À Agonac Dordogne (24)
"Le drone télécommandé fait des photos aériennes"
À Agonac en Dordogne, Dominique Louis a mis au point l'hexacoptère : un drone télécommandé à six hélices qui permet de réaliser des photos et des vidéos aériennes. (Jean-Christophe Sounalet)
Avec ses diodes vertes et rouges qui clignotent dans le ciel lorsqu'il est en vol stationnaire, sa forme d'étoile à six branches et son bourdonnement sourd, l’hexacoptère de Dominique Louis a tout d'un ovni pour un non-initié qui verrait l'engin en action. Sauf qu'il n'y a rien d'extraterrestre là-dedans. L'hexacoptère est en réalité un drone télécommandé à six hélices qui permet depuis peu à Dominique Louis de réaliser des photos et des vidéos aériennes.
Il y a cinq ans, Dominique Louis a lancé son entreprise de photographies aériennes, Aero-D-éclic, à Agonac. Après avoir réalisé des clichés à l'aide d'un ballon captif, le photographe est passé au niveau supérieur, en ajoutant un nouveau matériel à sa panoplie. « On obtient beaucoup plus de stabilité avec le drone qu'avec le ballon, précise Dominique Louis. Il permet de réaliser des photos et de la vidéo, en se déplaçant. Ça peut intéresser les entreprises dans le secteur du tourisme, mais aussi les architectes ou encore le milieu archéologique. »
Stage de pilotage
En cette période de Noël, le drone, qui répond au doux nom d'EPC D601, ferait sans doute rêver les enfants amateurs de voitures ou d'avion télécommandés, sauf que ce joujou-là coûte très cher et qu'ilnécessite de l'entraînement, ainsi que des autorisations. « Le drone est composé de six hélices et d'une nacelle où l'on peut accrocher un appareil photo ou une caméra HD. L'ensemble doit peser 4 kilos », résume Dominique Louis, montrant ce drôle d'engin surmonté d'un petit parachute obligatoire. De plus, le pilote-photographe a dû obtenir son brevet théorique de pilotage ultra léger motorisé (ULM) et suivre un stage de pilotage des machines auprès de l'aviation civile pour faire décoller son nouvel outil de travail.
150 mètres d'altitude
Entièrement guidé par altimétrie et GPS, l'hexacoptère est limité : il ne peut pas dépasser les 150 mètres d'altitude. Mais c'est largement suffisant pour faire les prises de vues recherchées par les clients d'Aero-D-Clic. Si cette machine offre de nombreuses possibilités de captation d'images, elle a cependant besoin de l'homme pour se déplacer.
En mode photographique, Dominique Louis gère seul le drone et l'appareil photo. Pour la vidéo, il est aidé d'une seconde personne, qui se concentre sur le cadrage pendant qu'il pilote l'hexacoptère. « Ce type d'engin présente un potentiel énorme, qui peut aller au-delà de la photographie. On pourrait imaginer une utilisation par les sapeurs-pompiers par exemple, pour une reconnaissance aérienne plus ciblée sur un sinistre. Dans d'autres pays, ça existe déjà », note Éric Soulage, qui travaille régulièrement avec Dominique Louis.
Cette utilisation n'est pas encore à l'ordre du jour. Mais après les vues à 360 degrés de campings du Périgord ou les photos de grands rassemblements, Dominique Louis et son drone réfléchissent déjà à de nouveaux horizons.

/image%2F1485363%2F20250121%2Fob_c46383_image-1485363-20250121-ob-1714cf-avec.jpg)

/image%2F1485363%2F20241205%2Fob_9fcc7c_image1.png)
/image%2F1485363%2F20241205%2Fob_bf4106_20240829-122349.jpg)
/image%2F1485363%2F20240113%2Fob_1526dd_414482270-1731430877356182-91002473594.jpg)