Il y a quarante ans, le poète s’en allait.
Ce jour-là, Georges Brassens a cassé sa pipe
Hier c’était la st Narcisse mais également l’anniversaire de la mort de George Brassens à l'âge de 60 ans.
le 29 octobre 1981 Le célèbre poète et chanteur a d'abord été tourneur chez Renault. Ses premiers poèmes sont publiés à compte d'auteur en 1942. Il a fait ses débuts chez Patachou, à Montmartre, en 1951. Troubadour des temps modernes, il a signé pendant 30 ans quelque 135 chansons, souvent gaillardes, parfois tragiques, dans lesquelles on retrouve les grands thèmes de l'amour, la mort et l'amitié.
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Venu à Paris à l’âge de 18 ans, le Sétois Georges Brassens (1921-1981) travaille à devenir poète et écrivain. L’année de ses 30 ans, il passe des auditions pour faire connaître la trentaine de chansons qu’il a écrites. Un an plus tard, en 1952, la chanteuse Patachou lui prend quelques textes et le pousse à interpréter lui-même les autres. Dans le cabaret de Patachou, puis aux Trois Baudets, il plaît tout en faisant scandale. Il signe son premier disque.
Le Gorille et La Mauvaise Réputation, deux des premiers titres qu’il enregistre en 1952, sont interdits de passage à la radio. Anarchiste dans sa jeunesse – il collabore au journal Le Libertaire –, Georges Brassens demeurera toute sa vie rétif à l’ordre établi, se moquant notamment de l’Eglise catholique (Le Mécréant, Tempête dans un bénitier).
Avec Hécatombe, Le Cocu, Les Trompettes de la renommée et bien d’autres, il s’arroge le record du nombre de chansons censurées par le comité d’écoute, en place jusqu’en 1964. « Je ne pense pas qu’elles souillent les oreilles », commente Brassens, ajoutant que leur non-diffusion lui « permet de les garder plus longtemps ».
Fidèle à ses premières amours envers la poésie, Brassens met en musique et chante de nombreux poèmes de Villon, Hugo, Verlaine, Aragon…, mais il se distingue surtout par les cent cinquante chansons dont il écrit les paroles. Mêlant mots recherchés et argot, références littéraires et tranches d’humanité, vers en alexandrins et humour, il devient en 1967 le premier chanteur à recevoir le Grand Prix de poésie de l’Académie française. A cette occasion, Le Monde salue un « merveilleux artisan de la langue française ».
S’il s’illustre par sa finesse d’écriture, Brassens est aussi un compositeur accompli. Sous des allures modestes et son refus des orchestrations – « Je fais en sorte que la musique souligne les paroles, sans prendre le pas sur elles » – se cachent des mélodies ciselées, d’une précision et d’une rigueur peu communes, rythmées et complexes à interpréter.
La mort s’invite dans plus de la moitié des chansons de Brassens. Le mot figure dans soixante-sept d’entre elles, selon le site Analyse Brassens. Souvent questionné à ce propos, il dit penser à la mort « comme tout le monde » et « aimer plaisanter » avec elle. C’est le cas dans Le Fossoyeur, Trompe la mort ou Le Testament (« J’ferai la tombe buissonnière »), tandis qu’il affirme son refus de Mourir pour des idées et laisse place à l’émotion dans Le Vieux Léon.
Après sa disparition, d’un cancer généralisé, en 1981, le monument de la chanson qu’est Brassens est peu repris. Le premier hommage collectif sort en 1991, suivi en 1996 de disques de Renaud et de Maxime Le Forestier, son héritier le plus direct, avec Pierre Perret. Dans la génération suivante, Miossec et Dominique A disent leur dette envers Brassens, le rappeur JoeyStarr comme le groupe de reggae Sinsemilia le reprennent.
Le gorille