
La minute de silence, qui sera respectée ce lundi 18 juillet à 12h, verra une nation entière se recueillir pour commémorer les victimes de l'attentat de Nice. Un temps laïc qui trouve son origine en 1919.
En effet, la toute première minute de silence officiellement respectée remonte au 11 novembre 1919 en France. Le gouvernement de l'époque, dirigé par le président de la République Raymond Poincaré, entendait ainsi commémorer le premier anniversaire de l'armistice de la Première Guerre Mondiale. Une loi avait même été votée en ce sens le 25 octobre de la même année afin de rendre hommage aux morts pour la France durant la Grande Guerre. La minute de silence a également connu une évolution. Selon une loi du 28 février 2012, la minute de silence du 11 novembre sert désormais à rendre hommage à "tous les morts pour la France, d'hier comme ceux d'aujourd'hui, civils et militaires".
Un sens désormais plus large
En dehors du 11 novembre, la minute de silence a toutefois pris un sens plus large et a été observée plusieurs fois dans l'histoire des XXe et XXIe siècles afin d'adresser ses pensées aux victimes de catastrophes naturelles et d'attentats, principalement lorsque des moments de deuils nationaux ont été décrétés par les autorités. Ce moment de recueillement implique également que tous les drapeaux doivent être mis en berne, principalement ceux des bâtiments appartenant à l'Etat et à l'administration publique, comme les mairies, les écoles ou encore les tribunaux.
Et si la tradition de la minute de silence a été officiellement lancée en France, d'autres pays se la sont appropriés. En Angleterre, ce temps dure traditionnellement deux minutes, tandis qu'aux Etats-Unis ce sont trois minutes qui ont été observées trois jours après les attentats du 11 septembre 2001.
Au Royaume-Uni : pourquoi la minute de silence dure 2 minutes
La tradition de la minute de silence est née le 11 novembre 1919 pour commémorer le premier anniversaire de l’armistice de 1918. Outre-Manche, elle est appelée "two minute silence".
L'idée d'un moment de silence à l'occasion de la célébration de l'Armistice au Commonwealth fut suggérée en premier par le journaliste Edward George Honey dans une lettre au journal London Evening News, en mai 1919. Il avait proposé au départ une période de 5 minutes de silence, qui fut jugée trop longue et une minute trop courte.
Dès lors, en Angleterre et généralement dans les pays anglo-saxons, ce moment de méditation et de recueillement dure deux minutes : une pour les morts et une pour les survivants.