Question ?
" Le vin est-il meilleur dans les grandes bouteilles ?"

Tout à fait ! Et ce n’est pas une invention des cavistes pour vendre plus, mais une réalité constatée par tous les œnologues. Un millésime élevé en grande bouteille aura, au terme de cinq à dix ans de garde, des caractéristiques organoleptiques estimées à 10 % voire 15 % supérieures à celles de ce même millésime conditionné dans une bouteille classique. Il aura, par exemple, mieux développé les arômes de fruits rouges.
Pour les œnologues, rien ne vaut le magnum
Le vin évolue en fonction de l’oxygène dissous et celui contenu dans l’espace vide entre le haut du liquide et le bouchon. Or cet espace est proportionnellement plus petit dans les grandes bouteilles que dans les petites. Ce qui explique que le vin évolue plus lentement dans les grands contenants. Pour les œnologues le meilleur rapport contenant/qualité est ainsi le magnum.
Comment bien choisir son vin ?
Préférez les cavistes indépendants où vous trouverez de bonnes bouteilles à partir de 6 ou 7 euros la bouteille.
Les cavistes indépendants sont, pour la plupart, en contact direct avec les producteurs, vous conseilleront selon vos goûts et vous raconteront l’histoire de chaque cru : car « ce sont les hommes et les femmes qui font un vin, pas la marque », rappelle Benjamin Herubel, fondateur de L’école buissonnière de Bacchus.
L’appli mobile Raisin, lancée au printemps, recense 749 lieux (caves, bars, restaurants) proposant au moins 30 % de vins naturels.
En grande distribution ou dans les chaînes de cavistes qui utilisent les mêmes réseaux, privilégiez le bio et les vignerons indépendants, mis en évidence lors des traditionnelles foires aux vins. Vérifiez que vos jajas ont été embouteillés au domaine, ce qui garantit la qualité de la chaîne, de la culture du raisin à la commercialisation. Quant aux médailles qui fleurissent sur les bouteilles, elles n’offrent aucune garantie.
Et les labels ?
Ils certifient la production et la vinification, selon des cahiers des charges plus ou moins stricts sur les levures, la chaptalisation (ajout de sucre), très limitée voire interdite, et les intrants (certains produits chimiques sont notamment permis en bio). Le soufre est autorisé dans des proportions au moins 40 % inférieures à celles autorisées par l’UE. Le vin bio est élaboré en limitant au maximum le nombre d’additifs. Mais beaucoup de vignerons jugent le cahier des charges européen encore trop laxiste.
Pour en savoir plus :
L’école buissonnière de Bacchus, cours d’œnologie et dégustation de vins bio : ecolebuissonnieredebacchus.fr
Manifeste pour le vin naturel, d’Antonin Iommi-Amunategui, éd. de l’Épure
La revue En Magnum, Bettane+Desseauve