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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 09:17
La " rétro du lundi "

Aujourd'hui dans la rubrique expression Française

 

 

On admet pour l’expression « Au temps pour moi » exprimant la reconnaissance d’une erreur de la part du locuteur, deux graphies différentes : la première, plébiscitée par l’Académie française ; la seconde, « Autant pour moi », couramment utilisée et en faveur de laquelle plaida en 2003 l’historien du langage Claude Duneton

 

Le recours à cette expression s’impose lorsqu’on souhaite signifier à notre interlocuteur que l’on va reprendre un raisonnement et changer notre analyse de la situation. L’origine de la locution serait militaire, et l’Académie française justifie de la façon suivante la graphie officiellement recommandée :

« Il est impossible de savoir précisément quand et comment est apparue l’expression familière au temps pour moi, issue du langage militaire, dans laquelle au temps ! se dit pour commander la reprise d’un mouvement depuis le début (au temps pour les crosses, etc.). De ce sens de C’est à reprendre, on a pu glisser à l’emploi figuré. On dit Au temps pour moi pour admettre son erreur — et concéder que l’on va reprendre ou reconsidérer les choses depuis leur début.

« L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. »

De fait, la seconde graphie est aujourd’hui fort répandue. Dans Le Bon usage, grammaire descriptive du français publiée pour la première fois en 1936 par Maurice Grevisse (1895-1980), et dont la 15e édition est parue en 2011 sous la direction de son gendre André Goose, on trouve la remarque suivante :

« Au temps pour moi, dit par qqn qui reconnaît sa responsabilité, son erreur : Il [= un jeune bourgeois] avait fait une erreur dans un raisonnement délicat et il avait dit gaiement : « Au temps pour moi. » C’était une expression qu’il tenait de M. Fleurier [son père] et qui l’amusait (Sartre, Mur, L. P., p. 176).

« Au temps est souvent altéré en autant : cf. Trésor, t. 16, p. 45 ; Bernay et Rézeau, Dict. du fr. parlé, p. 29. — Damourette et Pichon, §02690, se demandent si autant n’est pas la forme primitive.

De son côté, l’historien du langage et écrivain Claude Duneton (1935-2012), écrivant dans la rubrique « Le plaisir des mots » du Figaro littéraire du 18 décembre 2003, plaide sans détour en faveur de la graphie « autant pour moi » :

« [...] Autant pour moi est une locution de modestie, avec un brin d’autodérision. Elle est elliptique et signifie : Je ne suis pas meilleur qu’un autre, j’ai autant d’erreurs que vous à mon service : autant pour moi. La locution est ancienne, elle se rattache par un détour de pensée à la formule que rapporte Littré dans son supplément : Dans plusieurs provinces on dit encore d’une personne parfaitement remise d’une maladie : il ne lui en faut plus qu’autant [...] elle n’a plus qu’à recommencer. »

« Par ailleurs, on dit en anglais, dans un sens presque analogue, so much for... « Elle s’est tordu la cheville en dansant le rock. So much for dancing ! » (Parlez-moi de la danse ! So much, c’est-à-dire autant. C’est la même idée d’excuse dans la formulation d’usage : Je vous ai dit le « huit » ? Vous parlez d’un imbécile ! Autant pour moi : c’est le dix qu’ils sont venus, pas le huit. Le temps ici n’a rien à voir à l’affaire. Du reste on dit très rarement autant pour toi, ou autant pour lui, qui serait l’emploi le plus « logique » s’il y avait derrière quelque histoire de gesticulation.

« Par les temps qui courent, j’ai gardé pour la fin ma botte secrète, de quoi clore le bec aux supposés gymnastes et adjudants de fantaisie dont jamais nous n’avons eu nouvelles. Dans les Curiositez françoises d’Antoine Oudin publié en l’an de grâce 1640, un dictionnaire qui regroupe des locutions populaires en usage dès le XVIe siècle, soit bien avant les chorégraphes ou les exercices militaires on trouve : Autant pour le brodeur, « raillerie pour ne pas approuver ce que l’on dit ».

« Aucune formule ne saurait mieux seoir à ma conclusion [...]. »

 

Au temps pour moi : graphie utilisée dans La Caricature en 1892

Au temps pour moi : graphie utilisée dans La Caricature en 1892

On cite régulièrement l’ouvrage Sous Verdun de Maurice Genevoix, paru en 1916, comme étant la plus ancienne source comportant la graphie « Au temps pour moi ». Pourtant, elle apparaît déjà près de 25 ans auparavant, la seconde graphie lui emboîtant le pas 6 ans plus tard...

Il n’est en effet pas inintéressant d’observer qu’on trouve dès la fin du XIXe siècle, les deux graphies de l’expression qui nous occupe, apparaissant de surcroît au sein d’un même récit, publié à six ans d’intervalle, au caractère humoristique et... militaire — certains y verront un singulier clin d’œil à l’origine supposée de la locution — intitulé : Psitt ! Perruquier ! et sous-titré Conte régimentaire, signé Jacques de Garches et dont voici l’extrait.

Autant pour moi : graphie utilisée dans La Petite Caricature en 1898

Autant pour moi : graphie utilisée dans La Petite Caricature en 1898

La première graphie y est utilisée, dans le numéro du 9 avril 1892 de La Caricature, publication dont le célèbre illustrateur et romancier Albert Robida (1848-1926) était alors le rédacteur en chef :

« Soudain j’vois arriver lieutenant Gigofin, à cheval, bride abattue :

« — Eh bien ! perruquier, scrongnieu ! et cette goutte ? avez donc bu en route ? Hein ? broc vide, plus rien que p’tit chose et grand machin ; avez absorbé l’ordinaire ? Très grave ; cas de conseil !!! D’ailleurs, au temps pour moi : maladresse ! Choisi perruquier réserviste ; soldat macache ! Parlez-moi d’l’active ! bons soldats, connaissent l’métier. Mais réservistes, recrutés dans le civil. Comprennent rien ! Pour cette fois, m’contenterai pour vous de dégradation militaire : serez cassé d’perruquier ! Scrongnieu ! »

Le même texte est publié dans le numéro du 6 décembre 1898 de La Petite Caricature, journal de contes joyeux. Mais cette fois, la graphie utilisée pour l’expression est « Autant pour moi ».

Autant pour moi : graphie utilisée dans Le Journal en 1902

Autant pour moi : graphie utilisée dans Le Journal en 1902

On trouve encore cette dernière graphie dans une scène, parue au sein du Journal du 7 octobre 1902, du feuilleton Josette de l’écrivain et journaliste connu pour ses pastiches littéraires Paul Reboux (1877-1963) : « Un homme était sur le seuil, quelque peu gêné, tourmentant sa casquette : Béju. D’un coup d’oeil il inspecta la pièce. Elle n’est pas là, pensa-t-il. Autant pour moi... Ma foi, allons-y tout de même ! »

 

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