sentiments guerriers qui agitaient la France à l’époque où la queue de l’invasion se traînait encore à nos portes, aurait probablement fait moins de bruit quelques années plus tard. L’intérêt qui se rattache aux plus grandes choses se prescrit vite ; mais celles que célébrait la chanson, deux cent mille braves, à peine dépouillés de leur vieil uniforme, venaient d’en être témoins. L’histoire de Fanfan la Tulipe était la leur, rien n’y manquait, pas même l’épilogue :

La chanson d’Émile Debraux, c’est la victoire au repos, mais toujours prête à marcher au premier signal. Les soldats d’autrefois la chantaient comme ils racontaient un épisode de leur vie, et leurs successeurs comme une fiction de leur état.

Voici les paroles de cette chanson :

 

 

Comme l’mari d’notre mère
Doit toujours s’app’ler papa,
Je vous dirai que mon père
Un certain jour me happa ;
Puis me m’nant jusqu’au bas de la rampe
M’dit ces mots qui m’mirent tout sens d’ssus d’ssous :
J’te dirai, ma foi,
Qui gnia plus pour toi
Rien chez nous,
V’là cinq sous,
Et décampe.

Refrain : 
En avant,
Fanfan la Tulipe,
Oui, mill’ noms d’un’ pipe,
En avant !

Puisqu’il est d’fait qu’un jeune homme,
Quand il a cinq sous vaillant,
Peut aller d’Paris à Rome,
Je partis en sautillant.
L’premier jour je trottais comme un ange
Mais l’lend’main
Je mourais quasi d’faim.
Un r’cruteur passa
Qui me proposa...
Pas d’orgueil,
J’m’en bats l’œil,
Faut que j’mange.

(Refrain)

Quand j’entendis la mitraille,
Comm’ je r’grettais mes foyers !
Mais quand j’vis à la bataille
Marcher nos vieux grenadiers ;
Un instant nous somm’s toujours ensemble,
Ventrebleu ! me dis-je alors tout bas !
Allons, mon enfant,
Mon petit Fanfan,
Vite au pas,
Qu’on n’dis’ pas
Que tu trembles.

(Refrain)

En vrai soldat de la garde,
Quand les feux étaient cessés,
Sans r’garder à la cocarde,
J’tendais la main aux blessés.
D’insulter des hommes vivant encore
Quand j’voyais des lâches se faire un jeu,
Quoi Mill’ ventrebleu !
Devant moi, morbleu !
J’souffrirais
Qu’un Français
S’déshonore !

(Refrain)

Vingt ans soldat, vaill’ que vaille,
Quoiqu’au d’voir toujours soumis,
Un’ fois hors du champ d’bataille
J’n’ai jamais connu d’enn’mis.
Des vaincus la touchante prière
M’fit toujours voler à leur secours.
P’têt’ c’que j’fais pour eux,
Les malheureux
L’f’ront un jour
À leur tour
Pour ma mère.

(Refrain)

À plus d’un’ gentill’ friponne
Maintes fois j’ai fait la cour,
Mais toujours à la dragonne,
C’est vraiment l’chemin l’plus court.
Et j’disais quand un’ fille un peu fière
Sur l’honneur se mettait à dada :
N’tremblons pas pour ça
Ces vertus-là
Tôt ou tard,
Finiss’nt par
S’laisser faire !

(Refrain)

Mon père, dans l’infortune,
M’app’la pour le protéger ;
Si j’avais eu d’la rancune,
Quel moment pour me venger !
Mais un franc et loyal militaire
D’ses parents doit toujours être l’appui ;
Si j’n’avais eu qu’lui,
J’s’rais aujourd’hui
Mort de faim,
Mais enfin,
C’est mon père !

(Refrain)

Maintenant je me repose
Sous le chaume hospitalier
Et j’y cultive la rose,
Sans négliger le laurier.
D’mon armur’ je détache la rouille,
Si le Roi m’app’lait dans les combats ;
De nos jeun’s soldats
Guidant les pas,
J’m’écrierais :
J’suis français !
Qui touch’ mouille !

(Refrain)

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3 juillet 2017 1 03 /07 /juillet /2017 07:22

Allô.....Allô.............Allô , Allô

" Mais d'où vient cette expression ?

La formule se décoche à chaque coup de téléphone. Mais pourquoi l'emploie-t-on ? D'où vient cette étrange expression ?  Voyons son origine.

Remontons un instant le cours du temps. Nous sommes au XIXe siècle et plus précisément, en mars 1876. Un certain anglais du nom d'Alexander Graham Bell travaille depuis plus d'un an sur un prototype baptisé «vibraphone», le grand ancêtre de notre téléphone. Bell en est persuadé, sa machine peut transmettre des ondes sonores et une courte conversation à distance. Le 7 mars, Bell obtient son brevet et le 10, à Boston, il parvient (enfin) à émettre son fameux: «Monsieur Watson, veuillez venir dans mon bureau, je vous en prie». Le voilà devenu le créateur officiel du téléphone. Mais petit hic, Il n'est fait nulle part mention du mot «allô»! Alors?

En 1879, le premier central téléphonique est installé à Paris, note Georges Planelles dans son livre Les 1001 expressions préférées des Français. Et la formule résonne déjà dans le combiné. «La mise en relation entre personnes se fait par des hallos venus de halloo», précise l'auteur. L'expression s'est donc propagée avec son invention. Mais, attention! Elle n'est pas née au bout du fil.

En réalité, indique le CNRTL, si le mot «allô» est employé dès 1880 dans le combiné, il est bien antérieur au XIXe siècle. Shakespeare lui-même l'adoptait déjà dans ses pièces! Le terme «allô» serait vraisemblablement né de l'interjection hallóo, «une exclamation employée pour exciter les chiens à la chasse, attirer l'attention d'une personne ou créer la surprise». Mais enfin, d'où viendrait alors ce «hallo» anglais?

Selon le thésaurus, il dériverait du mot anglais hallow, lui-même issu du terme anglo-normand halloer «poursuivre une personne en criant». Un verbe qui trouverait son origine au XIe siècle, chez les bergers normands installés en Angleterre qui parvenaient à coup de «halloo» à réunir leurs troupeaux dans les contrées anglaises. L'expression servait donc à la fois de cri de ralliement mais aussi d'appel pour attirer l'attention des autres pastoureaux. Exclamation qui nous est restée, sans appel.

 

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26 juin 2017 1 26 /06 /juin /2017 14:10

A propos des..........."Vacances scolaires d’été "

(Polémique autour de la date des)

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1891)

Tandis qu’au Moyen Age certains collèges fermaient leurs portes du 1er septembre à la Saint-Martin (11 novembre), les vacances d’été débutaient, au début du XIXe siècle, à la mi-août. En 1891, celles-ci ayant alors lieu du 1er août au 1er octobre, il fut question de les avancer encore, pour en fixer le commencement au 15 juillet. Proviseur honoraire et agrégé d’histoire, Alphonse Lair s’amuse de la polémique née de l’affrontement entre partisans et détracteurs du projet

Alphonse Lair écrivait ces quelques vers en faveur des vacances d’été prolongées :

Dans un séjour paisible, asile de l’étude,
D’où le ciel a pour lui banni l’inquiétude,
Loin d’un monde orageux au charme suborneur,
Heureux le lycéen, s’il connaît son bonheur !

Malheureusement, le lycéen ressemble au laboureur des Géorgiques : il ne sait pas assez jusqu’où va sa félicité. Il ne s’agit ici ni du collégien du temps de Saint-Louis, dans l’éducation duquel le fouet jouait un rôle si considérable ; ni de celui du temps de Rabelais, obligé de parler latin avant d’avoir appris la langue latine ; ni de celui du temps de Marmontel, si bien formé dans le réfectoire à la tempérance et à la frugalité ; ni de celui d’il y a trente ans (1860), dont nul ne s’occupait, si ce n’est pour savoir s’il travaillait assez.

Il s’agit du collégien de nos jours, de celui dont tout le monde s’occupe, surtout pour savoir s’il ne travaille point trop. Pour éviter qu’il se surmène, lui, si habile à éviter ce qu’on nomme le surmenage, on a diminué les punitions, abrégé les classes, facilité les sorties, multiplié les promenades, amélioré le régime de la cuisine, perfectionné les méthodes d’enseignement, organisé les jeux de plein air et institué le plébiscite en matière de vacances.

Dieu me garde de médire de ces réformes libérales. Le collège est une image de la Société. Quand la discipline sociale s’adoucit, la discipline scolaire doit s’adoucir aussi. L’essentiel est de ne point dépasser la mesure dans l’adoucissement. D’ailleurs, au point de vue de la conduite et du travail, les écoliers d’aujourd’hui valent ceux d’autrefois. Ils ont seulement plus de bien-être. Pour en revenir à notre sujet, il y a eu récemment plébiscite sur le point de savoir s’il conviendrait de modifier les vacances.

Un plébiscite ! Direz-vous peut-être. La chose comportait-elle ce que les hommes d’Etat appellent une consultation nationale ? Mon Dieu, c’est toujours une grosse affaire que de changer des habitudes. Un jour, un recteur de l’Académie d’Aix voulut toucher aux congés de Noël, privilège de la région. Marseille fut en révolution pendant vingt-quatre heures. Les élèves n’assiégèrent pas les portes du lycée pour sortir, il est vrai ; mais leurs mères les prirent presque d’assaut pour entrer. Chacune d’elles s’en retourna en compagnie d’un pensionnaire, excepté celles qui en emmenèrent plusieurs. Il fallut rapporter la décision rectorale. Dans le plébiscite dont nous avons parlé, il ne s’agissait point de supprimer tes vacances, mais seulement d’en avancer l’époque, d’en fixer l’ouverture à la mi-juillet et la fin à la mi-septembre.

Ecoliers d’après une peinture de Paul Legrand exécutée en 1897

 

Sur l’opportunité de ce changement, le ministre compétent a consulté le corps enseignant et l’a invité à consulter lui-même les familles (circulaire du 24 janvier 1891). Un journal populaire est allé plus loin : de son autorité privée, il a consulté la France entière, c’est-à-dire ceux des Français qui ont bien voulu lui répondre. Enfin le conseil supérieur de l’Instruction publique a été appelé à dire son mot dans la question. Il l’a dit tout récemment, par l’organe de M. le docteur Brouardel : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes... ». Le ministre a adopté cette conclusion optimiste. Il n’y aura rien de changé cette année dans l’Université, à l’égard des congés d’été. Comme les années précédentes, les lycéens s’en iront sans trop de regret le 1er août et reviendront sans trop de plaisir, le 1er octobre. Quant à la terre, elle continuera de tourner autour du soleil.

Rappelons brièvement les raisons données dans ce débat, pour et contre. Celles des partisans du changement peuvent se ramener à trois principales, d’abord la santé des élèves, ensuite leur plaisir et celui de leurs familles, enfin le désarroi des études, à partir de la fête du 14 juillet. L’argument tiré du plaisir des élèves et des familles a peu de poids. Les jeunes gens aiment-ils mieux être libres dans la seconde quinzaine de juillet que dans la période correspondante de septembre ? Les parents préfèrent-ils les recevoir quinze jours plus tôt, ou les garder quinze jours plus tard ? C’est une affaire de goût, dans les deux cas, et non une question d’intérêt général. Il en est autrement, quand on parle de la santé des lycéens.

Sans se mettre en frais de rhétorique, on peut faire, de la vie du lycée pendant les chaleurs de juillet, un tableau qui n’ait rien de séduisant. « Classes sans air, cours sans ombre, dortoirs hélas ! non sans odeur... Dans ce milieu énervant, maigres adolescents peinant huit heures par jour sur des livres rébarbatifs... Est-ce le moyen de leur donner ce corps robuste, organe d’un esprit sain, que rêvent pour eux les éducateurs à la mode ? »

Il faut bien le reconnaître : au lycée, pendant la canicule, un travail suivi peut devenir débilitant. Mais il faut l’avouer aussi : les lycéens qui travaillent alors sont en petite minorité, et ils travailleraient encore chez eux, avec moins de profit et plus de fatigue, s’ils étaient contraints de s’en aller en vacances. Nous parlons ici de ceux qui vont subir un examen, surtout de ceux qui vont prendre part à un concours : concours et examen dont l’époque serait difficilement avancée ou retardée, soit dit en passant. Oui, ceux-là se surmènent, surtout quand ils ont oublié le précepte : Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Oui, ceux-là mettent parfois leur santé à l’épreuve. Mais tous les autres se tiennent dans cette sage réserve, familière à l’écolier français quand il se livre à une étude désintéressée, c’est-à-dire dépourvue de sanction immédiate.

Dans toute maison d’instruction publique, à l’approche de la distribution des prix, il y a une période de transition, une époque où les vacances ne sont point encore ouvertes, mais où les études sont déjà closes. Ce sont les dernières semaines de juillet. Dans les classes sans sanction, c’est-à-dire dans les trois quarts des classes, maîtres et élèves se préparent à ne rien faire en faisant fort peu de chose. Des lectures attrayantes plus souvent que des exercices de réflexion, des bains froids, des promenades après souper, tel est le régime de l’internat à l’époque dont il s’agit : il ne peut compromettre la santé de personne.

Mais, objecte-t-on, si les trois quarts des lycéens ne font rien dans la dernière quinzaine de juillet, pourquoi les garder au lycée ? Pour qu’ils puissent travailler pendant la quinzaine précédente, répond-on. En effet, si la distribution des prix était fixée au 15 juillet, les études commenceraient à fléchir à la fin de juin. Si on la fixait à la fin de juin, c’est la dernière moitié de ce mois qui serait compromise. Puisqu’il faut faire la part du feu, mieux vaut sacrifier les dernières semaines de juillet que celles qui les précèdent, parce qu’elles sont moins propices aux études.

En résumé, le travail de fin d’année n’est effectif, et partant fatigant, que pour les candidats aux écoles du gouvernement, et un peu aussi pour les aspirants au baccalauréat. Dans beaucoup de lycées de province, les candidats aux écoles suivent des classes spéciales, à l’intérieur de la maison, jusqu’au moment du concours qui, pour certaines régions, ne commence qu’au mois de septembre. Avancer l’ouverture des vacances, ce serait donc donner du loisir à ceux qui en ont déjà et non du repos à ceux qui en ont besoin.. Un tel résultat vaut-il la peine de troubler les habitudes et de rompre la quasi concordance entre les vacances de l’Université et celles du palais ? Ajoutons que la rentrée des classes à la mi-septembre désobligerait les familles qui tiennent à la villégiature au temps de la chute des feuilles : nous aurons alors énuméré les principaux motifs qui ont assuré le triomphe des conservateurs.

Cette victoire est-elle définitive ? Ville assiégée, ville prise, disait-on autrefois. Institution attaquée, institution compromise, peut-on dire aujourd’hui. Depuis longtemps, par la force même des chose l’ouverture des vacances tend à se rapprocher de la période des grandes chaleurs. Au Moyen Age, certains collèges fermaient leurs portes quand le Parlement de Paris fermait les siennes, du 1er septembre à la Saint-Martin. Dans la première moitié du XIXe siècle, c’était du 16 au 18 août que se prononçait en Sorbonne ce discours latin du Concours général, applaudi par tant de personnes qui ne le comprenaient pas. Aujourd’hui, c’est au commencement de ce mois que la Sorbonne rajeunie entend une harangue qui ne perd rien de sa valeur pour être prononcée en français. Un pas encore, et les distributions de prix coïncideront avec la solennité du 14 juillet.

Le changement arrivera d’une façon insensible, s’il arrive. Entraînés sur la pente, les chefs de l’Université avanceront chaque l’année l’heure bénie des collégiens, comme ils l’ont fait depuis trente ans. Les grands congés correspondront alors à l’époque de la moisson, à la satisfaction des écoliers aux goûts champêtres qui aimeraient à voir faucher les blés. Sera-ce mieux ? Ce sera autrement. Changement n’implique point progrès. En attendant, les mères sensibles peuvent se rassurer. Un médecin dont le nom fait autorité a dit : « J’ai vu parfois des collégiens revenir fatigués des bains de mer, j’en ai rarement vu sortir fatigués du collège ».

 

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19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 14:50

LES BOUTEILLES CONSIGNÉES FONT ENFIN LEUR GRAND RETOUR !

"Laver plutôt que casser : la France revient peu à peu au bon sens... et c'est excellent pour notre porte-monnaie ! "

Explications.

Les plus de trente ans s’en rappellent peut-être : avant, quand une bouteille en verre était vide, on la rapportait à la consigne. Une légère contrainte pleine d’avantages, aussi bien sur le plan économique qu’écologique. Heureusement, ce petit geste est en train de faire son grand retour en France !

Vous savez ce qu’on fait aujourd’hui avec une bouteille en verre vide ? On la jette, on la brise en mille morceaux, on la met dans un four à 1 500°, on la fait fondre, on récupère la matière, on la place dans des moules, on fait refroidir le tout et au final, qu’obtient-t-on ? Une nouvelle bouteille vide ! Tout ça pour ça, ce n’est pas génial ? Le progrès dans tout ce qu’il a de plus absurde…

Et avant, vous vous rappelez ce qu’on faisait d’une bouteille vide ? On la lavait… et puis c’est tout !

En faisant cette rapide petite comparaison entre notre époque et la précédente, la question se pose : est-ce qu’on ne pourrait pas revenir au temps béni des consignes et déposer nos bouteilles vides pour les remettre dans le circuit ? On est d’accord : ce serait quand même faire preuve de bon sens et de rationalité. Eh bien, bonne nouvelle : la consigne revient enfin ! Alors qu’elle avait disparu au fil des années 80 le système trouve de nouveau grâce auprès des industriels et des collectivités ! Des expérimentations sont déjà menées dans le Var, les Hauts-de-France et le Jura, une station de lavage a ouvert ses portes près de Paris, des fabricants de bière artisanale s’y mettent aussi, de même que bon nombre de restaurateurs et de traiteurs ! Dernier exemple en date, à Nantes, où une association locale s’est donné pour objectif de relancer la filière… Il faut dire que la consigne ne présente que des avantages. Aussi bien pour les consommateurs que pour les professionnels et les collectivités. Pour tout comprendre, cette vidéo très claire réalisée par la Fondation Nicolas Hulot !

Moins chère, plus écologique et plus logique que le recyclage, la consigne faisait partie de notre passé. Espérons maintenant qu’elle fasse aussi partie de notre avenir !

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