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3 février 2020 1 03 /02 /février /2020 08:03

Dans la catégorie Expressions & Proverbes d'autrefois 

Aujourd'hui que veut dire ; " Planter ses choux "

(Se retirer à la campagne)

Peut-être avez-vous rêvé comme but d’une laborieuse et difficile carrière de pouvoir un jour « planter tranquillement vos choux » ? A qui croyez-vous devoir la pacifique formule à l’aide de laquelle vous traduisez votre innocente ambition ? Peut-être allons nous vous la dépoétiser.

Votre précurseur n’est autre que Dioclétien, le cruel destructeur des derniers privilèges du sénat romain, l’implacable persécuteur des chrétiens. Malade, lassé des agitations et des soins du pouvoir, Dioclétien, abdiquant le rang suprême, s’était retiré à Salone — alors la capitale de la province romaine de Dalmatie, emplacement aujourd’hui situé en Croatie — où il vivait en simple particulier.

Pressé un jour de ressaisir le pouvoir par Maximin, qui avait été son collaborateur à l’empire, et qui ne s’accommodait pas comme lui de l’humilité et du repos, il l’emmène dans son jardin, et lui faisant admirer une magnifique plate-bande de choux : « Non, répond-il : je n’avais jamais joui du soleil ; laisse-moi me rassasier de sa belle et bienfaisante lumière ; je ne vivais pas avant d’être ici ; laisse-moi vivre ; laisse-moi planter mes choux. »

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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 10:46

Pas de rétro aujourd’hui , mais un lieu dans la région à découvrir jusqu'au  29 Mai ou l'on peut savoir & apprendre comment améliorer la diffusion et la conservation du patrimoine " Ancien"

 

Textile(s) 3D : découvrir le procédé
de numérisation des tissus
fragiles et anciens

(Source : France Télévisions)

Entre science et préservation du patrimoine, cette exposition valorise l’avancée des recherches en cours sur la numérisation fidèle des tissus fragiles et leur impression en relief, en vue de leur conservation

Exposition Textile(s) 3D au musée d’ethnographie de Bordeaux

Le musée d’ethnographie de Bordeaux possède des centaines de tissus anciens, provenant du monde entier. Des matières très fragiles qu’il faut préserver. Pour la première fois en France, une expérience menée avec l’Institut d’Optique et l’Université de Bordeaux a permis de développer une technique pour numériser ces trésors. Une innovation à découvrir au cours de l’exposition Textile(s) 3D à découvrir jusqu’au 29 mai 2020.

Un appareil capable de prendre un milliard de mesures en dix secondes. C’est ce qu’il faut pour une numérisation fidèle de l’apparence des tissus fragiles mais aussi de leur impression en relief. Une prouesse technologique qui pourrait révolutionner les recherches sur la préservation du patrimoine. Des scientifiques bordelais ont donc été invités par le musée d’ethnographie de la ville pour développer ce principe de numérisation en 3 dimensions. Un dispositif imposant mais efficace « Il prend des millions de photos car il y a des millions de points de vue différents. Ce qu’on essaye d’atteindre, c’est la qualité, atteindre la diversité de reflets qu’on serait capables de voir à l’œil nu » explique Antoine Lucat, étudiant en Doctorat de Sciences.

Un inventaire pour les chercheurs du monde entier
« On aimerait à terme que cette machine serve à la préservation des objets dans les musées, quel que soit le type d’objets » explique Romain Pacanowski, chercheur à l’Institut d’Optique qui a travaillé sur ce projet. Pour cette expérience, les scientifiques ont pioché dans les riches réserves du musée. Cuir, laines, fibres végétales, les textiles les plus complexes ont été passés au crible de la machine.

Une fois numérisés, ces tissus peuvent être étudiés et partagés sans risque. Une mine d’or pour les chercheurs du monde entier. Ils pourront plonger au coeur de la matière. Car cette technologie permet un rendu incroyable qui donne l’impression de pouvoir observer le tissu au plus près. « On peut découvrir des points de broderie, on peut même voir par où la personne a commencé à broder » selon Solenn Nieto, chargée des collections du musée. Quand la science se met au service de l’art et du patrimoine, cela donne une exposition saisissante, enrichissante et accessible au grand public.

Renseignements pratiques
Exposition Textile(s) 3D
Musée d’ethnographie de Bordeaux — Université de Bordeaux — Bâtiment E (accès au 6 rue Elie Gintrac) — 3 ter place de la Victoire — 33000 Bordeaux
Jusqu’au 29 mai 2020
Site Internet : https://meb.u-bordeaux.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/pg/museedethnographieuniversitedebordeaux
Tél. : 05 57 57 31 64

 

Le musée vous accueille :

Du lundi au jeudi de 14h à 18h

Le vendredi de 10h à 12h.

Le musée est fermé les week-ends et les jours fériés.

Accès libre.

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 06:21

Dans la catégorie Expressions & proverbes d'autrefois .........

Siffler la linotte

(D’après « Parémiographe français-allemand ou Dictionnaire des métaphores
et de tous proverbes français adaptés et sanctionnés
par l’Académie française » (par Jacques Lendroy), paru en 1820)

 

Boire beaucoup, plus que de raison

Né en 1594, Marin Cureau de La Chambre, exerçait comme médecin dans la ville du Mans, lorsqu’en 1632 il fut nommé médecin par quartier du roi Louis XIII — il était au service du roi durant un trimestre par année. Mais il fit de tels progrès dans la médecine et se rendit si célèbre par ses cures étonnantes, que le cardinal de Richelieu le fit le médecin ordinaire du roi en 1641 — le médecin ordinaire remplaçait le premier médecin lorsque ce dernier était indisponible.

Marin Cureau, qui remplit également cette fonction sous Louis XIV, avait pour domestique un jeune homme que l’on nommait le beau siffleur. En effet, il sifflait avec tant d’agréments, de douceur et d’art, que chaque jour l’on priait son maître de lui accorder la permission de se rendre tantôt dans une société, tantôt dans une autre, pour y étaler son art et contribuer à leur amusement.

Des invitations si souvent réitérées, et surtout les différents toasts que l’on portait sans cesse à son habileté, en firent un si grand ami de la bouteille, qu’il ne rentrait presque jamais chez lui sans être pris de vin. Son maître, pour couper court à un vice qui empirait de jour en jour, lui défendit de sortir dorénavant, et lui promit de doubler ses gages si dans le cours de trois mois, il apprenait parfaitement à siffler une linotte qu’il lui remit en main.

Quelque dur que fût ce sacrifice, le domestique s’y résolut, et promit de faire l’impossible pour s’acquitter de la tâche qui lui était imposée. Malheureusement, dans la chambre où il exerçait son élève, se trouvait une porte qui conduisait au cellier, où son maître tenait ses vins les plus fins et les plus délicats. Le démon du vin lui insinua de se procurer un passe-partout, pour se dédommager des bonnes rasades dont on venait de le sevrer ; et aussitôt sa leçon donnée, il allait au tonneau, contentait son appétit et revenait à son ouvrage qu’il continuait avec la plus grande ardeur.

 

Un jour, son maître le prit sur le fait, et le trouva si enivré qu’il le rossa d’importance, lui ordonna de faire son paquet et de déguerpir au plus vite. Notre beau siffleur eut beau prier et conjurer, il fallut obéir, et ce qui lui tenait le plus à cœur, fut de perdre ses gages qui lui revenaient, depuis deux ans, et que son maître lui retint, pour s’indemniser du vin qu’il lui avait bu.

Tout le monde, instruit du sort du beau siffleur, qui depuis son équipée, avait déserté Paris, de peur d’y être montré au doigt, en demanda la raison à Marin Cureau de La Chambre, qui n’en fit pas mystère et raconta la chose comme elle s’était passée. Cette histoire vola bientôt de bouche en bouche et donna lieu à l’expression siffler la linotte, dont on se servit depuis pour indiquer une personne qui boit plus que de raison.

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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 10:17

" Le saviez-vous ? "

Commencement de l’année au Moyen Age

(D’après « La Mosaïque », paru en 1875)

Les Bénédictins ont compté, pour l’Occident seul, six dates différentes qui servaient autrefois de point de départ à l’année nouvelle. Ce sont, si l’on suit, non l’ordre historique, mais celui du calendrier actuel : le 1er janvier, le 1er mars, le 21 mars, l’Annonciation (25 mars), le jour de Pâques et la Noël (25 décembre).

Les deux systèmes les plus anciens sont ceux de la Noël et de l’Annonciation. On peut dire de la Noël, en particulier, que c’est le comput ecclésiastique et romain par excellence. L’usage en était si général au Moyen Age, qu’on ne doit pas craindre de se tromper en prenant, faute d’autres renseignements, le 25 décembre comme premier jour de l’année, pour fixer les dates d’une chronique étrangère à la France.

Ce calcul spécial n’a cependant point laissé d’être aussi suivi dans nos provinces. On rencontre dès le IXe siècle, dès l’époque où Charlemagne et Pépin ont des relations avec la cour de Rome, des actes émanés de la chancellerie royale datés d’après le style de la Noël. En Dauphiné, l’habitude de commencer l’année au 25 décembre persista, même après la réunion de cette province à la couronne en 1343.

 

Une ordonnance du roi d’Aragon introduisit le même usage dans le Roussillon en 1350. Le comté de Foix aux XIIe et XIIIe siècles, la Flandre jusqu’en 1575, la Provence, l’Alsace et la Lorraine, mais non d’une façon constante, faisaient partir chaque année de la Noël. En Angleterre ce fut là le style habituel pendant tout le Moyen Age ; il prévalut également en Normandie jusqu’en 1204, tant que cette province appartint aux Anglais, et on le retrouve en Allemagne, en Hongrie, dans les royaumes fondés à Jérusalem, à Saint-Jean d’Acre, à Beyrouth, dans l’île de Chypre.

Le système de l’Annonciation (25 mars), qui s’établit à une époque aussi reculée que celui de la Noël, fut pendant quelque temps sacrifié à ce dernier en Italie et dans d’autres pays. Puis certaines chancelleries italiennes revinrent à la date du 25 mars, mais sans tomber d’accord. Les unes remontèrent à l’Annonciation antérieure à la Noël de l’année où elles réformaient leur calendrier ; d’autres partirent de l’Annonciation postérieure.

De là deux calculs : le calcul pisan et le calcul florentin. Tous les deux reposent sur ce principe que l’Annonciation est le premier jour de l’année ; mais il y a un an de différence entre les deux systèmes. Le style florentin, qui a été plus généralement usité au Moyen Age, ouvrirait l’année courante au 25 mars ; les mois de janvier, de février, et les vingt-quatre jours de mars appartiendraient à l’année précédente.

D’après le style Pisan, l’année 2014 aurait cours depuis le 25 mars 2013, et, par conséquent, serait en avance de neuf mois et sept jours sur notre système actuel. Le calcul florentin de l’Annonciation a été adopté en France dans le Quercy, le Rouergue et le Bas-Limousin. La Sicile s’y est conformée jusqu’au XVIe siècle, et Florence jusqu’au 20 novembre 1749, époque à laquelle le duc François décréta que l’année 1750 partirait du 1er janvier suivant.

La chancellerie des papes et celle des rois de France ont plus d’une fois daté leurs actes d’après le calcul pisan, qui a été de règle jusqu’en 1745 dans la province de Sienne, à Arezzo, à Cortone et à Pistoïe.

L’usage de commencer l’année au 1er mars, très suivi en France, même sous les deux premières dynasties, doit servir de base à qui veut déterminer la chronologie des chroniques de Grégoire de Tours et de Frédégaire. Venise même y est restée longtemps fidèle ; il faut donc, pour avoir la date précise d’un ancien document vénitien rédigé dans les mois de janvier et de février, augmenter d’une unité le millésime de l’année.

Le 21 mars a été aussi, mais plus rarement, pris pour point de départ dans les calendriers du Moyen Age.

Quant à la coutume d’ouvrir l’année à Pâques, coutume constante sous dynastie capétienne, on en trouve des exemples, à l’état d’exception, dès le VIe siècle. Elle était spécialement connue sous le nom de Coutume de France, Mos Gallicanus. Les provinces où le style de Pâques fut en vigueur sont la Champagne dès le Xe siècle, la Bourgogne de 1365 à 1480, le Bourbonnais, le Languedoc au XIIIe siècle, et la Picardie. A Amiens, au XIIe siècle, et
à Péronne, au XVe, l’année commençait le jour de Pâques, après le cierge bénit.

Le comté de Poitou, avant de passer sous la domination anglaise, suivait la coutume de France. Les Anglais y introduisirent, en 1152, le style de la Noël, qui resta, concurremment avec celui de Pâques, jusqu’au moment de la réunion de cette province à la couronne. La Normandie, la Guyenne et la Gascogne ouvrirent l’année à Pâques, dès que les rois de France rentrèrent en leur possession.

Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle, après l’édit de Charles IX (janvier 1563, vieux style) et la déclaration de Roussillon du 4 août, qu’il devint obligatoire en France de commencer l’année le 1er janvier ; cet usage fut consacré par le parlement en 1567.

 

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2 janvier 2020 4 02 /01 /janvier /2020 10:12

Quelques souvenirs d’expressions Française

(disparues de nos jours)

 

Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.

 

Aujourd'hui voyons ce que signifie............

 

" Siffler la linotte "

(D’après « Parémiographe français-allemand ou Dictionnaire des métaphores
et de tous proverbes français adaptés et sanctionnés
par l’Académie française » (par Jacques Lendroy), paru en 1820)

 

 

Signifie:              "Boire beaucoup, plus que de raison"

Né en 1594, Marin Cureau de La Chambre, exerçait comme médecin dans la ville du Mans, lorsqu’en 1632 il fut nommé médecin par quartier du roi Louis XIII — il était au service du roi durant un trimestre par année. Mais il fit de tels progrès dans la médecine et se rendit si célèbre par ses cures étonnantes, que le cardinal de Richelieu le fit le médecin ordinaire du roi en 1641 — le médecin ordinaire remplaçait le premier médecin lorsque ce dernier était indisponible.

Marin Cureau, qui remplit également cette fonction sous Louis XIV, avait pour domestique un jeune homme que l’on nommait le beau siffleur. En effet, il sifflait avec tant d’agréments, de douceur et d’art, que chaque jour l’on priait son maître de lui accorder la permission de se rendre tantôt dans une société, tantôt dans une autre, pour y étaler son art et contribuer à leur amusement.

Des invitations si souvent réitérées, et surtout les différents toasts que l’on portait sans cesse à son habileté, en firent un si grand ami de la bouteille, qu’il ne rentrait presque jamais chez lui sans être pris de vin. Son maître, pour couper court à un vice qui empirait de jour en jour, lui défendit de sortir dorénavant, et lui promit de doubler ses gages si dans le cours de trois mois, il apprenait parfaitement à siffler une linotte qu’il lui remit en main.

Quelque dur que fût ce sacrifice, le domestique s’y résolut, et promit de faire l’impossible pour s’acquitter de la tâche qui lui était imposée. Malheureusement, dans la chambre où il exerçait son élève, se trouvait une porte qui conduisait au cellier, où son maître tenait ses vins les plus fins et les plus délicats. Le démon du vin lui insinua de se procurer un passe-partout, pour se dédommager des bonnes rasades dont on venait de le sevrer ; et aussitôt sa leçon donnée, il allait au tonneau, contentait son appétit et revenait à son ouvrage qu’il continuait avec la plus grande ardeur.

Un jour, son maître le prit sur le fait, et le trouva si enivré qu’il le rossa d’importance, lui ordonna de faire son paquet et de déguerpir au plus vite. Notre beau siffleur eut beau prier et conjurer, il fallut obéir, et ce qui lui tenait le plus à cœur, fut de perdre ses gages qui lui revenaient, depuis deux ans, et que son maître lui retint, pour s’indemniser du vin qu’il lui avait bu.

Tout le monde, instruit du sort du beau siffleur, qui depuis son équipée, avait déserté Paris, de peur d’y être montré au doigt, en demanda la raison à Marin Cureau de La Chambre, qui n’en fit pas mystère et raconta la chose comme elle s’était passée. Cette histoire vola bientôt de bouche en bouche et donna lieu à l’expression siffler la linotte, dont on se servit depuis pour indiquer une personne qui boit plus que de raison.

Clichés ci-dessus : 

Linotte. Gravure extraite de The natural history of bristish birds
par Edward Donovan, Tome 7 paru en 1794

L'ivresse.chromolithographie de la fin du xιx ème siècle

 

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