Le bruit des canons
Sans même parler d'une hypothétique invasion de l'Ukraine, cette année, les vraies stars de ces Jeux d’hiver, qui s’ouvrent aujourd'hui à Pékin, seront des canons. Mais, bonne nouvelle, en Chine au moins, ils se contenteront d’envoyer de la neige. Pas sûrs pour autant qu’on y gagne.
Un constat d’abord, ces Jeux sont assurés de rentrer dans l’histoire : pour la 1ère fois, 100% de la neige y sera artificielle (après 80-90% à Sotchi 2014 et PyeongChang 2018). Alors même que la région de Pékin souffre d’un important stress hydrique, les organisateurs ont dû convoyer sur place 187M de litres d’eau pour alimenter les 300 canons à neige qui tourneront H24.
Et cette aberration écologique, il va falloir s’y habituer car la neige artificielle va devenir un must have. Selon une étude l'université de Loughborough (UK) sur les 21 villes hôtes des Jeux d’hiver depuis 1924, seules 10 bénéficieront encore d’ici 2050 de chutes de neige suffisantes pour accueillir de nouveau les JO. En clair : sans neige artificielle, plus de Jeux d’hiver.
Mais ça, impossible pour le CIO pour qui cette neige ouvre au contraire de réjouissantes perspectives. Financières of course. Avant 2014, seuls 10 pays avaient accueilli les JO d’hiver en 21 éditions. Sur les 8 dernières années, les Jeux d’hiver se sont tenus dans 3 nouveaux Etats (Russie, Corée du Sud et Chine donc) permettant au CIO de s’ouvrir à de nouveaux marchés lucratifs et donc de vendre de plus en plus cher les droits de retransmissions des épreuves. Dites "canon".
Bon à savoir : Les plus ; En raison de ce climat trop clément, les organisateurs ont mis en place un réseau de tuyauterie, alimenté par des barrages situés à plusieurs kilomètres des sites. C’est d’ailleurs une exigence du Comité international olympique (CIO), qui impose qu’un dispositif d’enneigement soit disponible afin de garantir la qualité de la neige pour la compétition.
Cette neige de culture nourrit les 300 canons à neige répartis sur les deux sites. Le quotidien chinois Global Times rapporte que l’enneigement artificiel a commencé au mois de novembre pour produire 1,2 million de mètres cubes de neige.
Ce n’est pas la première fois que la Chine manipule le climat pour les Jeux olympiques : en 2008, le comité d’organisation avait eu recours à de la géo-ingénierie pour s’assurer de bénéficier du beau temps lors de la cérémonie d’ouverture.
Une première qui permit au monde de découvrir cette technique, que la Chine utilise depuis pour protéger son agriculture de la sécheresse et de la grêle. Là aussi, les scientifiques sont nombreux à alerter des risques pour l’environnement.
A ta santé !
D’un pass à l’autre
Ce jeudi 3 février, l’État lance une nouvelle plateforme en ligne intitulée « Mon Espace Santé ». Initialement prévue en janvier, sa mise en place a connu du retard en raison de la pandémie. Le ministère de la Santé précise que ce nouvel espace, où il est possible de retrouver l’ensemble de ses informations médicales, sera activé par défaut pour l’ensemble des Français, y compris pour les enfants.
Comment se connecter à la plateforme ?
Il suffit de se connecter au moins une fois sur le site, pour l’activer. Aucune autre démarche ne vous sera demandée. Munissez-vous de votre carte Vitale et de « cinq minutes de (votre) temps ». Cet espace santé est disponible depuis votre ordinateur ou smartphone sur monespacesante.fr. D’ici quelques mois, une application dédiée pour smartphones sera lancée.
Quelles informations y trouve-t-on ?
Sur cet espace, les Français pourront « stocker et accéder à leurs données de santé en toute confiance et en toute sécurité », détaille le ministère de la Santé. En clair, les patients et les professionnels de santé, en lien avec eux, pourront envoyer différents éléments sur ce nouvel espace personnel. Résultats d’analyse, vaccins, allergies, ordonnances, traitements suivis ou comptes rendus d’hospitalisations, il s’agit d’un véritable carnet de santé en ligne.
Le feuilleton de la semaine
"Pour une petite histoire de bracelet"
La cour d'appel de Rouen (Seine-Maritime) a révoqué, jeudi 3 février, le placement sous bracelet électronique d'Isabelle et Patrick Balkany. Cette décision, qui ouvre la voie à leur incarcération, confirme celle du tribunal d'application des peines d'Evreux, prononcée mi-décembre. Leur aménagement de peine est révoqué à cause de manquements répétés à leur assignation à résidence au moulin de Cossy, leur manoir de Giverny (Eure).