Une étude à grande échelle montre que la Lune influence fortement notre sommeil
(Ce phénomène affecterait plus les hommes que les femmes )
Même si la Lune n’est qu’un gros caillou qui gravite autour de notre planète, elle a un impact important sur de nombreux aspects des phénomènes terrestres. Si on sait par exemple qu’elle a une influence sur les marées, on sait désormais qu’elle a également une influence sur notre sommeil, notamment chez ceux du sexe masculin.
LE SOMMEIL DES HOMMES PLUS INFLUENCÉ PAR LA LUNE QUE CELUI DES FEMMES
Pendant des milliers d’années, les humains ont étudié la Lune et les effets possibles du satellite sur les divers évènements et formes de vie terrestres. Jusqu’à présent, on continue d’étudier les impacts de la Lune et de ses différents cycles et, récemment, une équipe de chercheurs de l’université d’Uppsala en Suède a découvert que les cycles lunaires peuvent affecter le sommeil humain. Au cours de leurs recherches, les chercheurs ont en effet pu constater que les phases du cycle lunaire peuvent avoir une grande influence sur les troubles du sommeil, et cette constatation était plus marquée chez les hommes que chez les femmes.
Selon l’étude publiée dans la revue Science of the Total Environment, l’un des nombreux facteurs pouvant expliquer l’influence de la Lune sur les conditions de sommeil peut être la quantité de lumière réfléchie par le Soleil pendant les différentes phases du cycle lunaire. En effet, il est probable que le cerveau humain réagisse au clair de lune à mesure que la luminosité augmente, nous gardant ainsi éveillés. L’étude a notamment précisé que l’impact de la Lune sur le sommeil était plus prononcé chez les hommes, et les chercheurs pensent que cela serait lié au fait que les cerveaux masculins sont plus sensibles à la lumière ambiante que les cerveaux féminins, a rapporté le Daily Mail.
DES TROUBLES DU SOMMEIL ESSENTIELLEMENT OBSERVÉS DURANT LA PHASE DE CROISSANCE DE LA LUNE
Pour mener l’étude, les chercheurs ont évalué le sommeil de plus de 800 participants âgés de 22 à 81 ans, dont 492 femmes et 360 hommes. Les données concernant le sommeil des participants ont été classées en deux groupes : ceux enregistrés pendant une phase lunaire croissante, lorsque la lumière réfléchie par la Lune augmente ; et ceux enregistrés durant une phase de Lune décroissante, lorsque la luminosité de la Lune diminue. Pour ce faire, le suivi s’est fait à domicile grâce à un équipement de polysomnographie qui mesurait la qualité du sommeil à travers des facteurs tels que les ondes cérébrales, la tension musculaire, les mouvements et l’activité cardiaque.
Les données récoltées ont révélé que les hommes et les femmes dormaient moins bien pendant une Lune croissante, mais cet effet était plus important chez les participants masculins. « Nous avons constaté que les hommes dont le sommeil a été surveillé pendant les nuits de la période de croissance du cycle lunaire présentaient une efficacité de sommeil plus faible et un temps d’éveil plus long après le début du sommeil par rapport aux hommes dont le sommeil a été surveillé pendant les nuits de la période de décroissance », a expliqué Christian Benedict, auteur principal de l’étude, dans un communiqué.
Les chercheurs ont tenu à préciser qu’il s’agissait d’une recherche observationnelle, et que cela signifiait que les résultats de l’étude n’établissaient pas forcément de lien de causalité entre le cycle lunaire et les troubles du sommeil. « Notre étude, bien sûr, ne peut pas déterminer si l’association du sommeil avec le cycle lunaire était causale ou simplement corrélative », a déclaré Christian Benedict. Autrement dit, cela signifie que si des variations sont effectivement observées de manière récurrente au cours des différentes phases du cycle lunaire, on ne sait pas avec exactitude l’étendue de l’influence de la Lune sur le sommeil. De plus, d’autres paramètres qui n’ont pas été pris en compte par l’étude – comme les effets géomagnétiques – peuvent également influencer sur le sommeil, et d’autres études doivent donc être menées pour obtenir de meilleurs résultats.
Source : Science Alert