L’enquête ; Flatulences : 10 choses que les pets révèlent sur votre santé
Bien qu’elles soient naturelles et normales, les flatulences n’en restent pas moins gênantes. Mais vous avez tout intérêt à prêter attention à vos pets. Maladies, alimentation, hygiène de vie, les gaz intestinaux peuvent en révéler beaucoup sur votre santé.
Les flatulences, ou dans le langage courant les pets, sont des gaz accumulés dans l’intestin et l’estomac qui sont expulsés plus ou moins bruyamment (et plus ou moins volontairement) par l’anus. Ce processus est entièrement naturel. Selon des estimations, une personne en bonne santé émettrait entre 12 et 25 flatulences par jour. Toutefois, péter plus peut être le signe d’un souci de santé. Découvrez les troubles que les gaz intestinaux peuvent révéler dans notre diaporama.
Que contiennent les pets ?
Selon les estimations, une personne libère en moyenne entre 0,5 à 1,5 L de gaz intestinaux. Toutefois, la quantité dépend de plusieurs facteurs comme l’alimentation, la quantité d'air ingéré et l’activité des bactéries présentes dans l’intestin.
Si la composition varie quelque peu selon le régime alimentaire et le microbiote de l’individu, les flatulences sont composées généralement de :
azote : environ 60% ;
hydrogène : environ 20% ;
dioxyde de carbone (9%) ;
méthane (7%) ;
oxygène (3%).
Les odeurs nauséabondes peuvent avoir plusieurs origines. L’effluve d'œuf pourri apparaît en présence de sulfure d’hydrogène, celle d’excrément survient lorsqu'il y a des traces de scatol ou d’indole (des sous-produits de la digestion de la viande).
L’odeur des pets serait bonne pour la santé
Émettre un pet en présence d’autres personnes est souvent vécu comme embarrassant, surtout s’ils sentent mauvais. Pourtant, ce “fumet” serait bon pour la santé, selon une étude menée par l’Université d’Exeter en 2014. Les chercheurs assurent que le sulfate d’hydrogène présent dans les flatulences permettrait de réduire les risques de développer des maladies comme le cancer, les AVC et les crises cardiaques. En étudiant les gaz intestinaux, ils ont, en effet, découvert que l’organisme utilisait cette molécule pour protéger les mitochondries des cellules.
Le professeur Matt Whiteman de l’école de médecine de l’Université d’Exeter a expliqué dans l’article paru dans le journal scientifique Medical Chemistry Communications : “lorsque les cellules deviennent stressées par la maladie, elles activent des enzymes afin de produire d’infimes quantités de sulfure d’hydrogène. Cela permet de maintenir l’activité des mitochondries qui aident les cellules à vivre en contrôlant l’inflammation. Si cela n'arrive pas, les cellules meurent et perdent la capacité de réguler la survie et de contrôler l'inflammation".
"Nous avons exploité ce processus naturel en fabriquant un composé, appelé AP39, qui délivre lentement de très petites quantités de ce gaz spécifiquement aux mitochondries. Nos résultats indiquent que si les cellules stressées sont traitées avec AP39, les mitochondries sont protégées et les cellules restent en vie", ajoute-t-il.