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16 août 2018 4 16 /08 /août /2018 07:07

 

La buvette, bistrot secret des députés

 

Prix doux, serveurs aux petits soins, les parlementaires sont accro à leur buvette. Pour boire des coups, ou en donner.

Un euro l'expresso, à déguster en terrasse ou dans un magnifique décor Art nouveau. Pas de doute, le meilleur plan du VIIe arrondissement de Paris se situe au 126, rue de l'Université, au coeur du Palais-Bourbon. Les prix sont démocratiques. L'accès l'est moins. Seuls les 577 députés ont l'assurance d'entrer à la buvette. Les jours de faible affluence, leurs assistants tentent leur chance, au risque de se faire éconduire par les serveurs. A l'Assemblée nationale, chacun doit rester dans sa caste. 

La buvette fait partie du folklore local, à mi-chemin du lieu de pouvoir et du self d'entreprise. Indiquée par une jolie horloge en bois sculpté, l'heure du coup de feu est immuable. Tous les mardis et mercredis, en marge des questions au gouvernement, à 15 heures, les députés se pressent contre le bar recouvert de marbre vert. Les plus habiles attrapent un ministre par la manche pour lui glisser quelques mots à l'oreille. Tous ne parviendront pas à se faire servir leur petit noir avant de retourner dans l'Hémicycle. L'affluence décroît jusqu'à l'heure du dîner. Les élus mobilisés par la séance de 21h30 viennent alors s'installer sur les chaises cannées au dossier arrondi,

éparpillées autour de petites tables en marbre assorties au bar.  

Un poisson, une viande, tarte salée ou option végétarienne. L'ardoise offre peu de choix mais a le mérite de changer tous les jours. Payée en liquide ou en scannant le code-barre inscrit sur le badge de chaque député - elle sera prélevée quelques jours plus tard sur leurs indemnités -, l'addition tourne autour d'une dizaine d'euros par repas.  

On mange, on boit, on bave. Les vieux briscards ont une ruse : invoquer la buvette dans l'Hémicycle pour décrédibiliser l'adversaire. "Je ne citerai pas le nom de tous ceux parmi vous qui, à la buvette, nous disent que nous avons raison !" lance le socialiste Luc Carvounas à ses collègues macronistes le 20 juillet, en pleine affaire Benalla. Cachée à l'abri des regards, dans le périmètre sacré où la presse est interdite d'accès, la buvette symbolise à elle seule l'ambivalence de la politique. Comme si la parole corsetée dans l'Hémicycle dissimulait forcément des confidences plus sincères autour du zinc. "Un LR m'a dit à la buvette qu'ils se servaient de l'affaire pour bloquer la révision constitutionnelle", "Un REM m'assure que la réforme est enterrée"... Pendant le psychodrame Benalla, les élus susurrent aux journalistes les confidences qu'ils auraient glanées auprès de l'ennemi en sirotant un rafraîchissement. Sans jamais citer une source précise. Encore un tour de vieux renard.  

Petites habitudes surprenantes

"Ce qui pourrait troubler un oeil extérieur, tout comme les nouveaux députés arrivés l'an dernier, c'est que tout le monde se mélange", observe Florian Bachelier, premier questeur de l'Assemblée. L'élu rennais dialogue avec des parlementaires de tout bord et connaît leurs petites habitudes. Comme cette députée de la France insoumise qu'il n'a jamais vue boire que du champagne. Le lieu est propice à la fraternisation. Au début de l'année 2018, en pleine saison des Saint-Jacques, le communiste Sébastien Jumel revient de sa ville de Dieppe avec cinq kilos de coquilles. Il en offre deux aux personnels de la buvette et, en échange, leur demande de cuisiner les trois autres. Bon prince, il propose une assiette à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Ce qui ne l'empêchera pas de la combattre avec pugnacité quelques minutes plus tard dans l'Hémicycle. Le 3 février 2013, en pleine guerre du mariage pour tous, les parlementaires de gauche et de droite font une pause devant un match du Tournoi des six nations opposant la France à l'Italie. "Nettement plus d'unité nationale chez les députés du coup", s'amuse sur Twitter un jeune député-maire UMP alors inconnu du grand public, Edouard Philippe.  

Le mariage pour tous écrit une nouvelle page de la légende. Épuisés de siéger jour et nuit, les élus se prennent de passion pour des remontants à base de rhum, Cointreau et jus de citron. Des "Zizi Coin Coin", comme les surnomme l'écologiste Véronique Massonneau, originaire de Belgique.  

A force d'enchaîner nuits et week-ends de débats pendant deux semaines, les réserves du tripot parlementaire subissent une attaque de sauterelles. Le 4 février 2013, le socialiste Jérôme Guedj ne trouve plus que des galettes de riz à se mettre sous la dent à trois heures du matin. 

Labelisé et locavore

L'approvisionnement de la buvette est une affaire plus politique qu'elle n'y paraît. En tant que premier questeur, Florian Bachelier siège en compagnie d'une poignée d'élus au conseil d'administration de l'Agran, l'association de gestion des restaurants de l'Assemblée nationale. C'est la structure chargée de nourrir toute la faune du Palais-Bourbon, depuis les self-services des collaborateurs et fonctionnaires jusqu'au restaurant gastronomique des députés.  

Boeuf de Normandie, volaille de la Marne, produits labellisés, on ne mégote pas sur la qualité. Priorité aux achats locavores pour les légumes, oeufs et laitages. L'addition acquittée par les élus ne couvre pas l'ensemble des coûts de fonctionnement de la buvette. Les personnels sont en majorité des fonctionnaires parlementaires mis à disposition de l'Agran, dont le confortable salaire est financé directement par l'Assemblée.  

Parfois, les parlementaires réclament un changement dans la carte pour placer un produit de leur circonscription. Daniel Fasquelle s'émeut en 2009 que la buvette serve du miel importé de l'étranger. Quelques semaines plus tard, le fruit du travail des abeilles de Bouin-Plumoison, dans son département du Pas-de-Calais, s'invite à la table des députés. Succès garanti dans la presse locale. 

Coca Zéro, alcool et "boum" à la buvette

Le "nouveau monde" a aussi ses desiderata. En juillet 2017, le Coca zero et les sodas frôlent la rupture de stock. La consommation de vin s'écroule. Les macronistes se taillent au passage une réputation de sobriété. "Ce n'est pas vrai, ils boivent autant que les autres !" rigole, avec un an de recul, le patron du groupe LR, Christian Jacob. Quelques jeunes élus REM sont fêtards.  

A l'automne 2017, François de Rugy reçoit sur son smartphone une vidéo tournée en secret le soir du 27 octobre par un député LR. Il y découvre une poignée d'élus macronistes en train d'esquisser quelques pas de danse après une séance de nuit, au son d'une enceinte portative. Alors que la buvette est censée fermer une demi-heure au plus tard après la fin des débats. Marianne titrera quelques jours plus tard sur la "boum" de la buvette. Le président de l'Assemblée rappelle ses ouailles à l'ordre. Il leur explique que les horaires des fonctionnaires de la buvette, mobilisables sept jour sur sept en cas de besoin, ne doivent pas être étendus "au-delà du raisonnable". Pas de "surboum" à déplorer depuis. 

Si le vin a moins de succès, la bière, elle, coule à flots. Le député de la France insoumise Ugo Bernalicis n'y est pas étranger. Quelques mois après son élection, il s'ouvre à Florian Bachelier d'un grave problème. La 1664 servie à la pression n'est pas artisanale, et la Duvel, en bouteille, est belge. Pourquoi ne pas opter pour des productions artisanales françaises ?  

Bière bretonne et bière du Nord

Quelques semaines plus tard, les deux compères se retrouvent un soir dans l'appartement de fonction de Florian Bachelier, à la questure. Sur la table, quatre bières du Nord et quatre de Bretagne. Ils se livrent à une séance de dégustation et tombent d'accord pour servir une bretonne, la Sant Erwann, et une nordiste, la Moulins d'Ascq. "On a fait du en-même-temps, mais avec de la bière !" s'amuse le questeur breton. La Moulins d'Ascq est servie pour la première fois pendant l'examen de la loi Asile et immigration, en avril. Le succès est immédiat. "Un fût de 20 litres partait chaque jour", note avec fierté Ugo Bernalicis. L'élu du Nord a parfois le droit de passer derrière le comptoir pour se servir sa pression. Les députés soignent leurs relations avec les serveurs de la buvette, qui, souvent, le leur rendent bien.  

Au printemps 2018, l'Assemblée siège pendant plusieurs semaines sans pause, week-ends compris. Un soir d'examen de la loi Elan, sur le logement, les jeunes macronistes Pierre Person et Sacha Houlié refont le monde avec les serveurs bien au-delà de l'heure de fermeture. Ils sirotent des spritz, avec ce délicieux sentiment de privilège que l'on ressent lorsqu'un patron de bar vous invite à rester après avoir baissé le rideau.  

Ce qui se passe à la buvette reste à la buvette. Enfin presque. Les règles de civilité se perdent peu à peu. L'insoumis François Ruffin retranscrit les conversations qu'il entend, en bon journaliste infiltré à l'Assemblée. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, brise une règle tacite le 22 avril dernier.  

 

Il publie sur Twitter une photo de la majorité en train de fêter le vote de la controversée loi Asile et Immigration. Alors que le pot de fin d'examen d'un texte de loi, offert par le ministre à l'opposition comme à la majorité, est une tradition du Palais-Bourbon. "L'article de Ruffin et la photo de Faure m'ont énervé. C'était médiocre, s'irrite Sacha Houlié. Il ne faut pas rompre cette confiance réciproque que l'on se fait." A boire, ou pas, tous les coups sont permis.  

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