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12 juin 2017 1 12 /06 /juin /2017 07:17

Campagne électorale ou comment un candidat à l’élection s’assure l’adhésion des foules

(Extrait de « Psychologie des foules », paru en 1895)

 

 

A la fin du XIXe siècle, dans un ouvrage intitulé Psychologie des foules considéré en 2010 par les éditions Flammarion comme l’un des « 20 livres ayant changé le monde », l’anthropologue et sociologue Gustave Le Bon explique comment l’affirmation, la répétition, le prestige et la contagion, constituent autant de techniques auxquelles tout candidat à une élection recourt pour avoir l’assurance de l’emporter sur ses adversaires

         Gustave Le Bon

Recherchons comment on les séduit. Des procédés qui réussissent le mieux, leur psychologie se déduira clairement. La première des conditions à posséder pour le candidat est le prestige. Le prestige personnel ne peut être remplacé que par celui de la fortune. Le talent, le génie même ne sont pas des éléments de succès.

Cette nécessité pour le candidat de posséder du prestige, c’est-à-dire de pouvoir s’imposer sans discussion, est capitale. Si les électeurs, dont la majorité est composée d’ouvriers et de paysans, choisissent si rarement un des leurs pour les représenter, c’est que les personnalités sorties de leurs rangs n’ont pour eux aucun prestige. Quand, par hasard, ils nomment un de leurs égaux, c’est le plus souvent pour des raisons accessoires, par exemple pour contrecarrer un homme éminent, un patron puissant dans la dépendance duquel se trouve chaque jour l’électeur, et dont il a ainsi l’illusion de devenir pour un instant le maître.

Mais la possession du prestige ne suffit pas pour assurer au candidat le succès. L’électeur tient à ce qu’on flatte ses convoitises et ses vanités ; il faut l’accabler des plus extravagantes flagorneries, ne pas hésiter à lui faire les plus fantastiques promesses. S’il est ouvrier, on ne saurait trop injurier et flétrir ses patrons. Quant au candidat adverse, on doit tâcher de l’écraser en établissant par affirmation, répétition et contagion qu’il est le dernier des gredins, et que personne n’ignore qu’il a commis plusieurs crimes. Inutile, bien entendu, de chercher aucun semblant de preuve. Si l’adversaire connaît mal la psychologie des foules, il essaiera de se justifier par des arguments, au lieu de se borner à répondre aux affirmations par d’autres affirmations ; et il n’aura dès lors aucune chance de triompher.

Le programme écrit du candidat ne doit pas être trop catégorique, parce que ses adversaires pourraient le lui opposer plus tard ; mais son programme verbal ne saurait être trop excessif. Les réformes les plus considérables peuvent être promises sans crainte. Sur le moment, ces exagérations produisent beaucoup d’effet, et pour l’avenir elles n’engagent en rien. Il est d’observation constante, en effet, que l’électeur ne s’est jamais préoccupé de savoir jusqu’à quel point l’élu a suivi la profession de foi acclamée, et sur laquelle l’élection est supposée avoir eu lieu.

Nous reconnaissons ici tous les facteurs de persuasion que nous avons décrits. Nous allons les retrouver encore dans l’action des mots et des formules dont nous avons déjà montré le puissant empire. L’orateur qui sait les manier conduit à volonté les foules où il veut. Des expressions telles que : l’infâme capital, les vils exploiteurs, l’admirable ouvrier, la socialisation des richesses, etc., produisent toujours le même effet, bien qu’un peu usées déjà. Mais le candidat qui trouve une formule neuve, bien dépourvue de sens précis, et par conséquent pouvant répondre aux aspirations les plus diverses, obtient un succès infaillible.

Quant à l’influence que pourraient avoir des raisonnements sur l’esprit des électeurs, il faudrait n’avoir jamais lu le compte rendu d’une réunion électorale pour n’être pas fixé à ce sujet. On y échange des affirmations, des invectives, parfois des horions, jamais des raisons. Si le silence s’établit pour un instant, c’est qu’un assistant au caractère difficile annonce qu’il va poser au candidat une de ces questions embarrassantes qui réjouissent toujours l’auditoire. Mais la satisfaction des opposants ne dure pas bien longtemps, car la voix du préopinant est bientôt couverte par les hurlements des adversaires. On peut considérer comme type des réunions publiques les comptes rendus suivants, pris entre des centaines d’autres semblables, et que j’emprunte aux journaux quotidiens :

Promesses d’un candidat à l’élection

« Un organisateur ayant prié les assistants de nommer un président, l’orage se déchaîne. Les anarchistes bondissent sur la scène pour enlever le bureau d’assaut. Les socialistes le défendent avec énergie ; on se cogne, on se traite mutuellement de mouchards, vendus, etc. un citoyen se retire avec un œil poché. Enfin, le bureau est installé tant bien que mal au milieu du tumulte, et la tribune reste au compagnon X... L’orateur exécute une charge à fond de train contre les socialistes, qui l’interrompent en criant : Crétin ! bandit ! canaille ! etc., épithètes auxquelles le compagnon X... répond par l’exposé d’une théorie selon laquelle les socialistes sont des idiots ou des farceurs. »

« ... Le parti allemaniste avait organisé, hier soir, à la salle du Commerce, rue du Faubourg-du-Temple, une grande réunion préparatoire à la fête des Travailleurs du premier mai. Le mot d’ordre était : Calme et tranquillité. Le compagnon G... traite les socialistes de crétins et de fumistes. Sur ces mots, orateurs et auditeurs s’invectivent et en viennent aux mains ; les chaises, les bancs, les tables entrent en scène, etc., etc. »

N’imaginons pas un instant que ce genre de discussion soit spécial à une classe déterminée d’électeurs, et dépende de leur situation sociale. Dans toute assemblée anonyme, quelle qu’elle soit, fût-elle exclusivement composée de lettrés, la discussion revêt facilement les mêmes formes. J’ai montré que les hommes en foule tendent vers l’égalisation mentale, et à chaque instant nous en retrouvons la preuve. Voici, comme exemple, un extrait du compte rendu d’une réunion exclusivement composée d’étudiants, que j’emprunte au journal le Temps du 13 février 1895 :

« Le tumulte n’a fait que croître à mesure que la soirée s’avançait ; je ne crois pas qu’un seul orateur ait pu dire deux phrases sans être interrompu. A chaque instant les cris partaient d’un point ou de l’autre, ou de tous les points à la fois ; on applaudissait, on sifflait ; des discussions violentes s’engageaient entre divers auditeurs ; les cannes étaient brandies, menaçantes ; on frappait le plancher en cadence ; des clameurs poursuivaient les interrupteurs : A la porte ! À la tribune ! M-C... prodigue à l’association les épithètes d’odieuse et lâche, monstrueuse, vile, vénale et vindicative, et déclare qu’il veut la détruire, etc., etc. »

On pourrait se demander comment, dans des conditions pareilles, peut se former l’opinion d’un électeur ? Mais poser une pareille question serait se faire une étrange illusion sur le degré de liberté dont peut jouir une collectivité. Les foules ont des opinions imposées, jamais des opinions raisonnées. Dans le cas qui nous occupe, les opinions et les votes des électeurs sont entre les mains de comités électoraux, dont les meneurs sont le plus souvent quelques marchands de vins, fort influents sur les ouvriers, auxquels ils font crédit.

« Savez-vous ce qu’est un comité électoral, écrit un des plus vaillants défenseurs de la démocratie actuelle, M. Schérer ? Tout simplement la clef de nos institutions, la maîtresse pièce de la machine politique. La France est aujourd’hui gouvernée par les comités. » Aussi n’est-il pas trop difficile d’agir sur eux, pour peu que le candidat soit acceptable et possède des ressources suffisantes. D’après les aveux des donateurs, 3 millions suffirent pour obtenir les élections multiples du général Boulanger. Telle est la psychologie des foules électorales. Elle est identique à celle des autres foules. Ni meilleure ni pire.

Gustave Le Bon note encore que : les comités, quels que soient leurs noms, clubs, syndicats, etc., constituent peut-être le plus redoutable danger de la puissance des foules. Ils représentent, en effet, la forme la plus impersonnelle, et, par conséquent, la plus oppressive de la tyrannie. Les meneurs qui dirigent les comités étant censés parler et agir au nom d’une collectivité sont dégagés de toute responsabilité et peuvent tout se permettre. Le tyran le plus farouche n’eût jamais osé rêver les proscriptions ordonnées par les comités révolutionnaires. Ils avaient, dit Barras, décimé et mis en coupe réglée la Convention. Robespierre fut maître absolu tant qu’il put parler en leur nom. Le jour où l’effroyable dictateur se sépara d’eux pour des questions d’amour-propre, il fut perdu. Le règne des foules, c’est le règne des comités, c’est-à-dire des meneurs. On ne saurait rêver de despotisme plus dur.

 

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