Le malicieux secret du Tiramisu

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Tout commence le plus sagement du monde. Selon la légende, au XVIIe siècle, Cosme III de Médicis, grand-duc de Toscane, se rend dans sa ville de Sienne. Puisque il en a été absent quelques temps, ses habitants se mettent en tête de le fêter. C’est facile : Cosme est gourmand. On lui confectionnera donc un gâteau. Aussitôt dit, aussitôt fait : du mascarpone, du café, des biscuits et le tour est joué. Le duc goûte et se régale, tant et si bien que ce mélange devient son dessert préféré. Il reçoit alors le surnom de zuppa del duca (soupe du duc).

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La noblesse toscane s’entiche à son tour de ce gâteau, d’autant qu’il se murmure des choses, à propos de sa recette. Elle aurait un effet, disons, stimulant, pour les hommes qui ne sont plus en possession de tous leurs moyens. C’est pourquoi le dessert recevrait son deuxième nom, au sous-entendu graveleux : tiramisu, c’est à dire : « relève-moi » ou « redresse-moi ». Tout un programme… Toujours selon la légende, les prostituées vénitiennes, au fil des siècles suivants, s’en font livrer dans leurs salons, pour faciliter les élans de leurs visiteurs.
Cette réputation sulfureuse s’est dissipée d’elle-même. Les ingrédients du tiramisu sont tellement gentillets qu’ils ne pouvaient passer longtemps pour réellement aphrodisiaques. Le nom de ce gâteau, donc, a doucement perdu son message érotique. Aujourd’hui, les qualités qu’on lui prête, c’est surtout de remonter le moral, en tout bien tout honneur – ce qu’il fait fort bien. Voici la recette de ce délice toscan !
Voilà le résultat