Crise belge :
"Nationalistes contre Flamands"
Un An déjà !:
Il y a un an le gouvernement belge, miné par les dissensions entre Flamands et francophones sur l'avenir du pays, démissionnait. Conséquence : une crise politique d'une durée record sans aucune perspective d'amélioration rapide.
Un an. Ce vendredi, cela fait un an que la Belgique est sans gouvernement. Retour sur les faits. Avril 2010, le Premier ministre belge Yves Leterme, un chrétien-démocrate flamand, jette l'éponge après le départ d'un parti clé de sa coalition, les Libéraux flamands, mécontents d'un blocage sur les droits linguistiques des francophones dans la banlieue néerlandophone de Bruxelles.
Jamais il n'aurait imaginé être encore en poste douze mois après, à attendre que les deux grandes communautés nationales se mettent d'accord sur une réforme de l'Etat et la formation d'une nouvelle équipe gouvernementale.
Dialogue bloqué entre Flandre et Wallonie
La situation est franchement dans l'impasse entre partis flamands (néerlandophones) et wallons (francophones) depuis les élections législatives de juin 2010. La Nouvelle Alliance flamande (N-VA), majoritaire à l'issue du scrutin, a posé ses conditions avant toute négociation sur la formation d'un nouveau gouvernement. Ce parti néerlandophone, qui prône l'indépendance à terme de la Flandre, exige le transfert de pouvoirs supplémentaires importants aux régions et refuse toute concession sur la question des droits de la minorité francophone de Flandre.
Les partis francophones finalement acceptent le transfert de compétences vers les régions à hauteur de 15 milliards d'euros mais refusent d'aller plus loin par peur d'appauvrir leur communauté et de briser l'Etat unitaire. Mais ces premiers pas sont jugés insuffisants par le N-VA. Depuis aucun accord n'a trouvé entre les deux partis malgré les multiples missions de conciliation.
Les Belges lassés de l'immobilisme
Après avoir un temps manifesté son ras-le-bol avec humour, en lançant une "révolution de la frite" ou en promettant de ne plus se raser, "la population, elle, a décroché", relève le quotidien La Libre Belgique. Le sentiment de lassitude est renforcé par le fait que le pays semble fonctionner comme avant. Il a assuré la présidence semestrielle de l'Union européenne, a engagé une réduction des déficits publics et fait intervenir l'armée de l'air en Libye.
Les indépendantistes flamands se réjouissent de la situation en arguant que la Belgique semble capable de se passer d'un Etat fédéral fort. Mais le gouvernement garde une capacité d'action limitée. Aucune grande décision d'avenir ne peut être prise, comme la réforme des retraites. Du coup, même si les néerlandophones de la Nouvelle Alliance flamande profitent de l'impasse politique dans les sondages, les critiques commencent à fuser en Flandre contre leur attitude.
Le Premier ministre belge Yves Leterme ne souhaite toutefois pas ouvrir un boulevard à la N-VA à un an d'importantes élections locales, en les maintenant à l'écart d'une future coalition. "La position du parti est que la N-VA doit faire partie du prochain gouvernement", a-t-il expliqué.
A chacun sa crise…………….
De grincheux le croquant