Migration (suite 02)
Rappel de sa Définition ::
La migration chez les animaux est le déplacement en groupe qu'ils effectuent
Régulièrement au cours des saisons. Exemple : les hirondelles. A la fin de l'été les oiseaux mettent le cap sur des régions où l'hiver est plus doux puis reviennent au printemps pour la reproduction.
50 milliards d'oiseaux migrent 2 fois par an à travers tous les continents. Ceux-ci constituent ce que l'on appelle : "le peuple migrateur".
Les origines de la migration :
Il y a plus de vingt millions d'années que les oiseaux migrent bien avant l'apparition de l'homme.
Pour certains scientifiques, l'avancée des glaciers aurait repoussé des espèces nichant dans l'hémisphère Nord vers l'Équateur (il y a plus de 2 millions d'années). La migration dépendait de l'évolution de la glaciation et du réchauffement de la terre (donc du climat). Ce comportement migratoire serait devenu héréditaire.
Pour d'autres tous les oiseaux étaient tropicaux et la surpopulation a entraîné leur migration vers le Nord et ceux-ci reviendraient régulièrement, de mémoire, vers leur pays d'origine.
Les modalités de départ et réserves énergétiques:
La motivation des migrations est annoncée par la formation de réserve de graisse qui serviront à fournir l’énergie nécessaire au parcours.
En effet pour préparer leur voyage, les oiseaux accumulent une grosse quantité d’énergie sous forme de graisse sous cutanée. Avant le départ, ils passent beaucoup de temps à se nourrir afin d’accumuler les lipides nécessaires pour la première étape de la migration. Certains individus vont jusqu’à doubler leur poids ! Cette capacité d’accumulation d’énergie est une des adaptations physiologiques spécifiques de l’oiseau. La graisse s'amoncelle dans la cavité abdominale, depuis la fosse claviculaire jusqu’aux flancs de l’oiseau quand celui-ci est très gras. Elle se place juste sous la peau de l’abdomen et se voit par transparence tellement la peau est fine – finesse de peau qui représente une autre adaptation spécifique de l’oiseau pour le vol car elle représente un gain de poids. Les lipides produisent 6 fois plus d’énergie que les glucides ; si la même quantité d’énergie devait être stocké sous forme de glucides le poids des réserves empêcherait l’oiseau de s’envoler.
Les capacités d’accumulation sont telles que l’oiseau peut augmenter son poids de 20 à 50 % en 8 jours. Ces réserves seront brûlées au fil de la migration. Elles doivent permettre un long voyage sans escale - les oiseaux qui vont traverser la Méditerranée devront faire environ 600 Km sans s’arrêter. Par ailleurs les réserves doivent être suffisantes pour permettre à l’oiseau de survivre au cas où il serait dévié de sa trajectoire ou encore pour pallier un défaut d’approvisionnement en nourriture.
Il existe des espèces qui voyagent seules mais ça n’est pas la majorité, l’option choisie est en général le groupe. Il paraît normal que les espèces qui vivent en colonie migrent en groupe mais il est plus étrange que celles qui vivent isolément se regroupent pour migrer (oies, canards, limicoles, rapaces comme les milans…). Les individus se regroupent pour deux raisons différentes :
- soit ils choisissent de migrer en groupe pour garantir une certaine sécurité vis à vis des prédateurs. La masse impressionne l’ennemi et le nombre rend le choix de la proie plus difficile.
- soient ils ne se regroupent que parce que les couloirs aériens qu’ils peuvent utiliser sont petits et peu nombreux (passage d’une mer par exemple). Ils peuvent aussi se retrouver car ils exploitent les mêmes plans d’eau au cours de leurs haltes migratoires….