Le cadre socialiste, très rigide, très formaté, est incapable de s’adapter à la route, à ses chaos et à ses méandres...
On sait l’attachement de Ségolène Royal, le ministre de l’Écologie, pour la voiture électrique, ce véhicule qui ne pollue pas, qui économise le carburant, mais reste tellement cher et si peu pratique à recharger que personne ne l’achète. Ainsi, on ne la voit guère que dans les salons de l’automobile où d’élégants vendeurs la présentent aux caméras de la télévision. Beaucoup de brassage de vent et d’agitation pour un résultat inefficace.
Mais il y a pire dans le genre : c’est la bicyclette socialiste, prévue également pour réduire la dépense, que tout le monde connaît mais dont peu de gens, à ce jour, ont mesuré le degré d’inefficacité. Cet engin se présente ainsi : tout en haut, le guidon socialiste, avec ses deux poignées, l’une tournée vers la gauche, tirant à gauche vers des réformes dites sociétales – et surtout complètement idiotes – et un égalitarisme conduisant à plus d’inégalités ; l’autre tournée vers la droite, tirant à droite, vers une économie ultra-libérale qui contredit le sens du guidon de gauche. Ainsi, le cycliste monté sur cette bicyclette, et dont les deux bras sont pris dans cette force centrifuge, finit invariablement par se retrouver dans le fossé.
Le cadre socialiste, très rigide, très formaté, est incapable de s’adapter à la route, à ses chaos et à ses méandres. Certes, il supporte bravement l’ensemble de la bicyclette, mais à quel prix de tensions et de torsions. Soumis, en roulant, à des courants contraires que son alliage ne lui permet pas d’absorber, il est toujours au bord de la rupture. Quelquefois même, la déformation lui donne l’apparence d’une fronde. Il est sans cesse près de casser, avec le risque d’une rupture brutale pouvant entraîner à tout moment la chute du cycliste.
Les freins socialistes sont pesants et serrés. Bloquant en permanence les roues du vélo, l’engin avance à une telle lenteur et le cycliste doit pédaler tellement fort qu’au bout de quelques kilomètres, il s’arrête épuisé et se met à marcher sur la route en vociférant son légitime mécontentement contre l’incompétence du constructeur.
La chaîne socialiste est tellement distendue qu’elle n’arrête pas de sauter ; et comme pour la faire mieux accrocher aux pignons, elle a été bien enduite de cambouis, le cycliste qui veut la remettre se retrouve les mains si sales qu’il préfère changer toute la bicyclette.
Tout en bas, enfin, la pédale socialiste. Grinçant le catéchisme des valeurs de la République et du prêt-à-penser médiatique, actionnant la manivelle d’un progressisme bébête, elle tourne dans le vide, elle mouline sans fin, produisant un échauffement puis une fumée qui asphyxie le cycliste et fait fuir les gens qui le voient venir. Appelé aussi pédalo, ce système de propulsion d’idées molles est tellement nébuleux qu’il rebute tout le monde.
Encore plus que la voiture électrique, la bicyclette socialiste n’est guère parvenue à séduire les Français. De multiples tentatives d’amélioration ont été apportées, mais la bicyclette finit invariablement contre un mur ou dans le fossé. Ses ventes, soutenues à grand renfort de publicité médiatique et d’aides publiques, sont en chute libre, alors que son coût s’avère très élevé pour le contribuable. Le Tour de France lui-même, sollicité pour en acheter quelques centaines et permettre l’écoulement d’une partie du stock, n’en veut pas, les Français non plus, et la faillite de la Maison Pédalo pointe à l’horizon…