Vosges : "Ivre aux commandes d’une déneigeuse, il déblaie en une nuit la quasi-totalité des pistes d’une station de ski Les skieurs sont furieux."
La mésaventure s’est produite dans la nuit du jeudi à vendredi. Conduite par un employé municipal totalement ivre, la déneigeuse a déblayé la quasi-totalité de la quarantaine de pistes de ski que compte la station vosgienne. Il a en outre provoqué de lourds dégâts sur les pylônes de sécurité balisant les pistes.
Alertés par des promeneurs tôt dans la matinée, les gendarmes ont découvert l’homme tranquillement endormi sur le siège de la déneigeuse, plusieurs bouteilles de vodka vides éparpillées à ses pieds. Encore fortement alcoolisé, celui-ci a résisté à son interpellation. Maîtrisé par les forces de l’ordre, il a passé la journée en cellule de dégrisement et a été placé en garde à vue dans la soirée.
« C’est honteux ce qu’il a fait » nous raconte en colère, Jacques F., 57 ans, skieur habitué de la station. « La neige était tombée en abondance ces derniers jours, c’était parfait pour les amateurs de ski. Et cet imbécile a presque tout enlevé en une seule nuit. » Même constat pour le personnel de la station, encore abasourdi par la nouvelle. « On le connaissait tous, c’était un gars sympa » nous confie Lucas, vendeur de matériel de ski. « Nous sommes tous encore sous le choc. Quand j’ai quitté la station hier soir, tout était blanc. C’est un drame pour toutes les personnes qui travaillent dans la station. Nous sommes à la veille des vacances scolaires. Il va falloir expliquer aux touristes qu’il n’y a plus de neige pour le moment, et toute notre saison risque d’être ruinée ».Les gendarmes auditionnaient encore l’employé municipal ce matin pour préciser les circonstances qui ont précédé ce déneigement incontrôlé. Des problèmes de couple pourraient être à l’origine de cette nuit d’ivresse aux conséquences fâcheuses. Il devrait répondre de ses actes devant la justice au moins pour rébellion et outrages à agent public. La station de ski envisage également d’exiger le remboursement des frais occasionnés pour la réparation du matériel dégradé. La facture totale pourrait s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Crédits photo : © Phil Mansfield