Ce n'est pas à l'ombre de la tonnelle ( 37°4 à 16h30) mais bien depuis mon pc à l'intérieur de ma vieille bâtisse du début du siècle dernier toutes lumières éteintes & volets clos ! le noir absolu quoi ( 24°8 avec l'aide su ventilo et son brumisateur) que je vous retrouve pour vous rédiger mon billet hebdomadaire du dimanche ...Aujourd'hui nous allons parler du rapport hommes / femmes dans le bon sens du terme et surtout de leur liberté ...........et voyons donc par voie de conséquence les origines du " Libertinage "
Oubliez Sade et ses provocations trash. Les premiers libertins étaient philosophes, mathématiciens ou féministes ! Tous engagés pour révolutionner les rapports entre les femmes et les hommes.
Je ne suis coupable que de simple et pur libertinage, et tel qu’il se pratique par tous les hommes, plus ou moins en raison de leur plus ou moins de tempérament ou de penchant à cela qu’ils peuvent avoir reçu de la nature. Oui, je suis libertin, je l’avoue. » Ces mots, c’est le plus célèbre des libertins, le marquis de Sade, qui les écrit à sa femme, en 1781. Depuis quatre ans, cet aristocrate croupit en prison. Quatre femmes l’ont accusé, lui et quelques compagnons de débauche, de les avoir droguées avant de les sodomiser dans un hôtel de passe, à Marseille. Le nom de Sade est terni à jamais et sa belle-famille l’expédie au cachot. Enfermé, le licencieux marquis se venge dans l’écriture et parfait son premier ouvrage, qui sera publié à sa libération en 1791, Justine ou les Malheurs de la vertu, dans lequel son héroïne enchaîne les expériences érotiques. On est loin des valeurs prônées par l’Eglise !
Libertinage rime avec intellectuel
Le marquis de Sadea fait rimer pour toujours libertinage et sexualité débridée, et multiplié des scandales qui soulèveraient, aujourd’hui encore, des vagues d’indignation sur le mode #MeToo ou #balancetonporc. Mais qui sait qu’à l’origine le libertinage était surtout intellectuel ? Ce courant de pensée naît au XVIe siècle en Italie, avec des théoriciens comme Machiavel, qui affirment l’autonomie morale de l’homme face à l’autorité religieuse. En France, le libertinage se développe au XVIIe siècle grâce aux travaux de Pierre Gassendi. Ce mathématicien et théologien sait aussi parler de chair et de désir ! Il réhabilite Epicure, le philosophe antique de la sensualité, et pose le plaisir comme finalité de l’homme. Encore un tabou brisé ! A Paris, des jeunes gens de bonne famille, menés par Théophile de Viau, se moquent des prédicateurs, refusent le jeûne et l’abstinence, chantent des chansons impies. Molière, en 1665, s’inspire de leurs frasques pour écrire sa comédie Dom Juan, héros libertin par excellence. Succès à la cour de Louis XIV. La France du Grand Siècle est emportée dans un bouillonnement intellectuel. Prenez les précieuses. Ces dames érudites de la société aristocratique se réunissent pour parler littérature. Point d’orgies dans leurs salons, et pourtant, ce sont des libertines ! En s’interrogeant sur le patriarcat, les précieuses sont même des féministes avant l’heure. Pas question de se soumettre au désir des hommes : elles exigent le respect dans les relations hommes-femmes, refusent les contacts charnels imposés et revendiquent le droit à une vie intellectuelle, à égalité avec les hommes. Dans ses romans, l’une de leurs chefs de file, Madeleine de Scudéry, fustige le mariage, pilier de nos sociétés depuis l’Antiquité. Un vent de rébellion souffle sur le royaume !
Tous les milieux sociaux s’adonnent au libertinage
Au XVIIIe siècle, « le libertinage semble s’emparer de l’ensemble des couches sociales, du laquais au grand seigneur, du compagnon artisan au petit marquis. Il consiste tout autant à se livrer librement au plaisir qu’à limiter sa descendance, à braver les interdits religieux qu’à dénoncer les préjugés et mettre en doute les valeurs morales les plus communément admises », écrit l’historienne Sylvie Steinberg dans son livre Une histoire des sexualités. Le souverain Louis XV en personne multiplie les aventures d’un soir dans sa « garçonnière royale » du Parcaux-Cerfs. Dans la noblesse et la bourgeoisie, les couples commencent à user de stratagèmes pour limiter les grossesses, comme le retrait lors des rapports sexuels. Dans les registres de l’époque, on observe que le nombre de naissances avant mariage augmente, ainsi que les cas de naissances hors mariage, issues de longues liaisons. Vive le plaisir, sus au mariage de raison !
Cette évolution des mœurs va bientôt se traduire dans la loi. La Révolution française autorise le divorce le 20 septembre 1792. A Paris, on en prononce 3 000 chaque année, jusqu’en 1795, lorsque le Directoire en durcit les conditions. Les tabous reviennent en force avec la Restauration, qui impose sa morale bourgeoise et supprime le divorce en 1816. Il ne sera rétabli qu’en 1884. voilà pour la petite histoire .......une façon comme une autre de s'occuper l'esprit , car en ce moment ou la canicule interdit à notre corps tout déplacement violent pour cause de hausse de température risqué ! ................
Bon dimanche