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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 08:29

Santé : les anti-inflammatoires réduisent l'efficacité des antidépresseurs

Les anti-inflammatoires tels que l'aspirine ou l'Advil réduisent l'efficacité des antidépresseurs les plus souvent prescrits comme le Prozac, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis

antidepresseur

Ces résultats "surprenants" pourraient expliquer pourquoi autant de personnes traitées avec des antidépresseurs à base de fluoxétine ne réagissent pas aux traitements, relèvent les auteurs de ces travaux parus dans les Annales de l'académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 25-29 avril. 

Une recherche menée d'abord sur des souris traitées avec des antidépresseurs et des anti-inflammatoires a montré que les animaux étaient nettement moins sensibles aux traitements contre la dépression et l'anxiété que ceux à qui on avait uniquement prescrit des antidépresseurs.

Les réponses comportementales aux antidépresseurs "ont été inhibées par la combinaison de ces traitements à des anti-inflammatoires" et ces effets ont été confirmés dans des populations humaines, indiquent les docteurs Paul Greengard et Jennifer Warner-Schmidt, du Fisher Center pour la recherche sur la maladie d'Alzheimer à la Rockefeller University de New York et co-auteurs de cette communication.

La différence dans l'efficacité des antidépresseurs chez les patients ne prenant pas d'anti-inflammatoires est "plutôt spectaculaire", selon ces chercheurs précisant que 54% ont bien répondu à ces traitements.

Mais ce taux de réussite tombe à environ 40% chez les dépressifs traités avec des anti-inflammatoires en plus des antidépresseurs.

"Le mécanisme responsable des effets minimisant l'efficacité des antidépresseurs n'est pas clair", note le Dr Warner-Schmid. Selon elle, "les résultats de cette recherche pourraient avoir d'importantes implications pour le traitement des dépressifs étant donné les taux très élevés de résistance à ces antidépresseurs chez les déprimés". 

Le Prozac, un neuromédiateur cérébral, augmente la concentration de sérotonine dans les neurones. Cette substance, un acide aminé joue un rôle clé dans la régulation de l'humeur.

Source : 26 avril 2011  | Par Sud-ouest.fr avec AFP

Ma  Conclusion : Apparemment il est préférable de  choisir entre : Anti -dépresseurs ou Anti-inflammatoires…
Autre solution : ne prendre ni l’un ni l’autre…………humour m1 

DE Grincheux le croquant

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 23:14

Nouveaux médicaments, comment les labos nous font avaler la pilule. ! ! !

 

 

L'affaire du Médiator l'a confirmé, les industriels de la pharmacie nous livrent parfois des produits dangereux. Mais ils nous abreuvent aussi de nouveautés qui n'apportent rien ou presque. Au prix fort.

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Et le gagnant est... personne ! Si les grands laboratoires avaient pris la peine d'assister à la remise de la «pilule d'or 2011», organisée en janvier dernier par la revue «Prescrire», ils auraient sans doute été déçus. Ce journal d'information médicale indépendante, qui avait réuni ce jour-là une brochette d'experts pour désigner le médicament le plus innovant de l'année, n'a en effet rien trouvé à mettre dans son verre d'eau. «Aucun produit lancé en 2010 n'a présenté de réel progrès thérapeutique par rapport à ses prédécesseurs», se désole Bruno Toussaint, le directeur. Selon lui, 96% des 97 nouveaux médicaments sortis l'an dernier n'ont même rien, ou quasiment rien apporté aux patients. Et les quelques autres n'ont offert que des améliorations marginales.

Quelle misère ! Depuis l'affaire du Médiator, on savait que l'industrie pharmaceutique mettait parfois sur le marché des médicaments dangereux. Mais on ne se doutait pas que ses équipes de recherche faisaient à ce point du surplace. Au Leem, le syndicat des labos, on récuse évidemment le diagnostic de «Prescrire», en brandissant les sommes folles investies par la profession dans la R & D, plus de 5 milliards d'euros par an en France et près de 50 au niveau mondial. Mais la très officielle Haute Autorité de santé (HAS), qui ausculte elle aussi la plus-value thérapeutique des molécules, confirme le désastre : l'an dernier, ses experts ont délivré une ASMR4 (amélioration du service médical rendu minime) ou une ASMR5 (amélioration nulle) à 84,9% des nouveaux médicaments présentés par les labos, contre 69,3% en 2005.

«Les trois quarts des 6 000 spécialités actuellement en vente en France sont de simples «me too» (imitations)», gronde le professeur Philippe Even, président de l'institut Necker. Pour la seule hypertension artérielle, par exemple, l'une des pathologies qui génèrent le plus de prescriptions (2,7 milliards d'euros de remboursements en 2009), on compte aujourd'hui pas moins de 150 spécialités, pour la plupart très proches. Et il en sort régulièrement de nouvelles, à peu près semblables. Mais, nom d'une pipette ! Pourquoi les labos nous livrent-ils sans cesse les mêmes potions ?

D'abord, parce qu'ils ont de plus en plus de mal à en dénicher de nouvelles. Il est loin, le temps où les firmes lançaient régulièrement des médicaments innovants pour traiter les affections courantes, comme les ulcères d'estomac ou le diabète... «Sur les segments les plus rentables, toutes les molécules faciles à trouver l'ont déjà été», constate le professeur Even. Et impossible d'élargir davantage la cible de ces produits, en abaissant encore les seuils de traitement pour doper les ventes. «L'industrie l'a déjà fait au-delà du raisonnable pour le cholestérol et l'hypertension», dénonce-t-on à «Prescrire».

Pour innover, les labos doivent désormais se tourner vers les marchés non solvables des pays pauvres – des tas de remèdes contre les affections tropicales restent encore à découvrir – ou vers les maladies rares ou plus ciblées comme les cancers – pour lesquelles le potentiel de vente est plus restreint. «Dans les deux cas, le retour sur investissement n'est plus du tout le même», reconnaît, un peu gênée, Catherine Lassale, directrice scientifique du Leem. Habitués depuis des lustres à une rentabilité mirobolante – elle frôle encore aujourd'hui les 25% – les groupes préfèrent donc labourer à l'infini les mêmes terres, quitte à nous livrer du perlimpinpin.

D'autant que les rois de la gélule doivent faire face à l'essor des génériques, ces copies conformes de leurs produits, vendus en général 30% moins cher. Pour les «big pharma», comme on appelle les plus gros industriels du secteur, qui voient leurs best-sellers (plus de 1 milliard de dollars de recettes par an) tomber les uns après les autres dans le domaine public, le choc est violent. Une fois le générique sorti, les ventes s'effondrent en effet d'environ 30% la première année et de 45% au bout de deux ans. Pour continuer à remplir leur tiroir-caisse, les labos n'ont donc qu'une solution : lancer en urgence une nouvelle spécialité, prétendument plus efficace, mais qui ressemble en réalité comme deux gouttes d'eau à leur vache à lait précédente.

L'exemple du Mopral, un antiulcéreux d'Astra Zeneca tombé dans le domaine public en 2004, est à ce titre édifiant. Deux ans avant l'expiration de son brevet, la firme anglo-suédoise a sorti de ses tubes à essai une nouvelle molécule (l'ésoméprazole) sous le nom d'Inexium, chimiquement très proche de l'ancienne (oméprazole), mais sans valeur thérapeutique supplémentaire (son ASMR, de niveau 4 jusqu'en 2009, a été ramenée à 5) et, surtout, non substituable. Résultat ? Longtemps vendu deux fois plus cher que le générique, ce produit arrive aujourd'hui au 4e rang des médicaments les plus remboursés par la Sécu (400 millions d'euros annuels).

Sanofi-Aventis a procédé exactement de la même façon avec le Solupred, son corticoïde vedette qui allait tomber dans le domaine public : il a mis sur le marché un comprimé quasi identique, mais sans sel, si bien qu'il peut aussi être prescrit aux personnes souffrant d'hypertension. Baptisée Solupred-Oro, cette nouvelle spécialité a aussitôt fait un tabac.

Des exemples comme ça, on pourrait en aligner des dizaines. Selon un récent rapport de la Commission européenne, 40% des médicaments dont le brevet est arrivé à échéance entre 2000 et 2007 ont été remplacés par des produits dits de seconde génération, en moyenne dix-sept mois avant la fin de l'exclusivité. «Plus une spécialité se vend, plus l'industrie s'efforce de prolonger son cycle de vie», résument les experts européens.

Inutile de dire que les pseudo-nouveautés sont en général facturées au prix fort. D'après une étude publiée en 2010 par l'Irdes, plus de la moitié d'entre elles s'afficheraient à un niveau supérieur au tarif de référence de leur classe thérapeutique. Ces résultats sont-ils exagérés, comme le clame le Comité économique des produits de santé (Ceps), une instance qui dépend du ministère de la Santé ? Peut-être.

«Mais beaucoup de produits sont bel et bien plus onéreux que leurs prédécesseurs», tonne le sénateur François Autain. Les membres du Ceps (une dizaine de fonctionnaires et de représentants de la Sécu) sont d'ailleurs bien placés pour le savoir : ce sont eux qui négocient avec les labos le tarif des nouvelles pilules. Et il leur arrive parfois de se laisser fléchir.

Par exemple, avec le Multaq, un comprimé contre les troubles de l'activité cardiaque lancé en 2010 par Sanofi-Aventis pour remplacer la Cordarone, tombée dans le domaine public. Les scientifiques de la Haute Autorité de santé lui ayant collé une ASMR5 (amélioration du service médical rendu nulle) – avis confirmé par une étude indépendante américaine – le Ceps aurait logiquement dû lui imposer un prix relativement faible. Au lieu de quoi il a permis au laboratoire, qui s'était plaint, de facturer plus de 80 euros la boîte, soit le double du générique !

«Nous avons jugé que le Multaq apportait malgré tout une amélioration par rapport aux traitements antérieurs, en particulier pour les patients intolérants à l'amiodarone (le générique)», se défend Noël Renaudin, le président du comité, qui n'est pourtant pas un organe scientifique. Le groupe français, qui comptait faire du Multaq l'un de ses produits vedettes, n'est toutefois pas sûr d'emporter le morceau. Fortement suspectée de provoquer de graves lésions au foie, sa pilule est dans le collimateur de l'Agence européenne des médicaments...

N'importe, Sanofi recommencera avec un autre. «Les enjeux financiers sont si énormes que les labos sont prêts à tout pour imposer leurs supposées nouveautés», s'énerve la députée PS Catherine Lemorton. A commencer par la guérilla juridique. Depuis quelques années, les firmes multiplient les procédures contre les fabricants de génériques. Entre 2000 et 2007, le nombre de leurs plaintes a quadruplé ! Les seconds ont certes obtenu gain de cause dans 62% des cas, mais les litiges ont permis aux industriels de gagner dix-huit mois en moyenne.

Les groupes pharmaceutiques n'hésitent pas non plus à dénigrer les génériques susceptibles de leur faire de l'ombre. Catherine Lemorton avoue elle-même avec le sourire être tombée dans le panneau à propos du Subutex, alors qu'elle en connaît pourtant un rayon sur le sujet (elle est pharmacienne et membre d'un réseau d'aide aux toxicomanes).

Peu avant la fin du brevet, en 2006, le laboratoire Schering-Plough a invité une brochette d'experts, dont elle, pour expliquer que la multiplication de pilules génériques aux formes et aux couleurs diverses allait faciliter les trafics, et qu'il convenait donc de prescrire uniquement son produit de «seconde génération» (au goût de citron, donc meilleur), au format bien connu. «Le pire, c'est qu'on y a tous cru !», se désole la députée, qui a, depuis, rédigé un rapport très critique sur le médicament. Quelques mois plus tard, le Conseil de la concurrence, saisi par la société Arrow Génériques, a imposé au fameux labo de rappeler dans la presse la substituabilité du nouveau Subutex avec le générique...

Pour pousser leurs pions, les groupes pharmaceutiques, qui consacrent près d'un quart de leur chiffre d'affaires à la vente et à la promotion de leurs produits (contre seulement 17% à la R & D), peuvent aussi compter sur leur armée de visiteurs médicaux. Epinglés par un rapport de l'Igas en 2007, ils ont, certes, fait fondre leurs effectifs de 25 000 à 18 000. Et une charte est censée mieux encadrer les voyages, invitations et autres cadeaux offerts par ces vendeurs rémunérés au pourcentage. Mais ces VRP font toujours des heureux dans les cabinets médicaux. «Au lieu de nous inviter sans motif, ils prennent prétexte d'une pseudo-réunion», sourit un médecin du Sud-Ouest, à qui un envoyé du laboratoire Servier a carrément proposé un... i Pad.

L'influence des labos est d'autant plus grande sur les praticiens qu'ils financent 90% de leur formation continue et achètent à prix d'or les blouses blanches les plus renommées, dont les avis sonnent comme des oracles. Les recruter est un jeu d'enfant : il suffit de les payer pour intervenir dans des colloques ou de leur proposer une étude grassement rémunérée. Dans un récent rapport, l'Igas note que certains pontes peuvent ainsi empocher jusqu'à 600 000 euros par an. «Cette dépense est vite rentabilisée, car elle permet de faire la promotion d'un produit auprès des confrères sous couvert de discours scientifique», dénonce Philippe Foucras, médecin et président du Formindep, un collectif qui défend une formation et une information médicales indépendantes.

C'est avec des méthodes de ce genre que les grands labos sont parvenus à reconquérir le marché des statines (molécules anticholestérolémiques), qui était tombé aux mains des génériques : d'après la Mutualité française, la part de ces derniers, qui culminait à 57% en 2004, s'est effondrée à 42% quatre ans plus tard. Bristol-Myers Squibb n'a pas été le dernier à en profiter : pour doper ses ventes, il a remplacé son Elisor en bout de course par une nouvelle spécialité supposée plus efficace (le Pravadual).

«En réalité, il s'agit de la même molécule, à laquelle on a simplement ajouté de l'aspirine», tempête Gilles Bonnefond, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo). «Si les médecins inscrivaient sur leurs ordonnances la dénomination internationale des molécules au lieu du nom commercial des médicaments, on n'en serait pas là !», se désole Catherine Bourrienne-Bautista, déléguée générale du Gemme, le groupement des principaux génériqueurs de l'Hexagone. Mais ils ne sont que 12% à le faire chez nous, contre 80% au Royaume-Uni.

Pas étonnant que notre pays reste un paradis pour les groupes pharmaceutiques du monde entier. Et que les remboursements de médicaments par la Sécurité sociale atteignent des sommets (plus de 22 milliards d'euros en 2009). Le croira-
t-on ? En 2007, près de la moitié de leur progression a été le fait de nouvelles spécialités n'apportant que peu ou pas d'amélioration thérapeutique. Amère pilule...

Sandrine Trouvelot

© source Capital Peu avant la fin du brevet, en 2006, le laboratoire Schering-Plough a invité une brochette d'experts, dont elle, pour expliquer que la multiplication de pilules génériques aux formes et aux couleurs diverses allait faciliter les trafics, et qu'il convenait donc de prescrire uniquement son produit de «seconde génération» (au goût de citron, donc meilleur), au format bien connu. «Le pire, c'est qu'on y a tous cru !», se désole la députée, qui a, depuis, rédigé un rapport très critique sur le médicament. Quelques mois plus tard, le Conseil de la concurrence, saisi par la société Arrow Génériques, a imposé au fameux labo de rappeler dans la presse la substituabilité du nouveau Subutex avec le générique...

 pharmacie large

Pour pousser leurs pions, les groupes pharmaceutiques, qui consacrent près d'un quart de leur chiffre d'affaires à la vente et à la promotion de leurs produits (contre seulement 17% à la R & D), peuvent aussi compter sur leur armée de visiteurs médicaux. Epinglés par un rapport de l'Igas en 2007, ils ont, certes, fait fondre leurs effectifs de 25 000 à 18 000. Et une charte est censée mieux encadrer les voyages, invitations et autres cadeaux offerts par ces vendeurs rémunérés au pourcentage. Mais ces VRP font toujours des heureux dans les cabinets médicaux. «Au lieu de nous inviter sans motif, ils prennent prétexte d'une pseudo-réunion», sourit un médecin du Sud-Ouest, à qui un envoyé du laboratoire Servier a carrément proposé un... iPad.

 

L'influence des labos est d'autant plus grande sur les praticiens qu'ils financent 90% de leur formation continue et achètent à prix d'or les blouses blanches les plus renommées, dont les avis sonnent comme des oracles. Les recruter est un jeu d'enfant : il suffit de les payer pour intervenir dans des colloques ou de leur proposer une étude grassement rémunérée. Dans un récent rapport, l'Igas note que certains pontes peuvent ainsi empocher jusqu'à 600 000 euros par an. «Cette dépense est vite rentabilisée, car elle permet de faire la promotion d'un produit auprès des confrères sous couvert de discours scientifique», dénonce Philippe Foucras, médecin et président du Formindep, un collectif qui défend une formation et une information médicales indépendantes.

 

C'est avec des méthodes de ce genre que les grands labos sont parvenus à reconquérir le marché des statines (molécules anticholestérolémiques), qui était tombé aux mains des génériques : d'après la Mutualité française, la part de ces derniers, qui culminait à 57% en 2004, s'est effondrée à 42% quatre ans plus tard. Bristol-Myers Squibb n'a pas été le dernier à en profiter : pour doper ses ventes, il a remplacé son Elisor en bout de course par une nouvelle spécialité supposée plus efficace (le Pravadual).

 

«En réalité, il s'agit de la même molécule, à laquelle on a simplement ajouté de l'aspirine», tempête Gilles Bonnefon, le président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo). «Si les médecins inscrivaient sur leurs ordonnances la dénomination internationale des molécules au lieu du nom commercial des médicaments, on n'en serait pas là !», se désole Catherine Bourrienne-Bautista, déléguée générale du Gemme, le groupement des principaux génériqueurs de l'Hexagone. Mais ils ne sont que 12% à le faire chez nous, contre 80% au Royaume-Uni.

 

Pas étonnant que notre pays reste un paradis pour les groupes pharmaceutiques du monde entier. Et que les remboursements de médicaments par la Sécurité sociale atteignent des sommets (plus de 22 milliards d'euros en 2009). Le croira-

t-on ? En 2007, près de la moitié de leur progression a été le fait de nouvelles spécialités n'apportant que peu ou pas d'amélioration thérapeutique. Amère pilule...

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Source capital : du 14/04/2011

De grincheux le croquant…….

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 18:11

Allergie : du rififi dans la lutte contre l'ambroisie

Une véritable politique doit être mise en place au niveau local, national et international

allergies.jpg La création du comité parlementaire de suivi du risque ambroisie a été annoncée ce matin. Trois députés sont à l'origine de cette initiative (Jacques Remiller, député-maire de Vienne, Jean-Marc Roubaud, député-maire de Villeneuve-lès-Avignon, et Alain Moyne-Bressand, député de l'Isère). Leur message est clair : l'ambroisie est en plein développement en France et en Europe, ce qui représente un risque pour la santé publique. Il faut donc l'éliminer.

L'ambroisie est une plante invasive originaire d'Amérique du Nord, qui progresse dans différentes régions. Si le quart sud-est de la France est le plus touché, avec notamment la vallée du Rhône, d'autres secteurs comme le Poitou-Charentes, les Pays de Loire, le Centre ou encore la Bourgogne commencent à être infestés. Les spécialistes s'accordent à dire que la plante, au pollen fortement allergisant, a désormais envahi une zone allant de Bordeaux à Bucarest. Il suffit de quelques grains de ce pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent chez les personnes sensibles : des rhinites survenant en août et septembre, associant écoulement nasal, conjonctivite, symptômes respiratoires - tels que la trachéite, la toux -, et parfois urticaire ou eczéma. Pire encore : dans 50 % des cas, l'allergie à l'ambroisie peut entraîner l'apparition de l'asthme ou l'aggraver.

Pour une destruction massive de l'ambroisie

Si la nécessité d'une mobilisation contre l'ambroisie fait l'unanimité, l'appel des députés suscite la colère de l'Association française d'étude des ambroisies. "Je vous remercie de ne pas m'avoir invitée à votre conférence de presse de l'Assemblée nationale", leur a écrit le docteur Chantal Déchamp, allergologue et présidente fondatrice de l'Afeda. "J'ai été la première en France à travailler sur cette question depuis 1978 (...). Les deux seuls livres au monde qui existe, je les ai écrits (...). J'ai été nommée par le ministère de la Recherche managé du groupement Cost de l'Union européenne. J'ai effectué plus de cent publications dans des revues à comité de lecture."

La spécialiste relève aussi une erreur dans le communiqué des députés : on peut y lire que "dans notre pays, notamment dans les zones les plus envahies, de 6 à 12 % de la population serait affectée par cette plante extrêmement allergisante." Elle leur fait remarquer que ces chiffres sont faux : "Dans les zones polluées où deux d'entre vous habitent, c'est plus de 20 % de la population qui est malade de l'ambroisie", leur écrit-elle.

Enfin, concernant le repérage des plantes, là encore les positions divergent. Il est bien connu que l'ambroisie se développe dans des milieux ouverts où la terre est dénudée, comme les chantiers, les jachères, mais aussi dans les grandes cultures, notamment dans celles de tournesol. Les députés prônent "la réalisation d'une cartographie nationale qui sera actualisée chaque année, permettant une meilleure surveillance, définition d'actions de lutte ou de contrôle adaptées en fonction de chaque secteur, rédaction d'une réglementation nationale rendant obligatoire la lutte contre cette plante." L'Afeda rappelle qu'elle a mis au point une méthode de télédétection de l'ambroisie par satellite qui permet de repérer cette plante qui pousse très vite en juillet et doit être éliminée dans de brefs délais. Pour elle, il est inutile de faire des cartographies (longues à réaliser) puisque la localisation des plantes change tous les ans avec l'agriculture. Reste que tous souhaitent une destruction massive de l'ambroisie.ambroisie.jpg

 

Source : Le Point.fr - Publié le 13/04/2011

 

De grincheux le croquant

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