La demi de mêlée a dû être inspiré par la coupe du monde
Sur le chantier controversé de Saint-Pierre-de-Colombier, une sœur de la Famille Missionnaire de Notre-Dame a voulu empêcher un activiste d’abîmer du matériel.
On n’aurait pas spontanément parié sur les qualités de demi-mêlée d’une menue sœur de la Famille Missionnaire de Notre-Dame, de Saint-Pierre-de-Colombier. Mais il y a du Springbok chez cette religieuse ardéchoise à la détente rapide. Un reportage de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, diffusé lundi 14 octobre et qui circule en sur les réseaux sociaux, montre son plaquage au sol d’un militant écologiste aux cheveux longs. L’homme cherchait à abîmer du matériel de chantier. Éruption de colère supplémentaire dans un conflit qui a largement dépassé la querelle de clocher
Énorme ! La bonne sœur qui plaque un écologiste… du grand spectacle en Ardèche où des religieuses défendent le chantier d’un futur centre religieux face aux militants qui bloquent à cause de l’impact sur l’environnement.
— Léo Chapuis (@leo_chapuis) October 16, 2023
🎥 @ferro_nicolas
☝️plaquage non réglementaire pic.twitter.com/3wSyO7s3LO
Les religieuses, rapporte France 3, étaient arrivées dans la nuit de dimanche à lundi pour défendre le chantier. Les activistes ont rejoint les lieux le matin, se glissant à travers la clôture. Les deux camps se sont querellés pendant une heure, jusqu'à faire le coup de poing. Les premières veulent protéger le projet d’extension de leur communauté, qui prévoit la construction d’une église capable d’accueillir 3.500 personnes et de bâtiments annexes. Les 150 religieux désirent pouvoir faire venir davantage de pèlerins et dynamiser le tourisme religieux de la région. Les écologistes, qui se sont déjà récemment enchaînés aux pelleteuses et avaient mis en place une ZAD (zone à défendre) en 2020, regrettent que l’étude environnementale de la préfecture n’ait pas pris en compte la présence d’une plante rare sur ces lieux situés au sein d'un Parc régional naturel. Ils dénoncent, plus généralement, une grave bétonisation du paysage. Interrogé sur la détermination des nonnes, Sylvain Hérenguel, le co-président de l'association pour l'avenir de la vallée de la Bourges, témoigne sur France 3 : «Je ne m'attendais pas à ça. Je m'attendais à ce que les religieuses soient un peu raisonnables pour l'ordre public.»