Vous êtes passionné ? comme moi ..de tout ceux qui vie autour de la nature ! vous aimez les oiseaux ? Alors si oui , voici ce qu'il faut faire et surtout surtout ne pas faire si vous.... en trouvez un tombé du nid .
Tout au long de l'année les naissances ce succèdent alors protégeons-les...
Si lors d’une promenade vous trouvez un oisillon tombé du nid, n’intervenez pas systématiquement. Il faut d’abord analyser la situation avant d’agir. Adrien Corsi, responsable capacitaire du centre de soins de la LPO de Clermont-Ferrand, explique : « Au printemps, les tourterelles commencent à être hors du nid. Elles n’ont pas besoin d’être ramassées et peuvent très bien rester hors du nid. C’est surtout à partir d’avril qu’on a des oisillons tombés du nid, notamment des passereaux ». Il ne faut pas se précipiter, selon Adrien Corsi : « Il faut d’abord voir si l’oiseau est blessé. Quel que soit l’oisillon, s’il y a du sang, s’il n’est vraiment pas bien et qu’il a des plumes ébouriffées, il n’y a pas besoin de réfléchir : il est en détresse. En revanche, si on a un oisillon qui a l’œil vif, qui est alerte, qui essaie de fuir, techniquement, il n’y a pas forcément de danger. On peut alors envoyer en centre de soins un oiseau en détresse. Si on ne peut pas l’emmener tout de suite, on peut attendre la nuit, mettre l’oiseau au calme et au chaud. Il ne faut rien lui donner dans l’immédiat car il peut y avoir des blessures internes ».
D'abord définir l'espèce de l'oiseau
Il faut ensuite définir de quelle espèce il s’agit : « En fonction de l’espèce on verra comment le mettre en sécurité. La plupart du temps, quand les oisillons tiennent debout, qu’ils sont un peu plumés et qu’ils ne volent pas, on peut essayer de les mettre sur une branche d’arbre de manière à ce qu’ils y restent. Les parents viendront les nourrir comme ils le font d’habitude, dès qu’on sera partis ». S’il s’agit de corbeaux, voici la marche à suivre : « Pour les corbeaux, en pleine ville, les nids sont très hauts. Il y a des techniques particulières pour maintenir le contact avec des parents. Si l’endroit s’y prête, il faut faire une espèce de nid artificiel où on va mettre le jeune corbeau. C’est aussi valable pour les pies et les corneilles. Il faut trouver des branches pour essayer de coincer le nid artificiel. Ensuite, cela demande de la surveillance, de manière à s’assurer que les parents viennent visiter le petit ».
L'observation des fientes
Un petit détail peut vous aider à agir ou au contraire à laisser l’oiseau tranquille : « On peut s’en assurer par la présence de fientes. Quand les parents vont se percher, ils vont fienter. On peut aussi contrôler directement dans le nid et voir les fientes de l’oisillon. Tant que les fientes des oisillons sont noires et blanches, il mange. A l’inverse, si les fientes sont verdâtres, c’est plus problématique, il n’a pas mangé depuis un moment et il est peut-être en détresse. C’est peut-être le signe que les parents sont morts ». Adrien Corsi donne un conseil au sujet des merles : « Pour les merles, même si on les laisse sur les arbres, il peut y avoir des chats. La technique la plus pratique est la caisse de transport pour chat. La plupart des caisses ont des barreaux assez larges donc le jeune merle est protégé à l’intérieur, le chat ne peut pas l’attraper et ses parents peuvent lui donner la nourriture à travers la caisse. Quand on trouve les oisillons hors du nid, ils ont une dizaine de jours. On peut les laisser dans la caisse 5 jours à une semaine. Ils vont finir de grandir en sécurité. Quand ils se rapprochent des 17 ou des 20 jours, ils sont censés être suffisamment grands pour voler. Ils vont alors suivre les parents et pourront se mettre à l’abri ».
Autre cas particulier, celui des chouettes hulottes : « Il suffit de les laisser au sol. Une fois la nuit venue, les parents vont venir les nourrir. Il faut laisser sur place la plupart des rapaces nocturnes, de manière à ce que les parents viennent s’en occuper. Au pire, on peut les poser sur une branche. Il y a une exception pour la chouette effraie. Les poussins présentent un duvet très blanc. Il faut systématiquement les remettre dans le nid car les parents ne s’occupent pas des petits s’ils sont en dehors du nid ».
"Les oiseaux sont rarement orphelins"
Adrien Corsi va à l’encontre de certaines idées souvent répandues : « Les oiseaux sont rarement orphelins. Il y a des cas où l’on voit des chats ramener des merles adultes et cela signifie bien sûr que les petits sont orphelins, mais il n’y a pas d’abandon de petits. On dit souvent que la mère a poussé du nid un petit car il a un problème. C’est faux. En général, l’oisillon est tombé tout seul car il est un peu explorateur. Il n’y a pas d’abandon dû au handicap ». On pourrait penser que le fait de toucher les oisillons pourrait entraîner le rejet des parents. Adrien Corsi insiste : « C’est une fausse idée. Vous pouvez toucher n’importe quel oiseau, le replacer dans son nid, il fera sa vie normalement. Le problème va intervenir si vous dérangez le nid tous les jours. Si par exemple, vous touchez votre haie, que vous mettez votre main sur le nid par inadvertance, que vous faîtes peur à la mère et qu’elle s’envole, ce n’est pas grave, la mère reviendra. Mais si vous venez toucher le nid tous les jours, elle va préférer abandonner les œufs ».
Ne pas se précipiter pour nourrir l'oiseau ou lui donner à boire
Il poursuit : « Il faut éviter de se précipiter pour nourrir l’oiseau ou lui donner à boire. Instinctivement, l’oisillon va ouvrir le bec mais cela ne signifie pas forcément qu’il a faim et qu’on peut leur donner n’importe quoi. Quand les gens versent directement de l’eau dans le bec de l’oiseau, une fausse route se crée. Cela part en infection pulmonaire et l’oisillon meurt dans les 24/48 heures ».