Nous le savons, la langue française est en perpétuelle mutation. Entre le français du Moyen Âge et le français du XXIe siècle, que de chemin parcouru ! Tant de mots sont restés au bord de la route, remplacés par d’autres. Mais quelle joie de les ressusciter afin de mieux en saisir l’origine et le sens ! Et pourquoi ne pas les employer de nouveau, juste pour le plaisir ? Aujourd’hui place aux anciens noms de métiers !
Au Moyen Âge, le boucher se nommait maceclier ou macecrier. Le nom est formé sur macecle (ou macecre) qui désignait la boucherie.
Variantes : macellier, mazelier et maiselier, plus faciles à prononcer, mais aussi maisel, maisiel, macel.
Mais d’où viennent ces mots dont la forme n’évoque en rien la viande ? Il faut remonter au latin macellarius (« boucher »), à macellum (« marché aux viandes », « abattoir »), et enfin au verbe macello, macellare (« abattre un animal »).
Macecre a également donné le nom « massacre ». Rien d’étonnant : déjà, à cette époque, le nom maisel et ses variantes désignaient la boucherie au sens figuré de « carnage ». Et le boucher, rappelons-le, était nommé macecrier, autrement dit massacrier !
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Une boucherie d'aujourd'hui..

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