Coutevroult, mardi 6 février 2018. Les équipages de la Sanef du centre d'exploitation de Coutevroult tournent 24 heures/24 pour saler les autoroutes et bretelles de l'A4./LP/Alexandre Métivier
LES FAITS."5 cm de neige et le pays hiverne !" Transports bloqués, routes impraticables, pagailles en série. Pourtant, cet événement climatique avait été parfaitement prévu… Les 700 kilomètres de bouchon en Ile-de-France illustrent l’incapacité systémique de nos services publics obsolètes à couvrir les risques élémentaires de la vie collective. une certitude apparaît: le gras, l’obèse service public français, est devenu si lourd et si peu agile qu’il n’est plus capable d’assumer ses missions fondamentales. Avec 57% de PIB, il ne parvient pas à délivrer les services pour lequel il existe. Privatisons tout cela et vite sa presse……………….
L'enquête..........
( le compliment du jour ! )
5cm de neige, BORDEAUX-PARIS 4h. Bravo à la SNCF😡
— Alain Juppé (@alainjuppe) 6 février 2018
Même Alain Juppé s’est plaint du service ferroviaire délivré par la SNCF sous la neige. Pour que l’ancien Premier Ministre ose une critique aussi frontale contre une quasi-institution républicaine, il faut vraiment que nous nous apprêtions à toucher le fond. De fait, chaque chute de neige, même minime, même parfaitement prévisible, produit sa traditionnelle pagaille qui rappelle l’incapacité de nos services publics à améliorer leur efficience…
Rappel ; "définition du service public"
Un service public est une activité exercée directement par l'autorité publique (Etat, collectivité territoriale ou locale) ou sous son contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général
Oui mais ! Attention............
"les flocons ne sont pas une bonne raison de ne pas se présenter au travail."
Jusqu’à 20 centimètres de neige sont attendus dans les prochains jours dans le nord de la France. Certains pourraient ainsi trouver des difficultés pour se rendre au travail, mais ce n’est pas une excuse valable pour ne pas pointer… à une exception près. Explications avec Me Eric Rocheblave, spécialiste du droit du travail.
Selon l’avocat, «l’employeur n’est pas responsable du trajet entre la maison et le travail, il appartient au salarié de s’organiser». Il ajoute : La seule absence justifiée en soi, c’est la maladie». Peu importent les conditions météorologiques donc, le salarié doit se présenter au travail. Si un cas «de force majeure» l’en empêche, il faut respecter quelques étapes pour ne pas risquer de sanctions.
Informer son employeur
«En cas d’absence ou de retard, le salarié doit informer son employeur, c’est une obligation », commence l’avocat. Dans les bouchons causés par la neige, ou coincé dans son parking à cause du verglas, le salarié doit en premier lieu « prévenir son patron dans les plus brefs délais », prévient Eric Rocheblave. Le conseil ajoute que pour éviter tout litige, il convient de garder les preuves de cet échange avec l’employeur.
Toute absence doit être justifiée par le salarié. «Une absence injustifiée expose à des sanctions disciplinaires» et à une retenue sur salaire, débute Me Rocheblave. L’expert recommande ainsi de «rassembler les éléments qui prouvent» l’existence d’un «état de force majeure». Par exemple : «Un selfie avec sa voiture bloquée par des congères, des coupures de presse, au cas où le phénomène météo est hyperlocalisé». Et même des témoignages, prône le spécialiste du droit du travail. Si l’employeur met en doute la légitimité de l’absence, ces preuves accumulées peuvent êtreversées au débat.
Exercer son droit de retrait
Si le fait de prévenir et de justifier son absence ne suffit pas et que l’employé craint pour sa santé ou sa vie, l’article 4131-1 du Code du travail prévoit qu’il puisse se retirer mais uniquement s’il s’agit d’un danger grave et imminent. «S’il estime qu’il est dangereux de prendre l’autoroute verglacée, le salarié peut exercer son droit de retrait, il peut également refuser un déplacement professionnel». Pour ce faire, il suffit d’un coup de téléphone ou d’un mail, détaille l’avocat. Pas la peine de recourir à une lettre recommandée mais encore une fois, le droit de retrait doit être justifié. Si le motif est considéré comme légitime, cette mesure permet d’éviter une retenue sur salaire.
Eric Rocheblave rappelle : «Les contentieux liés à des absences et des retards sont très fréquents. En général, quand il s’agit des intempéries, les juges des Prud’hommes transigent, mais ils ne sont pas cléments si le salarié n’a pas informé son employeur».
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