Un an déjà…………
Décédé à Marnes-la- coquette dans le 92 en ce 5 décembre 2017 La rock-star Française Jean philippe Smet devenu Johnny Hallyday par la scène s’en est allé à l’âge de 74 ans. Avec cinquante-sept ans de carrière, un millier de chansons et 29 millions de spectateurs, le rockeur français laisse un grand vide dans le cœur de les fans que nous sommes , l’idole des jeunes des années 60 restera pour nous une légende, pour de ce qui est l’origine de son nom de scène en entrant dans la musique, il choisit celui de son père de cœur qui le surnommait Johnny. D’où par la suite il choisit naturellement le pseudonyme de Johnny Halliday, lorsqu’à 17 ans, il a enregistré son premier album. Mais, à la suite d’une erreur typographique sur la pochette de son premier 45 tours en 1960, Halliday se retrouve écrit en Hallyday. La légende est née. il a longtemps fait croire qu’il était Américain !
Le 18 avril 1960, Johnny Hallyday a 17 ans lorsqu’il fait sa première apparition à la télévision dans « L’École des Vedettes ». Line Renaud le présente alors comme un chanteur d’origine américaine. « Le père est américain, la maman est française. C’est un produit moitié français, moitié américain », assure-t-elle. Il laissera ce mensonge se propager, jusqu’à ce que son ami Charles Aznavour lui conseille de rétablir la vérité.
Ce fut par la suite de l’Alhambra en 1960 à aujourd’hui 181 tournées et 27 rentrées parisiennes, il a attiré plus de 28 millions de spectateurs, enregistré plus de 1 000 titres, composé une centaine de chansons et vendu plus de 100 millions de disques. Sa carrière est déjà récompensée par 40 disques d’or, 22 de platine, 3 de diamant et 8 Victoires de la musique, pour une discographie officielle qui compte 48 albums studio et 27 albums live. C’était sa pour nous Johnny, vous comprendrez qu’il nous est difficile aujourd’hui d’oublier ce monument de la chanson française, celui qui a commencé par être l’idole de nous les jeunes égarés par les années 68 ou chacun du chercher sa route et c’est là que le mythe Hallyday est entré en action et depuis ne nous a jamais quitté, heureusement il nous reste sa musique qui nous permet en tant que fan invertébré de continuer sans lui …j’espère qu’après avoir lu ce billet cela vous permettra peut-être de mieux comprendre ce qu’a été pour nous la disparition de notre idole …….
Il était né dans la rue un soir de juin 1943 et n’était le fils de personne, il aurait pu connaître le pénitencier mais fut probablement sauvé par la musique qui l’aimait et le lui rendait bien. Il y mettait ses joies, il y mettait ses peines et tout ça devenait le blues et il rendait hommage aux mains noires qui lui avaient donné le jour. Il devint pourtant l’idole des jeunes
"Quand on vit et que tout va bien,
on ne se rend pas compte de ce qu’on peut perdre"
Johnny Hallyday
Nous avons tous quelque chose de Johnny...
Né d’un père belge, il portait un pseudonyme américain, il vivait entre la Suisse et la Californie, et pourtant il était le plus français des artistes français. Cet homme-là a tout été : rocker, crooner, hippie, chanteur à paillettes, cow-boy et troubadour, dandy et clodo. On l’a vu en clone d’Elvis Presley, en Christ psychédélique, en Hamlet halluciné, en Mad Max bardé de cuir et de clous. Et pourtant, même dans ses avatars les plus improbables, Johnny n’a jamais cessé d’être Johnny. Chat maigre du twist ou vieil asiate barbichu, c’était la même élégance élastique, la même aura chamanique. Sous les masques du Fregoli du rock perçait une vérité humaine mille fois plus forte que tous les clichés.
Cet homme-là a tout vu, tout connu. Le meilleur et le pire. La gloire et la déglingue. La « destroyance », comme il disait. Sex and drugs and rock’n’roll…Et pourtant rien, ni les excès, ni les accusations infamantes, ni les désastres intimes ou financiers n’ont altéré sa grâce instinctive. Enfant abandonné, blouson noir, star du show-biz, patriarche parmi les siens : dans ses yeux bleus délavés, la pureté de l’enfance était restée inscrite comme une nostalgie.
Il n’était pas un musicien extraordinaire. Un prosateur, moins encore. Il n’était pas un beau parleur ni un phare de la pensée. Et pourtant, jamais ses « idées courtes » n’ont paru ridicules : même les « Guignols » ont renoncé à le brocarder. Son génie fut d’inspirer aux plus grands « l’envie d’avoir envie »… de lui. De Duras à Godard, de Sagan à Rondeau, pourquoi a-t-il autant fasciné les intellectuels ? Sans doute parce qu’il avait ce qu’ils n’ont jamais eu : cette faculté quasi surnaturelle d’instaurer avec son public une communication qui se passe de mots.
On embarquait pour ses shows comme pour la foire du Trône. Décors babyloniens, fumigènes, lasers et hélicos. Et pourtant, dans sa démesure, il n’a jamais donné le sentiment d’en faire trop. Quand le titan déchaînait son ouragan électrique, la foule, derrière le crissement des guitares et le vrombissement des amplis, entendait l’écho d’une générosité folle, cet amour du public dont il a tant reçu parce qu’il lui a tout donné et notamment ce qu’il lui restait de vie. Américain, lui ? Quelle blague ! Prophète en son pays, mais seulement en son pays, Johnny était français jusqu’au bout des santiags. Même son Amérique était un rêve bien de chez nous : son Far West, c’était la Camargue ; c’est à Brétigny-sur-Orge-sur-Orge qu’il a tourné son plus beau clip : On a tous en nous quelque chose de Tennessee. Johnny, c’était son public. Son public, c’était la France. La France des mauvais garçons et des jeunes filles de bonne famille, des enfants et des grands parents, des cocos et des libéraux, des Parisiens et des provinciaux, des bobos et des prolos… La France des bars-tabacs et des cybercafés, des bals populaires et des temples de la techno. La France d’hier et d'aujourd’hui…Dans le miroir brisé que lui tendait la star, toute une nation reconnaissait son histoire. En Johnny, la France se retrouvait, avec ses bons et ses mauvais côtés, ses enthousiasmes et ses déprimes, ses chutes et ses rédemptions. C’est cette France querelleuse et généreuse, folle et raisonnable, désespérée et magnifique, qui fredonne tristement aujourd’hui
Tu nous manque Johnny