Pourquoi dit-on « À tire-larigot » ?
Cette expression, relevée dès le XVIe siècle chez Rabelais, s’appliquait autrefois uniquement à la consommation de vin. Mais son explication est complexe et son origine controversée.
En grande quantité
On sait que « à tire » signifiait à l’époque « rapidement » ou « sans s’arrêter », comme dans l’expression « à tire-d’aile ». Quant au « larigot », il s’agissait d’une flûte. Certains ont alors affirmé que les flûtistes, qui usent beaucoup de salive, étaient réputés pour leur amour immodéré de la boisson.
D’autres pensent plus simplement qu’il s’agit d’une simple comparaison entre la bouteille d’où l’on tire le vin et la flûte d’où l’on tire des sons.
D’où vient l’expression « la fin des haricots » ?
Le haricot blanc arrive en France en 1553, introduit à la cour par Catherine de Médicis. Mais on lui préfère encore les fèves, consommées depuis des siècles. En revanche, il est prisé par les marins qui embarquent de grandes quantités de cette légumineuse qui se conserve très bien. Tellement bien que c’est le dernier aliment que l’on consomme lorsqu’il ne reste rien d’autre à bord.
Quand la famine guette
Du coup, quand arrive la fin des haricots, c’est que la famine guette. Au XXe siècle, l’expression change de sens et fait référence aux jeux de cartes au cours desquels on mise des haricots en guise de pièces de monnaie, faute de mieux. L’idée reste la même : quand il ne reste plus que les haricots, ça sent le roussi !