Saviez-vous que le jour de l’année le plus propice aux crises cardiaques
est le 24 décembre

Une étude de chercheurs suédois révèle que la période de Noël, et essentiellement le 24 décembre, est propice aux crises cardiaques. Un état de fait constaté également par d'autres travaux, réalisés par des cardiologues de Los Angeles en 2004.
Les questions posées:
"Pourquoi cette hausse du nombre de crises cardiaques spécifiquement à Noël ? Quels facteurs entrent en ligne de compte ? Quelles personnes sont les plus concernées ? "

Tout comme l’article suédois en référence du BMJ, la littérature internationale montre de manière récurrente que toutes les périodes de stress collectifs, qu’ils soient positifs ou négatifs, sont génératrices d’une augmentation des accidents cardiaques et cérébraux-vasculaires. Crises politiques, guerres civiles, événements sportifs mais bien sur aussi les liesses populaires et sportives d’autant qu’elles s’associent à une augmentation significative d’activité physique et pour les périodes festives à une surconsommation de substances psycho-actives comme le tabac, l’alcool, le café ou même des drogues plus dures ainsi qu’une sur consommation alimentaire notamment hydro-sodée et très riche en calories.
Très schématiquement tous ces facteurs entrainent une augmentation de la consommation en oxygène du corps (muscles, digestion…) et entrainent une augmentation de la sécrétion de catécholamines ce qui augmente le travail du cœur et modifie des paramètres biologiques parfois de manière très importante. Deux exemples caricaturaux : risque d’hyperglycémie d’origine alimentaire et au contraire d’hypoglycémie profonde lors d’alcoolémie sévère ou bien surcharge hydro-sodée brutale (fruits de mer, charcuteries, poissons fumés…) favorisant une poussée tensionnelle avec risque d’AVC, d’un infarctus ou une poussée d‘insuffisance cardiaque aigue.
En outre d’autres travaux ont montré que le froid, la pollution et la baisse de la durée d’ensoleillement étaient des situations aggravantes, ce qui est le cas pour Noël au moins dans l’hémisphère nord et plus particulièrement en Suède et dans les pays nordiques.
Bien sur les personnes les plus exposées sont les personnes âgées (plus de 75 ans) et celles atteintes de pathologies chroniques notamment cérébraux-vasculaires (HTA, Insuffisance coronarienne, Insuffisance cardiaque , atteinte cérébrale vasculaires) mais aussi les personnes à risque : hypertendus, diabétiques, insuffisants rénaux ou respiratoires… ainsi que les personnes ayant des conduites à risque alcoolisme et tabagisme par exemple, sans parler des effets délétères spécifiques à certaines drogues comme la cocaïne.
Quelles autres périodes de l'année sont concernées par ces risques accrus ? Comment les personnes à risque peuvent-elles se prémunir de cette éventualité ?
Toutes les situations de stress collectif sont susceptibles d’augmenter l’incidence de ce type d’accidents. Il faut lutter contre ces risques, d'abord par la transmission d’une bonne information sur les caractéristiques, les risques et les signes de complications de la pathologie ou des facteurs de risque de ces personnes. C‘est ce qu’on appelle la promotion ou l’éducation à la santé pour la population générale et l’éducation thérapeutique pour les personnes atteintes de maladies chroniques ou les personnes à risque.
Ensuite par une information générale et une incitation à la modération des conduites comportementales. Cette information peut être apportée par tous les médias transactionnels que ce soit des professions médicales, pharmaceutiques ou des professions paramédicales aussi bien que la presse grand public, écrite ou sur internet.
La diffusion de messages sur les grands médias audio-visuels par les instances représentatives des usagers ou de la puissance publique comme Santé Publique France ou l’Assurance Maladie pourraient tout à fait relayer cette information en évitant les discours moralisateurs inefficaces : ce qui est important c’est de diffuser une information claire, valide et compréhensive.
Mais il est évident que l’acteur essentiel est l’individu lui-même qui doit connaitre et comprendre les risques et adapter son comportement en bonne connaissance de cause. C’est un choix ultime qui repose sur la part irréductible de la personnalité de tout un chacun.
Notez : Les informations de ce billet sont transmises & publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de ce billet, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être.