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C'est ici que ça se passe ............

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 08:40

 

  Autrefois .création bandeaux  Aujourd'hui....

 

 

 Crise de la politesse et
déclin de l’urbanité française

(D’après « Musée universel », paru en 1873)

 

 

Rappelant à celles et ceux qui verraient en lui un esprit chagrin prônant le retour à des valeurs tenant de l’ancienne monarchie, que la suprême politesse dans les rapports sociaux nous vient de la démocratie athénienne, un observateur attentif du déclin de l’urbanité française s’émeut, entre autres choses et à la fin du XIXe siècle, de la perte d’une « marque de déférence délicate qui maintenait la femme un peu au-dessus d’un camarade de classe ou de café »

Je ne veux pas dire, d’une façon absolue, que de notre pays ait complètement disparu cette urbanité, cette politesse exquise qui fut, aux deux derniers siècles, une des qualités les plus brillantes et les plus aimables de la société française, explique Frédéric Lock dans le Musée universel en 1873. Il nous en reste encore des débris, plus appréciés peut-être des étrangers que de nous-mêmes, mais une partie notable a péri.

Sans entreprendre d’en faire ici le nécrologe exact, je vais essayer d’en noter quelques traits.crise de la politessePeut-être, un jour, quelque chercheur curieux des mœurs d’autrefois ne sera pas fâché de rencontrer ici ces notes sur un sujet que la grande et sérieuse histoire laisse volontiers de côté, n’ayant mission d’enregistrer que les graves événements qui changent la situation des peuples.

Ce que je rappelle ici, je ne l’ai pas observé dans les réceptions de cour ou dans les salons de la noblesse ; c’étaient choses d’un usage courant dans ce que l’on pourrait appeler la moyenne bourgeoisie, si ce mot de bourgeoisie avait encore un sens précis en France.

J’ai pu voir encore, au début de ma jeunesse, des hommes qui, de l’ancienne politesse française, avaient conservé l’habitude de baiser la main à une dame en prenant congé d’elle. C’étaient des vieillards qui accomplissaient avec un respect mêlé d’affection cet acte de courtoisie, accueilli avec une gracieuse dignité par celles à qui il s’adressait.

Depuis, je n’en ai pas revu d’exemple. Au baise-main s’est substitué le serrement de mains, la poignée de mains. Je n’en médis pas : il n’est pas à dédaigner de presser amicalement dans sa main masculine une fine et élégante main féminine, bien que le plaisir ne soit peut-être pas égal pour celle-ci ; mais il y avait dans l’ancien usage une marque de déférence délicate qui maintenait la femme un peu au-dessus d’un camarade de classe ou de café.

Alors aussi, la politesse la plus usuelle n’admettait pas qu’un homme parlant à une femme, quelle qu’elle fût, dans un endroit public, eût le chapeau sur la tête. S’il ne l’ôtait pas par respect pour la femme, il l’ôtait par respect pour lui-même, afin de ne pas donner lieu de penser qu’il pût s’entretenir un instant avec une personne qui ne fût pas digne de cette marque d’égard.

Toujours aussi, un homme se découvrait en entrant dans une boutique (on dit aujourd’hui un magasin) tenue par une femme et ne remettait son chapeau qu’en sortant. C’était aussi le chapeau à la main que, dans les cafés, on s’approchait de la dame de comptoir pour solder sa consommation.

Les Anglais nous ont apporté l’usage d’entrer à peu près partout et de parler aux femmes le chapeau rivé à la tête. Nous aurions pu trouver de meilleures choses à leur emprunter. D’eux aussi vient la coutume, déjà trop répandue, que les dames se retirent à la fin du dîner et s’en aillent causer seules au salon, laissant les hommes boire des liqueurs et fumer pipe ou cigare. Cela a remplacé peu avantageusement le dessert qui était, chez nos pères, le moment joyeux du dîner.

Le tabac n’a pas toujours été ce conquérant despote. J’ai vu le temps où un homme bien élevé n’eût pas osé avoir le cigare à la bouche en donnant le bras à une femme ou en raccompagnant en voiture. Si les femmes se plaignent aujourd’hui d’être chassées par la nicotine, elles ont à se reprocher d’avoir appelé et introduit chez elles cet envahisseur au lieu de le proscrire rigoureusement.

Il y eut, en effet, un moment où la vogue, l’engouement furent tels que des femmes, et du meilleur monde, non seulement tolérèrent le cigare dans la salle à manger, mais encore lui ouvrirent asile dans un fumoir et allèrent jusqu’à fumer elles-mêmes. Elles portent maintenant la peine de leur complaisance outrée.

On dit, il est vrai, que les femmes fument en Espagne. Soit ; cela plaît apparemment aux Espagnols ; mais la mode ne s’en est pas implantée en France, bien que l’on puisse voir, en quelques endroits, des paysannes le bonnet de coton sur la tête et la pipe à la bouche.

C’était encore autrefois une règle de politesse qu’un homme, rencontrant une femme dans un escalier, remontât ou redescendît quelques marches, ou, tout au moins, se rangeât pour lui laisser le passage libre et la saluât quand elle passait près de lui. C’est à peine, aujourd’hui, si l’on prend soin de ne pas la heurter, et elle serait fort étonnée de se voir saluer.

On a dit que le degré de civilisation d’un peuple se peut mesurer à la façon dont les femmes y sont traitées. Faut-il croire qu’en leur témoignant moins de respect, le temps présent leur a fait dans la société une part meilleure. Je laisse à d’autres le soin d’en décider. Qu’en pensent les femmes elles-mêmes ?...

J’ai ouï dire que toutes ces formes de politesse, à peu près oubliées, étaient des habitudes de courtisanerie, nées aux temps de la monarchie et incompatibles avec la liberté d’allures de la démocratie.

Je n’en crois rien. La suprême politesse dans les rapports sociaux, comme le suprême goût dans les choses de l’esprit et de l’art, s’expriment par un mot : Atticisme, qui nous vient de l’époque la plus florissante de la démocratie athénienne. Sommes-nous donc incapables d’être des démocrates aussi polis que les Athéniens du siècle de Périclès ?

Même dans la démocratique Amérique, qui ne se pique pas d’extrêmes raffinements de politesse, la femme est, au moins publiquement, traitée avec beaucoup de respect : la plus timide jeune fille peut aller d’un bout à l’autre des États de l’Union, certaine que pas une parole choquante ne lui sera adressée, et qu’en chemin de fer, si toutes les places sont occupées, un homme se lèvera pour lui céder son siège.

Mais je ne prétends pas faire un sermon ; je n’ai voulu que consigner quelques traits de mœurs qui n’existent plus ; je suis un témoin et non pas un panégyriste du temps passé.

Et j’en terminerai ainsi : « La courtoisie est la partie principale du savoir-vivre, c'est une espèce de charme par où l'on se fait aimer de tout  le monde. »

 

La publication est de :" Grincheux le croquant "

En ce 47ième dimanche de l’année 2011 où le sujet de cet écrit doit emmener à réflexion ?

Question qui en découle ; est ‘il toujours d’actualité ?

 Ma réponse tout à fait personnelle est « oui »

C'était, Autrefois .création bandeaux aujourd'hui.."Crise de la politesse et

déclin de l’urbanité française"

Bon dimanche …

 

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 09:03

 

Autrefois .création bandeaux   Aujourd’hui

 

Economie domestique

(D’après un texte paru au XIXe siècle)

S

 

uivant Rollin, voici les principes les plus essentiels de l’instruction qu’une mère doit donner à sa fille sur l’économie :

economie domestique1. Régler sa dépense sur ses revenus et sur son état, sans jamais se laisser emporter au-delà des bornes d’une honnête bienséance par la coutume et l’exemple, dont le luxe ne manque pas de se prévaloir.

2. Ne prendre rien à crédit chez les marchands, mais payer argent comptant tout ce qu’on achète. C’est le moyen d’avoir tout ce qu’ils ont de meilleur, et de l’avoir à moindre prix.

3. S’accoutumer à regarder comme une grande injustice de faire attendre les ouvriers et les domestiques pour leur payer ce qui leur est dû. « Lorsqu’un homme aura travaillé pour vous, payez-lui aussitôt ce qui lui est dû pour son travail ; et que la récompense du mercenaire ne demeure jamais chez vous » (Tobie).

4. Se faire représenter et arrêter les comptes régulièrement tous les mois, les clore sans manquer à la fin de chaque année.

5. Dans le règlement qu’on fera des dépenses, qui doit toujours être proportionné aux revenus, mettre à la tête de toute la portion destinée et due aux pauvres. Le moyen le plus sûr et le plus aisé de s’acquitter fidèlement de ce devoir c’est de faire cette séparation dans le moment même que l’on reçoit quelque somme de ses revenus, et de la mettre à part comme un dépôt. La libéralité coûte moins quand on a de l’argent devant soi.

 

Réflexion du dimanche !.....Ne pensez-vous pas qu’il serait bon et utile d’inscrire, aujourd’hui ! Ce genre de principe aux prochains cours d’instruction civique et morale dans nos écoles ……….

Je terminerai par ce célèbre proverbe : »les petits ruisseaux font les grandes rivières »

C’était aujourd’hui :...Autrefois .création bandeaux  l'économie domestique

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 08:39

Autrefois .création bandeaux Aujourd'hui......

 

 

Société (La) de l’avenir : un monde
de déracinés oubliant de vivre ?

(D’après « Le Gaulois », paru en 1898)

 

 

S’interrogeant à la fin du XIXe siècle sur les funestes conséquences d’une société excitant l’Homme à fuir sa terre natale pour se brûler aux trompeuses lumières des villes, le poète et romancier Edmond Haraucourt pointe l’absurdité d’une existence déracinée, tournant le dos aux plaisirs simples et produisant un être qui, sans repères ni repaire, finit par perdre l’équilibre : « le monde est son foyer », déplore-t-il encore, ajoutant que « s’il avait labouré le champ que nul ne laboure pendant qu’il s’en vient par les villes, (...) sa vie peut-être eût été chiche, mais n’eût pas été folle ».

Parmi tant de symptômes qui se font alarmants, inquiètent l’époque actuelle et menacent les générations prochaines, il en est un du moins qui nous rassure, et son importance est grande, se console Haraucourt. De toutes parts se manifeste une tendance à retourner, ne fût-ce qu’un instant, vers le pays natal, et à ressusciter ; ne fut-ce que dans une fête, les mœurs et les coutumes qui s’en allaient mourir.

Aujourd’hui, c’est aux bords de la Sèvre niortaise, à l’ombre des longs peupliers, une kermesse du Moyen Age qui se restitue avec ses dames et ses chœurs, dans le parc du vieux château. Hier, c’était à Ploujean le mystère de saint Gwennolé, qui se représentait comme autrefois dans le vaste décor des côtes et de la mer, ayant pour toile de fond l’infini des îlots sous le ciel. Auparavant, c’était la joyeuse odyssée des Cadets de Gascogne, Jasmin fêté, les petites capitales chantées, et dans les gorges des montagnes l’excursion chantante vers la source des fleuves nourriciers.

Tout cela serait bien, si cet amour du sol, cette compréhension de ses beautés, ce ressouvenir des usages, ce culte renaissant de la nature et de son histoire, avaient eu sur place leur origine et s’étaient spontanément produits, par l’unique initiative des populations indigènes. Ce serait bien en vérité, de savoir que le peuple se rappelle et veut se rappeler son histoire, ne pas renier ses ancêtres, ne pas dédaigner son berceau.

Mais ce qui nous semble mieux encore, c’est que l’initiative première soit venue de ceux-là mêmes qui l’ont quitté, le sol antique de la petite patrie, et qui, dans leur volontaire exil, tout à coup, au milieu de la vie citadine, outrancière et factice, sentent en plein Paris l’impérieux besoin, l’instinctive urgence de revenir vers la nature abandonnée, et de se retremper en elle. Comme l’Enfant prodigue, ils ont, dès leur adolescence, déserté le champ patriarcal pour s’élancer à la conquête de la vie, et brusquement, dans l’orage de leurs jours électriques, voilà qu’une chose leur manque, la chose qu’ils ont voulu fuir : la paix, le calme, la petite maison, le vaste paysage, les longues journées et les soirs courts, un peu d’air et de simplicité ; tout ce que l’existence moderne travaille à perdre et renier, tout le réconfort dont notre âge s’est privé et dont la privation anémiait nos âmes et liquéfiait nos esprits.

Paysan-Breton.jpgCar la maladie de nos temps, c’est la Ville. Elle travaille la jeunesse des provinces. Endémique, l’amour d’aller au Centre se propage dans tous les êtres jeunes et doués de quelque énergie. Le contagieux microbe s’inocule d’un esprit à l’autre, envahit la race, et toute force se tourne vers le même point : Paris. L’ambition individuelle s’est substituée à l’ambition commune, l’effort solitaire

à l’union des efforts. Qu’arrive-t-il ? Pour le pays, pléthore du tronc, hypertrophie de la tête, anémie des extrémités : les racines, qui puisaient leur vie dans le sol, n’y sont plus et la sève manque ; la terre délaissée tombe à nulle valeur et ne fournit plus à nos besoins : l’étranger nous envahit de ses produits, et l’or, sang des peuples, s’en va comme du sang par cette plaie ouverte.

Pour l’individu, le mal est pire encore. A peine quelques-uns de ceux qui sont partis portaient en eux assez de vigueur pour se suffire, et rares sont les élus qui parviennent au bien-être que tous avaient rêvé.

Les emplois manquent aux bacheliers, le travail manque aux ouvriers, et voilà dès forces stérilisées, des énergies perdues, des vaillances qui s’aigrissent : la détresse des uns regarde avec envie la richesse des autres. Il fut des siècles où les miséreux se disaient que le sort est injuste ; nous sommes venus au siècle où ils se disent que te monde est mal fait, et qu’il faut le refaire, tout d’abord le défaire. Les mots troublants courent la Ville. Esseulés, ces êtres, venus des villages, traînent par la rue où rôdent les mots, et cherchent sans savoir ce qu’ils cherchent : beaucoup n’ont pas de gîte, plusieurs n’ont pas de pain. Le cerveau fermente et les poings se crispent. La bête se réveille dans l’homme, mais une bête tourmentée par l’esprit, et ce malheur qui chemine est une maladie en marche !

Déracinés ! M. Maurice Barrès a proféré le mot qui révèle leur mal et ses causes, et les a baptisés pour l’histoire. L’homme qui a rompu ses attaches, sans appui, sans secours, perd l’équilibre, prend le vertige. S’il n’est un héros, demi-dieu trouvant en lui-même le recours et l’appui, sa tête tourne au bord du vide qu’il a créé tout alentour.

– Luigini Luccheni (qui assassina le 10 septembre 1898 Élisabeth de Wittelsbach, impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, connue sous le nom de Sissi), pourquoi avez-vous commis ce crime ?
– C’est mes opinions.
– Avez-vous des complices ?
– Je suis seul.

Il doit dire vrai, plus vrai encore qu’il ne croit dire. Il est le type de l’isolé, l’errant, le sans-patrie. Il va d’un pays à l’autre et n’a point de pays. Les frontières lui sont inconnues ; il ne les constate que par la différence du langage, et y prend garde à peine, étant chez lui partout, puisque nulle part il n’est chez lui. Italien ? Sur des registres, soit. Il est le cosmopolitain. Le monde est son foyer. A force d’être seul et de le sentir trop, et de trop en souffrir, cet esprit inquiet, qui se ramassait sur lui-même, a rêvé des frères, tant de frères que, par contraste à sa solitude, il a conçu la fraternité universelle.

Toutefois, comme il est de pauvre intellect et trop petit pour un rêve si vaste que jadis il y fallut un Dieu, le malheureux être s’égare, comme une âme sans flambeau : pour préluder à l’œuvre fraternelle, il commence par l’assassinat, et promène le meurtre par le monde.

Quelle sera la victime ? Où s’accomplira la tâche ? Peu lui importe, pourvu qu’il se déplace et tue. Sa fonction est de tuer ailleurs. Ses proches n’ont rien à craindre, s’il en a. Car il opérera partout, pourvu qu’il ne soit pas chez lui, si toutefois il existe sur terre un petit coin qui jadis fut le sien. Il a déserté la demeure : c’est l’Enfant prodigue du crime. Mais il marche, il doit marcher. Il vague. Il est l’Ahasvérus du crime, et ne doit jamais revenir. C’est pour toujours qu’il a quitté la terre natale et bienfaisante, la petite patrie, le clocher, si toutefois il en eut un. Vicieux, jouisseur, pervers ? Il n’est même pas cela. Il est déraciné. Il a quitté, la terre. Il croit planer et tombe en écrasant quelqu’un.

Paysan-Vosgien.jpgS’il avait labouré le champ que nul ne laboure pendant qu’il s’en vient par les villes, pour maigre que fût la glèbe, pour mince que fût la récolte, il aurait pris souci du vent et de la pluie au ciel plus que des empereurs et des rois sur leurs trônes. Sa vie peut-être eût été chiche, mais n’eût pas été folle ; peut-être elle se fût écoulée dans une misère traversée d’espérances, mais non dans une douleur lancinée de désespoirs qui unit par aboutir au crime.

Mais quoi ? Ces temps sont et veulent être citadins. Du moins ce forcené eut-il une excuse, non pas à son forfait, mais à la condition de ses jours préalables, qui l’ont amené là. Il était né dans le vent, n’avait connu ni clocher, ni famille, et les deux seuls gîtes où sa place fut marquée et son lit assigné, c’était l’hôpital et la caserne. Tristes asiles !

 Cet homme du pavé ne savait même pas qu’il vînt de la nature, ni que la nature existât : sa lugubre silhouette apparaît comme une exaspération du mal dont souffre notre époque. Son âme misérable, née de la ville, est morte par la ville. Et, comme toujours il sied qu’une leçon se dégage des choses et que quelque bien sorte du mal, ce type d’enragé nous jette une leçon, que l’on peut, dans la boue sanglante, ramasser auprès de sa lime : « Prends garde aux villes ! Souviens-toi d’un petit clocher ! »

 

C'était.....Autrefois .création bandeaux Aujourd'hui.."Société (La) de l’avenir : un monde

de déracinés oubliant de vivre ?

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 06:15

Autrefois .création bandeaux..Aujourd'hui.

 

Faire grève…….Se mettre en grève

On appelle généralement grève le bord d’une rivière ou d’une mer sur lequel, en se retirant, l’eau met à découvert du gravier, des galets ou du gros sable. A Paris, on désigne depuis longtemps sous, ce nom le rivage de la Seine qui avoisine l’Hôtel de Ville, et, pour la même raison, la place située devant ce monument, s’est, pendant des siècles, appelée place de Grève.

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C’est là que se firent les exécutions capitales jusqu’à la révolution de 1830, qu’avaient lieu les réjouissances publiques, et que, tous les ans, le prévôt des marchands et les échevins faisaient tirer un feu d’artifice à la Saint-Jean. C’était également sur cette place que, de temps immémorial, se réunissaient, le matin, les ouvriers en bâtiment, à l’effet de s’y renseigner mutuellement sur les travaux en voie d’exécution, et de s’y faire embaucher par les divers entrepreneurs ayant besoin d’un plus grand nombre de bras.

Au XIXe siècle, les questions relatives à une plus juste répartition, entre les patrons et les ouvriers, des fruits de leur travail commun et de l’élévation des salaires se sont agitées, et surtout dans ces groupes, où l’on demandait avant tout de pouvoir vivre par son travail.

Souvent le choc des intérêts mis ainsi en présence a causé de regrettables coalitions qui ont eu pour résultat de suspendre tout travail. Les interdits lancés sur tous les ateliers et tous les chantiers ayant amené encore plus d’ouvriers que de coutume, l’usage s’est établi, dans les divers corps d’état, d’appliquer le mot grève à toute interruption de travail provenant d’une coalition ; et aujourd’hui, on ditfaire grève, se mettre en grève pour signifier, en parlant d’une catégorie quelconque de travailleurs, qu’ils exigent pour condition essentielle à la reprise de leur travail, volontairement abandonné, le redressement préalable des griefs qu’ils allèguent, griefs qui ont presque toujours pour objet une augmentation de salaire..

 

C'était:Autrefois .création bandeaux "faire grève , se mettre en grève" 

Publié par :GRincheux le Croquant ,octobre 2011

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 23:40

 

Autrefois .création bandeauxAujoud'hui:


Vin et vendanges célébrés par
une confrérie de gastronomes

(D’après « Le Gastronome français ou l’Art de bien vivre », paru en 1828)

 

En 1828, quelques anciens membres du Caveau moderne, société de gastronomes et d’épicuriens qui publia entre 1806 et 1815 un recueil mensuel sous le titre de Journal des Gourmands et des Belles, et tint un dîner le 20 de chaque mois exigeant des convives une réputation reconnue dans les lettres et dans l’art des dégustations nutritives, entreprennent de faire l’apologie des vendanges et de ce vin constituant, à leurs papilles, « ce qui a été donné de meilleur à l’homme »

Depuis Noé, Bacchus et autres buveurs contemporains, le vin est regardé comme le fruit le plus merveilleux de la culture et le don le plus précieux de la munificence céleste. Les plus grands poètes ont fait son éloge. On ne tarit pas sur ses bienfaits et sur ses charmes : « Il donne du courage, produit la franchise et l’amitié, embellit l’espérance, chasse le souci, fait éclore les beaux-arts, inspire l’éloquence et enfante la liberté », écrit Horace, qui va plus loin en prétendant que quiconque ne sait pas boire n’a ni verve ni génie.

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A pleins paniers, la femme avec ardeur / De raisins mûrs, charge le vendangeur

Buvons donc pour être aimables, et chantons Bacchus pour être bien inspirés ! Empruntons la langue des poètes ; c’est par des hymnes qu’il convient de célébrer nos mystères. Répétons les refrains joyeux du panégyriste du Falerne, et chantons soir et matin avec lui... nunc est bibendum (c’est maintenant qu’il faut boire)...

Un érudit, dont l’esprit et la raison ne sont pas contestés, a fait un livre raisonnablement gros intitulé : Eloge île l’Ivresse. M. de Sallengres a très bien prouvé que le vin est ce qui a été donné de meilleur à l’homme ; et quand nos lecteurs sauront combien c’est un remède puissant contre le chagrin, combien il donne de bonnes pensées, de beaux sentiments, de douces illusions, il n’en est aucun qui ne rougît de craindre de s’enivrer avec les sages, les philosophes, les poètes, les savants, les pères de l’église, les moines, les papes, les saints même, et tout ce que le soleil a vu de plus illustre. Rien n’égale la logique pressante et l’éloquence foudroyante de l’auteur quand il réfute les objections honteuses ou ridicules des détracteurs de l’ivresse ; c’est un torrent ! c’est un tonnerre !

Une vérité qui ne trouvera point d’incrédules, c’est que le culte de Bacchus a survécu a toutes les fêtes du paganisme ; il compte encore autant de fidèles que l’Europe renferme de Gourmands : c’est y comprendre à peu près tous les chrétiens qui l’habitent. Il n’est point de pays vignoble où les vendanges ne soient une sorte de solennité bruyante et joyeuse fort ressemblante aux bacchanales ; il ne se donne point de repas où les libations libérales n’arrosent l’autel et ne purifient le palais des convives. Nos pressoirs, nos celliers et nos caves sont les temples du dieu, et chaque quartier de vigne est un terrain consacré.

Il n’y a point de sage qui ne s’enivre une fois dans sa vie, poursuivent les auteurs du Gastronome français ; le savant Hippocrate et le grave Caton sont d’accord sur ce point de physique et de morale : l’un conseillait l’ivresse quelquefois pour la santé, et l’autre exécutait ce précepte divin. Gallien, Avicène, nous conseille l’ivresse une fois par semaine.

Les vendanges
L’été s’écoule et fait place à l’automne. Le printemps nous promit de beaux jours et de plus solides richesses que ses fleurs, l’été nous donna ses ardeurs et ses orages ; l’automne seul acquitte les promesses du printemps, et répare les outrages de l’été. La feuille, desséchée par les feux de la canicule, est remplacée par la sève d’automne ; c’est la saison des chasseurs, des convives, des amants, comme c’est celle qui met à couvert le produit des labeurs de ses sœurs. Remarquons même que c’est dans le mois où la terre, épuisée par ses dons, va goûter le repos, que depuis l’espiègle écolier jusqu’au grave interprète des lois de Thémis, tout dans la nature, par un concert unanime, a placé les vacances ; il n’est aucun de nos lecteurs, même au front ombragé de cheveux blancs, qui, en lisant ce mot autrefois si fêté, vacances, ne sente encore palpiter son cœur d’émoi au doux souvenir de sa jeunesse, de ses exploits classiques, de ses succès de collège , et de son retour sous le toit paternel.

Dans ce mois , dont la température se compose des ardeurs expirantes de l’été et de la fraîcheur avant-courrière de l’hiver, un goût plus épuré préside aux compositions du poète, du peintre et du musicien : on imagine au printemps, on médite en été, on exécute en automne pour corriger en hiver ; et il est rare que l’épreuve de ces quatre influences n’assure pas le succès de l’auteur, qui les consulta tour à tour pour recevoir les diverses inspirations de ces divers temps de l’année.

C’est dans le mois d’octobre qu’il appartient de célébrer les dons du vainqueur de l’Indus, et de chanter le dieu des vendanges au milieu des groupes réunis par son culte. Remplis ma coupe, Erigone, en pressant sous tes doigts rougissants cette grappe arrachée au pampre qui couronne ton front ! Désertant le séjour de Cythère, Amour s’est fait vendangeur ; et tandis que les Grâces, ses compagnes, que les nymphes du bocage remplissent leurs paniers des dépouilles de la vigne, l’enfant malin, aux ailes dorées, quitte sa légère écharpe, son carquois, et jusqu’à son bandeau, pour fouler le raisin bouillonnant dans la cuve. L’extrémité de ses ailes se teint de cette couleur vermeille, et c’est de ces plumes purpurines qu’il arme les flèches dont il blesse ces bergères qui, pendant les fêtes consacrées à Bacchus, boivent à longs traits le doux poison d’amour avec le jus de la treille.

D’autres rediront des hymnes à Bacchus, des chants au dieu d’amour ; moi, dans un idiome plus vulgaire, je vais continuer de célébrer les bienfaits du patriarche qui, le premier, enrichit l’Orient de la culture de, la vigne, et au conquérant qui, ne voulant que des sujets vaincus par ses largesses, faisait précéder de tonneaux ses armées, et ne combattait que ceux qui refusaient de lui prêter leur hommage en portant sa coupe à leurs lèvres. Heureux propagandiste d’un culte dont la morale fut fondée au bruit des façons et des verres, dont les lois n’ont de règle que la soif des convives, et d’empire que sur un peuple d’adorateurs dévoués et fervents.

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Sous le pressoir le doux jus de la treille / Coule à longs flots dans la cuve vermeille

Une vapeur vineuse embaume les airs ; parcourons les coteaux ouverts à la vendange : voyez ce groupe de corybantes agiter le thyrse, et s’animer à la conquête des richesses de la vigne dès l’aube du jour ! Les cuves sont dressées, le pressoir est abreuvé ; la vis graissée roule dans ses écrous ; des charrettes ont déposé à l’extrémité de chaque héritage les tonneaux que vont remplir les agiles vendangeuses. C’est bien ici le moment de dire avec le chantre immortel des Saisons, Charles Sartrouville :

« Jouissez, ô mortels, et par des cris de joie
Rendez grâces au ciel des biens qu’il vous envoie ;
Que la danse et les chants, les jeux et les amours,
Signalent à la fois les derniers des beaux jours !

 

Vendanges parisiennes
On vendange en septembre, dans les états méridionaux du Bacchus européen ; mais pour une partie de la Bourgogne, de la Champagne et des rives rhénanes, le pressoir ne coule qu’en octobre. Le raisin pend encore aux ceps de Surène et du mont Valérien, et c’est le plus glorieux moment pour les vignes de la banlieue de Lutèce.

Rendons-nous, mes amis, au temple le plus prochain du dieu dont nous professons le culte, lance encore Le Gastronome français ; partout où le vin fume le plaisir nous attend ; amenons nos amies, et n’oublions pas les flacons de l’Hermitage et de Volnay. Nous verrons faire du Surène, mais nous n’en boirons pas ; l’amour se chargera de nous ôter la raison ; et, mariant, par des libations de vieux Bordeaux, la Garonne au dieu de la Seine, peut-être inoculerons-nous le bon vin, comme la vaccine, à tous les crûs du canton. Dans l’espoir de ce miracle, qui a déjà été fait aux noces de Cana, buvons et réjouissons-nous ; que nos festins durent autant que les vendanges ; que les vendanges durent pour nous toute l’année. Une soif inextinguible, un appétit toujours renaissant sont des biens trop au-dessus des mortels ; mais entre la coupe qui pétille et la nymphe qui la remplit le désir succède de près au plaisir ; car de tous les humains c’est le buveur qui goûte le plus de la suprême félicité.

Qu’on cesse de nous débiter les lieux communs de la sobriété contre l’ivresse ; que d’autorités respectables ne pourrions-nous pas opposer à l’envie ! Mais qu’il nous suffise de citer ces dictons proverbiaux, la sagesse des nations et le produit de l’expérience : Boire comme un templier, mener une vie de chanoine, être gras comme un moine, faire un repas de pape.

Hé bien, favoris de Momus et d’Evohé, voulons-nous autre chose qu’imiter ces chevaliers valeureux, ces sages solitaires ? Si nous mêlons un peu d’amourettes a leurs saintes habitudes, cela y gâte-t-il quelque chose ? et ne faudrait-il pas être évidemment mal intentionné pour nous en faire un nouveau crime ?

Celui-là fut maudit en naissant dont le front ne s’épanouit jamais à table, et dont les yeux ne s’animent point à la rencontre de deux beaux yeux. Or, il ne s’agit pas ici de nous reprocher des excès : qui uses ’expose nécessairement à abuser quelquefois ; l’excès est aussi dans la précaution et le scrupule, et qui craint d’abuser n’usera jamais de rien.

Nous ne pouvons résister au désir de citer cet enivrant tableau de la vendange, par Saint-Lambert dans Les saisons :

Déjà près de la vigne un grand peuple s’avance ;
Il s’y déploie en ordre, et le travail commence ;
Le vieillard que conduit l’espoir du vin nouveau,

Arrive le premier au penchant du coteau ;
Déjà l’heureux Lindor et Lisette charmée
Tranchent au même ceps la grappe parfumée ;
Ils chantent leurs amours et le Dieu des raisins ;
Une troupe à ces chants répond des monts voisins ;
Le bruyant tambourin, le fifre et la trompette,
Font entendre des airs que le vallon répète.
Le rire, les concerts, les cris du vendangeur
Fixent sur le coteau les regards du chasseur.
Mais le travail s’avance, et les grappes vermeilles
S’élèvent en monceaux dans de vastes corbeilles ;
Colin, le corps penché sur ses genoux tremblants,
De la vigne au cellier les transporte à pas lents ;
Une foule d’enfants autour de lui s’empresse,
Et l’annonce de loin par des cris d’allégresse.
(...)
Mais je vois sur les monts tomber l’astre du jour ;
Le peuple vendangeur médite son retour :
Il arrive, ô Bacchus, en chantant tes louanges ;
Il danse autour du char qui porte les vendanges ;
Ce char est couronné de fleurs et de rameaux,
Et la grappe en festons pend au front des taureaux

Et Roucher écrit dans Les Mois :

Arrivés au pressoir, du milieu de la foule
Un couple pétulant s’élance, écrase, foule ;
Sous ses bonds redoublés, des grappes en monceaux
Le vin jaillit, écume, et coule en longs ruisseaux.
A ces ruisseaux pourprés enivrez-vous ensemble,
O vous tous que la soif près des cuves rassemble !
Creuse » vos mains en coupe, et que sur vos habits
De vos mentons riants le vin coule en rubis :
D’un bachique repas couronnez la journée.
Les soucis, les travaux, les sueurs de l’année
Vous méritent assez ce bonheur d’un moment !

 

C'était: aujourd'ui :Autrefois .création bandeaux "vin  et vendanges célébrés par

une confrérie de gastronomes

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