A propos de l'incendie de " Notre Dame de Paris"

Que ce soit d'un point de vue émotionnel ou patrimonial, ce qui est parti en fumée est inestimable (pensez-donc : certains des chênes dont était faite la charpente de Notre-Dame avaient été plantés il y a plus de 1 000 ans !)… néanmoins, vous connaissez ma faiblesse pour les chiffres. J’ai essayé à estimer le CA de Notre-Dame. C'est parti. En France, on compte environ 90M de touristes étrangers/an. En 2018, ces visites nous ont rapporté 56Mds€ (ça n'est pas rien : à 3Mds près, cela "compense" notre déficit commercial). Une simple division nous apprend donc qu'un touriste étranger rapporte 622€ de CA à la France. Chaque année, Notre-Dame attire 14M de touristes dont 75% d'étrangers (estimation) soit 10M de visiteurs non français. Si on fait l'hypothèse que 90% d'entre eux viendraient à Paris avec ou sans visite de Notre-Dame, mais que pour 10% la visite de la cathédrale est ce qui a motivé/décidé du voyage, on arrive à 1M de touristes étrangers entièrement "attribuables" à Notre-Dame/an.
1M x 622€ = 622M€/an. Pas exactement de quoi faire bouger le PIB, mais pas sûr pour autant que nos 400€ suffisent à tout compenser
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Le saviez-vous ; NOTRE-DAME N’ÉTAIT pas ASSURÉE !
L’État, propriétaire de la cathédrale, n’est pas obligé de faire assurer ses biens.
Après l’émotion vient le temps de l’action. Deux jours après l’incendie qui a meurtri la cathédrale de Notre-Dame de Paris, la question du financement des travaux de reconstruction se pose. Et, si près d’un milliard d’euros de dons privés a été atteint, l’État, propriétaire de la cathédrale, peut-il collecter de l’argent par d’autres moyens ? Sûrement pas par le biais d’un assureur. En effet, l’État n’est pas obligé de faire assurer systématiquement ses biens. « Il n’y a pas d’assurance pour Notre-Dame », confirme une source gouvernementale dans les colonnes du Parisien.
Mais, si la responsabilité d’une des entreprises travaillant sur le chantier de rénovation de Notre-Dame de Paris est engagée, l’État pourra alors se retourner contre elle pour récupérer de l’argent. « Mais, sur un incendie, il est toujours très difficile de prouver la responsabilité d’une entreprise intervenante », prévient un assureur interrogé par le quotidien Les Échos. Si l’État avait été assuré, son indemnisation probable n’aurait tout de même pas permis de couvrir tous les frais de restauration. Le propriétaire de l’édifice aurait récupéré quelque 200 millions d’euros, alors que plusieurs milliards d’euros seront sans doute nécessaires pour restaurer le monument historique.
De nombreuses entreprises privées, comme Total ou LVMH, se sont engagées à verser plusieurs centaines de millions d’euros pour la rénovation de l’édifice. Des institutions publiques, comme la mairie de Paris ou la région Ile-de-France vont également aider à la réparation.