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Le Blog De Papy-Bougnat

  • Papy-bougnat
  • De moi. retraité, passionné, curieux, gourmet, vivant au vert en Aquitaine
Signe particulier : « Ayant attrapé tout jeune la maladie bleue et pas guéri à ce jour !
Dans ce blog vous trouverez un peu de vérité, beaucoup de passion, et quelques coups de gueule 
Bonne route & merci pour votre visite
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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 07:56
C’est dans les vieux pots …

La bonne soupe

S’il est un plat qui symbolise le terroir tout en divisant les familles, c’est sans aucun doute la soupe. Pour les uns, à la grimace, pour les autres, le plat incontournable, la soupe trône en majesté ou bien disparaît à jamais des tables familiales. Les enfants, depuis belle lurette, n’avalent plus l’immonde sornette qui prétendait jadis que ce mets faisait grandir. Ils boudent ostensiblement ce qui pourtant avait remplacé le biberon dans les premiers mois de leur existence.La soupe bénéficie désormais de toutes les promesses de la technologie et du commerce. Des robots surpuissants et chauffants promettent veloutés ou bouillons le temps d’un éclair et de quelques pressions opportunes. C’est le miracle du modernisme, ne manque plus que l’épluchage même si on parvient désormais à trouver des emballages pour suppléer les défaillances domestiques.La soupe sans éplucher ses légumes, c’est l’amour sans préliminaire. Il y a quelque chose de bâclé, de méprisé dans la chose. Le rituel d’une bonne soupe c’est d’abord le choix des légumes, des produits frais venus du jardin ou, à défaut, du marché. L’assemblage se fait savant, le dosage minutieux, les ajouts parcimonieux. Il y a une alchimie qui ne tolère pas l’approximation. Il faut tout autant envisager la densité désirée ; il y a les tenants de la soupe claire qui s’opposent dans un combat fratricide aux adorateurs de l’épaisse.Les légumes, certes, mais pas seulement. Il y a toujours moyen d’ajouter un peu de viande quand on veut améliorer l’ordinaire ou donner un goût différent au plat. Les pattes de poulet ont depuis longtemps battu en retraite. Le bout de lard a mauvaise presse, le talon de jambon de pays est très régional, le plat-de- côte ou la joue de bœuf font concurrence au petit salé. Chacun trouve son bonheur comme il peut ! Je vous laisse à vos éplucheurs et vos fourneaux mais n’oubliez jamais que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Prenez le temps d’une cuisson lente, préférez la fonte aux matériaux modernes, laissez mijoter tranquillement, touillez de temps à autre, goûtez si vous voulez vous mettre en appétit. La soupe est un bonheur sans pareil

 Pour conclure disons que la soupe est aujourd’hui portée par un discours diététique ultra favorable à la consommation de végétaux et de fibres. Parallèlement, son retour en force se place dans un discours identitaire. Par l’alimentation, on essaie de montrer ses racines. La mode actuelle des soupes s’inscrit totalement dans une crise que traverse l’Occident : psychoses alimentaires, construction européenne qui annonce la fin de l’Etat-Nation, mondialisation, prétendue américanisation de nos habitudes alimentaires.

Dans ce contexte, la soupe a beaucoup d’atouts pour répondre à toutes ces questions car elle est traditionnelle. Mais en même temps, la soupe que nous consommons n’a rien à voir avec la soupe du XIVème au XXVIIIème siècle. On va nous parler de soupe paysanne, mais cette soupe n’est paysanne que pour les publicitaires. Elle est dans un imaginaire idéalisé. La soupe est donc une réponse identitaire mais complètement revisitée. 

Dis-moi quelle soupe tu manges et je te dirai qui tu es ? C’est étonnant tout ce qu’on peut voir dans une assiette ou dans un bol … Le chantage qu’on a connu enfant (« Mange ta soupe, si tu veux grandir ! », « Mange ta soupe, si tu veux aller jouer ! ») n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Désormais, les potages sont synonymes de plaisir et d’invention.
On en reprend une louche ?

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