Quelques souvenirs d’expressions Française (disparues de nos jours)

Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.
SE CASSER LA MARGOULETTE

En normand, margane voulait dire mâchoire tandis que gole signifiait gueule. Comme le montre l’image ci-dessus, les poilus donnaient des surnoms à chaque partie de leur corps. La margoulette s’apparentait à la bouche.
TAILLER DES CROUPIÈRES

Avant l’arrivée des automobiles, seuls les chevaux circulaient dans les rues. Relié à la selle, un lien en cuir se trouvait sous le harnais. Afin de l’empêcher de remonter, le cocher le passait sur la croupe puis sous la queue de son fidèle destrier. En temps de guerre, des astuces se répandaient pour battre en retraite. Coupée par une épée ou une lance, la croupière semait le trouble : le cavalier du camp adverse basculait.
COURIR LE GUILLEDOU

En ancien français, guiller sous-entendait l’utilisation de la ruse à des fins libidineuses. Tout en restant mystérieux, le coureur de jupons repérait ses proies dans des lieux de débauche.
Dans Le cousin Pons, Honoré de Balzac imaginait les moeurs dissolues d’un personnage. L’expression imagée résumait ce portrait peu flatteur :
« Moi, je vous croyais des maîtresses à la douzaine, des danseuses, des actrices, des duchesses, rapport à vos absences (…) Qu’en vous voyant sortir, je disais toujours à Cibot : Tiens, voilà monsieur Pons qui va courir le guilledou ! »
Je vous donne rendez-vous pour la suite de ces expressions perdues dans votre prochaine « rétro du lundi »