Ils ont copié le modèle….
En ce 8ème et théoriquement dernier dimanche de confinement, pour notre région ? je voulais adresser aux récalcitrants critiqueurs de l’ordre pour qui il est toujours et à chaque instant de leur vie l’ordre de trop que cette attestation de déplacement éditée par notre gouvernement devant cette crise sanitaire sans précédent dans sa forme pour l’ensemble de la planète et plus particulièrement pour nous résidents Français n’est pas une invention dans sa conception car preuve en est ! Cette attestation de déplacement datée de 1720 va vous surprendre ! En 1720, une terrible épidémie de peste s'abat sur Marseille. Malgré des mesures d'isolement et de confinement, c'est bientôt toute la Provence qui se voit touchée par le fléau. Pour se déplacer, les habitants doivent justifier d'une attestation de déplacement. Curieusement, ce scénario ressemble cruellement à l'époque actuelle. Jugez plutôt avec cette attestation de sortie dérogatoire gardoise datant de 1720.

Une terrible épidémie de peste qui touche Marseille en 1720 A l’époque, alors que la peste sévit depuis le VIème siècle autour de la Méditerranée, un système de patentes permet de contrôler les navires à l’entrée du port de Marseille. La ville est dotée d’une organisation sanitaire complexe. Son bureau de santé permet d’identifier et d’isoler hommes et marchandises suspects. La cité phocéenne se sent alors protégée. Malheureusement, suite à une série de négligences, un navire, le Grand-Saint-Antoine, se voit autoriser à débarquer ses cales pleine de soieries alors que sept matelots et le chirurgien de bord ont péri en route. Malgré ces décès inexpliqués, le Grand Saint-Antoine échappe à la quarantaine en cette fin du mois de mai 1720. La peste débarque sur le Vieux-Port. Et en quelques semaines le fléau se répand dans la ville en semant la terreur sur son passage. Les charniers de la cité débordent très vite de cadavres. En quatre mois, toute la Provence est touchée Alors, trop tardivement, les échevins prennent des mesures : évacuation des cadavres et des malades, maisons scellées, isolement… Les élites, elles, s’éloignent de la cité maudite. Drôle de similitudes avec l’époque actuelle. Le 31 juillet, un arrêt du parlement d’Aix-en-Provence ordonne le confinement de la ville à l’intérieur de ses remparts. Plus personne ne peut la quitter. Début août, il meurt 50 personnes par jour. Les premiers tombereaux apparaissent. Bientôt, on compte 100 décès quotidiens, puis 300, 500, 1 000 ! Quatre mois après le retour à Marseille du Grand-Saint-Antoine, le 14 septembre 1720, un arrêt du Conseil d’Etat interdit de quitter la ville sans certificat sanitaire. Le quart de l’armée française est envoyé pour établir un cordon sanitaire. Mais la barrière n’est pas étanche et le fléau atteint Aix, Arles, Toulon puis Apt. Toute la Provence est touchée. 120 000 malheureux de la région perdront la vie. Rendons à César ce qui lui appartient . |