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2 juillet 2018 1 02 /07 /juillet /2018 07:01

Vacances..........La nécessité imposée

"par une vie quotidienne toute de stress pétrie ?"

(Extrait de « Ma revue hebdomadaire illustrée », n° du 18 août 1907)

Dans une chronique de 1907 aux senteurs estivales, Henri d’Alméras aborde la question de la nécessité, pour le bon équilibre physiologique de ses contemporains, de prendre quelques semaines de vacances loin du tumulte quotidien et du rythme de vie effréné que la société moderne impose, le départ annuel pour un havre de paix, qu’il soit campagne, ville d’eaux, mer ou montagne, marquant le début d’une période d’insouciance et de liberté

 

 

 

La vie, pour bien des raisons, est plus agitée et plus débilitante. Toujours pressés, entraînés irrésistiblement vers un but qui semble se dérober à notre poursuite, nous sommes en proie à une fièvre, à une trépidation, qu’on ne connaissait pas il y a à peine un demi-siècle. Aller vite, boire l’obstacle, supprimer le temps et la distance, c’est pour la plupart d’entre nous une nécessité, un devoir ou un plaisir morbide. Des trains endiablés, des automobiles plus rapides que l’ouragan, nous emportent.

Nous nous perchons sur des roues qui auraient remplacé avantageusement pour Mercure – sauf dans ses tournées célestes – les ailes qu’il portait aux talons. Nous poussons des rugissements devant une tablette d’acajou, avec des rondelles, de caoutchouc posées sur les oreilles. Nous dépendons d’une quantité de machines, ivres de mouvement, et nous devenons nous-mêmes, peu à peu, des machines qui fonctionnent toute la journée. Qui connaît, en l’an de grâce 1907, la douceur du repos ? Qui peut, au milieu de ce tourbillon, s’arrêter un instant, rêver, s’écouter vivre ?

Ces habitudes qui nous plaisent ou que nous subissons ne vont pas sans de graves inconvénients. Les nerfs trop tendus se détraquent. Nos activités forcenées sont suivies de terribles prostrations. Il faut chaque année, pendant les vacances, apaiser par le grand air, par la vue des larges horizons, par le calme des champs, l’organisme surmené. Août et septembre sont les mois réservés à ces indispensables rafistolages.

Partir, a dit le poète, c’est mourir un peu. Non, partir c’est revivre, c’est aller vers du nouveau, vers des paysages que nous ne connaissons pas ou que nous avons oubliés, vers des monuments qui rempliront notre âme de beauté, vers des étrangers qui seront peut-être des amis ! Nous ignorons ce que va nous procurer de joie ou de douleur le hasard des grandes routes, mais serions-nous des Français si nous n’avions pas trop d’illusions ?

Même pour ceux qu’une dure destinée a avertis de l’inutilité d’espérer et qui ont perdu cette divine force de résurrection qu’est la jeunesse, une villégiature, bien choisie, promet de vifs plaisirs. Qui ne les a pas rêvés, prévus et éprouvés ?

On a passé – je parle ici des fortunes moyennes, qui forment la grande majorité des touristes – on a passé une année, une longue année, dans un appartement étroit, privé d’air et de lumière, dans un triste bureau ou une noire boutique qui ressemble à une cave. On a peiné, la plume à la main, penché sur la table de travail, cherchant des mots qui ne viennent pas et refaisant la page commencée. Dans la petite ville de province, médisante et hostile, on a subi avec dégoût la monotonie d’une plate existence, et l’espionnage des voisins, et l’assaut quotidien des venimeux commérages. Pendant dix mois on a vu les mêmes visages, noté les mêmes gestes, entendu les mêmes propos insignifiants. Du matin au soir on a été absorbé par ses affaires, par le rude combat qu’est de nos jours toute carrière, toute industrie.

Enfin, voici le moment du départ, si attendu. Les cœurs, plus joyeux, libérés des tracas quotidiens, des ennuyeux entourages, s’élancent vers l’avenir. Les malades vont vers la guérison, les chasseurs vers les régions giboyeuses, les jeunes filles vers le mariage qui surgira près d’une source, dans un salon d’hôtel – c’est encore là une variété de chasse et la plus passionnante – et tous, avec les mêmes espoirs, avec la même confiance, vers la distraction et le repos.

Nous sommes, à tout âge, des enfants que peu de chose afflige et que peu de chose console. Or, je ne sais rien pour ma part qui parle au cœur et à l’esprit autant qu’un beau paysage, et qui endorme aussi bien des douleurs qui semblaient inguérissables.

Joyeuse ou triste, chaque âme a son idéal. Il en est que la mer effraye et que remplissent d’une mélancolie invincible son écrasante majesté et sa plainte éternelle. Elle a quelque chose de colossal qui nous dépasse. On la sent lointaine et indifférente. La montagne, au contraire, humble coteau ou cime alpestre, a mille beautés de détail, mille beautés familières, qui se mettent à notre portée et nous pénètrent d’une émotion très douce.

C’est pour nous, semble-t-il, que le ruisseau roule et bondit dans son lit de gravier. Son murmure berce nos rêveries. Ce bois de sapins ou de châtaigniers nous accueille comme un ami. Il nous offre, pour nous reposer des fatigues de la route, la fraîcheur de ses ombrages. Le siège de mousse, au pied de cet arbre plein de chants d’oiseaux, on dirait que c’est pour nous qu’il a été placé là.

Près de l’enfant qui les garde, des vaches nous regardent avec une curiosité presque sympathique. La verdure des prés, traversée par mille filets d’eau, encourage la promenade et la rend plus douce.

Au milieu de ces paysages intimes, dans ce cadre délicieux, dans ce silence impressionnant que troublent à peine le bêlement d’un mouton, la voix d’argent d’une clochette, on se sent une âme nouvelle, épurée et rajeunie. Pendant que les heures coulent lentement, sur le bord de la source ou dans l’ombre du bois, que deviennent nos projets stériles, nos vaines ambitions ! Ils sont comme noyés dans cette atmosphère de paix et de sérénité. Nous les retrouverons demain, hélas ! avec les nécessités de la vie quotidienne. Ce n’est qu’un répit qu’ils nous accordent. Savourons-le.

Rien ne vaut, pour les cœurs meurtris et désabusés, ces stations d’été, ignorées par les guides, et qui permettent la solitude et le recueillement. C’est là, loin des vanités tapageuses, qu’on se recrée et qu’on se retrempe.

Un joli site, inconnu aux touristes mondains, des prés, des bois, des ruisseaux dont on ne parle pas, des hôtels sans prétention mais dont la table familière se garnit chaque jour de truites et d écrivisses, des braves gens très simples qu’on n’a pas trop renseignés sur la beauté de leur pays et sur le profit qu’ils en tireraient en écorchant les voyageurs : voilà la villégiature que je vous souhaite. Heureux qui sait en apprécier les bienfaits et qui peut en goûter le charme

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25 juin 2018 1 25 /06 /juin /2018 06:46

Quelques souvenirs d’expressions Française

Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.

 

Aujourd'hui voyons ce que signifie............

 

 

PAYER EN MONNAIE DE SINGE

Au 12e siècle, le pont reliant l’île de la Cité à la rue Saint-Jacques suscitait des polémiques. Instaurée par Saint-Louis, une taxe était imposée à quiconque désirait l’emprunter. Pour fourvoyer le contrôleur, les forains exécutaient leur prestation avant d’y accéder. Ce moyen de paiement peu commun a donné naissance à cette expression.

 

EN BAVER DES RONDS DE CHAPEAU

 

Fabriquée majoritairement dans un contexte de jalousie, de calomnie et de souffrance, cette substance pâteuse dégouline autant qu’elle dégoûte. En effet, on reste souvent coi face à la prédominance de nos émotions. Quant aux ronds de chapeau, ils personnifiaient l’ouverture large de la bouche.

 

 

 

 

PRENDRE LA CLÉ DES CHAMPS

 

Pour saisir les subtilités de ce proverbe, vous devez comprendre le sens de « champs ». A l’époque, il évoquait une liberté physique totale puisque l’usage des enclos restrictifs se raréfiait. Acquérir son indépendance, c’était obtenir par tous les moyens la clé de la délivrance.

 

 

 

Je vous donne rendez-vous pour la suite de ces expressions perdues dans votre prochaine «  rétro du lundi »

 

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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 07:44
La rétro...................

"Une petite rétro sur nos fondamentaux historiques"

 

Souvenez-vous il y a 78 ans

 

L'appel du 18 juin .............

 

 

L'appel du 18 Juin est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940.

 

Ce texte est un appel aux armes ou de Gaulle incite à ne pas cesser le combat contre le Troisième Reich et où il prédit la mondialisation de la guerre.

 

Ce discours — très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères — est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.

 

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11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 08:21

Quelques souvenirs d’expressions Française (disparues de nos jours)

 

Souvent remaniée, la langue française regorge de trésors insoupçonnés. Employées par nos aïeux, quelques citations méritent respect et intérêt. Grâce à un vocabulaire imagé, les portes du savoir s’ouvrent. Je vous propose de découvrir l’origine et la signification de ces expressions.

 

Aujourd'hui:       voyons ce que signifie............

 

MENER UNE VIE DE BÂTON DE CHAISE

 

Aujourd’hui, la chaise repose sur le sol grâce à quatre supports. Or, le siège n’a pas toujours été statique. Des hommes levaient et mettaient à terre deux grands bâtons au centre desquels était suspendue une cabine qui abritait les nobles ainsi transportés. Fatiguant, ce travail laissait peu de place à la fantaisie. Peu à peu, la conscience commune n’arrivait plus à dissocier la vie de ces porteurs aux mouvements incessants qu’ils faisaient pour leur travail. L’expression illustrait donc une existence dissolue, sans la moindre stabilité.

 

 

BOUCHE A L’ÉMERI

 

Parfait pour décaper, son usage améliore l’étanchéité des récipients. Autrefois, avant de fermer les bouteilles, on l’utilisait pour polir les goulots et les bouchons afin que le contact entre les deux éléments devienne parfait. Quand on doutait des capacités intellectuelles d’un individu, on le définissait comme une personne « bouchée ». Associée aux qualités abrasives de l’émeri, l’expression insistait sur leur côté hermétique à toutes les conversations.

 

 

RECEVOIR UNE AVOINÉE

 

Cette céréale est l’aliment de base des chevaux. A l’époque des fiacres, plusieurs méthodes existaient pour stimuler les équidés. La première consistait à les nourrir juste après une course. La deuxième recommandait les coups de fouet. Malheureusement, l’expression se focalise sur les mauvais traitements infligés à l’animal.

 

Je vous donne rendez-vous pour la suite de ces expressions perdues dans votre prochaine «  rétro du lundi »

 

 

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4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 09:16

Les épreuves du Bac vont commencer,

Mais savez-vous depuis quand et quel fût le créateur de ce diplôme si prisé ?

Il fut créé par Napoléon le 17 Mars 1808

(D’après « Enseignement et éducation en France du XVIIIe siècle à nos jours »)

Si le terme de « baccalauréat » existait depuis la fin du Moyen Âge, il était synonyme de la maîtrise ès arts, grade qui sanctionnait avant 1789 les études dispensées dans les facultés ès arts, associant sciences et humanités

Diplôme du baccalauréat à l’époque de Napoléon

 

Spécificité française, le baccalauréat marque la charnière entre le secondaire et le supérieur. Il consacre l’aboutissement des études secondaires et est une condition nécessaire pour entamer des études supérieures. Il est conçu comme le premier grade universitaire, car décerné par les facultés, après avoir été préparé dans le cadre de l’enseignement secondaire et avoir porté sur ses programmes d’enseignement.

Ainsi ces dispositions ne sont-elles pas sans ambiguïté dès l’officialisation du statut de cet examen par Napoléon en 1808. En effet, le baccalauréat existe avant le XIXe siècle. Son étymologie bacca laurea désigne, en latin médiéval, la baie de lauriers remise aux vainqueurs. Appelé « déterminante » puis « baccalauréat » vers la fin du XIVe siècle, c’était le grade qui sanctionnait la première partie des études universitaires.

Lorsque Napoléon crée, par la loi du 10 mai 1806, l’Université impériale, il la considère comme une corporation enseignante et non comme un établissement supérieur ; il lui donne le monopole exclusif de l’enseignement public dans l’empire. Deux ans plus tard, après plusieurs projets, l’organisation et le fonctionnement de cette nouvelle institution sont définis par le décret du 17 mars 1808. Il précise notamment les missions des facultés. Outre les tâches d’enseignement et de formation, elles détiennent le monopole de la collation des grades qui sont au nombre de trois à savoir le baccalauréat, la licence et le doctorat.

Deux baccalauréats sont créés : le baccalauréat ès lettres pour les facultés des lettres et le baccalauréat ès sciences pour les facultés des sciences, à la condition, pour ce dernier, que le candidat soit déjà titulaire du baccalauréat ès lettres. Pour être admis à subir l’examen du baccalauréat, les candidats doivent produire un certificat attestant une assiduité de deux ans soit dans un lycée soit dans une école où le double enseignement, rhétorique et philosophie, est autorisé par l’Université impériale.

Ces dispositions du décret du 17 mars 1808 sont complétées par le statut du 18 octobre 1808 qui organise le baccalauréat ès lettres : nombre et calendrier des sessions, composition des jurys, publicité de l’examen, droits d’inscription, délibération, attestation de la réussite... Il est prévu que deux sessions soient ouvertes chaque année : la première dans les quinze derniers jours de l’année en lycée, la seconde dans les quinze jours précédant l’ouverture des cours des facultés. Les jurys doivent être composés de trois examinateurs dont deux au moins sont membres de la faculté des lettres. L’examen est oral et public. La délibération est immédiate et suivie de la proclamation des résultats. Un certificat d’aptitude au grade de bachelier est enfin délivré aux lauréats.

La première session a lieu en 1809 : 32 diplômes de bacheliers dont 31 ès lettres et un ès sciences sont délivrés. La barre des 1 000 diplômés est franchie en 1811 avec 983 bacheliers ès lettres et 43 bacheliers ès sciences.

Mais des critiques apparaissent très tôt contre le monopole de l’Université impériale à délivrer ce premier grade universitaire, notamment de la part des institutions privées qui soupçonnent les examinateurs du baccalauréat de partialité à l’égard de leurs élèves. Le fait est que les facultés étant peu nombreuses, dans certaines villes, des commissions d’examen étalent constituées de professeurs des lycées.

Ces critiques conduisent à adopter de nouvelles modalités d’examen. En 1840, apparaissent les mentions (Très Bien, Bien, Assez Bien). L’écrit, institué dix ans plus tôt, prend la forme durable d’une version latine, Immédiatement corrigée. L’oral comprend l’explication de textes français, latins et grecs et une interrogation sur les autres matières par le biais de 500 questions différentes donnant lieu à tirage au sort.

Aux alentours de 1850, un nouveau régime s’impose à la suite de la suppression des commissions d’examen en 1847, du certificat d’études en 1849 et, en 1848, de l’obligation du baccalauréat ès lettres pour présenter celui de sciences. C’est la « bifurcation » qui se caractérise par la mise en place, après la classe de 4e, de deux filières parallèles menant aux deux baccalauréats, ès lettres et ès sciences. Mais les critiques demeurent sévères ; elles dénoncent en particulier le système de la liste des questions qui tend à réduire l’examen à un exercice de mémoire favorisant le règne du mémento et des « boîtes à bachot ».

Une série de réformes, menées successivement par les ministres de l’Instruction publique, Fortoul en 1852, Rouland en 1857, et Duruy en 1864, va tendre à relever le niveau de l’examen en limitant le nombre des questions propices au par cœur et en créant des épreuves où le candidat doit faire preuve de réflexion. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le nombre des candidats augmente tout en continuant de correspondre à une mince élite : 4 150 étaient reçus en 1850, ils sont 6 300 à la fin des années 1860. A la veille de la Première Guerre mondiale, ils demeurent peu nombreux, de l’ordre de 7 000 par an. L’essor, quoique limité, commence entre les deux guerres avec 27 000 bacheliers en 1939, soit moins de 3 % d’une classe d’âge. L’explosion aura lieu dans les années 1960. Les jeunes filles vont s’y distinguer par un succès croissant.

Longtemps les filles ont été tenues à l’écart d’un enseignement secondaire public. Seules les institutions privées les accueillaient jusqu’à la création en 1880 des lycées de filles. De même leur accès au baccalauréat est une conquête difficile car il était rendu impossible par le fait que le décret de 1808 ne prévoyait pas qu’elles pussent être candidates. La première bachelière, Julie-Victoire Daubié, a obtenu ce titre à Lyon, en 1861, à l’âge de 37 ans, grâce à l’appui de l’impératrice Eugénie et en obtenant une autorisation spéciale.

Jusqu’au début des années 1920, cet examen est réservé aux garçons et les filles ne peuvent s’y présenter qu’avec l’autorisation du gouvernement. Ceci est la conséquence de la loi Camille Sée, le 21 décembre 1880, qui certes crée un véritable enseignement secondaire féminin d’État, dispensé pendant cinq ans par des professeurs femmes, mais un enseignement ségrégatif dans la mesure où il ne conduit qu’à un diplôme de fin d’études secondaires, lequel n’ouvre aucun accès aux facultés.

De fait, les réformateurs de la fin du XIXe siècle ont provoqué une rupture en s’intéressant à cette clientèle féminine jusque-là négligée par l’État (sauf sous le ministère Duruy en 1867) car confiée aux institutions privées, en majorité confessionnelles. Pour s’assurer une formation de qualité dans l’esprit républicain, la loi Camille Sée institue des externats secondaires féminins, auxquels l’école normale supérieure de Sèvres, créée en 1881, doit fournir une élite de professeurs. Le nouveau réseau se développe progressivement : passant de 160lycées et collèges de filles en 1887 à 172 (dont 79 lycées) en 1939.

Jusque dans les années 1920, l’enseignement des jeunes filles, selon l’historienne Françoise Mayeur, se définit par « son refus de tout ce qui est dogmatique, livresque ». Ii apparaît comme un laboratoire pédagogique où les matières et méthodes d’enseignement sont plus pragmatiques que chez les garçons, en particulier en ce qui concerne les matières modernes, français et langues vivantes : le français y est étudié indépendamment des langues anciennes et l’explication de textes y occupe une place importante ; en anglais et en allemand, les leçons sont plus orales et vivantes que chez les garçons.

Point de latin, ni de grec, très peu de sciences. L’histoire y est enseignée dans une perspective moins nationale sur la thématique de la civilisation. Quant à l’enseignement de la morale, Il s’adresse plus au cœur qu’à l’esprit. Enfin, la force des préjuges relatifs à la féminité se mesure à l’aune de la place maintenue pour les arts d’agréments.

Il faut attendre 1924 pour que Léon Bérard unifie les études féminines et masculines et que soit créé un baccalauréat unique. Cependant, bien avant ce décret du 25 mars 1924 instituant « l’assimilation » au secondaire masculin de l’enseignement secondaire des jeunes filles, ces dernières avaient déjà grossi les effectifs des étudiants malgré le fait que les candidates au baccalauréat devaient obtenir une autorisation spéciale du ministre de l’Instruction publique et que les tentatives en vue de faire reconnaître le diplôme de fin d’études féminines comme équivalent du baccalauréat étaient vouées à l’échec, du moins jusqu’au début des années 1900.

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