Une vision de la nature extrêmement abstraite : 

" Après le comté, les écologistes veulent la peau des animaux"

Pour tuer l'agriculture française et provoquer la disparition de races animales, les écologistes ont de l’idée.

​​​​​​​Le 28 avril dernier, BV publiait un article intitulé « Écologie : pour France Inter, manger du comté est criminel ».  Nous y rapportions les propos tenus par Pierre Rigaux, un militant écologiste, sur l’antenne de la radio du service public. Un peu plus de deux semaines après ces propos déplorables, une autre militante prétendant aimer la nature et les animaux a poussé le bouchon encore plus loin. Chose logique pour Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen FN, interrogé par BV : « Ces gens-là sont dans un processus révolutionnaire, c'est-à-dire que chaque étape amène l'étape suivante. »

En l'occurrence, « ces gens-là » se nomme Douchka Markovic. Elle est conseillère de Paris et coprésidente du Parti animaliste et était invitée sur le plateau de Parlons info !, sur BFM TV, le 12 mai 2025. La présentatrice du programme, Julie Hammett, l’interroge sur la dernière sortie de Pierre Rigaux et lui demande s’il faut interdire tous les fromages. La réponse est sans appel : « Il faut aller vers une réduction massive de la consommation et donc de la production. Nous, on veut -50 % de la production et de la consommation de tous les produits carnés. » Comprendre : le fromage dans son ensemble, mais aussi tous les produits d’origine animale. Elle poursuit : « Il faut essayer de faire en sorte qu’on puisse, au fur et à mesure des années, aller vers une transformation de notre paysage, de l’agriculture et de l’élevage. » Pour cela, elle propose notamment de ne pas renouveler certains cheptels.

Des mots qui font bondir Périco Légasse, chroniqueur gastronomique, présent sur le plateau. Le journaliste de Marianne est particulièrement agacé par la cible qui a été mise dans le dos de la filière comté et le fait savoir : « Le but du Parti animaliste et des vegans, c’est de supprimer la consommation de viande sur cette planète et tous les arguments sont bons [...]. On prend un élément et on jette l’anathème sur toute une filière. » Ce, alors que « la Franche-Comté est le territoire de France où le souci environnemental est le plus inscrit dans les consciences des agriculteurs » et que « le comté, c’est le fromage le plus écologique sur les 46 appellations ».

Jean-Yves Le Gallou partage son avis. Selon lui, les écologistes « ont une vision de la nature extrêmement abstraite » qui conduit à une « écologie apocalyptique, hors-sol et coupée des réalités ». Une écologie qui a tout le loisir de s’exprimer parce qu’elle « ne se heurte pas à des obstacles car ses présupposés de fond sont acceptés ». Parmi ces présupposés, « le réchauffement climatique d’origine anthropique », qu’il juge contestable, et « le refus de l’exploitation animale qui est au fond une transposition de la vision marxiste des classes sociales de l'homme à l'animal ».

•  Au service d’une idéologie écolo destructrice

Jean-Yves Le Gallou pousse son analyse : « Si on supprime le comté, on va supprimer purement et simplement la race montbéliarde dont la vie est liée à la production du comté. » Il prend un autre exemple, celui de la polémique de Questembert, et assure qu’à terme, « les écolos seront mis en cause dans la disparition du cheval ». Être à l’origine de l'extinction de certaines races lorsqu’on se dit, comme Douchka Markovic, être « la voix des animaux », cela fait tache.

Les deux hommes se posent ensuite la même question : qui se cache réellement derrière ces prises de position absurdes ? Périco Légasse est on ne peut plus affirmatif : « Vous roulez pour des lobbies industriels, vous roulez pour un remplacement de notre système alimentaire mondial par des industriels. Vous êtes les plus grands supports de la malbouffe industrielle. » L’ancien député européen est plus modéré. Il cherche du côté des fabricants de « viande de synthèse » ou « d’autres intérêts privés ». Il soulève, en revanche, un autre point, et non des moindres : « Il y a aussi un aspect destruction de l’identité. Une des rares choses qui subsistent de l’identité française, c'est la gastronomie. Elle est attaquée. » Pour lui, cette cabale anti-comté et anti-viande « rentre dans un plan général de destruction ». Pas n’importe quelle destruction : celle de la France, de son terroir et de ses traditions.

Pour faire perdre son essence à notre belle nation, tous les chemins sont bons, même ceux qui traversent les prairies franc-comtoises. Nous sommes prévenus.....