Hommage au poète…

Il nous a quitté le poète … lui qui nous chantait "lorsque que la mort viendra me chercher quelle me brise contre un rocher, de mes filets quelle fasse un linceul, j’y dormirai tout seul.." Est bien elle est venue en ce jeudi de mai 2013 et c'est péniblement qu'il a réussi à atteindre sa 79 ième année après que son incurable maladie qui lui a donné beaucoup de fil à retordre. Lui qui avait depuis peu élu domicile à Nice pour fuir la pollution de l’île Saint-Louis, à Paris, où il a vécu pendant plus de quarante ans.
« Une vraie passion musicale »
Au cours de sa longue carrière, Georges Moustaki a signé en qualité d’auteur-compositeur plus de 300 chansons, dont quelques-uns des plus grands classiques du répertoire français : « La Dame brune » pour Barbara en 1968, « Ma liberté », « Madame Nostalgie », « Sarah » et « Votre fille a 20 ans » pour Serge Reggiani… Et « Milord », succès mondial écrit en 1958 pour Édith Piaf. Il avait alors 24 ans.
« Piaf tient dans ma vie une place primordiale. J’ai partagé avec elle une histoire d’amour et une passion musicale », confiait-il en février dernier à « Nice-Matin », dans son ultime interview. « Elle a ouvert une porte. Je ne savais pas ce qu’il y avait derrière, j’y ai trouvé tellement de choses… »
« Un homme absolu »
Né Giuseppe Mustacchi d’une famille de juifs grecs immigrés en Égypte, Moustaki n’était qu’un très jeune homme lorsque sa route a croisé celle de Georges Brassens, en 1951 à Saint-Germain-des-Prés. Une rencontre déterminante avec celui qui deviendra son mentor et dont il empruntera le prénom pour franciser son nom d’artiste.
Passionné par toutes les musiques, savantes ou populaires, européennes ou sud-américaines, Georges Moustaki passe pour la première fois derrière le micro en 1968, avec « Le Métèque », initialement écrite pour Serge Reggiani. L’année suivante, ce chant de tolérance s’inscrit au cœur d’un premier 33 tour où figurent d’autres futurs classiques (« Ma solitude », « Il est trop tard », « Joseph »…).
« Artiste populaire »
« Un homme absolu, exquis et raffiné », selon Juliette Gréco ; « un sage, protecteur et attentionné » pour Line Renaud ; un « rebelle indéfectible », ajoute Bertrand Delanoë ; « un type beau, libre », insiste Maxime Le Forestier. Le cinéaste girondin Thomas Bardinet sait la chance qu’il a eue de fréquenter un temps ce « personnage iconique, opposé à toute forme de démagogie ».
Chanteur de la liberté (« Sans la nommer », appel à la révolution permanente) et pourfendeur de l’injustice (« Sacco et Vanzetti », d’après Joan Baez et Ennio Morricone), Moustaki était un artiste populaire autant qu’un humaniste engagé. Mais son répertoire était aussi habité par la mélancolie et la solitude, qu’il chantait avec l’élégance des poètes et la force des hommes libres.
Une des dernières légendes vient de disparaitre. Il va beaucoup nous manquer, mais ses mélodies mélancoliques resteront dans nos cœurs...
Merci Georges…

/image%2F1485363%2F20250121%2Fob_c46383_image-1485363-20250121-ob-1714cf-avec.jpg)

/image%2F1485363%2F20241205%2Fob_9fcc7c_image1.png)
/image%2F1485363%2F20241205%2Fob_bf4106_20240829-122349.jpg)
/image%2F1485363%2F20240113%2Fob_1526dd_414482270-1731430877356182-91002473594.jpg)