Noël et ses légendes
De l'or dans les chaussettes accrochées à la cheminée !
L’ambiance de Noël c’est aussi le crépitement du feu de cheminée, et cette dernière n’a rien à envier au sapin de Noël ! On y accroche des guirlandes, des objets de décorations, et… de grandes chaussettes !
Non ces chaussettes ne sont pas là par hasard. La légende raconte que trois sœurs, particulièrement pauvres, auraient étendu leurs chaussettes le soir de Noël près de la cheminée afin de les faire sécher. A minuit, effectuant la distribution des cadeaux, Saint Nicolas auraient alors glissé trois sachets de pièces d’or dans la cheminée des trois enfants. Les pièces seraient ensuite tombées dans les chaussettes des jeunes filles. Depuis, les enfants perpétuent la tradition en accrochant à Noël leurs chaussettes à la cheminée !
Une bûche afin de prédire l'année à venir
Que serait Noël sans la traditionnelle bûche ? Mais avant d’être un dessert gourmand, la bûche de Noël faisait référence à une véritable bûche de bois, aux propriétés divinatoires.
Jusqu’au XIIe siècle, les foyers d’Europe ont eu pour coutume de faire brûler dans la cheminée une grosse bûche lors de la veillée de Noël. Il s’agissait de réunir tous les membres de la maison, y compris les domestiques, afin de célébrer la naissance de Jésus. Le choix de la bûche, sa combustion et les rites associés étaient, selon la tradition, révélateurs des événements de l’année à venir. On choisissait par exemple un tronc d’arbre fruitier afin d’assurer une bonne récolte pour l’année suivante, on décorait la bûche à l’aide de rubans et de feuillages, ou on arrosait la bûche de vin lors de sa combustion, afin de garantir une bonne vendange, ou de sel pour éloigner le mauvais sort. Les cendres étaient très souvent conservées au sein du foyer afin de protéger la demeure de la foudre.
Au XIXe siècle, l’apparition des poêles en fonte a mis un terme à cette tradition. La grosse bûche a été remplacée par une petite bûche de bois, parfois ornée de chandelles, que l’on disposait au centre de la table comme décoration. La bûche de Noël que nous dégustons en dessert, qui se veut traditionnellement roulée et à base de crème au beurre, aurait quant à elle été créée en France entre le XIXe et le XXe siècle.
Les cadeaux de Noël :
"Une tradition issue de la culture catholique"
Si Noël est l’occasion de partager un bon repas en famille, c’est également l’occasion de s’offrir des cadeaux. Ils sont grands, petits, parfois un peu difformes… les cadeaux de Noël ravissent chaque année les petits comme les grands !
Les origines des cadeaux de Noël remonteraient à la Rome antique, période où les premières "étrennes" (strenae en latin) ont vu le jour. Cette tradition, reprise par la chrétienté occidentale, consistait à offrir des présents à la fin du mois de décembre en signe de bonne augure pour l’année suivante.
Les cadeaux, qui jusqu’ici n’étaient échangés qu’entre adultes, à l’attention des enfants ne sont apparus qu’au Moyen-Âge et étaient surtout d’ordre alimentaire (principalement des fruits comme des pommes ou des oranges). A cette époque, les présents se rattachaient à la culture catholique, et essentiellement à celle de la Nativité où l’on célèbre la naissance de Jésus de Nazareth dans la nuit du 24 au 25 décembre, avec la messe de minuit et la crèche. L’origine des cadeaux remonterait donc à cette célébration, puisque les mages Gaspard, Melchior et Balthazar auraient offert, selon la Bible, des présents à l’enfant Jésus (de l’encens, de l’or et de la myrrhe). Depuis, la tradition veut que les enfants disposent leurs souliers au pied du sapin de Noël afin que le Père Noël y dépose leurs cadeaux, à minuit.......
Mise au point ......Non, Jésus n'est pas né le 25 décembre
C'est pour évangéliser plus efficacement les foules que le clergé, au IVe siècle, aurait décidé de fixer la date de naissance de Jésus au 25 décembre, en se greffant sur une fête païenne.
Au centre: Joseph en rose, Jésus dans ses langes, et Marie en bleu.
Crédit photoafp.com/Brendan Smialowski
Noël. Une tradition et une fête familiale, qui, pour une majorité d'entre nous, n'a pas ou plus grand-chose à voir avec une pratique religieuse. Mais pour les 12% de Français qui se déclarent catholiques pratiquants, le 25 décembre est l'une des dates les plus importantes du calendrier liturgique: celle à laquelle on fête la Nativité, soit la naissance de Jésus.
Oui, mais Jésus n'est pas né le 25 décembre. Si l'existence de Jésus, juif galiléen, est une vérité historique pour une majorité d'historiens, on ne sait que peu de chose sur les débuts de sa vie. Et encore moins précisément ses dates et lieux de naissance... C'est le pape Libère qui, autour de l'an 354, aurait très judicieusement décidé de fixer la date de naissance du Christ le jour d’une fête païenne déjà bien installée dans les pratiques populaires de l'époque. Le choix s'est porté sur le 25 décembre, qui correspondait à la fête romaine du « soleil invaincu » (Sol invictus en latin). Un culte païen destiné à célébrer le solstice d'hiver, c'est à dire ce moment de l'année où les journées commencent à rallonger.
Dit autrement, tout comme certains menhirs bretons ont été transformés en symboles chrétiens en y gravant une croix, la fête romaine du soleil a été christianisée en décrétant que c'était le jour de la naissance de Jésus.
Plus fort encore, Jésus n'est pas né il y a 2014 ans. Notre actuel calendrier débute par convention avec la naissance de Jésus. En toute logique, Jésus serait donc né au début de l'an 1, soit il y a 2014 ans. Mais d'après de nombreux historiens, Jésus serait plutôt né en-5 ou en-7 avant lui-même.
Ce qui signifie qu'en toute logique, nous ne serions pas en 2014, mais en 2019 ou 2021. De quoi y perdre son latin.