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Le Blog De Papy-Bougnat

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  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
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La culture Ne s'hérite pas, Elle se conquiert. 

 

[André Malraux]

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19 mai 2025 1 19 /05 /mai /2025 05:21

Nous le savons, la langue française est en perpétuelle mutation. Entre le français du Moyen Âge et le français du XXIe siècle, que de chemin parcouru ! Tant de mots sont restés au bord de la route, remplacés par d’autres. Mais quelle joie de les ressusciter afin de mieux en saisir l’origine et le sens ! Et pourquoi ne pas les employer de nouveau, juste pour le plaisir ? Aujourd’hui place aux anciens noms de métiers !

Aujourd'hui  " le DINANDIER "

Aujourd'hui " le DINANDIER "

A la découverte D’un métier très ancien, toujours existant de nos jours, mais très peu connu, ou plutôt ignoré ! a part par les collectionneurs.

Le métier de dinandier oscille aujourd'hui entre la chaudronnerie traditionnelle, le travail du métal et la sculpture. Le dinandier est un acteur incontournable de la restauration de sculptures en feuille de métal. Il allie techniques traditionnelles et procédés modernes pour rendre aux œuvres leur aspect d'origine. Dans un atelier paisible du Tarn, entre Toulouse et Albi, Wilfrid façonne le métal comme d'autres modèlent l'argile. À 44 ans, il est l'un des derniers gardiens d'un savoir-faire ancestral qui, selon l'Institut pour les Savoir-faire Français, ne compte plus qu'une cinquantaine de représentants en France. "J'ai un parcours en arts appliqués", explique ce natif de la région bordelaise, passé par l'École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art (ENSAAMA) à Paris. Paradoxalement, ses études l'éloignent de ce qu'il cherche : "J'avais le sentiment de me détacher de plus en plus de la matière pour aller vers le concept. Je suis rentré chez mes parents en me disant : 'Je veux travailler avec mes mains'", se souvient-il.

Le hasard le met alors sur la route du maître d'art Roland Daraspe, un orfèvre aux pratiques proches de la dinanderie, qui le prend comme élève en 2003. "Je suis parti avec un bagage surtout théorique et un peu de pratique. J'étais bricoleur, mais je n'imaginais pas tout ce qu'on pouvait faire avec une simple feuille de métal", raconte Wilfrid. Après trois ans d'apprentissage, il ouvre son propre atelier. "Il m'a fallu au moins cinq ou six ans, voire plus, pour vraiment commencer à en vivre", reconnaît-il.

Mais que fait exactement un dinandier ? Le terme, issu de Dinant – ville belge jadis célèbre pour ses mines de cuivre – désigne les artisans qui travaillent des feuilles de métaux non ferreux, principalement le cuivre et ses alliages, par déformation, au marteau. "On part d'une feuille de métal, pas très épaisse, entre 0,5 et 2 millimètres. On la découpe, puis on commence à la déformer au marteau, selon différentes techniques de martelage", explique-t-il.

Aujourd'hui, Wilfrid conçoit des pièces très variées, allant du luminaire à l'art de la table, en passant par l'art liturgique. Il répond aussi à des demandes plus singulières, comme des pièces réalisées pour des artistes contemporains ou, plus récemment, un compas pour bateau. "Je travaille souvent sur des objets haut de gamme car ce sont des créations très longues à réaliser", souligne-t-il. Le temps consacré à chaque objet dépend de sa complexité : "Pour une vasque de type évier, que j'ai l'habitude de faire, il me faut environ deux jours. Mais cela varie selon la forme et le format", détaille-t-il.

Financièrement, vivre uniquement de la dinanderie est compliqué pour Wilfrid, qui est à son compte depuis l'ouverture de son atelier en 2006. "Mon revenu moyen se situe entre 1 500 et 1 800 euros par mois – parfois plus, rarement moins", confie-t-il. Cette activité représente environ un tiers de son chiffre d'affaires, soit 500 à 600 euros par mois. "La dinanderie seule ne me suffirait pas pour vivre. Je fais aussi du mobilier, un peu de restauration d'objets anciens", précise-t-il.

Sa clientèle est majoritairement composée de retraités. "Ce sont souvent des collectionneurs qui connaissent encore le métier et le respectent." Pourtant, l'artisan en est convaincu, la dinanderie est présente partout autour de nous : "Beaucoup de gens possèdent des objets issus de la dinanderie sans même le savoir. Quand je leur dis, ils sont surpris. Ils ne savent même pas que ça porte ce nom".

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