Vin : le Bordelais reprend quelques couleurs grâce à l'essor chinois
"Après le trou noir des années 2009 et 2010, 2011 remonte la pente."
Dans les vignobles, l'heure des bilans pour 2011 approche. Nous savons que le cognac (163 millions de bouteilles) et le champagne (plus de 330 millions de bouteilles) sont dans les temps des records. Le Bordelais n'en est pas encore là, loin s'en faut. Mais le plus grand département viticole de France a repris quelques couleurs l'an passé. Une bonne nouvelle.
Il faut dire que les années 2009 et 2010 sont à marquer d'une pierre noire sur le front mouvementé des ventes. La crise financière de l'automne 2008 avait complètement fait dérailler le train des commandes, dans l'Hexagone et ailleurs.
En quelques mois à peine, près de 15 % des débouchés se sont volatilisés dans la nature. Une véritable saignée qui a mis des centaines de propriétés dans le rouge, voire dans le fossé. Mais la pente est en train d'être remontée, au moins au niveau macroéconomique. Pour ce qui est des situations individuelles, beaucoup reste à faire car nombre d'exploitations sont durablement fragilisées.
L'enjeu du marché du vrac
Avec une récolte 2011 - les chiffres ne sont pas encore définitivement connus - qui devrait être du même niveau que les débouchés, la situation semble assainie, avec un équilibre retrouvé entre offre et demande. D'ailleurs, sur le front des transactions en vrac (le cœur de la machine), décembre fut un mois historiquement bon : le négoce achète du vin aux vignerons. Il pense donc à avoir des débouchés. Resteà voir si les prix payés seront plus rémunérateurs ou pas.
« Vendre c'est bien, gagner sa vie en faisant des marges c'est mieux. »
Source : http://www.sudouest.fr/