Charles Pasqua nous à quitter lundi soir à l’âge de 88 ans, ce fût un résistant dans l’âme depuis sa plus jeune enfance, mais aussi un ardent défenseur contre la pensée unique, sans langue de bois qu'il savait manier lui-même avec art et avec son accent provençal....
L'ancien ministre de l'Intérieur est décédé lundi soir à Suresnes (Hauts-de-Seine) à l'âge de 88 ans. Entre temps, il aura connu une vie bien riche.et mouvementée à la réputation plutôt sulfureuse
Né en 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes) dans une famille corse fils de gardien de la paix et petit-fils de berger corse,. A 15 ans, alors que la France est occupée par l'Allemagne nazie, il décide de s'engager dans la Résistance sous le pseudonyme "Prairie". Par la suite, son admiration pour le général de Gaulle ne le quittera plus.
Charles Pasqua devient ministre de l'Intérieur en 1986 dans le gouvernement de Jacques Chirac, alors Premier ministre de François Mitterrand. Très vite, ses méthodes musclées font de lui un redoutable "premier flic de France". Il faut "terroriser les terroristes", déclarait-il à l'époque. Son passage place Beauvau est cependant marqué par la mort de Malik Oussekine, un jeune manifestant à la loi Devaquet.
En 1992, la droite se divise à propos du traité européen dit de Maastricht qui accorde plus de prérogatives à l'Union européenne. Charles Pasqua prend alors position pour le "non" au référendum sur la question, à côté de Philippe Séguin et Philippe de Villiers. En s'opposant au traité européen, Charles Pasqua souhaitait préserver "l'indépendance de la France face à l'ingérence future des institutions européennes". ?
Quand on pilote un bateau, il faut savoir maintenir le cap et non naviguer à la godille», disait-il à Jacques Chirac lors de la cohabitation de 1986