Dimanche prochain Il va encore falloir décaler nos horaires et quand notre horloge physiologique sera stabilisée, dans six mois, il faudra tout recommencer. Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? , Le changement d’heure n’est pas aussi ancien qu’on pourrait le croire. C’est Benjamin Franklin qui a eu cette idée en 1784, mais en Europe, il n’a été introduit que pendant la première guerre mondiale par les Allemands, pour économiser le charbon en période de rationnement. La formule a connu un certain succès comme on le sait, et depuis, mise à part la parenthèse en France entre 1945 (rejet de l’heure « allemande » à la libération) et 1973 (choc pétrolier), la majorité des pays de la planète semblent convaincus des bienfaits de cette pratique. La justification réside dans la réalisation présumée d’économies d’énergie !Or, le changement d’heure a un coût en consommation de carburant ce qui est économisé le soir est consommé le matin, et vice-versa. Des études récentes montrent que l’effet est nul en matière de consommation d’électricité.Un argument souvent utilisé concernant le changement d’heure est que cela permettrait de réduire le nombre d’accidents de la circulation routière, ce qui est très controversé, impossible à démontrer mais peu probable étant donnée la différence de luminosité au même moment à Brest et à Leipzig qui ont la même heure officielle et deux heures de décalage d’heure solaire. D’autre part, si l'heure d'été offre une heure d’éclairage naturel supplémentaire dans la soirée, et réduit paraît-il les risques de dépression, le décalage d'une heure deux fois par an peut avoir un effet néfaste sur notre santé en perturbant nos rythmes circadiens. Aux périodes de changements d'heure les taux de suicide et la fréquence des crises cardiaques augmentent. Quand le Kazakhstan a abandonné le changement d’heure en 2005, le gouvernement a invoqué des raisons de santé publique. Aucun des arguments pour le maintien de l'heure d'été n’est convainquant ni étayé, mais ce qui est sûr, c’est que cela fait perdre des millions d’euros deux fois par an, dans les transports et dans l’agriculture en particulier. Pourquoi maintenir cette pratique qui reposait au mieux sur un mode de consommation de l’énergie qui n’est plus le nôtre, au pire sur des croyances qui n’ont jamais été démontrées.
Bon Dimanche