A propos : En tant qu’électeur et citoyen Français nous nous posons à chaque élection la question de savoir si la carte électorale est obligatoire pour voter ? et à quoi sert -elle ?

Réponse officielle ; On peut se présenter au bureau de vote sans sa carte électorale, et être quand même autorisé à glisser son bulletin dans l’urne. Mais alors, à quoi ce document sert-il réellement ? Elle est tout d’abord prévue par le Code électoral. La carte sert en fait à chaque électeur de savoir où il vote, car c’est marqué dessus. Après, en effet, elle n’est pas obligatoire pour voter. Néanmoins elle peut s’avérer très utile pour les habitants des communes de moins de 1 000 habitants. Là-bas, pas besoin de présenter sa carte d’identité pour justifier de son identité, le fait de se servir de sa carte électorale suffit pour voter.Lorsqu’il y a contentieux, le juge électoral est plutôt pragmatique. Il a déjà accepté par le passé qu’une personne puisse voter sans carte électorale ni carte d’identité. Comment ? Il a établi que du moment que la personne qui a voté était reconnue par l’ensemble des membres du bureau de vote sur le procès-verbal, cela suffisait.

La carte électorale a-t-elle d’autres usages ?

Oui, elle sert également aux maires des communes. La carte électorale vous est normalement adressée par le maire. Ça lui permet de savoir si vous habitez toujours à l’adresse indiquée dans les registres de la commune, et d’être renseigné sur d’éventuels déménagements des électeurs entre deux élections. On peut ainsi savoir s’il faut les radier ou pas de la liste électorale. C’est le Code électoral qui prévoit cela, dans son article R 25 : « Le maire tient compte, dans la mise à jour des listes électorales, des indications qui ont motivé le retour de la carte à la mairie, ainsi que des indications fournies par les électeurs qui ont dû retirer directement leur carte au bureau de vote. »

Nouveauté 2022 : Les personnes ayant reçu une nouvelle carte électorale, en prévision de l’élection présidentielle d’avril 2022, puis des élections législatives qui suivront au mois de juin, n’ont pas pu passer à côté. Pour la première fois, un QR code apparaît au centre de la première page. Et cette nouveauté inquiète, à en juger par les multiples messages qui circulent sur les réseaux sociaux. En effet, certains imaginent qu’il donne accès à des données personnelles, d’autres vont jusqu’à des théories du complot… De nombreux électeurs confient même sur Twitter qu’ils préfèrent aller voter sans prendre leur carte, par manque de confiance en ce QR code. Alors, à quoi sert-il concrètement ? D’abord, il faut savoir que ce QR code est le même sur toutes les cartes, comme l’a annoncé le ministère de l’Intérieur, le 2 février dernier, dans un communiqué. Et le code, une fois scanné par la caméra d’un smartphone, renvoie tout simplement vers le site internet officiel du gouvernement elections.interieur.gouv.fr. L’objectif est de simplifier l’accès au site internet, qui rassemble de nombreuses informations utiles sur les élections en France.

Un lien vers différentes démarches électorales

Via ce site internet, il est aussi possible d’accéder à de nombreuses démarches en ligne. Par exemple, il était possible de s’inscrire sur les listes électorales jusqu’au 2 mars. On peut aussi y vérifier sa situation électorale, repérer son bureau de vote ou encore effectuer une demande de procuration en cas d’absence le jour du scrutin. On peut même y vérifier à qui on a donné procuration ou qui nous a donné procuration.

Bon Dimanche

Dans notre fameuse devise républicaine (Liberté, Égalité, Fraternité) les deux premiers termes ont depuis longtemps occulté le troisième. Il est vrai que l’enthousiasme révolutionnaire de 1791 est vite retombé et qu’il a fallu attendre novembre 1848 pour que soient officialisés les trois principes républicains. La fraternité pose aujourd’hui problème aux néoféministes (la formule est « genrée ») ce qui a conduit en 2018 le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes à conseiller de substituer dans la Constitution au terme de « Fraternité  », celui d’« Adelphité  » ou de « Solidarité  »

 La plupart des Français sont aujourd’hui très attachés à une liberté dont ils jouissent en général pleinement, même si la moindre restriction provoque chez certains des réactions passionnées au nom du « je fais ce que je veux » qui semble à la base de l’éthique sociale de trop de nos concitoyens. Les mêmes oublient d’ailleurs souvent que la liberté de chacun s’arrête où commence celle du voisin.

 Rousseau nous a persuadés que les hommes naissaient libres et égaux en droits, mais que la société avait engendré la servitude et les inégalités. Aussi a-t-il fallu lutter pour plus de liberté et d’égalité entre les hommes… Mais si, en France, nous sommes plus libres et plus égaux qu’hier, si les combats pour plus de justice ont permis de réduire les inégalités, elles ne sont pas près d’être abolies.

 C’est pourquoi il convient en même temps de faire vivre la Fraternité concrètement, comme Solidarité. La vraie « Fraternité », c’est la solidarité active avec les victimes des circonstances ou de l’injustice sociale. On devient très rarement pauvre par choix personnel.