Souvenons-nous : " C'était la tempête du siècle "
"Les 27 et 28 décembre 1999, la tempête Martin ravageait la Gironde"
"25 ans plus tard, la tempête de 1999 est encore dans toutes les mémoires"
Le 26 décembre 1999, la tempête Lothar secoue la France, particulièrement le Nord. Le Sud-Ouest est relativement épargné. Mais le répit ne dure que quelques heures. Dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 décembre 1999, une seconde tempête, cette fois-ci dénommée Martin , se déchaîne à son tour sur la région, provoquant des dégâts considérables. Dans la ville de Bordeaux, le vent souffle à 144 km/h, il atteint 173 km/h au Cap-Ferret , et son record est enregistré un peu plus au nord, dans l’île d’Oléron, avec 198 km/h.
Pendant vingt-quatre heures, Bordeaux est coupé du monde : tous les vols sont annulés à l’aéroport de Mérignac et les trains sont à l’arrêt à la gare Saint-Jean. Les téléphones portables restent muets, faute de relais, et les filaires ne sont guère mieux lotis.
En Gironde, le 28 décembre au soir, 250 000 foyers étaient encore privés d’électricité et 50 000 maisons (principalement dans le Médoc) n’avaient plus l’eau au robinet.
On attendait le bug de l’an 2000,
et c’est en fin de compte la tempête du siècle qui a frappé la région !
Petit à petit, on panse les plaies et, dès le 29 décembre, le département de la Gironde est déclaré en état de catastrophe naturelle. La centrale nucléaire du Blayais, arrêtée dans l’urgence, peine à redémarrer. La forêt, elle, aura bien du mal à s’en remettre. Elle a subi le « désastre du siècle » : on estime que 28,2 millions de mètres cubes ont été abattus par la tempête sur le massif aquitain , dont 20 millions pour la seule Gironde (la moitié dans le Médoc).
Martin aura toutefois permis, dans la douleur, d’éviter d’autres catastrophes : les lignes électriques sont peu à peu enfouies ou détournées des zones boisées ; Météo France passe à un code à quatre couleurs pour mieux prévenir des dangers. En Gironde, plus de 100 plans de protection contre les inondations sont mis en place, interdisant la construction en zone rouge.
Le résumé de l'époque