L'hôtel Marriott des Champs-Élysées devient chinois
Le Paris Marriott Hôtel Champs-Élysées, 167 chambres, 25 suites et 600 mètres carrés d'espace de réunion à deux pas de l'Arc de Triomphe, a été acquis par le fonds d'investissement hongkongais Kai Yuan Holdings.
Le fond d'investissement hongkongais Kai Yuan Holdings a annoncé ce mardi le rachat de l'hôtel Marriott sur les Champs-Elysées, pour 344,5 millions d'euros au groupe immobilier français MCE PropCo, avec le projet d'en faire une référence dans le haut de gamme pour les touristes chinois.
"Effort sur le marché chinois"
Installé dans un immeuble de 1914, le Paris Marriott Hôtel Champs-Elysées offre 167 chambres, 25 suites et près de 600 mètres carrés d'espace de réunion répartis sur 7 étages. À deux pas de l'Arc de Triomphe et des boutiques de luxe et de grand luxe qu'affectionnent les Chinois fortunés, l'hôtel accueille actuellement une clientèle venue surtout d'Amérique du Nord, du Proche-Orient et d'Europe.
"Le groupe considère que davantage d'effort doit être porté sur le marché chinois" pour améliorer si possible le taux d'occupation de 88% enregistré ces trois dernières années, a précisé Kai Yuan dans un communiqué boursier.
Spécialisé dans l'énergie et l'acier en Chine, Kai Yuan va recourir à l'emprunt pour financer l'acquisition, qui comprend les murs et l'exploitation de l'hôtel et qui devrait être finalisée au plus tard le 5 septembre. Un actionnaire lui accordera notamment un prêt de 280 millions de dollars (206 millions d'euros).
Chauffage, métallurgie, et hôtellerie
Cotée à Hong Kong, Kai Yuan Holdings a des intérêts dans les réseaux de chauffage de plusieurs municipalités du nord de la Chine, et la métallurgie avec des participations dans des filiales de l'aciériste Rizhao Steel. Il employait un peu plus de 200 personnes fin 2013. Affecté par le ralentissement de la demande chinoise et la baisse des cours des matières premières sur un marché caractérisé par une offre excédentaire, Kai Yuan a mis fin au quatrième trimestre 2013 à ses activités de trading de minerai. Il s'est également désengagé de l'exploitation du métro de Shanghai.
Dans son rapport financier 2013, Kai Yuan indiquait vouloir se diversifier à Hong Kong dans le financement d'entreprises, l'hôtellerie et "continuer à explorer les opportunités" dans des secteurs variés "y compris, mais sans s'y limiter, en Asie et en Europe". Il possède à Hong Kong l'hôtel Butterfly in Waterfront, un établissement 90 chambres.